Appartement de Sunao et Naoki

La seule réponse de Naoki fut un baiser, et Sunao opta donc définitivement pour le silence. Rapidement, son pull blanc en laine se retrouva au sol, et Naoki lui offrit des caresses qui le firent légèrement frissoner. Frissons de plaisir. Ses tétons se mirent même à durcir, et il ne put s'empêcher de rougir légèrement, face aux réactions de son corps qu'il ne contrôlait pas et dont il ignorait jusqu'ici l'existence. Naoki l'ayant dévêtu, il songea vaguement qu'il pouvait bien faire de même. Alors, ses mains, toujours sur les épaules de Naoki, descendirent doucement vers le torse de son seme et commencèrent à déboutonner la chemise qu'il empêchait de profiter de la peau de son seme. Tout doucement, il déboutonna les boutons un à un, puis ses mains remontèrent sur les épaules de Naoki pour lui retirer complètement sa chemise. Le torse de Naoki était enfin libéré de toutes entraves, et tout en ne cessant de goûter aux lèvres de son seme, Sunao se mit à caresser son torse. Ignorant trop comment s'y prendre, il fit se laissa à "l'instinct", en se remémorant plus ou moins le massage qu'il avait fait à Naoki et ses points "sensibles". Il était donc à l'écoute des réactions de Naoki, selon les zones du torse de Naoki où il prodiguait ses caresses.

Le coeur de Sunao ne cessait de s'accélérer alors qu'il sentait la peau de Naoki contre la sienne. Il s'était laissé faire, lorsque Naoki lui avait fait un suçon, un truc qu'il ne connaissait pas. Alors il ne s'imaginait absolument pas que le lendemain, il aurait une marque, au niveau du cou, que Vania remarquerai sans mal. Sa respiration s'était accéléré également, à cause de la langue taquine de Naoki qui avait joué avec son torse, avant que son seme ne le dévêtisse, et qu'il se dévêtisse lui-même. Puis Naoki repris ses lèvres, tout en ne cessant ses caresses, qui firent frissoner Sunao un peu plus, d'un plaisir qu'il commençait à ressentir dans son bas ventre. Mais lui, avec son manque d'expérience flagrant, il ne savait trop que faire, alors il prenait plus ou moins exemple sur Naoki, et caressait doucement le corps de son seme, n'oubliant aucune parcelle du corps de son seme, toujours attentif aux réactions de Naoki. Il ne pouviait nier le côté agréable de la chose, malgré son stress et son inquiétude grandissante. Il était d'abord inquiet au sujet de la suite du "programme", craignant la douleur au moment de la pénétration, et inquiet au sujet de Naoki, parce qu'il ne savait pas faire, qu'il était maladroit, qu'il avançait à tâton, Naoki prenait-il du plaisir?

Sunao fut assez satisfait en sentant le membre dressé de Naoki contre le sien. C'est donc qu'il savait s'y prendre, mine de rien, même s'il avait l'impression d'être très maladroit et qu'il était parfois encore très hésitant. Puis Naoki alla s'occuper du sexe de Sunao, ce qui le gêna quelque peu et il rougit en devinant plus ou moins ce que Naoki allait faire. Il ressentait un vif plaisir dans son bas ventre, et il s'agrippa aux draps de ses deux mains, souhaitant se contrôler au maximum, ce qui, en réalité, était tout à fait impossible, et il s'en rendit compte bien vite. Son corps ne lui obéissait absolument et manifestait de lui-même tout le plaisir qu'il ressentait. Sunao crut que son coeur allait sortir de sa poitrine d'un moment à un autre, tant il s'accèlérait, tout comme sa respiration. Il ne put même pas retenir un léger gémissement, et rougit violemment en se mordant si fort la lèvre inférieure qu'elle se mit à saigner, lui rappelant sa rencontre avec Naoki, à peine deux jours plus tôt. Et Naoki délaissa son membre inférieur, le laissant complètement frustré, alors que Sunao sentait poindre la jouissance, la libération. Il fut consolé par un baiser, qu'il aurait voulu faire durer plus longtemps, mais Naoki abandonna ses lèvres pour lui présenter ses deux doigts. Sunao fut surpris et se demanda ce qu'il voulait. Que devait-il faire? Il jeta un vague coup d'oeil à Naoki, et décida de se laisser un peu aller et de donner à Naoki un peu plus de plaisir, comme un petit remerciement...Il lécha donc les doigts de Naoki, vu que c'était apparemment ce que voulait son seme. Il le fit, sans vraiment s'en rendre compte, d'une manière quelque peu obscène...Dans le même temps, l'une de ses mains alla s'emparer du membre inférieur de Naoki pour entamer un mouvement de va-et-vient. Autant dire qu'il apprenait vite...

Sunao fut surpris que Naoki repousse sa main. Il crut qu'il avait commis une erreur mais comprit plus ou moins le pourquoi du comment lorsque Naoki écarta ses jambes. Son coeur s'accéléra violemment, sachant ce qui l'attendait. C'était le moment qu'il redoutait et déjà il se crispait. Il se détendit un peu en sentant les doigts de Naoki. C'était donc pour ça...Il fut content que Naoki tente de lui faire le moins mal possible, même s'il serra les dents lorsqu'un doigt entre en lui. Du coup, il redoutait encore plus la pénétration, sachant que le membre inférieur de Naoki était bien plus gros que son doigt. Mais il était tellement dans ses pensées à s'inquiéter et à imaginer le pire qu'il ne sentait même plus les doigts de Naoki et fut surpris lorsque ce dernier l'embrassa avant de le pénétrer. Naoki y avait été doucement, apparemment, mais Sunao ne put que mettre fin au baiser pour serrer les dents et fermer les yeux. Il n'avait jamais eu aussi mal, et pourtant, il en avait reçu des coups. Et Naoki qui avait tout ce qu'il avait pu pour que se soit le moins douloureux possible...Il se détendit un peu en sentant la main de Naoki sur son sexe, qui lui offrait les dernière plaisirs, même si, à cet instant, il n'y pensait plus et n'arrivait pas à ressentir un réel plaisir. Il passa ses bras autour du cou de Naoki et l'attira contre lui, enfouissant son visage dans le cou de son seme. Il passa une main dans les cheveux de Naoki et lui murmura un "merci".

Sunao ressentit tout de même un minimum de plaisir, et il se dit que petit à petit, cela deviendrait sûrement moins désagréable. Mais il n'avait pas l'intention de recommencer tout de suite. La prochaine fois, il faudra que se soit Naoki qui en fasse la demande et il imaginait mal ce dernier faire ça...Alors c'était plutôt mal barré à moins que Vania s'en mêle...Il sentit Naoki se libérait en lui, alors que lui-même avait jouit quelques minutes plus tôt. Il faut dire que Naoki l'avait dans un premier temps laissé dans une sacré frustration alors il attendait ses dernières caresses avec une certaine impatience. Une fois l'acte terminé, Naoki se retira, doucement, ce que Sunao appréciait étant donné qu'une douleur persistait au niveau de ses fesses et il aimerait beaucoup qu'on les laisse tranquille pendant un moment. Puis il se coucha à côté de lui et l'attira contre lui pour l'embrasser. Ce qui étonna Sunao. Il ne s'attendait pas à tant de douceurs de la part de Naoki, mais il n'allait pas s'en plaindre. Que faire ensuite? A la vérité, il ne se sentait pas capable de faire quoique se soit. Il était épuisé. Il pensait vaguement prendre un bain mais n'avait pas la force de se lever, alors il ne bougea pas, et finit par s'endormir contre le torse nu de Naoki. Ce qui n'était pas forcément une bonne idée, vu que le soir venu, il serait incapable de trouver le sommeil....

Sunao dormit profondément sans s'agiter, ce qui était rare, il avait tendance à faire des cauchemars, en tout les cas, quand il n'était pas dans les bras de Naoki, donc tout le temps, si ce n'est les deux derniers jours. Il fut réveillé par une légère secousse au niveau de l'épaule et ouvrit les yeux, complètement embrumée. Il se mit sur son séant et grimaça. Il avait mal. Pourvu que ça ne dure pas et que ça ne soit pas à chaque fois comme ça. Il se leva pour s'habiller, et posa enfin ses yeux sur Naoki.

"J'ai dormi longtemps?"

Il demandait cela en sachant parfaitement que si c'était le cas, cette nuit, il ne dormirait pas et il allait donc être complètement déréglé. Et Naoki n'apprécierait sûrement pas...Bah, il lirait. Naoki avait plein de livres qui lui était inconnu, il trouverait bien son bonheur. Avec tout les livres qu'il y avait, il pourrait tenir toute la nuit. C'est ce soir que Vania aurait dû venir, il aurait occupé Sunao.

Naoki s'écarta du lit et laissa Sunao se réveiller à son rythme. Il le vit grimacer, mais c'était normal. Lorsqu'il lui posa la question Naoki réfléchit.

"4 heures."

Ce n'était qu'une estimation, il n'avait pas regarder l'heure exacte à laquelle il s'était endormi. Il n'était pas obnubilé par l'heure comme certains. Enfin il faisait quand même attention à ne pas être en retard. C'était la moindre des choses trouvait il. Sinon cela ne servait à rien de fixer une heure si on ne la respectait pas. Il allait sortir de la chambre quand il se rappella pourquoi il l'avait réveillé.

"Le repas est en train de cuir."

Puis sans un mot de plus il quitta la chambre et retourna au salon pour se remettre à lire. Une vingtaine de minutes plus tard le four sonnait, indiquant que la tarte était cuite. Il se leva donc et mit la table. Si Sunao avait faim, il viendrait. ce n'était pas comme si la sonnerie n'était pas audible. Elle faisait un sacré bruit même. Il sorti donc la tarte et la découpa en six parts.

Il se réveillait doucement et ne réclama pas Naoki lorsque ce dernier quitta la pièce. Bien au contraire. Après tout, ils avaient été bien assez proche ces derniers temps. Lorsqu'il entendit le four sonner, il se rendit jusqu'à la cuisine, où Naoki était en train de couper une tarte. C'était donc ça leur repas? Une tarte à quoi? Il ne le saurait qu'en goûtant. Il s'installa donc, sans un mot, et se servit. A peine sentit-il le goût du poireau sur sa langue qu'il recracha aussi sec. Une tarte aux poireaux. Quelle horreur! Comment une chose pareille pouvait-elle exister? Malgré tout, il ne bougea pas de la chaise. Du coup, il n'avait même plus faim, alors qu'il n'avait pas mangé de la journée. Tant pis, il se rattraperait demain, en espérant que Naoki ferait autre chose qu'une tarte aux poireaux.

"Vania arrive à quelle heure demain?"

Il voulait parler d'autres choses à Naoki. De ce qui s'était passé un peu plus tôt mais il n'osait pas.

Sunao ne sembla pas apprécier son repas. Bah tant pis pour lui, la prochaine fois il cuisinera lui même. Quand on profite du fait que quelqu'un d'autre fait la cuisine, on se plaint pas et heureusement il ne l'avait pas fait. Naoki lui aimait bien le poireaux. Il aimait surtout leur texture. Enfin en quiche et tarte, tout passait pour lui. La magie de la pate, ou du flanc, voir des deux.

"18 heure."

C'était qu'il devait être pressé de voir Naoki. Parce que le seme ne serrait sûrement pas rentré de son boulot à cette heure-ci. Donc Vania devrait discuter avec Sunao. Et puis après il devra faire le repas. Et Vania ne supportera jamais de le regarder simplement. Et bien ça sera l'occasion pour eux d'apprendre à se connaitre. Mais Naoki n'en dit rien. Pas envie de parler pour changer. Il finit donc sa part sans rien dire. Et comme il n'avait pas manger à midi il avait quand même faim. Il prit donc la part de Sunao puisqu'il était clair qu'il ne la mangerait pas. Naoki n'aimait pas gaspiller la nourriture et puis ils avaient fait l'amour ensemble alors il pouvait bien mangé sa part.

Sunao ne dit mot. Les évênements de la journée défilé dans sa tête alors que Naoki prenait sa part.

"Nao..."

Il détourna le visage. Il ne savait même pas ce qu'il voulait lui dire. Il voulait parler de ce qui s'était passé sans savoir quoi en dire et sans savoir pourquoi. Après tout, ça ne servait à rien d'en parler. Mais il venait tout de même de lui offrir sa virginité. C'était important non? En tout les cas, pour lui ça l'était. Il regarda Naoki.

"Tu m'aimes?"

Il écarquilla les yeux à sa propre sa phrase et se sentit rougir jusqu'aux oreilles.

"C'est pas ce que je voulais dire! C'était un lapsus! Enfin non mais si...Je sais pas!"

Il finit par cogner sa tête contre la table.

Sunao semblait gêner mais Naoki ne dit ni ne fit rien pour l'aider. Il parlait très bien comme un grand, peut être même un peu trop, alors s'il voulait dire quelque chose il le dirait. Pas la peine de lui tirer les vers du nez et encore moins envie de le faire. Naoki mangeait donc tranquillement sa tarte quand son uke commença une phrase pour ne pas la finir. Détestable habitude que voilà. Mais là non plus pas envie de le faire remarquer.

Par contre quand il posa sa question, Naoki arrêta de manger, de mâcher et observa un peu incrudule son uke. En traduction, il avait levé un sourcil en guise d'étonnement. Il n'avait peut être pas bien fait de faire l'amour avec lui si c'était pour qu'il pose ce genre de question.

Ah il ne savait pas ce qu'il voulait, c'était embêtant. Il finit par se cogner la tête contre la table et Naoki ne fit rien pour l'arrêter. Enfin vu comme il avait réagit, Naoki avait bien peur que ce soit véritablement ce qu'il voulait dire. Génial... Il se souciait de se genre de chose. Peut être même que l'autre l'aimait. Horreur. Enfin il n'avait pas le choix, ils étaient lié qu'il le veuille ou non. Mais Naoki ne voulait pas lui faire croire n'importe quoi. Alors une fois son repas finit il se leva.

"Non."

Et il sorti de la pièce pour aller lire. Il ne le haissait pas, mais il ne l'aimait pas.

Sunao écarquilla les yeux à la réponse de Naoki. En vérité, il n'attendait aucune réponse alors Naoki aurait pu s'abstenir. Sunao releva la tête, pour voir que Naoki n'était plus là. Il se sentit subitement idiot, et eut terriblement mal au niveau de la poitrine. Il savait qu'il ne ressentait pas de l'amour envers Naoki, tout du moins pas encore, c'était trop tôt, mais un fort attachement. Et ce nouveau rejet lui fit mal, comme les précédents. Après ce qui s'était passé, il aurait souhaité un peu plus de considération. Il était idiot. Il se leva et sans un mot, se rendit dans ce qui était sa pièce. Il lança un vague regard en direction de Naoki, avant de s'y enfermer à clé. Une fois dans ce lieu qui lui appartenait, où personne ne pourrait le déranger, il se laissa tomber au sol et pleura en silence, comme il avait déjà souvent fait. Il pleurait toujours en silence. Il avait pris à le faire pour que personne ne connaisse jamais ses états d'âmes. Il arrivait même à cacher ses yeux rougies par les larmes. Finalement, sa vie n'avait pas beaucoup changé. Il était toujours aussi seul....

Sunao, à force de pleurer, finit par s'endormir à même le sol. Il s'endormit tard, au beau milieu de la nuit. Il ne se réveilla que vers midi, et sachant que Naoki n'était pas là, il daigna enfin sortir.

Il commença par se doucher puis alla manger. Ensuite, il passa la journée couché dans le canapé, déprimé. S'il avait eu assez de force, il aurait fugué. l ne vit pas le temps passé et 18 heures vint. Il sursauta au son de la sonnette de l'entrée qui lui était encore inconnu, vu que Naoki et lui n'avait jamas reçu personne. Il se leva pour se rendre jusqu'à la porte et ouvrit en se demandant qui pouvait bien leur rendre visite. Il écarquilla les yeux en voyant Vania, et se jeta dans ses bras en pleurant. Trop heureux d'avoir quelqu'un à qui parler, ou qui tout du moins pourrait le prendre dans ses bras.

Vania ne c'était pas perdu parce que ce chemin, il le connaissait bien et plus que bien. Il venait juste de finir son travail et toute la journée il avait pensé à la soirée à venir. Il sonna tout joyeux à la porte. Sunao lui ouvrit, naturellement, Naoki ne devait pas être encore rentré du boulot. Alors qu'il allait se jetter dans ses bras celui-ci le prit de cours en venant pleurer contre lui.

Oula, c'était grave là, pour qu'il vienne ainsi dans ses bras pleurer. Et la raison de ces pleures il ne devait y en avoir qu'une seule : Naoki. Autant dire qu'il allait non seulement lui geuler dessus à sa façon mais aussi surtout lui apprendre à être plus délicat. Il paraissait fragile son uke, il fallait le ménager.

Il entra dans l'appartement, fermant la porter derrirère lui, et mena Sunao jusqu'au canapé. La il s'assit et le fit s'asseoir sur ses genoux, l'obligeant à poser sa tête contre son torse. Il caressa ses cheveux, puis son dos. Lorsqu'il sentit qu'il se calmait enfin, il parla.

"Alors dis moi ce qui ne va pas. Qu'est ce qui t'a mis dans cet état ?"

Vania lui au moins, était attentif et attentionné, et il savait y faire avec les gens qui pleurait. Naoki devrait prendre un peu plus exemple sur lui. Il se calma petit à petit contre le torse de Vania.

"Je...J'ai..."

Mais qu'est-ce qu'il faisait contre quelqu'un qu'il ne connaissait pas? Pouvait-il se confier ainsi à un inconnu? Pourtant, Vania le mettait à l'aise...

"J'ai offert ma virginité à Naoki hier..."

Il était terriblement gêné d'avouer ça. Il avait l'impression d'être le dernier des imbéciles.

"Et il est encore plus froid qu'avant. Je ne le comprend pas. Comme si rien n'avait d'importance. ça en avait un minimum pour moi."

Il enfoui son visage dans le cou de Vania, et se remit à pleurer.

Il lui avait offert sa virginité, et beh, Naoki avait encore fait mouche. Enfin Vania pouvait comprendre Sunao, lui aussi avait été attiré par ce corps bien fait et cette personne si froide et calme d'apparence. Et il s'était attaché, beaucoup plus que d'habitude. Enfin c'était aussi parce que justement, Naoki lui ne s'attachait pas vraiment, ne demandait rien à Vania qu'il s'était attaché à lui. Parce qu'avec lui, il était libre de faire ce qu'il voulait, de s'offrir à qui il voulait, Naoki n'avait jamais été jaloux et n'en n'avait jamais montré aucun signe. Enfin effectivement, c'était ce qui gênait Sunao, cette froideur apparente. Vania attendit que les pleurs à nouveau se calment.

"Je ne pense pas que cela n'a pas d'importance pour lui. Cela n'a juste pas la même que pour toi."

Par contre, qu'en était il de Naoki, il ne savait pas, vu qu'il ne connaissait pas trop leur relation. Mais le fait que Naoki empêche son uke de se ronger les ongles était un signe d'attention. Sunao pouvait s'estimer heureux d'en avoir autant de lui en si peu de temps.

"Je pense que Naoki fait beaucoup plus attention à toi que tu ne le crois. Et surtout il fait beaucoup plus attention à toi qu'à n'importe qui."

A part peut être Vania et encore, il ne parirait pas là dessus. Enfin le fait que Sunao soit l'uke attitré de Naoki devait avoir favorisé cette situation. mais il était clair que cela ne faisait pas tout. Sunao avait quand même réussit un miracle.

"Seulement Naoki ne s'exprimant très peu et de manière très restreinte, il est vrai que cela peut t'avoir échapper. Mais fait moi confiance, je sais de quoi je parle."

Sunao se calma et abandonna les genoux de Vania, pour s'asseoir à côté de lui. Il pouvait en effet croire l'infirmier, étant donné qu'il semblait bien connaître Naoki. Sunao avait enfin l'impression d'avoir quelqu'un qui pourrait l'écouter et le comprendre.

"Le problème de Naoki c'est qu'il n'aime et ne hait personne. Il ne se rend pas compte que l'ignorance c'est pire. Ignorer quelqu'un, c'est comme s'il n'existait pas..."

Il soupira. Naoki pouvait-il comprendre ça? Il eut soudain une idée saugrenu et bondit du canapé.

"Vania, tu sais cuisiner? Je pourrais lui faire à manger si tu m'apprends!"

Puis il se rassit, soudain revenu sur terre.

"Mais tu es sûrement venu pour la cuisine de Naoki...Désolé."

Vania fut content de voir que ses paroles semblaient avoir apaisé l'uke. Il aurait préféré qu'il reste sur ses genoux mais ne fit rien pour le contraindre à y rester. Après tout il semblait s'être attaché à Naoki, peut être en était il même amoureux vu comme il avait réagit à l'hopital. Et Vania ne forcait persone. Par contre lui et l'interdiction de s'attaquer à un uke ou seme déjà pris ça faisait deux. Il ne laissait pas tomber sous pretexte que quelqu'un était déjà pris. L'amour n'était non plus pas une barrière pour Vania. On pouvait aimer plusieurs personnes de plusieurs manières, et puis on pouvait vouloir tirer un coup ailleurs. Vania n'était pas quelqu'un de fidèle. Mais par contre il respectait les personnes et ne forcait jamais quelqu'un à faire ce dont il n'avait pas envie.

"Naoki à été ignoré toute sa vie. Il ne fait que reproduire le seul shéma qu'il connait."

Et malheureusement ce shéma était trop proche de son caractère pour être défait si facilement. Vania regarda Sunao s'exciter et bondir hors du canapé. Il était mignon à vouloir faire plaisir ainsi à son seme, alors qu'avant il pleurait par sa faute. Il caressa furtivement la joue de Sunao, lui souriant.

"Tu n'as pas à t'excuser voyons. Il est vrai que je suis venu pour la cuisine de Naoki et si tu n'y a pas encore gouté, il est temps. Il a hérité du don de son père uke et il aurait pu devenir cuisinier."

Mais bon, en tant qu'éducateur, il devait sûrement aider les pauvres ukes. Mieux que certaines brutes. Alors ce n'était pas un talent gaché. De toute manière, les gens n'avaient pas forcément qu'un seul don, qu'une seule utilité. Et l'on ne pouvait pas tout faire.

"Je sais cuisiner, mais pas très bien. Je pense qu'il serait préférable que tu demandes à Naoki de t'apprendre. Et puis cela te permettrais de te rapprocher de lui ainsi. Sinon il restera toujours plongé dans sa lecture."

Oui, même pour Vania cela avait été dur d'empêcher la pierre tombale de lire. Il n'avait pour ça pas trente six méthodes mais le sexe était de loin sa préférée.

"J'y ai déjà goûté."

Et il était vrai que Naoki était doué. De plus, Vania avait eu une bonne idée. Sunao ferait d'une pierre deux coups. Il pourrait "communiquer" avec le glaçon, et en même temps, apprendre à cuisiner. Comme ça, à l'avenir, lorsque Naoki rentrera du travail, il n'aura rien à faire. Peut-être que cela lui fera plaisir.

"Tu as raison. C'est vrai qu'il lit beaucoup. Mais ça ne me gêne pas vraiment, moi aussi j'aime ça."

Même si dernièrement, il n'avait pas vraiment pris le temps de lire quoique se soit. Naoki lui accaparait tout son temps.
Alors qu'il était perdu dans ses pensées, le glaçon entra, sans un mot bien évidemment.

"Bonjour."

Après tout, aujourd'hui, il ne s'était pas encore vu. Mais grâce à Vania, Sunao osait enfin regarder Naoki dans les yeux, après ce qui s'était passé la veille.