Appartement de Sunao et Naoki

Une fois le coup de fil terminé, Naoki se retourna, restant debout et observant Sunao qui avait les yeux fermé. Il préférait resté debout au cas ou Sunao ferait une rechute. Ainsi il pourrait l'attraper. Pas envie non plus qu'il se cogne la tête au sol. Une fois ça suffisait. Puis il le vit se lever toujours aussi chancelant, mais il ne tendit pas la main cette fois-ci vers Naoki. Pourtant il aurait eu grand besoin d'un soutient. Mais Naoki n'insista pas. Tant qu'il le rattrapai en cas de chute c'était bon. Après si Sunao voulait se débrouiller tout seul, Naoki n'allait pas raller. Il ne serait pas toujours là pour lui. Il le vit partir vers la chambre mais il ne bougea pas. Cependant il tendit l'oreille, au moindre bruit suspect il fonçait. En fait il aurait peut être du y aller au vu du temps que mettait Sunao. Alors que Naoki allait se rendre à son tour dans la chambre il vit Sunao revenir en peignoir. Bon tout allait bien, il était juste plus lent que d'habitude. Naoki ne dit rien mais il n'en était absolument pas convaincu. Bien sur que non ce n'était pas une fausse alerte et bien sur que non tout n'allait pas bien. De toute manière, l'ambulance serait là d'une minute à l'autre. Et bientôt il verrait un médecin. là il irait mieux. Pas avant.

Sa main. A oui c'est vrai, il l'avait complètement oublié celle-là. Enfin ce n'était rien, elle lui faisait moins mal déjà et puis ce n'était pas grave, il s'en remettrait.

Sunao se releva et tomba. Naoki le rattrapa encore une fois et l'allongea sur le canapé. Mais qu'ils se dépêchent ces ambulanciers. C'est à ce moment là qu'il entendit la sonnerie. Ils étaient là. Parfait. Naoki prit vite fait une veste avec les clés de l'appartement en poche et pris Sunao dans les bras. Il ferma l'appartement à clé et descendit son uke toujours évanoui. En bas était garée une ambulance. Il déposa alors Sunao sur un brancard et suivi l'ambulance en moto.

=> [hopital]

[==> retour de l'hôpital]

Sunao était heureux de rentrer chez lui, même s'il se sentait terriblement lasse. Il ne disait pas un mot et ne daignait pas accorder la moindre attention à Naoki. En fait, il avait vraiment eu la sensation qu'il venait de se faire jeter, puis que Naoki lui avait présenté son amant. Et cela ne lui plaisait absolument pas. En soi, Vania n'était pas un mauvais gars, le problème était sa relation avec Naoki. Plus Sunao y pensait, plus il réalisait à quel point il était jaloux, et plus il s'énervait contre lui-même d'accorder une quelconque importance à Naoki. Il se rendit dans la cuisine, il avait faim. Certes, l'heure du repas était passé depuis un moment...mais bon. Hors de question qu'il se couche le ventre vide, il était affamé. Il prit un bol, des céréales et du lait. Petit repas rapide, qu'il mangea d'ailleurs rapidement, ne prenant même pas le temps de s'asseoir. Il laissa le bol et la cuillère dans l'évier, il s'occuperait de ça demain, puis se rendit jusqu'à la chambre. Il rangea un peu le bazar qu'il avait laissé en partant, ramenant la serviette dans la salle de bain, et remettant quelques affaires dans l'armoire. Il finit par s'asseoir sur le lit. Il soupira, avant de retirer ses vêtements, et de se glisser sous les couvertures. Mais il ne s'endormit pas. Il avait les yeux grand ouvert et fixé le plafond. Il avait froid, terriblement froid, et il finit par trembler.

Sunao frissonnait. Naoki s'était couché, à côté de lui, mais bien évidemment, il ne se touchait pas. Et, à la vérité, Sunao le regrettait. Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux. C'était terrible, mais il ne savait pas pourquoi il pleurait. il ne savait même pas si c'était de tristesse ou de joie. En tout les cas, il se tourna, pour aller se blottir contre Naoki. Il se mit juste contre lui, sans l'entourer de ses bras, pour ne pas le forcer. Non, il devait y aller doucement avec Naoki. Naoki...

"Naoki...Je trouve que c'est joli comme prénom."

Il ferma les yeux, laissant ses quelques larmes couler, avant de se blottir un peu plus contre son seme.

"J'ai...J'ai froid..."

C'était vrai, il était frigorifié.

"Je peux dormir contre toi, s'il te plait? Tu me tiens chaud."

Le coeur de Sunao loupa un battement lorsque Naoki passa un bras autour de sa taille pour l'attirer à lui. Il ne lui en voulait pas. Mais alors pourquoi à l'hôpital il était parti quand Sunao avait posé ses mains sur sa peau? Décidément cette histoire le tracassait. Il ne pensait plus que ça.

"Pourquoi...?"

Il se tut. Il n'osait pas. Il leva son visage vers Naoki, pour le regarder quelques instants. Il soupira, et enfouit son visage dans le cou de Naoki. Il ferait bien d'en profiter, cela risqué de ne pas durer.

"C'était qui? Le téléphone?"

Il croyait que Naoki n'avait pas d'amis. Il avait plus ou moins dit lui-même. Etait-ce le boulot? A cette heure-ci? Non, sinon Naoki serait parti.

Pourquoi quoi ? Et pourquoi il ne finissait pas de poser sa question ? Enfin Naoki n'allait pas le lui demander. Il lui a déjà beaucoup trop parlé. Faut qu'il se rattrape dans son silence. Enfin non, c'était surtout qu'il n'avait pas envie de parler, même pour essayer de comprendre un peu l'esprit tordu de son uke. Il enfouit sa tête contre Naoki mais cela ne l'étonna pas. Il avait bien dit qu'il aimait les câlins, non ? Et voilà une autre question qui elle exigeait une réponse orale.

"Vania."

Il allait pas raconter non plus toute leur conversation, enfin si on pouvait appeler ça comme ça. Parce que Naoki n'avait pas du aligner plus de 5 mots au grand maximum durant l'heure alors non ce n'était pas une conversation au sens ou Sunao la concevait, c'était plus un monologue de Vania. Et Naoki en avait été le spectateur. Tiens d'ailleurs il fallait peut être qu'il avertisse Sunao de la visite de l'infirmier, non ? Il ne l'avait pas trop apprécier on dirait. S'il ne voulait pas le voir, il fallait qu'il s'organise.

"Il vient manger samedi soir."

Et peut être dormir qui sait. Il restait souvent dormir. Mais accepterait il de prendre le canapé ? Il verrait bien. Vania prendrait déjà les devants comme toujours. Il ne force pas Naoki à parler au moins.

Sunao se raidit à la réponse, et il se raidit encore plus en apprenant qu'il allait revoir l'infirmier. Vania était donc l'amant de Naoki? En tout les cas, c'est ce que tout portait à croire. Mais ils auraient pu au moins se cacher aux yeux de Sunao. Il devrait peut-être aller au cabaret samedi soir...pour les laisser...faire ce qu'ils avaient à faire. Le coeur serré, Sunao s'écarta un peu du corps de Naoki. Il ne pouvait nier qu'il était jaloux, même s'il trouvait ça complètement absurde.

"Tu...C'est...ton amant?"

Autant être sûr, pour savoir à quoi s'en tenir. En même temps, comme Sunao n'avait pas spécialement envie de passer à l'acte tout de suite, Naoki avait peut-être besoin d'aller voir ailleurs. Alors c'était sa faute?

"Tu veux que...je vous laisse seul?"

Il sentait que samedi, il allait passer une très mauvaise soirée, à imaginer Vania dans les bras de Naoki.

Il sentit Sunao se raidir et supposa qu'il ne devait pas être content. Il avait vraiment l'air de ne pas aimer l'infirmier. C'était bizar d'ailleurs, il était tellement gentil et serviable ! Pourquoi il ne l'appréciait pas ? Il aurait pensé qu'ils s'entendrait bien, surtout Sunao qui semblait aimer qu'on lui réponde, avec l'infirmier il aurait été servi, ils auraient pu parler des heures et des heures. Enfin ça ne serait pas le cas. Mais Naoki trouvait ça dommage, la seule personne qu'il appréciait un peu n'était pas au goût de son uke. Et Naoki n'aimait pas les tensions. Enfin il allait devoir s'y faire. Mais Sunao ne l'empêcherait pas de revoir Vania.

"Etait."

Il ne l'était plus à présent vu qu'il avait un uke. Quoi que, cela n'avait pas l'air de gêner Vania le moins du monde. Mais il savait que Naoki respectait les règles. Et puis il avait abandonné à l'hopital. Les laisser seul ? Bah si ça pouvait empêcher les tensions, c'était pas une mauvaise idée. Mais peut être qu'en le cotoyant il finirait par changer d'avis sur l'infirmier, non ? Dans tous les cas, il faisait ce qu'il voulait. Il le prévenait juste pour qu'il prenne ses dispositions s'il ne voulait pas rester.

"Fais comme tu veux."

C'était loin d'être la réponse qu'il espérait. Enfin, en tout les cas, c'était bien ce qu'il pensait, Naoki n'avait pas eu qu'une relation amicale avec l'infirmier. Et cela était loin de rassurer Sunao, même si Naoki parlait au passé. Sunao n'avait rien en commun avec Vania, donc il était tout sauf le genre de Naoki. En théorie, ça devrait lui être égale, mais il ressent une légère douleur. IL a un noeud à l'estomac, et il voudrait que samedi soir n'arrive jamais.

"Je crois que tu n'as pas compris ma question."

Ou pas le sens profond en tout cas.

"Est-ce que ma présence pourrait s'avérer gênante pour toi, lorsque Vania sera là?"

Sunao ne savait pas s'il préférait être là, pour veiller au grain, ou loin, et s'imaginer le pire. Dans les deux cas, il savait qu'il aurait mal. Et en même temps, samedi soir, il ne savait pas trop où allait. Au cabaret, on lui poserait trop de questions.

Sa présence ? Gênante ? Il comprenait encore moins comme ça. Pourquoi elle serait gênante ? Et puis même si elle l'était il était chez lui ici, il faisait ce qu'il voulait. Quand à Vania il n'avait rien dit. Il n'avait pas dit s'il voulait voir Naoki seul ou pas. Mais comme dit Sunao était chez lui, il avait le droit de rester. Si Vania ne voulait pas le voir, il aurait du le préciser. Mais de toute manière pourquoi ne voudrait il pas le voir ? Il s'était inquiété pour sa santé, et avait même insisté auprès de Naoki pour qu'il s'occupe mieux de Sunao. Donc ca voulait dire que Vania n'avait rien contre Sunao. D'un autre côté il s'inquiétait pour tout le monde. Mais de toute manière, même sans ça il n'y avait aucun doute à avoir, Vania ne serait jamais méchant avec Sunao. Donc la question de Sunao était toujours aussi intriguante. Pourquoi le gênerait il ? Il était incapable de comprendre son uke.

"Non."

Cependant même s'il ne le comprenait pas, il n'avait pas envie de poser de question. Toujours pas envie de parler.

Sunao frissonna. Il avait vraiment froid. Alors il se remit contre Naoki. Le seme avait le mérite de tenir chaud. Naoki bouillote? Sunao ne put s'empêcher de rire. Puis il posa une main sur le front de Naoki.

"Si tu réfléchis trop, tu vas rider plus vite. Et je pense, que se serait dommage."

Il plaisantait, sauf pour la dernière phrase. Sunao avait vraiment la sensation que Naoki se prenait la tête pour le comprendre. Pourtant, Sunao n'avait pas la sensation d'être si compliqué. Mais dans un sens, ça l'arrangeait que Naoki ne comprenne pas toujours tout. Il sourit en allant capturer les lèvres de Naoki entre les siennes, sans aller plus loin. Puis il posa son front contre celui de Naoki.

"Tu es un peu bête, mais ça te rend mignon."

Il enfoui son visage dans le cou de Naoki, et ferma les yeux. Cette fois, il devait dormir, en cessant de s'inquiéter. Il allait prendre les choses en mains. On ne lui prendrait pas son Naoki.

"Hmmm?"

Sunao ouvrit l'un de ses yeux, et fixa Naoki de cet unique oeil pourpre. Le temps que son cerveau se connecte et d'un saut il avait sauté du lit.

"Boulot!"

Il sourit à Naoki en disant ça et le poussa du lit. Il se précipita ensuite jusqu'à l'armoire pour trouver des vêtements dit "normaux". Il prit un boxer, noir, un jean, bleu foncé, un pull blanc à col roulé, des chaussettes noires, et retourna s'aseoir au bord du lit pour s'habiller.

"Va faire le déjeuner Nao, je prend la salle de bain."

Aussitôt dit, aussitôt fait, il courrut à la salle de bain où il avait beaucoup à faire tout sourire. C'est qu'il voulait se faire discret dans ce foutu centre de redressement. Alors, il lava ses cheveux suffisamment longtemps pour qu'ils reprennent leur couleur naturel: le noir. Puis il lissa ses cheveux, les coiffa longuement, pour finir par en faire une tresse. En effet, ils étaient un peu plus long lissé et avaient tendance à le gêner. Il se fit donc une tresse qui terminait au bas de son cou. Il était, on peut le dire, métamorphoser. Peu de gens pouvaient le reconnaître ainsi, sauf ceux qu'il avait connu plus jeune. Une fois terminé, il alla jusqu'à la cuisine, et s'assit face à Naoki pour déjeuner.

Sunao déjeuna en silence, déçu par le manque de réaction de Naoki. C'était pas gagné. Une fois son déjeuner terminé, il fit la vaisselle. Naoki ne tarda pas à arriver. Forcément, il avait mit beaucoup moins de temps que lui mais Sunao avait eu pas mal de choses à faire.

"Je peux prendre un livre pour le loup-garou? Tu en as pas mal non?"

Sur quels sujets? Tel était la question. Quel genre de livres Naoki pouvait-il lire? Il se dirigea jusqu'au salon, pour s'arrêter face à l'étagère où il avait rangé tout les livres appartenant à Naoki, ainsi que les siens. Mais lui, il n'en avait pas autant que son seme.

"Lequel?"

Il ne savait trop que prendre, n'en connaissant aucun, et ignorant tout des goûts du loup-garou.

"Hum"

Et voilà il reprenait ses bonnes vieilles habitudes de non parlage. Enfin Sunao finirait bien par s'y habituer. Il n'avait pas le choix de toute manière. Même en faisant des efforts il ne diviendrait pas loquace pour autant. Bien sur qu'il pouvait prendre un livre, c'était l'évidence même. Il lui avait dit oui la dernière fois, ce n'était pas pour lui dire non maintenant.

Il suivit donc son uke dans le salon. Naoki s'approcha regarda ses livres vite fait puis en sorti un et le mit dans les mains de Sunao. Il alla prendre en suite sa veste et attendit Sunao à l'entré qui ne tarda pas à le rejoindre. Il ferma l'appartement à clé puis descendit. Il monta ensuite sur sa moto et parti direction le centre de redressement, le petit accroché derrière lui.

=> [centre de redressement]

Sunao sentait bien que Naoki était en colère, alors il ne dit mot pendant tout le trajet, et une fois arrivée à l'appartement, il s'enferma dans la salle de bain, en pensant que cela rendrait Naoki heureux et ça lui mina le moral. Naoki le haissait, cela ne faisait plus aucun doute...Il refit sa couleur, patiemment, et passa donc bien une heure dans la salle de bain. Par contre, ses cheveux restèrent lisse. Ils friseraient sûrement demain. Ses cheveux frisaient naturellement. Il dû bien finir par sortir de la salle de bain, et trouva Naoki assit sur le canapé, en train de lire. Pendant quelques instants, il le fixa, et se demanda ce qu'il ressentait pour cet homme, ou en tout cas, pourquoi il s'était attaché à lui. Pourquoi autant et si vite? Peut-être que Vania aurait la réponse...Non, il ne pouvait parler de ça à personne. Il allait garder son secret et l'enfermer au fond de lui-même. Il finit par s'approcher de Naoki, et se planta devant lui, regardant son seme.

"Tu me hais, n'est-ce pas?"

Au moins Sunao avait compris, il était quelque peu en colère, ce qui pouvait parfaitement se comprendre. Il avait quand même du massacrer une porte tout ça pour sauver son uke qui s'était fourré dans le pétrin. Mais même s'il était en colère, il ne regrettait pas de l'avoir sauver. Il n'allait quand même pas le laisser violer sous ses yeux. Une fois arrivé à l'appartement Sunao disparu dans la salle de bain. Parfait il le laissait tranquil. Naoki s'installa donc sur le canapé pour lire, enfin, depuis le temps qu'on l'en empêchait. Naoki se plongea donc dans la lecture, oubliant quelques peu l'heure, comme toujours quand il lisait. Heureusement lorsque Sunao s'approcha il sentit vaguement sa présence et donc leva la tête et un sourcil quand il s'adressa à lui.

"Non."

Pourquoi il le haïrait d'abord ? Etre en colère et haïr c'était deux choses complètement différentes. Qu'est ce que son uke était encore allé s'imaginer ? Lui et son esprit tordu, franchement. Cependant Naoki ne reprit pas sa lecture, se doutant que Sunao voudrait sûrement rajouté quelque chose. Et voilà, il allait à tous les coups encore devoir parler. D'ailleurs fallait qu'il lui dise qu'il ne pouvait plus venir à la maison de redressement également.

"Tu ne peux plus venir à mon boulot."

Sunao haussa un sourcil.

"Ah."

Il sourit.

"Je pourrais plus te surveiller alors."

Il plaisantait évidemment, il n'avait l'idée saugrenu de surveiller son seme, mais il avait décidé de le taquiner un peu. Il prit le livre de Naoki et le posa sur le canapé, à côté de lui, avant de s'asseoir sur son seme. Comme ça, au moins, il était sûr de retenir toute son attention. Il plongea ses yeux dans ceux de Naoki. Tomi lui avait inséré une question dans la tête, et il en voulait la réponse.

"Tu aimes mes yeux?"

Après, il devrait mettre les choses au point au sujet des câlins. Et ça, il savait déjà plus ou moins comment faire...

Bien au moins il ne protestait bien. Donc il n'aurait pas à craindre une visite surprise de dernière minute. Parce que son directeur voulait bien être laxiste, mais pas trop, il ne fallait pas abuser, Naoki le savait. Et en soit, c'était bien parce que c'était le premier incident de la sorte et que Naoki travaillait bien qu'il n'avait été plus sanctionné. Le coût de la porte serait retenu sur son salaire et Sunao ne pouvait plus venir, cela restait raisonnable comme punition vu ce qu'il avait fait.

Le surveiller ? C'était quoi cette idée ? Il n'a pas besoin d'être surveillé et encore moins l'envie. Et puis d'abord pourquoi il le surveillerait ? Naoki ne surveillait pas Sunao et n'avait aucune raison de commencer. Alors pourquoi lui le surveillerait ? Enfin puisqu'il ne le pouvait plus ce n'était pas la peine de dire son mécontentement. Il se contenta de froncer un petit peu les sourcils.

Naoki ne fut pas vraiment surpris de voir son livre enlever de ses mains. Sunao n'avait pas envie de le lacher évidemment. Il avait sans doute trop lu au goût de son uke. Il le laissa monter sur ses genoux sans trop protester. Même si il avait retenu le coup du câlin. Sauf qu'en soit tant qu'il n'en demandait pas trop, ça ne dérangeait pas Naoki. Il lui posa une question sur ses yeux. Il croyait qu'il n'aimait pas qu'on le complimente. Enfin il n'allait pas mentir non plus juste pour lui faire plaisir.

"Hum."

Ce qui évidemment en langague Naokien signifiait oui.

Sunao sourit au froncement de sourcils de Naoki. Son seme se prenait vraiment parfois la tête pour le comprendre. Son sourire ne s'effaça pas au "hum" de Naoki. Il commençait à comprendre le langage de son seme. C'était plutôt bon signe.

"Les gens m'ont toujours fait des compliments sur mes yeux, mes cheveux, mon visage, mon corps. Et j'ai très souvent souhaitait être terriblement laid. Tu sais pourquoi?"

Evidemment que non, mais cette question n'attendait pas de réponse. Alors qu'il parlait, les cheveux de Sunao recommençait déjà à friser.

"Parce que les gens ne m'ont jamais fait de compliments gratuitement. Ils voulaient toujours quelque chose en échange, et en général, c'était mon corps."

Qu'il n'a heureusement jamais donné.

"C'est pour cela que des compliments qui viennent de toi me font plaisir. Tu ne réclames rien en échange. C'est peut-être stupide, mais c'est important pour moi."

Il baissa la tête.

"Et j'aime les câlins. J'ai toujours dit que je n'aimais pas ça parce qu'ils en auraient profité pour me tripoter. Au moins, ils ne prenaient pas pour prétexte les câlins...Toi, tu ne tentes jamais rien. Alors je n'ai pas peur qu'il m'arrive quoique ce soit quand je suis contre toi."

Il releva son visage.

"Je n'ai pas peur de toi et je te fais confiance."

Il eut une vague hésitation et se sentit légèrement rougir, mais plongea ses yeux pourpres dans ceux de Naoki.

"C'est pour cela que je veux faire l'amour avec toi."

Sunao fut surpris. Il ignorait pourquoi mais il s'attendait à ce que Naoki refuse. Au lieu de ça, il avait embrassé et l'avait amené jusqu'à leur chambre. Sunao s'était donc retrouvé allongé sur le lit, Naoki au-dessus de lui. Son seme le regarda quelques instants, et sans un mot, Sunao soutint son regard, jusqu'à ce que Naoki l'embrasse à nouveau, et passe sa main sur son torse. Décidé à ne pas rester inactif, même si en fait il ne savait quoi faire, il posa ses mains sur les épaules de Naoki. Il préférait ne pas le dévêtir, voulant attendre que ce soit Naoki qui le déshabille lui. Il le laisserait faire, il était plus expérimenté tout de même. Sunao, lui, n'y connaissait absolument rien, et d'ailleurs ça l'inquiétait un peu. Même s'il voulait le faire, vraiment, et avec Naoki, il ne pouvait nier une certaine apréhension. D'ailleurs, même si c'était très agréable, il interrompit le baiser.

"Je croyais que tu refuserais."

Ou peut-être voulait-il qu'il refuse? Il aurait eu une excuse. C'est Naoki qui n'aurait pas voulu. A la place, son coeur était complètement affolé, entre excitation et peur.

"Je te plais un peu?"

Sinon, pourquoi Naoki aurait voulu? Juste comme ça?