Appartement de Sunao et Naoki

Sunao ne le critiqua pas et Naoki en fut surpris. Il n'avait pas dit à grand monde qu'il n'aimait personne, mais le peu de monde qui le savait l'avait traité de sans coeur, de coeur de pierre ou de glace au choix. Ils disaient que tout le monde devait avoir un ami, ou au moins aimer ses parents. Personne ne pouvait resté seul d'après eux. Mais Naoki aimait la solitude et il vivait très bien sans personne. Ce n'était pas parce que eux ils avaient besoin d'être entourés que tout le monde devait être comme eux. Enfin il n'allait pas se plaindre si son uke ne disait rien.
Il n'aimait pas être critiqué, non pas qu'il se souciait vraiment de l'opinion des autres, mais les gens quand il le critiquait attendait une réaction de sa part, hors Naoki s'en foutait de l'opinion des autres. mais ça les gens ne le comprenaient pas. Alros ils se montaient en mayonnaise et au final Naoki était obligé de se défendre contre des imbéciles qui n'étaient pas capable de comprendre que tout le monde n'était pas comme eux.

"J'aime lire. J'aime faire la cuisine."

Et puis voilà c'était tout. Il aimait le calme, la solitude mais ce n'était pas des actions, c'était des faits, des états.

Il aimait lire, c'était une bonne chose. Cela promettait des heures de repos et pour les oreilles de Naoki et surtout le point le plus important pour sa bouche. Parce que Naoki ne voyait pas Sunao lire et bavasser en même temps. Il faut se concentrer un minimum pour lire. Et puis si jamais il venait à l'idée de son uke de le faire parler pendant qu'il lisait, il lui ferait comprendre très simplement qu'il ne fallait pas poussé le bouchon trop loin et que non, il ne devait pas parlé pendant qu'il lisait ou du moins pas essayer d'obtenir une réponde de Naoki. Après si lui voulait absolument bavasser, Naoki n'y voyait pas d'inconvénient tant qu'il ne lui demandait pas d'écouter et de retenir ce qu'il disait.

Bah pour la cuisine au pire, cela ne dérangeait nullement Naoki s'il s'en chargeait. Ce n'était pas une corvée pour lui loin de là. Et puis Sunao s'occuperait de la vaisselle ou autre, alors ça compenserait. Naoki ne voulait pas non plus exploiter son, uke. Il avait tellement l'habitude de s'occuper de tout faire chez lui que faire les tâches ménagères à défaut de lui plaire, cela ne le dérangeait pas outre mesure de les faire. Fallait juste qu'il soit un minimum motivé, c'était tout.

"Me justifier."

Mais ça c'était juste pour insister sur le fait qu'il n'aimait pas parlé. Bah oué, pas que Sunao croit qu'à partir de cette soirée, il allait devenir bavard.

"J'aime pas me battre, qu'on me dérange."

En soit c'était ça essentiellement qu'il l'ennuyait. Après il y avait plein d'autre chose mais c'était insignifiant.

Et voici venir la question qui tue. Que pouvait répondre Naoki ?

"Tu me fait trop parler."

Bah oui, c'était vrai, il n'avait jamais autant parlé de toute sa vie et n'espérait qu'une chose, que cela ne se reproduise plus jamais, même s'il y avait de forte chance pour que ce voeux ne se réalise pas.

"Tu es compliqué."

Il avait toujours du mal à le suivre dans ses raisonnements. Il changeait trop vite, trop souvent de manière d'agir, d'être. Cela troublait sincèrement Naoki, il avait du mal à le comprendre et il fallait bien le comprendre pour mieux vivre avec lui, sans qu'il y ai le moins d'anicroche possible et surtout s'il arrivait à le comprendre il pourrait anticiper et donc parler moins. Chose essentielle. La plus essentielle peut être. Naoki se retourna et s'assit, Sunao étant resté sur ses cuisses. Il fixa Sunao.

"Et tu es mignon."

C'était vrai qu'il était vraiment très agréable à voir.

"Mais je te préfère sans maquillage."

Bon il en avait assez dit là non ?

Il ne se maquillait que pour les spectacles. Tant mieux. Mais pourquoi c'était il donc maquillé aujourd'hui ? Bah ce n'était pas si important que ça, ce n'était que du maquillage. Il n'allait pas se prendre la tête pour ça et encore moins posé une question donc parler. Ca n'en valait pas le coup.

Naoki laissa Sunao s'accrocher à son cou. Il passa juste ses bras derrière son dos pour qu'il soit confortablement installé.
Les massages ? Bah celui qu'il venait d'avoir il lui plaisait, ça c'était clair, du moins si occultait la contre partie qui elle lui plaisait beaucoup moins, pour ne pas dire pas du tout. Mais il n'avait jamais eu d'autre massage, donc il n'avait aucun point de comparaison. Ce qui était bizarre en revanche c'était que le petit pose la question. Pourquoi se souciait il si Naoki aimait les massages alors qu'avant de le faire il avait clairement fait comprendre qu'il était doué ? C'était censé être une récompense pour le fait que Naoki allait se forcer à parler alors cela devait forcément être agréable. Donc pourquoi cette hésitation ? Parce que Naoki avait senti un peu d'hésitation ou de perte de confiance dans la question du jeune homme.

"C'était mon premier massage mais c'était agréable."

Une fois Naoki partit, Sunao sortit de l'armoire un léger kimono entièrement blanc. C'est ce qui lui servait pour dormir. Il alla d'abord se laver les mains à la cuisine, puis revint à la chambre. Il se déshabilla avant d'enfiler son "kimono de nuit". Il s'étira longuement, puis s'assit au bord du lit, ressassant la journée. Il s'en était passé des choses. Il y avait eu autant des hauts que des bas, mais au final, ça avait été une bonne journée, et elle se terminait parfaitement bien.
Il tourna son visage vers Naoki lorsque ce dernier revint, et vira au rouge tomate. Sans s'en rendre compte, il avait ouvert grand la bouche, et ses yeux étaient écarquillés, ils sortaient presque de leur orbite. Ils tentaient en vain de les contrôler, car ils parcouraient inlassablement chaque millimètre du corps de Naoki. Sunao ne pouvait nier que le corps de son seme lui plaisait, il était...parfait. Et il comprenait parfaitement que Naoki est eu plusieurs amants. Forcément avec un corps pareil...certains ne pouvaient que le désirer...Et ce corps était sensé être à lui désormais? A cette pensée, il rougit encore plus violemment, et il pestait contre lui-même pour avoir des pensées soudain...peu catholiques....

Le réveil fut beaucoup trop bruyant au goût de Naoki. C'était quoi ces hurlements ? Et puis d'abord pourquoi il hurlait comme ça tout d'un coup ? Quelle mouche l'avait piquée ? Et pourquoi était il parti comme ça en courant ? A croire qu'il venait d'avoir peur tout d'un coup de Naoki.
Naoki soupira. C'était quoi cet uke ? Il lui avait dit, trop compliqué. Beaucoup trop compliqué pour Naoki.
Décidé à ne pas se laisser démonter, Naoki se coucha dans son lit. Il n'avait pas envie d'attendre son uke. Il ne savait même pas ce qu'il était parti faire, ni même où il était exactement. Il s'allongea donc comme à son habitude sur le dos, les bras le long de son corps et il ferma les yeux.
C'est alors que Sunao revint. Naoki rouvrit les yeux et s'assit dans le lit , fixant Sunao qui était tout près de lui. C'était quoi cette demande bizarre ? Il ne semblait pas vouloir aller plus loin, sinon il aurait déjà fait le premier pas. De toute manière quand il l'avait embrassé il lui avait bien dit de ne pas s'attendre à plus. Alors quoi ? Il ne savait plus se déshabiller ? Naoki n'avait d'ailleurs aucune envie de le faire. Il était bien couché lui et il était prêt à s'endormir

"Pourquoi ?"

Il voulait une bonne raison pour faire ça. Et puis il voulait une raison à l'attitude plus qu'étrange de son uke.

Un problème pour retirer son kimono mais il n'osait pas dire quoi ? Il l'avait dit, vraiment trop compliqué. Mais bon il avait fait un effort et sa petit voix radoucit Naoki. Et puis il pouvait espérer qu'à l'avenir il ne lui donnerait plus d'ordre vu qu'il avait bien vu que cela ne fonctionnait pas sur Naoki. Au pire, il lui montrerait encore une fois qu'il ne pouvait rien exiger de Naoki. Mais bon, s'il pouvait éviter un affrontement, c'était mieux.
Naoki se retourna puis s'assit au bord du lit. Il tira encore un peu Sunao vers lui pour que celui-ci soit plus proche et lentement il défit les pans du kimono. Une fois celui-ci ouvert, il passa ses mains sur les épaules et fit glisser le tissu jusqu'à que le kimono tombe à terre.
Puis Naoki eut une idée, pour faire passer ce genre de caprice à Sunao. L'attirant encore plus vers lui, il le fit s'asseoir sur ses cuisses. Là d'une main, il lui tint ferment le dos pour qu'il ne s'échappe pas, puis de l'autre il prit le menton de Suano.

"Pour le dérangement."

Et sans plus d'explication, il l'embrassa.