Appartement de Sunao et Naoki

Naoki continuait donc à lire tranquillement. Il n'avait même pas entendu Sunao se lever, ni même repartir furieux. Il ne sorti de son livre que quand il s'en reçut un autre en pleine poire. Il fronça les sourcils, pas content du tout et daigna lever la tête. Il vit alors Sunao en pleur.
Oula il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas, mais quoi ? Il ne pouvait quand même pas se mettre dans un état pareil juste parce qu'il ne s'était pas déshabiller ? C'était quand même abuser. Mais bon le voir en larme ne lui plaisait pas. Donc il abandonna l'idée de lui faire la morale, parce que il lui avait quand même balancé un livre en pleine figure. On ne balance pas les livres. Et encore moins sur lui. Et surtout on ne le dérange pas quand il lit.
D'ailleurs les dernières paroles de Sunao le firent tiquer. Il abandonna donc le canapé à contre coeur pour s'asseoir contre la porte fermée à clé. Il sentait bien qu'il allait y rester un bout de temps avant que l'autre daigne ouvrir.

"Tu fait ça juste parce que je veux pas me déshabiller ?"

Autant être sur. Si c'était vraiment le cas, il laisserait tomber, il n'allait pas se laisser faire par un gamin en crise. Mais il sentait qu'il y avait autre chose. Alors autant en être sur.

Donc il avait parlé. bah non, il ne l'avait pas écouté, il gueulait son prénom, il n'allait pas écouté. Et puis il était en train de lire. Faut être concentré quand on lit, non ? En tout cas il le fallait pour Naoki. Et qunad il était concentré il occultait tout ce qui l'entourait, ce n'était pas volontaire, c'était comme ça, c'est tout. Mais bon au moins, il ne faisait pas tout ce foin juste pour le simple refus de ce déshabiller.

Bah il ne le délaissait pas. Mais il n'allait pas rester collé à lui 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il devait aller travailler. Sunao aussi. Et puis il pouvait respirer un peu non ?
Le foutre en maison de redressement ? Mais pourquoi faire ? Il n'avait rien fait qui puisse mériter ça. Enfin pas aux yeux de Naoki. Bien sur, pour d'autres, ça ferait longtemps qu'il l'aurait corrigé. Mais Naoki n'aimait pas user de la violence. Et puis d'abord pourquoi il l'aimerait ? Il se connaissait depuis hier. Fallait pas abuser quand même.
Naoki soupira. Il lui en demandait trop, beaucoup trop. Il aurait aimer quelqu'un qui ne s'attache pas à lui, pour ne pas avoir ce genre de problème Mais c'était trop tard sans doute.

"Je vais avoir du mal à te faire des câlins si tu restes enfermé."

Le petit finit par ouvrir, à croire que la simple énonciation du mot câlin suffisait à le rendre sage comme un agneau. C'était à noté et à vérifier. Cela pourrait faciliter un petit peu la vie de Naoki qui n'allait pas être simple tous les jours.
Une sonnerie retentit. Un instant Naoki crut que c'était son portable et que le centre réclamait sa présence. Mais il tiqua. Ce n'était pas sa sonnerie. Celle du téléphone de leur appartement ? Après tout il ne l'avait encore jamais entendu. Mais Sunao se précipita pour revenir avec un téléphone portable dont apparemment il ne savait absolument pas se servir. Il finit par décrocher mais apparemment dans sa maladresse il avait mit le haut parleur. Naoki en profita pour se relever parce qu'il était toujours assis par terre.
Et très vite il se rendit compte qu'il n'aimait pas la personne qui était au bout du fil. Il n'aimait pas qu'on l'insulte. Bon Sunao aussi le faisait mais quand il le faisait ça paraissait presque gentil, d'ailleurs c'était bizarre comme conception. Et si Naoki avait été plus bavard il l'aurait fait remarquer à son uke. La deuxième personne semblait déjà plus sympathique. Bon elle avait apparemment pas la même vision de Sunao que Naoki, mais son directeur avait aussi fait ce genre d'illusion. A croire que tous les deux portaient un masque. Sauf que Naoki ne portait rien du tout, c'était juste qu'il ne disait rien donc laissait les gens interpréter librement ses actions et son peu de parole.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'était que Sunao avait abandonné l'idée de le déshabiller. Et il avait aussi abandonné l'idée du câlin. Bref Naoki ne se fit pas prié pour aller au cabaret. Il prit donc une veste qu'il enfila et attendit Suna à l'entrée.

=> [cabaret]

[==> cabaret]

Et ils furent enfin de retour à la maison. La maison...Sa maison...ça sonnait agréablement bien aux oreilles de Sunao. Donc, qu'avait-il à faire? Bah, primo, prendre un bain avec son seme, deuxio...il sait pas. Il fera ce qu'il voudra. Manger peut-être....Ah, et puis Naoki doit le masser ce soir! Ce sera sûrement un grand moment, il lui tarde...Rien que pour voir comment Naoki se débrouillera... Et lui demain, il finirait de ranger l'appartement, puis il irait faire des courses, il faut absolument qu'il achète une télé et un poste radio, il doit avoir l'argent pour ça; il ne s'acheter rien pour lui au cabaret alors il a quelques économies; avant d'aller voir le garou. Il se tourna vers Naoki et se suspendu à son cou.

"On prend un bain ensemble?"

De toute façon, sa question n'acceptait pas de refus.

[cabaret] =>

Après un petit tour en moto qui plu encore une fois à Sunao, ils furent de retour dans leur appartement.

Prendre un bain ? Bah pourquoi pas. Mais c'était étrange qu'il propose ça vu comme il était pudique. Naoki répondit par un simple hum. Il déposa donc sa veste puis se dirigea vers la salle de bain.

Il se mit à faire couler l'eau puis il se rendit dans la chambre, Il prit les affaires sales et les mit dans le panier à linge salle. Puis il alla chercher tout ce qu'il y avait dans sa valise et qui devait être transféré dans la salle de bain. Une fois tout cela fait, il se mit à se déshabiller tranquillement et alla dans l'eau.

La baignoire n'était même pas encore à moitié pleine. Il fallait dire qu'elle était plutôt grande ce qui était pratique vu le gabarit de Naoki, L'eau était tiède, juste à la bonne température. Finalement son uke avait eu là une excellente idée, cela détendait les muscles de macérer dans l'eau ainsi,

A peine sorti de la baignoire que Naoki sentit que son uke lui tirer le bras. Il voulu le dégager mais Sunao tira fort, beaucoup plus fort que prévu d'ailleurs. Résultat Naoki se sentit basculer en arrière. Et comme il était trempé, il glissa de plus belle et tomba dans la baignoire sur Sunao.
Il retint un gémissement. Il avait mal au dos, dans les bras, les épaules, sa main mordu ne s'arrangeait pas avec cette chute, bref il n'était pas dans un excellent état. Heureusement, il avait la tête intact. Cependant il craignait pour l'état de son uke qui se trouvait sous lui. Déjà parce que celui-ci était complètement allongée dans la baignoire et même si le niveau d'eau n'était pas encore très important, il craignait que celui-ci s'étouffe. En plus il était tombé directement dans la baignoire. Sa tête avait du se cogner. Et puis il avait reçu Naoki sur lui dans sa chute. Déjà se prendre quelqu'un qui tombe, ce n'était pas agréable, mais Naoki en plus était plutôt imposant.
Il fallait donc qu'il se dégage au plus vite. Mais avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, Sunao avait bloqué son départ, entourant son cou de ses bras et ses hanches avec ses jambes. Il pensais à quoi ? C'était une nouvelle forme de câlin ? Naoki décidé à soulager son uke insista mais rien à faire il tenait bon.
D'accord, il fallait parlementer. Si ça se trouve c'était ce qu'il voulait l'entendre parler. A croire que sa voix était une drogue pour lui.

"Laisse moi partir, je suis trop lourd pour toi."

Sunao avait fermé les yeux, pour se contrôler au maximum. Il rougissait, et son coeur s'était emballé depuis un bon moment déjà. Mais ce n'était pas désagréable, au contraire...Pourtant, il fut gêné lorsque Naoki entama un mouvement de va-et-vient sur sa partie intime. C'est que...ça ressemblait plus à de la masturbation qu'autre chose. Il avait déjà pratiqué cette activité, mais sa pudeur l'empêchait de partager ça avec qui que se soit. Et il sentait l'excitation monter en lui...Alors, d'un geste brusque, pour éviter le débordement qu'il sentait venir, il dégagea la main de Naoki de son sexe. Il retira ensuite délicatement le gant de la main de son seme, puis le laissa choir dans l'eau. Il s'écarta un peu de Naoki, tout en évitant que la main de ce dernier ne quitte son torse. D'ailleurs, grâce à cette main, Naoki devait sentir le coeur de Sunao battre plus qu'il ne devrait. Il attrapa la pomme de douche puis le shampoing, et tendu le tout à son seme.

"Mes cheveux."

De nouveau, Sunao s'était sagement laissé faire. Depuis tout à l'heure, il était entre peur et excitation. Mais Naoki n'avait pas insisté...Il le savait, il pouvait faire confiance à son seme. Une fois terminé, il se leva pour sortir du bain, sous le regard surpris de Naoki. c'est qu'il s'était levé un peu brusquement.

"Merci, ça remplacera le massage."

Il attrapa une serviette et tout en s'essuyant, il quitta la sale de bain pour la chambre. Il se laissa tomber sur le lit, et ferma les yeux. Il devait se détendre, se calmer. Il se mit brusquement sur son séant, et se massa les tempes. Il avait mal au crâne, c'était peut-être dû à sa chute. Il se releva et fut pris d'un vertige. Il se retint machinalement au premier meuble à sa portée, et donc, ici, le lit, qu'il empêcha de faire une chute trop douloureuse. Mais il finit par s'écrouler de tout son long.

"Ah...merde."

Pourquoi un uke doit-il être faible? Il n'a fait que se cogner la tête, ça ne peut pas être grave, et pourtant une douleur lancinante lui vrille le crâne. C'est la douleur, trop importante, qui l'a fait s'effondrer. Il a besoin d'un cachet pour soulager la douleur.

"Naoki!"

Naoki le regarda surpris. Sunao qui n'en profite pas pour l'embêter, ça c'était super bizarre. Il ne le connaissait que depuis peu, mais il était sur que ce n'était pas normal. Il devait y avoir un truc qui clochait pour que Sunao n'en profite pas. Enfin Naoki n'allait pas raller, bien au contraire. Il était plutôt content. Et en plus il n'y avait plus la corvée massage. Deux bonnes nouvelles d'un coup ça se fête. Naoki sourit donc alors que Sunao quittait la salle de bain.

Naoki pris le gant de toilette qui flottait dans l'eau et frotta le savon dessus, puis il se lava le corps. Ses cheveux étaient relativement propre, ce n'était pas la peine de s'en occuper aujourd'hui. Il sorti donc de la baignoire, faisant s'écouler l'eau. Il s'essuya rapidement puis se dirigea vers le salon, pour reprendre sa lecture. Mais comme par hasard, alors qu'il prenait en main son livre, Sunao l'appela. Ce n'était pas possible, il avait un détecteur à lecture intégré ? Il allait l'empêcher de lire jusqu'à la fin de sa vie ? A cette perspective fort peu réjouissante, Naoki soupira et reposa son livre pour se diriger vers la voix qui l'avait appelé. Il vu son uke affalé sur le lit.

"Hum"

Hum? C'est tout? Si Sunao avait été plus en forme, il lui aurait bien collé une droite. Il ne voyait donc pas qu'il allait mal? Sunao fit un effort pour se relever, mais resta toujours accroché au lit, sinon, ses jambes allaient encore le lâcher. Il se massa de nouveau les tempes, en fermant faiblement les yeux. Puis il les rouvrit, avant de tenter quelques maigres pas vers son seme. A peine lâcha t-il le lit, qu'il tomba de nouveau, et cette fois, il s'accrocha désespérément à Naoki, pour ralentir sa chute.

"J'ai mal au crâne. J'ai un problème j'arrive plus à tenir debout. Aidez-moi."

Evidemment, il n'avait pas prévu de médicaments et probablement que Naoki non plus. Peut-être que s'il se reposait....mais il devait manger aussi...Hors de question qu'il aille à l'hôpital...Naoki devait trouver une solution, n'importe laquelle, mais une sans hôpital.

Sunao s'était sagement laissé transporté, de toute façon, il n'avait pas vraiment le choix. Il n'apprécia pas le fait que Naoki appelle une ambulance. Il s'était juste cogné, ce n'était pas dramatique. Et il n'avait pas envie de faire un séjour à l'hopital. Sunao s'assit au bord du canapé, il eut un petit vertige. Il ferma les yeux et attendit sagement que ça passe. Puis il se leva, lentement, il vacilla dans un premier temps, et failli bien tomber de nouveau. Naoki était près de lui, l'observant, près à intervenir. Mais finalement, Sunao avait changé d'avis, il ne se raccrocherait pas à son seme, dans tout les sens du terme. Finalement, il se rattrapa tant bien que mal. Il se rendit à pas long jusqu'à la chambre, enfila un peignoir et revint tout aussi lentement jusqu'au salon, où il se laissa tomber sur le canapé.

"Finalement, je vais bien. C'était inutile. Fausse alerte."

En réalité, il avait toujours très mal et il voyait flou, mais il ne voulait pas, surtout pas, se rendre à l'hopital. Il tourna son visage vers son seme.

"Naoki, ta main..Je suis sûr que tu ne t'en es pas occupé ce matin."

Un jour, il faudra qu'il se décide entre le tutoiement et le vouvoiement. Il se leva, trop vite...Le monde n'était plus flou mais noir...Il s'écroula, évanoui...