Tour de Kôhei

Aylan le remercia. Il semblait être beaucopup plus coopératif à présent. Ce qui en soit n'était guère étonnant vu qu'il était aussi beaucoup plus collant et affectueux. Bah peut être qu'une fois que Kôhei lui aura expliquer qu'il ne devait pas s'approché ainsi de son corps, il aurait les avantages sans les inconvénients. Ca serait parfait. Sinon tant pis, dehors. Il repoussait déjà avec difficultés les avances d'Aï, si en plus il devait repoussé celle d'Aylan, il n'était pas sorti de l'auberge. Et surtout il finirait bien par craquer un jour ou l'autre.

Kôhei mangea donc, vérifiant que le loup en faisait de même. Il mangeait peu mais il mangeait, c'était déjà ça. Le dieu voulait bien admettre qu'il ne mangerait pas des quantités astronomiques. Beaucoup avait l'appétit coupé lorsqu'ils étaient ainsi affaibli par la maladie. Alors tant qu'il se forcait un minimum et c'était le cas, inutile de le pousser à avaler plus.

Il voulait dormir. Bah qu'il dorme. Il n'était pas obligé de le prévenir pour ça.

"Fais ce que tu veux. Je te laisse mon lit jusqu'à ta guérison."

Citation :

"Fais ce que tu veux. Je te laisse mon lit jusqu'à ta guérison."

La remarque arracha un grognement au loup. Le dieu était si ... si pénible. Il ne se laisait pas approché. Mais pour une fois... il semblait juste. Il lui laissait son lit. C'était une forme de justice contre la maladie.

"Dis ... pourquoi tu ne fais pas regner la justice ?... C'est toi qui fais les lois ??.... Dis ... c'est à cause de toi qu'on m'as envoyé chez les humains ? C'est à cause de toi que la fourrière existe... tu vas me renvoyer là-bas après ?"

La série de questions avaient étaient à peine murmuré. Mais le dieu avait entendu. le loup en était certain... Il se blottit davantage sous la couverture, rejetant le plateau et le regarda ... droit dans les yeux. En attente d'une réponse. Un jour le dieu devait s'expliquer ... au moins à ceux qui l'entoure.

Kôhei s'était levé prêt à partir lorsqu'il entendit les questions d'Aylan. Il le fixa, cherchant s'il allait répondre ou non ? C'était qu'il n'avait pas à se justifier et ce envers personne. Enfin il y avait au moins une question à laquelle il pouvait répondre quand même.

"Je ne te renverrais à la fourrière que si tu es vraiment insupportable. Ma tour est grande il n'y a aucune raison pour qu'on ne puisse pas vivre sans se marcher sur les pieds."

Et le reste devait il y répondre ? Non il ne devait rien du tout et sûrement pas à quelqu'un qu'il hébergeait gracieusement. Mais pourtant il répondrait quand même. Il avait beau dire qu'il s'en fichait à présent de la justice, cela lui tenait à coeur malgrès tout. Quoi qu'il dise et essaye de faire croire, il tenait à cette fameuse justice. Il se rassit donc sur le lit, s'appuyant contre le mur. Il ferma les yeux un instant avant de les rouvrir.

"Il y a plusieurs dieu, je ne suis pas le seul à décider et je ne suis de loin pas le plus fort."

Alors s'il ne faisait pas règner la justice c'était parce qu'il n'y arrivait pas. Oui il était un dieu incompétent mais ça il ne se le cacahit pas et assumerait. Tant pis si ça faisait mal, tant pis si ça le renvoyait à ses autres échecs. Il n'avait même pas réussit chez les humains à imposer la justice. Alors chez les dieux... Repenser à ça lui faisait toujours aussi mal mais il n'en montra rien. Il ne s'autorisait aucune faiblesse. Il l'était déjà assez comme ça.

Citation :

"Il y a plusieurs dieu, je ne suis pas le seul à décider et je ne suis de loin pas le plus fort."

"Y'a beaucoup de gens qui disent que la force d'un dieu dépends avant tout le la force d'un loup-garou..."

Oui, c'était d'ailleurs la véritée. Mais malheureusement pour Kohei ... son loup était faible. Très faible. Pour il rajouta...

"Je deviendrai fort. Et tu devras la faire respecter cette justice !"

Il ferma les yeux une seconde et se laissa partir dans les bras de Morphée. Mais il s'était rapproché du dieu, le poingt emmelé dans le pan d'un de ses vêtements. Ainsi accorché, son visage détendu... il semblait serrein. Juste serrein, étrange n'es-ce pas ?

[ dsl, pas d'inspi ^^ ]

[Pas de soucis ^^]

C'était quoi encore cette idée tordu ? La force d'un dieu dépendrait de son loup. Non mais franchement, il disait vraiment n'importe quoi. Ah une époque les dieux n'avaient pas de loup garou. Alors ça voulait bien dire que ça n'avait rien à voir. Et puis Aylan n'était pas à lui, ce n'était son loup. Il ne lui appartenait pas.

Il s'était endormi et bien sur il avait encore trouvé le moyen de se rapprocher de Kôhei. Ca devenait une vrai manie, ce n'était pas croyable. En plus sa poigne était forte. Bah puisque c'était comme ça, au grand maux, les grands remèdes. Kôhei débouttonna sa chemise et la laissa dans la main du loup, puis il alla se vêtir d'une autre chemise et pris la plateau.

Il descendit donc à la cuisine, fit la vaiselle et monta dans sa véranda, tout en haut. La il s'assit dans son fauteuil et resta ainsi sans bouger. Il profitait juste des plantes qui l'avoisinaient, de cette atmosphère calme et paisible.

Le temps passa ainsi très simplement et vint l'heure de déjeuner. Kôhei descendit et pensa à Aylan. Bon tant qu'il n'était pas rétablit c'était lui qui faisait à manger, ça ça ne le gênait pas. Mais il faudrait aller le réveiller pour manger. Il devait reprendre des forces. Une fois le repas prêt, il monta donc dans sa chambre et aperçut le loup toujours endormi. Il se pencha sur lui et le secoua à nouveau.

"Aylan, réveilles toi."

Aylan s'éveilla doucement. Le dieu était au dessus de lui... et il le secouer. Qu'es-ce qu'il se passer ? Il avait dormi longtemps ? Soudain affoler il chercha une indication quelquonque ... mais il ne trouva rien. Alors il regarda Kohei, avec des petits yeux perdus et murmura "J'ai dormi longtemps ?"

En regardant ses jambes, ou en tout cas la forme qu'il apercut sous les draps, le loup se rendit compte qu'il était ... encore et toujours dans le lit du dieu... et que sa blessure commencait à cicatriser vraiment.

Il sortit du lit doucement. La tête basse.

"Tu n'as pas l'air de vouloir de moi." murmura-t-il en voyant la chemise déboutonner choir sur le lit. " Il est temps que je regagne ma chambre. Meric pour tes soins."

Il ne le dérangerait plus. Il essairait .... de devenir fort de son côté... et puis après ... qui vivra verra !

Kôhei se redressa lorsqu'il vit qu'Aylan était enfin réveillé.

"Non."

Non il n'avait pas dormi longtemps, juste la matinée. De toute manière, dormir lui permettait de guérir et de prendre des forces, alors il ne dormirait jamais assez tant qu'il ne serait pas totalement en forme. D'ailleurs il avait l'air d'aller mieux. Tout ça était parfait.

Le loup semblait enfin avoir compris que Kôhei ne souhaitait pas le voir trainer dans ses pattes. S'il avait été plus expressif il aurait pu en sauter de joie, même si ça aurait sans doute vexer Aylan mais là n'était pas le soucis de Kôhei. Mais voilà môssieu ne l'était pas donc il ne dit rien n'y ne fit rien. Et en plus il le remercait. C'était qu'il devenait reconnaissant et aimable à présent. Parfait tout cela, parfait.

C'est alors qu'il se rappella pourquoi il l'avait réveillé. Non pas possible. maintenant que le loup allait enfin lui lacher la grappe et bien non, c'était lui qui allait chercher sa présence. Si avec tout ça le loup acceptait encore de le laisser tranquil...

"Attend. J'ai fais à manger. Il sera bien que tu te nourrisses pour reprendre des forces."

Kôhei esseyait de ne pas donner trop d'espoir au loup.

Aylan le regarda froidement. C'était la première fois depuis longtemps ... très longtemps .. qu'il tentait de rapproché quelqu'un. QU'il ne se montrait pas sauvage. Et on le repoussait ... Alors il ne savait plus qu'une chose. Il fallait qu'il se préserve. Il fallait qu'il fasse attention pour s'ouffrir moins.

"Non, merci. Ce n'es pas bien grave que je sois faible ... au pire sa m'évitera des coups."

Et voilà qu'il était persuadé retourné à la fourrière bientôt. Il s'enfuit presque grimacant à cause de sa blessure, jusqu'à la chambre qui lui avait été attribuer.

Changeant de réaction au quart de tour il serait bientôt incontrolable ... peut-être s'enfuirait-il ? Ou attaquerait-il le dieu ? Ou alors ce contenterait de rester planqué dans sa chambre en volant de la nourrir lorsque la faim ce ferait trops sentir.

Aï avait eu une longue journée. Longue parce que, pour une fois, et c'était rare, on lui avait demandé d'aller réunir des couples. C'était en effet rare, parce que les autres dieux se méfiaient de l'amour, comme s'il allait tout faire pour réunir les amoureux, et ne pas faire les couples décidés aux réunions. Il n'a vraiment pas que ça à faire, et puis la plupart des uke finissent par tomber amoureux de leur seme. En fait, c'est probablement parce qu'ils n'ont pas le choix. Mais bref, ce n'est pas le problème d'Aï. Non, là son problème, c'est que ça fait trop longtemps qu'il n'a pas vu Kôhei, et en plus, il n'a aucun amant à se mettre sous la dent, pour calmer son désir pour le dieu de la justice. Kôhei est son fantasme, celui à qui il pense quand il fait l'amour avec qui que ce soit, celui à qui il pense lorsqu'il se contente de sa main.
Il avait donc décidé d'aller voir son si cher Kôhei, en espérant ne pas avoir le loup-garou de son ami dans les pattes, parce que là, ses intentions étaient clair. Faute de faire l'amour avec Kôhei, puisque ce dernier le jetterait comme d'habitude, il allait lui offrir ses baisers et ses caresses.
Avant de frapper, il soupira, et se passa la main sur le visage, à moitié désespéré. Kôhei, c'était une vrai drogue, et là, il était complètement en manque.
Il finit par frapper, le coeur palpitant.

Kôhei était donc tranquillement en train de lire dans une tour plus que silencieuse mais c'était toujours le cas. Kôhei ne mettait jamais de musique. Il n'avait d'ailleurs rien pour ça. Ainsi donc il vivait toujours dans un calme qui pourrait paraitre effrayant pour les non initier mais que lui appréciait à sa juste valeur.

Et c'est donc grâce à ce silence qu'il entendit que quelqu'un frappait à sa porte. En théorie il n'y avait qu'une seule personne pour venir le voir : Aï. Seulement il avait prouvé qu'il frappait rarement. Oui il s'invitait chez Kôhei sans aucune gêne mais bon Kôhei ne le rejettait pas, donc il 'avait aucune raison d'arrêter son jeu. Mais le dieu de la justice savait que son ami pouvait être parfois plus poli. Et puis de toute manière il voulait voir qui venait le voir. Il ferma donc son livre et descendit ouvrir. Et bien ça n'avait pas manqué, c'était bien Aï.

"Entre."

Et déjà Kôhei se détournait. Il retourna à la bibliothèque. Il avait eu trop de contact. Déjà qu'il avait dormi avec Aylan. Et maintenant Aï... Ils allaient finir par le faire craquer. Mais Aylan avait apparement compris qu'il ne devait pas s'attacher au dieu. Il y avait donc juste à supporter l'épreuve d'aujourd'hui et tout irait bien. Il continuerait sa petit vie qu'il connaissait, repoussant inlassablement les avances d'Aï. Le dieu de la justice s'installa donc dans le fauteuil qu'il venait de quitter et repris son livre.

Kôhei ouvrit, et Aï le suivit bien sagement. Ses yeux dévoraient Kôhei. Il admirait chaque courbe du corps de son ami avec avidité. Mais, il s'installa bien sagement dans un fauteuil, face à Kôhei. Non, il ne fallait pas lui sauter dessus. Avec Kôhei, il fallait prendre son temps, sinon, il se braque.

"Tu pourrais lâcher ton livre pour moi."

Aï sourit, tout en affichant une petite mise boudeuse. Il mourrait de désir pour l'homme face à lui. De désir, et aussi peut-être d'amour. Il n'en savait rien, mais Kôhei était à quelques centimètres de lui, et pourtant, ce n'était pas suffisant. Il voulait goûter à ses lèvres, caresser sa peau, il voulait voir son visage alors qu'il jouirait grâce à lui. Mais pour l'instant, il fallait jouer, jouer l'idiot, jouer son vieil ami....

"Je ne suis pas venu depuis un moment, alors profite de moi..."

Son sourire s'élargit alors qu'il plongea ses yeux dans ceux de Kôhei.

"Tu m'as tellement manqué."

Bon la technique du livre était plutôt efficace puisqu'Aï alla s'asseoir en face de lui et non sur lui. Un excellent sursis pour son corps en somme. Et pour son mental aussi. Cependant il accéda quand même à la requête de son ami. Il était là, il lui ferait passé le temps autrement que par la lecture et les caresses. Il n'avait rien contre discuter, bien au contraire. Parler, c'était bien là un passe temps pour ces dieux qui n'avaient rien d'autre à faire que regarder les humains évoluer.

Ainsi il arrêta de lire et posa son livre sur la petite table qu'il y avait à ses côtés. Cependant il croisa directement les genoux. Ca faisait pas super viril mais que voulez vous quand on a été elevé que par des femems et on a vécu et grandit entouré de femme, ca laisse des traces. Et puis ça avait l'avantage d'empecher ainsi un importun à venir s'asseoir sur ses genoux. Donc bon. Et puis sincèrement Kôhei s'en fichait que l'on pense qu'il soit efféminé pour si peu. Ce n'était pas son soucis. Et puis d'un côté ce n'était pas si faux que ça. Conçus par deux déesses, il ne pouvait qu'avoir des traits efféminés. Et encore ça allait. Personne ne l'avait encore prit pour une femme, mal grès ses cheveux long et ses traits plutôt fin.

Bon Aï n'avait pas tout à fait la même notion du temps que Kôhei, ça c'était sur. Mais bon il fallait dire qu'il avait été occupé. Entre son loup, et son travail de dieu, il n'avait pas vu le temps passé pour une fois. Et s'il n'y avait pas eu la période loup il en aurait presque été content. Mais voilà il y avait eut Aylan qui avait tenté un rapprochement mais que Kôhei avait su remettre à sa place comme il le devait.

"Tu veux à boire ?"

Kôhei avait été tenté de dire quelque chose mais c'était retenu. Avec Aï cela aurait pu être mal interpreté et il ne voulait pas lui en laisser l'occasion.

Aï ne cessait de sourire, même si on pouvait lire une certaine mélancolie dans son regard. Mélancolie dû à quoi? Même lui l'ignorait...

"Oui, avec plaisir."

Il se laissa donc servir, et alors qu'il buvait une gorgée, ses yeux parcoururent la pièce.

"Et ton loup? Tu t'en es déjà lassé?"

Aï sourit. Se serait formidable si c'était le cas. Il se leva, pour se rapprocher de Kôhei. Il posa ses deux mains sur le fauteuil, avec un sourire qui en disait long sur ses intentions.

"Finalement, je n'arrive pas à patienter. Et c'est de plus en plus douloureux..."

Sur ces mots à la signification ambigü, il captura les lèvres de Kôhei entre les siennes, pour un baiser plus tendre qu'à l'accoutumée.

Aï disait avec plaisir mais ne précisait rien. Bah qu'à cela ne tienne, depuis le temps, Kôhei connaissait quand même les goûts de son ami et savait entre autre quelle était sa boisson préféré. Aussi alla il lui servir un verre de bourbon. Quand à lui ? Il n'avait pas soif pour l'instant donc il ne prit rien. Il tendit le verre à son ami tandis qu'il allait se rasseoir, croisant à nouveau les jambes.

"Lasser..."

Kôhei avait simplement répéter le mot, le laissant flotter dans l'air. Comment pourrait il se lasser d'Aylan ? Il aurait fallu pour ça qu'il l'apprécie. Et ce n'était pas le cas. Il ne l'avait pas amené chez lui pour être en sa compagnie. Juste par bouffée d'orgeuil dirons nous.

"Il a juste finit par comprendre qu'elle était sa place dans cette tour."

C'est à dire loin de lui. C'est alors qu'Aï se leva pour venir s'appuyer sur les accoudoirs de son fauteuil. Kôhei n'eut rien le temps de dire que déjà il se faisait happer les lèvres. Kôhei n'aimait pas ça. Il n'aimait pas le regard triste qu'il avait percut chez son ami tout à l'heure car il était quand même assez observateur même s'il n'en montrait rien. Ou plutôt ne réagissait pas. Il n'aimait pas ce que sous entendait sa dernière phrase. Il n'aimait ce baiser si agréable et en même temps si...inhabituel. Aussi rompit il son baiser, gardant ses yeux fixé dans ceux de son ami.

"Tu sembles ne pas aller bien Aï."

Oui c'était ça. Parler pour lui occuper la bouche d'une autre façon. Il devait le garder éloigné de lui le plus possible. Surtout quand il le voyait ainsi.

Aï sourit légèrement, et se pencha, plaçant ses lèvres à quelques millimètres du cou de Kôhei. Il murmura:

"C'est ta faute...et tu le sais très bien."

Doucement, sa langue lécha le cou du dieu de la justice, et finalement, il lui fit un suçon, alors que déjà, l'une de ses mains s'étaient faufilé sous les vêtements de Kôhei pour caresser son torse.

"Laisse-toi faire s'il te plaît."

Il murmurait toujours, d'une façon sensuel. Il abandonna le cou de Kôhei pour aller plus bas, bien plus bas. Il commençait à dévêtir Kôhei, en résistant aux vaines manifestations de ce dernier. Et sans aucune hésitation, il prit le sexe de son ami en bouche après un:

"Tu vas aimer, sans aucun doute."

C'était sa faute... Oui il le savait, c'était parce qu'il refusait constamment ce qu'Aï désirait. Mais il continuerait à le lui refuser, même si cela devait peiner et frustrer son ami. Il ne voulait pas aller plus loin. Pas avec Aï. Il lui cédait déjà beaucoup trop de chose. S'il cédait sur ça alors il n'aurait plus rien pour se protéger d'Aï quand celui-ci le trahirait et le ferait souffrir. Déjà qu'il savait qu'il allait souffrir, autant limiter les dégats et surtout rester digne. Il ne voulait pas fondre en larme. Ca serait si pitoyable.

Kôhei laissait faire Aï, après tout il avait l'habitude de ses caresses et il ne pouvait nier qu'il les appréciait à leur juste valeur. Mais lorsqu'il se rendit compte qu'Aï cette fois-ci voulait passer à l'étape supérieur il commença à protester. Il ne voulait pas, Aï le savait pourtant. Il le savait et pourtant il poursuivait sa tache.

Lorsque son ami pris son sexe en bouche Kôhei se leva d'un bond, faisant tomber en arrière son fauteuil et manquant de tomber par la même occasion. Il s'éloigna tout de suite de l'autre dieu mais se retrouva très vite au niveau d'un mur. Il se rhabilla, fixant sans arrêt le dieu de l'amour. Pas d'un air conroucé de femme que l'on force, non mais il y avait une pointe d'étonnement en lui mais aussi de refus pur et simple. Il ne voulait pas. Enfin son corps lui le voulait et Aï le savait, mais ce n'était pas son corps qui le gouvernait jusqu'à preuve du contraire mais son esprit. Et son epsrit avait dit non.

"Aï va-t-en. Laisse moi tranquil."

S'il ne pensait plus qu'à ça en le voyant alors autant qu'il ne revienne pas.

Aï ft surpris, et tomba à la renverse. Il se releva rapidement, et regarda Kôhei affolé. Il avait peur que le dieu de la justice soit blessé. Mais apparemment non. C'est son sang à lui qui se glaça aux paroles de Kôhei. Il fronça les sourcils, excédé.

"Non!"

Il avait crié, sans vraiment le vouloir.

"Pourquoi tu me repousses alors que c'est ce que tu veux? Qu'est-ce que tu crains à ce point?! Je t'aime nom de...!"

Aï écarquilla les yeux. Il n'en revenait pas lui-même de ce qu'il venait de dire. Bah, s'il le disait sans s'en rendre compte, c'est que c'était probablement vrai....

Kôhei fut surrpis d'entendre Aï crié. Surtout qu'Aï n'était pas du genre à protester ainsi. Oh bien sur il s'agissait de sexe et pour ça le petit était toujours d'accord. Aï adorait embêté Kôhei. Mais pourtant jamais il ne l'avait forcé à quoi que ce soit. Et pourtant il venait de refuser net de le laisser. Et maintenant cette révélation. Il l'aimait. Ca pouvait paraitre bizarre de s'étonner de ça alors qu'il avait affaire au dieu de l'amour. Mais il ne comprenait pas pourquoi ni comment Aï pouvait en être arrivé là. Kôhei n'avait jamais rien fait pour qu'Aï l'aime et s'accroche à lui, bien au contraire. Alors pourquoui l'aimait il ? Que pouvait il bien aimé chez lui ? Mais une autre question surgit dans son esprit. Pourquoi cette révélation l'importait tant ? Il ressentait oui. Cette révélation lui faisait redécouvrir un organe qu'il aurait tant aimé jetter aux oubliettes, son coeur. Et Kôhei étant loin d'être stupide comprennait que trop bien ce que cela signifait. Mais cela ne le réjouissait guère. Cela ne se pouvait pas. Le pire était arrivé. Il était a...mou...reux. C'était affreux. Il avait vu ce que l'amour pouvait faire. Et il n'en voulait pas. Il ne voulait pas devenir ainsi. C'était tout bonnement hors de question. Et bien sur pas moyen d'expliquer ça à Aï. Il ne comprendrait pas. Et pas moyen de lui donner ce qu'il voulait et de faire semblant. Kôhei s'en savait incapable. Ses yeux n'avaient plus ce regard dur habituel. Non ils avaient pris une teinte de tristesse. Kôhei regarda une dernière fois Aï avant de se diriger vers la sortie de la pièce.

"Tu ne peux pas comprendre Aï. Mais sache que je souhaite vraiment que tu me laisses tranquil.... Et si tu pouvais ne plus revenir ça serait mieux."

Oui, la révélation était déjà asez dur à supporté comme ça. Le revoir le serait encore plus.

Aï ne bougea pas pendant quelques instants. Il essayait de comprendre les paroles de Kôhei et ce regard de tristesse. Comprendre quoi? Qu'est-ce ce qu'il ne pouvait pas comprendre? Forcément, si Kôhei ne lui disait rien, il ne pourrait pas comprendre.
Puis soudain, il paniqua. Ne plus revoir Kôhei? C'est impossible, il ne veut même pas y penser. Ce n'est pas qu'il ne veut pas, c'est qu'il ne peut pas. Ne plus voir Kôhei, c'est comme mourir.
Alors, il se dirigea vers la pièce où se trouvait Kôhei, des larmes plein les yeux. Non, ça, ne plus le voir, il ne pourrait pas le supporter.

"Kôhei...Si je ne te vois pas, je vais mourir. Alors tue-moi tout de suite."

Aï ne reconnaissait pas lui-même. En même temps, tout Dieu de l'Amour qu'il était, il n'avait jamais connu ce sentiment. Et là, le rejet de Kôhei lui faisait terriblement mal, tout comme la tristesse qu'il avait lu dans les yeux du Dieu de la Justice.

Kôhei ne savait pas trop où il se dirigeait. Il était triste oui si triste. Il venait de congédier Aï. Plus jamais le revoir. Rien que d'y penser son coeur se serrait. Mais c'était là la mailleur chose à faire, il le savait. Mais le savoir ne rendait guère plus surpportable cette douleur qui l'étreignait. Sans s'en rendre compte il était arrivé en haut de sa tour, dans la véranda. Là ou il passait une grande partie de son temps. Revenir ici n'était pas forcément la meilleur idée qu'il pouvait avoir mais c'était inconscient. Il resta debout, les yeux dans les vagues et c'est ainsi qu'Aï le trouva.

Il se retourna pour voir son ami en pleur. Comme il détestait cette vision. Tout comme les paroles qu'il venait de prononcer. Cela finit par lui faire perdre son sang froid.

"Voilà pourquoi je hais l'amour. Comment peux tu parler de te tuer ? Tu ne pense donc qu'à toi et ta souffrance. Ne crois tu pas que tu feras souffrir d'autres personne ainsi ?"

Kôhei avait crié ce qui n'était guère dans ses habitudes mais on touchait à une corde sensible. Il ne voulait pas qu'Aï meure. C'était déjà assez dur de penser qu'il n'allait plus le revoir. Mais s'il mourrait... Pourquoi les personnes qui aiment doivent elle être aussi égoiste. Il haissait vraiment l'amour.

Aï fut surpris. Kôhei qui sort de ses gongs, c'est plutôt rare. Alors instantanément, avec sa manche, il essuya ses larmes.

"Je m'en fous des autres, sauf de toi. Tu sais, personne ne m'aime ici, sauf peut-être...toi."

Il fit un pas, un seul, dans le silence, laissant Kôhei enregistrait chacun de ses mots.

"Et si ma mort te fais du mal à toi, alors j'accepterais de vivre."

Un second pas, puis un troisième et un autre...Jusqu'à arriver à une distance convenable de Kôhei. Ni trop près, ni trop loin.

"Tu ne veux pas que je m'en aille. Tu ne le veux pas vraiment. Alors je ne partirais pas, je ne veux pas que tu sois triste."

Il tendit le bras, frôlant de ses doigts le visage de Kôhei.

"Ne nie pas. Je te connais mieux que personne. N'est-il pas tant de ceser notre jeu?"

Si on pouvait appeler ça ainsi....

Kôhei ne dit rien, essayant de calmer toutes ces émotions qui l'agitaient et qui lui avait fait perdre son sang froid. Cela ne devait plus arriver. Il ne devait jamais perdre le contrôle de soi même. Si la justice se mettait à faire dans le snetiment, ou irions nous ? Mais il n'était plus la justice. Ou que de titre. Il n'était qu'un dieu de pacotile. Mais ce n'était pas une raison. Il avait beau affirmé haut et fort qu'il s'en fichait de la justice. Qu'il faisait appliquer les lois des autres dieux à la lettre et que le reste il n'avait pas d'importance, il n'était pas dupe de son propre jeu. Quoi qu'il dise, il savait qu'au fond de lui, il avait toujours envie de ce qu'il appellait la vrai justice. Mais il se savait impuissant. Alors il avait en quelque sorte abandonné la partie. Et pour faire bonne figure, pour que son orgeuil ne soit pas trop blessé, il avait pris ce rôle d'indifférence.

Il laissa Aï s'approcher et ne fit pas un geste pour reculer lorsque celui-ci frôla son visage. Il le regarda calmement dans les yeux puis détourna la tête et alla marcher à quelques pas.

"Ne dis donc pas de bêtise. Tu es le dieu de l'Amour. Ne dis pas que personne ne t'aimes. Tu sais très bien que c'est faux."

Après tout même lui avait finit par l'aimer. Alors il ne doutait pas que des personnes plus sociale y arrive.

"Et je pense sincèrement que le mieux est que l'on ne se voie plus."

Le mieux pour lui, ça c'était sur. Mais pour Aï ? Et bien tant pis, il serait égoïste. L'expérience avec ses mères lui avait suffit. Il ne tenait pour rien au monde à la renouveler. Mais ne venait il pas de dire à Aï de ne pas être égoïste. Se permettait il ce qu'il ne permettait pas aux autres. Il soupira et regarda Aï avant d'aller s'asseoir sur son transat.

"Tu peux rester si tu es là en tant qu'ami."

Mais hors de question de lui accorder plus. Il ne voulait plus même des simples caresses. Il ne le supporterait plus.

Aï n'était pas vraiment satisfait par la réponse de Kôhei. Et même pas du tout en fait. D'abord, il ne pensait pas que qui ce soit l'aime. Il se savait peu apprécié par les autres dieux, et, de toute manière, il s'en fichait. Seul Kôhei importait à ses yeux. Seul le rejet de Kôhei pourrait le blesser, et c'est d'ailleurs ce qui c'était produit.

Aï fronça les sourcils, alors qu'il s'approchait "dangereusement" de Kôhei. Il posa ses mains sur les accoudoirs du transat, et pris les lèvres du dieu de la justice entre les siennes, c'était ce que les gens appellent un "baiser d'amoureux". Puis, il se releva, et posa une dernière fois ses yeux sur Kôhei. Un regard emplit d'une profonde tristesse. Son coeur venait de se déchirer à l'instant même.

"C'est tout ce que je peux t'offrir. Adieu, amour."

Il fit volte-face.

Kôhei ne pu empêcher Aï de l'embrasser encore une fois. Et la petite partie de lui qui ne voulait pas de se baiser était impuissante. Rien que l'idée de ne plus revoir Aï lui était terriblement douloureuse. Alors ce baiser, c'était comme un dernier gout de plaisir avant une éternité de solitude et de souffrance.

Puis se fut le vide. Aï le quittait. Définitivement. Kôhei sentait son coeur au bord du gouffre. Il avait envie de pleurer, de mourrir, de courir après Aï et de le supplier de rester, de le prendre et de ne plus jamais le quitter. Mais sa raison l'en interdit. Ou était ce sa trop grande douleur qui le clouait ainsi sur place ? Surement un mélange des deux. Mais quoi qu'il en soit, le résultat était là. Il se retrouvait seul. Et c'est à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il ne l'avait jamais été. Il y avait toujours eu quelqu'un à ses côtés. Sa mère, puis son autre mère et Aï. Aï qui avait été si longtemps à ses côtés. Et maintenant il allait devoir vivre sans lui. Il allait devoir vivre seul. Cette pensée était comme une douleur en plus. Il ne voulait pas être seul. Il ne l'avait jamais été mais l'idée de l'être lui paraissait insuportable. Et c'est à ce moment là qu'il pensa à Aylan. Maigre consolation mais dans l'état ou il se trovuait c'était mieux que rien.

Alors un peu comme un automate, il se leva et se dirigea vers la chambre qu'il avait donné à son loup. Devant la porte il se retint d'entrer et finit par simplement toquer. Il avait le regard un peu dans le vide, les yeux brillants car empli de larme qui ne coulaient pas.

"Aylan..."

Sa voix était si faible et trahissait son état d'esprit. Il se détestait à être aussi si faible et à ne rien pouvoir faire pour le cacher.