Appartement de Sunao et Naoki

Sunao fut heureux de la réponse. Cela lui laissait donc encore un peu de répis avant le début d'un nouveau quotidien. Puis tout en déballant les cartons, il sentit le regard de son seme sur lui et releva alors la tête. Qu'est-ce qu'il voulait? Il faudrait apprendre à parler un peu plus quand même. Mais bon, Sunao décida de s'efforcer à comprendre. Il scruta quelques instants les alentours, puis se leva pour s'approcher de son seme, et lui tendre la main. Ce dernier sembla étonné mais la prit. Sunao, sans le lâcher, le guida alors à travers les pièces et son seme n'eut droit qu'à:

"Chambre", "Salle De Bain", "A moi", "Que vous voulez".

Puis ils revinrent dans ce qui serait le salon, et Sunao retourna à ses cartons dans un sourire. Il montrait juste à son seme qu'il aimerait un peu plus d'efforts dans la communication. Il s'était gentiment moqué de lui.

Une fois que tout fut déballé, Sunao s'assit par terre. Il n'aimait pas rien faire mais étant donné que l'appartement était pour l'instant vide, il n'avait pas le choix. Et son seme était tout sauf bavard...Ainsi il finit par s'assoupir. C'était comme ça, quand il ne faisait rien, il dormait. Il fut réveillé en sursaut par la sonnette et se leva, suivant son seme qui alla ouvrir. Les meubles enfin! Même si ça allait leur donner du travail, il sourit à la prespective que ce lieu ressemblerai enfin à un appartement. Il réfléchissait déjà à comment positionner le tout en regardant intensément les meubles.

"Aogiri, on pourrait acheter une télé aussi non?"

En effet ça pourrait être utile, et ensuite un poste radio.

Le sourire de Sunao s'effaça lorsqu'il réalisa qu'il manquait la commode dont il était tombé fou amoureux. Il s'approcha à pas rapide vers l'un des déménageurs, le chef apparemment, un doigt levé.

"Et ma commode? Où est la commode? Je n'apprécie pas l'arnaque!"

Le déménageur le dévisagea de la tête au pied et eut un petit sourire sarcastique.

"Vous êtes un uke?"

Au ton de la voix, c'était plus une affirmation qu'une question. Malgré tout, Sunao répondit, le plus calmement possible.

"Oui et...?"

Le déménageur ricana.

"Je vais pas recevoir d'ordre d'un uke."

Il s'y attendait et avait horreur de ça. Encore l'un de ces gros lourdaus. Ni une ni deux, la jambe de danseur de Sunao s'éleva à une vitesse foudroyante pour atterir dans l'entre-jambe du déménageur.

"Naoki a payé cette commode aussi, alors vous l'amenez illico presto. C'est clair. Sinon moi, votre virilité, je vous la fais bouffer."

Naoki regarda avec un certain amusement son petit uke se faire comprendre. Certes c'était un uke, mais voler les gens ça ne se faisait pas tout court. Et Sunao avait raison, c'était aussi un peu Naoki qu'on volait. L'homme mal grès le coup qu'il venait de recevoir semblait toujours ne pas vouloir céder. Naoki le prit donc par la chemise et le colla contre le mur, le soulevant de plusieurs centimètres. Il le regarda, l'air méchant puis le redéposa. Dans ce genre de cas la parole était inutile. D'ailleurs celui-ci avait parfaitement compris car il disparut sans en redemander pour très vite réapparaître avec un carton. Sunao lui confirma alors que tout était en ordre et Naoki signa alors le reçu puis les déménageurs disparurent. Naoki referma la porte. Il ne leur restait plus qu'à ranger.

C'est alors qu'il entendit la sonnerie typique d'un téléphone. Rectification, c'était la sonnerie de son téléphone portable qui était dans la poche arrière de son jeans. Il n'y faisait presque plus attention tellement il avait l'habitude que l'objet s'y trouve. Il le prit et regarda l'écran pour voir qui l'appelait. Il fronça les sourcils, le numéro provenait de son lieux de travail. Il avait pourtant posé un jour de congé. Cependant il répondit mal grès tout.

"- Oui
- Naoki, désolé de te déranger alors que tu es en congé mais on a un Dieu qui réclame absolument un responsable. apparemment il veut nous refiler un nouveau pensionnaire. Et le directeur a exigé que ce soit toi qui t'en occupe. Il a dit qu'on ne pouvait pas se permettre de décevoir un Dieu. Alors il faut que tu viennes le plus vite possible.
- Hum
- Encore désolé, et dépêche toi, le Dieu parait vraiment pas commode."

Naoki raccrocha et rangea son portable fronçant encore un peu plus les sourcils. Génial, il avait vraiment besoin de ça. Il ne savait pas quand il rentrerai. La première phase d'approche durait toujours longtemps, une après midi, une journée voir plus si le cas était vraiment tenace. Il se tourna vers Sunao.

"Le boulot. Je dois y aller. Je sais pas quand je rentre."

Il allait partir quand il se rendit compte d'une chose. Les clés. Il en avait qu'un seul exemplaire et le petit en aurait lui aussi besoin. Il chercha un morceau de papier et un stylo dans ses affaires et nota l'adresse de son lieux de travail. Puis il tendit le papier et la clé à Sunao. Quand celui-ci les prit enfin il rajouta.

« Fait un double demain matin et apporte le là bas en précisant pour qui c'est. »

Puis il parti, prenant vite fait un veste sans ajouter le moindre mot, refermant la porte derrière lui.

=> [le centre de redressement]

[Arinou tu m'as abandonné ]

Sunao se retrouvait seul dans l'appartement, au milieu des meubles et les clés en main. C'est quoi ce travail qui oblige à bosser même les jours de congés. Il laissa échapper un long soupir; ça allait être dur, mais il fallait qu'il se mette au boulot.

Ainsi, Sunao installa tout les meubles, en espérant que ça plairait à son seme. Le canapé au centre de la pièce, pour l'instant face à un mur vide, mais qui accueillerait prochainement une télé. Deux fauteuils à côté d'une étagère qui servirait de bibliothèque, et plusieurs sofa de ci de là. Ainsi qu'un meuble pour ranger un peu de tout.
Il s'attaqua ensuite à la chambre, ce qui ne fut pas une mince affaire, vu que le lit était grand. Mais il réussit, et le positionna au centre, contre un mur, et mit de chaque côté une table de nuit. Puis, face au lit, l'armoire avec la glace, pour les vêtements.

Une fois tout cela fait, il se laissa tomber sur le canapé, ce qui était tout de même plus agréable que le sol. Il finirait le reste plus tard. Là, il allait faire un double des clés et allait voir son seme. Il avait bien l'intention de voir à quoi ressemblait son travail. En plus, comme ça, il en apprendrait plus sur lui. Mais il devrait peut-être se changer...?

[==>centre de redressement]

[==> retour du centre de redressement]

Sunao n'avait jamais fait de moto et il avait beaucoup apprécié ce petit tour. Plus ça allait vite plus il aimait. Il avait d'ailleurs dit à Naoki qu'il devrait faire ça plus souvent.
Une fois rentré à l'appartement, Sunao se précipita dans leur chambre et alla fouiller dans sa valise. Il revint au salon avec une bouteille d'alcool à 90°, du coton et des bandes. Il s'assit à côté de son seme sur la canapé et s'empara de sa main qui avait subit les morsures du garou. Ce n'était pas beau à voir...Il s'appliqua donc à soigner cette morsure et à bander la main de son seme.

"Il ne faut pas laisser la plaie s'infecter. On fera ça tout les matins et tout les soirs."

D'ailleurs, on était déjà la fin d'après-midi. Sunao s'étira.

"Quelle journée! Vous travaillez demain?"

En tout les cas, il fallait qu'il aille voir le garou, pour le rassurer.

"Vous avez des livres pour le garou?"

=> [centre de redressement]

Sunao n'avait apparement jamais fait de moto mais la ballade lui plu. Il avait d'ailleurs fait comprendre à Naoki qu'il aimait la vitesse. Mais les limites, c'était les limites et Naoki n'allait pas les enfreindre juste pour son uke.
Une fois rentré Sunao se précipita au fond de l'appartement. Il ne voulait sans doute plus le voir, il l'avait après tout assomé. Naoki ne s'en formalisa pas et s'assit avec soulagement sur le canapé. Il restait du boulot mais pas maintenant. Un peu de repos ca ne lui ferait pas de mal. Mais il n'en était rien, l'uke ne l'avait pas fui, il était juste allé chercher de quoi le soigner. Naoki n'avait pas oublier sa blessure, il aurait eu du mal vu qu'elle le faisait souffrir à chaque instant, mais il n'était pas douillet et n'avait pas envie de s'en occuper maintenant. Il voulait juste un peu de repos et de tranquillité. Mal grès tout il ne refusa pas les soins et ne dit rien quand son uke programma ses soins. Il ne ferait probablement pas ça aussi souvent que le voulait son uke, mais ce n'était pas grave, celui-ci ne le remarquerait pas. Il n'allait quand même pas prendre le temps de s'occuper de sa main tous les jours. Il faisait ça maintenant mais ne s'en préoccuperait plus après. La il était encore sous le choc, c'était tout.
A sa question, Naoki poussa un soupir et émit un simple hum. Il lui avait déjà posé cette question et il lui avait déjà répondu que non. Il voulait bien faire un effort mais il fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus. A la questions des livres Naoki finit par répondre.

"Oui"

Il trouverait bien quelque chose qui pourrait convenir au loup. Il avait quand même pas mal de livre.
Naoki ferma les yeux. Il avait plus envie de rien faire dans l'immédiat. Dans une heure ou deux, il s'occuperait de faire à manger, peut être, sinon il ne mangerait rien, il avait l'habitude de sauter des repas juste parce qu'il n'avait pas envie de se faire à manger.

Alors que Naoki était parti dans ses songes, il n'entendit pas son uke partir, encore moins quand rentrer. Il ne revint à lui que quand il sentit son nez bouché. Instinctivement il ouvrit les yeux pour voir ce qui ce passait car il n'avait pas eu le nez bouché d'un seul coup par un rhume. Il n'était pas malade de toute manière. Il ouvrit également la bouche, pour respirer évidemment puisqu'il n'y arrivait plus par le nez.
Et sans rien comprendre il reçut quelque chose de dur et froid dans la bouche. Aux paroles de Sunao car c'était lui la cause de se réveil brutale et en reprennant quelque peu ses sens qui étaient endormis eux aussi, il se rendit compte qu'il lui avait fourré un batonnet de glace en bouche. En soit il n'était pas contre manger, ni même contre la glace, il aimait bien la glace. Mais il fut surpris par la manière plus que particulière de son uke de le nourir. Enfin c'était peut être du a une petite vengance de sa part. Bah ce genre de vengance, ça allait, c'était même amusant. Enfin impossible de sourire avec un batonnet en bouche.
Naoki se dit que le petit devait lui aussi avoir faim. Enfin si c'était le cas, il se ferait quelque chose ou au pire réclamerait à manger à son seme comme il l'avait fait pour le repas de midi. Enfin Naoki fut surpris de le voir poser sa tête sur ses genoux. Il ne comprenait vraiment rien à la manière dont le petit réagissait. Dès fois il semblait si attachant et si attentif et dès fois il se comportait comme le pire gamin capricieux. Si le premier point plaisait à Naoki, le deuxième dérangeait le seme. Il sortit donc le baton de la bouche et se força à poser la question qui le tracaissait.

"Pourquoi ?"

Apparemment le geste de Naoki fut apprécier car Sunao posa sa tête contre l'épaule de son seme. Au moins il ne le rejetait pas. Donc Naoki avait le droit de lui porter un peu d'attention, il ne se ferait pas gueuler dessus, ni serait repoussé. C'était bon à savoir. Parce que en soit, donner un peu d'affection comme prendre quelqu'un dans ses bras, cela ne gênait pas Naoki, c'était pas vraiment fatiguant et sentir un corps contre lui, bah ça ne le gênait pas, enfin si c'était pour qu'on lui hurle dessus c'était pas la peine et vu comme le petit avait été dès le départ, c'était pas forcément évident qu'il accepte ce genre de contact. Naoki l'avait bien pressé contre le mur mais à ce moment là il était fâché, donc c'était pas censé être apprécier par le petit.
Sunao lui prit la glace des mains, glace qu'il avait un peu oublier, il fallait le reconnaître et il l'entama avant de la replacer dans la bouche de Naoki. Et voilà qu'il lui disait qu'il voulait qu'il parle. Il l'avait déjà fait avec lui, et pas mal d'ailleurs. Mais cela ne semblait pas suffire à son uke.
Le voir au cabaret ? Bah s'il avait le temps, pourquoi pas. Il n'aimait pas forcément sortir, mais ça avait l'air de tenir à coeur au petit et puis c'était pas si fatiguant que ça que de regarder des gens évoluer sur une scène, même si c'était le soir, Naoki pourrait bien tenir une fois. Enfin il n'allait pas y aller tout le temps non plus. Naoki répondit donc un simple hum. Et voilà il n'avait pas parlé. Enfin avec une glace dans la bouche, c'était la premier réflexe qu'il avait eu.
Naoki croqua d'ailleurs un morceau de la glace avant de prendre le bâtonnet dans la main.

"T'as faim ?"

Une fois sa glace finit, son uke se leva. Il avait apparemment attendu ce moment. Naoki se rendit donc à la suite de Sunao dans la cuisine. Celui-ci avait d'or et déjà décidé de ce qu'ils feraient. Bah les gâteaux au chocolat c'était bon et Naoki n'y voyait pas d'inconvénient.
Naoki suivait tranquillement les indications que lui fournissait Sunao. Il était plutôt doué pour la cuisine, un don hérité de son père décédé. Alors que Naoki s'occupait de verser la farine dans les quantités indiquées, Sunao vint derrière lui. Naoki l'avait senti venir mais il ne voyait pas de raison de s'inquiéter outre mesure. Et au visage blanc il se dit qu'il avait eu tord. Son uke avait décidé de jouer avec lui. Mais Naoki n'avait jamais joué et il ne savait pas quelle attitude adopté. Il était censé faire quoi là ? Il se dit de rester comme d'habitude calme, serait la meilleur solution. De toute manière quand Naoki ne savait pas comment réagir ou était face à une nouvelle situation, il réagissait toujours de la même manière, c'est à dire pas du tout. Il restait de marbre et laissait couler. Et c'est ce qu'il fit. Mal grès tout la farine lui chatouillait le nez. Il posa donc le paquet et s'essuya le visage. Puis il reprit sa tache comme si de rien n'était.
Mal grès tout les paroles de son uke lui trituraient l'esprit. Pourquoi disait il qu'il était content d'être avec lui alors qu'il tenait tant à sa liberté ? Et pourquoi il aimait l'embêter s'il était content d'être avec lui ? Certes ce n'était pas méchant, mais Naoki n'arrivait pas à concevoir qu'on puisse embêter quelqu'un qu'on apprécie. Si on l'apprécie on est sympa avec lui, non ? Mais alors vu que Naoki se trouvait sympa avec Sunao, cela voulait il dire qu'il l'aimait bien ? Naoki était perplexe. Pourquoi l'aimait il bien alors qu'ils se connaissaient à peine ? Non, ce n'était pas ça. Naoki était sympa parce qu'ils devaient vivre ensemble et que Sunao n'était pas son père. Il avait besoin d'un minimum d'attention contrairement à Naoki et son père qui avaient vécu sans aucun soucis ensemble des années juste en s'ignorant la majorité du temps. Enfin s'il comprenait son comportement, il ne comprenait toujours pas celui de Suano. Alors puisque le petit aimait parler, il allait lui posé la question.

"Pourquoi es tu content ?"