Tour de Kôhei

Aylan dans la chambre grognait ... en bas il sentait la présence d'un autre dieu. De ce dieu qu'il n'aimait pas... De ce dieu qu'il haïssait pour etre dans son territoire... De ce dieu qui le faisait ce haïr lui même de ne pas être capable de le chassé. De ne pas en avoir le droit. Il tournait comme un fou dans sa chambre. Le poil hérissé sur ses bras, il ne controlait pas vriament la transformation qui le prennait par accout le faisant souffrir, sans pourtnat parvenir à diminuer cette colère en lui.

Les dieux parlèrent... Et Aylan sentit de la tristesse. Une énorme tristesse. Il détestait ça ! C'était si ... LAID comme sentiment !!

Et puis ... et puis on toqua à sa porte. Des petits coups timides et doux. On l'appella. La voix et l'odeur trahire l'identité de la personne... Kôhei. Aylan ouvrit... le dieu avait envie de pleuré. Ca se voyait. Il ne dit pourtant rien. Lui laissant juste la pplace de pénétré dans la pièce. Il respira néanmoins un grand coup, faisant immédiatement cesser la transformation qui avait envie de poindre.

"Qu'es qu'il y a ? Tu ne veux plus être totu seul comme un con dans ta tour alors u viens me trouver !?"

Demanda méchament Aylan, alors qu'il s'était placé devant la porte... empêchant le dieu de sortir...

Kôhei entra dans la pièce comme semblait l'inviter à faire le loup-garou. Il essayait de reprendre contenance. D'être l'être froid et distant qu'il était toujours. Mais il n'y arrivait. Il avait beau essayer, ça ne marchait pas. Alors les paroles et le ton du loup furent comme une claque qu'on lui administra. Mais une claque qui eut le don de remttre ses idées en place. Il se saisit de cette colère qu'il percevait chez l'autre pour se ressaisir, pour redevenir lui même si l'on pouvait dire ça ou plutôt redevenir ce qu'il voulait être et montrait.

Le dieu ne regardait pas Aylan. Il avait les yeux dans le vague, fixant les murs blancs.

"Comme un con..."

Il murmura ce passage

"Oui c'est un peu ça."

Il parlait toujours à voix basse, plus pour lui même que pour l'autre qui était dans la pièce, puis ses yeux se posèrent sur le loup et il affronta son regard, son envie de pleurer avait disparu et une apparencede calme semblait l'avoir retrouvé même si un rien pourrait sans doute le faire à nouveau tomber. Mais pour l'instant il s'accorchait à cet état comme on s'accorche à une bouée de secours.

"Tu as raison de m'en vouloir ainsi. Après tout c'est moi qui t'ai chassé."

Et il savait pourquoi il était revenu ici. Mais dans son désespoir il avait oublié ce qu'il lui avait fait. Cependant comme Aylan ne semblait pas vouloir le laisser partir, Kôhei se tut et se contenta de le fixer, attendant que celui-ci vide son sac ou autre.

Aylan le regarda un moment, toujours aussi froid. Au lieu de dénigré ses paroles ou bien de le jetter, le dieu n'avait fait qu'approuver. Lui donnant raison de lui en vouloir. C'était assez inédit comme situation.

Sans que rien ne puisse le présager, et donc l'éviter... Aylan sauta sur Kôhei, le plaquant au sol avec rudesse. Sans hésiter une moindre seconde il se redressa, les genoux autours des hanches du dieu, les mains immobilisant ses poignets.

Et le loup-garou le regarda dans les yeux simplement, il était si las de tout ça. Las, fatigué et malade... et blessé ne l'oublions pas, même si ça aller déjà bien mieux.

"Arrête d'être tout seul alors..." ce n'était qu'un murmure triste. Personne ne serait avec Aylan, jamais. Mais ce dieu de pacotille face à lui pouvait être avec celui qui vennait de partir. C'était amplement possible. Alors pouquoi ... Pourquoi cherchez à l'éviter à tout prix comme ça ??

Aylan ce coucha sur lui, tranquillement. Son seul poids entravait Kôhei dans ses mouvement. Aylan ne bougeait plus sur lui... Il voulait juste... Quelques secondes pour qu'on le réchauffe... qu'il ne se sente plus seul ... comme dans une meute... Puis ayant savouré ce moment trop court il lui murmura :

"Tu n'es vraiment qu'un dieu de pacotille. Tu devrais être juste avec toi même et faire régner la justice. Tu es le seul à pouvoir changer tout ça !"

Aylan se redressa, le libérant de son poids;

Maintenant Kôhei pouvait essayer de quitter la pièce, le loup garou n'était plus devant la porte .... mais le "Espèce de connard." qu'il ajouta rageusement tout en le regardant droit dans le yeux montrait bien qu'il n'avait pas interêt... Non... Pas intérêt du tout même !!!

[ désolée pour l'attnete j'avais pas d'inspiration ]

[Aucun soucis voyons]

Kôhei fut surpris d'être ainsi mis à terre mais ne fit pas un seul mouvement pour se relever ou se dégager d'Aylan. Il se contenta de répondre au regard du loup avec calme.

Arrêter d'être seul. Si seulement c'était possible. En soit il n'avait jamais eu la sensation d'être seul et même s'il n'avait jamais vécu avec Aï, celui-ci venait le voir régulièrement. Il savait qu'il pensait à lui. Et c'était surtout ça qui avait fait qu'il n'avait jamais été seul. Quand à mentalement, depuis la mort de ses deux mères et l'indiférence face à ces morts de la troisème, il avait tout fait pour être seul et il avait enfin réussit aujourd'hui. Mais cette réussite avait un goût amer, car elle lui avait fait perdre le dernier être auquel il tenait.

Kôhei se remit debout. Il ne releva pas le espèce de connard, preuve qu'il était encore secoué. Mais peu à peu il se sentait devenir plus calme, sa barrirère interieur se renforcait, cette barrirère autour de son coeur qu'il s'était forgé.

"La justice n'est qu'une utopie. Un rêve que certains idéalistes poursuivent sans relâche. La justice intégrale n'existe pas et n'existera jamais. L'injustice sera toujours présente parce qu'elle va de paire avec la justice, tout comme l'ombre va de paire avec la lumière. N'espère rien de moi Aylan, car il n'y a rien à espérer. Je n'ai pas l'intention de me battre pour une idée."

Il ne voulait plus se battre. Il n'en n'avait ni la force, ni la volonté. Tout ça avait disparu depuis longtemps avec ses illusions.

Aylan lui répondit sans la moindre hésitation :

"Alors tu devrais te suicider ! Ainsi un autre dieu viendra à ta place et peut-être que lui comprendra que c'est la tache qui lui a été assigné à lui ! Quelques soit sa volonté !!"

Emportait dans son élan de colère et de haine envers lui, Aylan le gifla et rajouta amer.

"Si tu laisses en plus partir ce qui t'aimes... et que TU aimes... je vois vraiment pas pourquoi tu es vivant. Connard."

Tout été dit. Le dieu allait faire quoi ? Le jeter à la fourrière en attendant qu'un autre dieu vienne le chercher, plus clément ou plus juste.. Quel importance ? Aylan ne suportait pas d'être enfermé de toute manière Alors avec ce crétin ou un autre !! La seule différence résidait bien dans le fait qu'il ne le maltraitait pas lui au moins.

"J'ai peur de toi. Et je ne t'aime pas."

Simple constatation dites à voix haute. Comment ne pas avoir peur de quelqu'un qui a tout pouvoir sur voux, même plus faible ?

Mourir pour que quelqu'un prenne sa place ? Quelqu'un de plus fort. Pourquoi pas. Mais qui avait dit que le prochain dieu voudrait faire respecter la justice ? Et y arriverait ? Personne. Kôhei savait pertinemment que le caractère des dieux n'allait pas forcément avec leur statut. Et Kôhei n'était pas le seul dieu. Son successeur aurait à se battre contre beaucoup d'autre dieu. Il n'était pas du tout évident qu'il puisse gagner voir limite impossible. Ce n'était pas pour rien que Kôhei avait abandonné. Enfin il voulait bien admettre mais qu'à lui même qu'il était particulièrement incompétent pour ne pas avoir réussit à imposer sa propre volonté au moins aux humains. Mais la difficulté restait la même.

Celui qu'il aimait. Comment pouvait il savoir ? Pourquoi lui rappellait il cette terrible vérité. Il aimait. Déjà qu'il était faible, mais là c'était la déchéance. Et sa blessure au coeur qu'il avait qui redevenait encore plus vive. Il se rattrappa comme il pouvait au mur pour ne pas tombé. Il se montrait déjà assez faible comme ça, ce n'était pas la peine d'en rajouté.

Il ne l'aimait pas, ça le dieu n'avait aucun mal à le concevoir. Mais il avait eur de lui ? Comment pouvait il avoir peur de lui en le voyant dans cet état là ?

"Tu as peur de moi. Qu'est ce que je ne donnerais pas pour que tu ne sois pas le seul."

Kôhei avait dit ça sur le ton de l'ironie. Ce qu'il donnerait : tellement de chose. Autant que si l'on pouvait lui arracher son coeur pour qu'il cesse de souffrir.

"Je vais donc te laisser puisque tu n'apprécies pas ma présence."

Et essayer de supporter cette solitude qui allait gouverner sur sa vie.

Aylan n'hésita pas une seule seconde, la transformation fut rapide et sa colère l'as rendit indolore. Il lui sauta dessus, le faisant basulait au sol, puis la position l'aidant il put se transformait en humain tout en continuant à immobiliser le dieu.

"Qu'es-ce que tu crois ! Rappelle-toi ! La force d'un dieu, c'est la force de son loup-garou !! T'avais qu'à prendre quelqu'un de fort !!" finit-il par crier avant de mordre le dieu. Il était à présent allonger sur lui, ses petites dents humaine ne pénétrait pas dans la chair, se contentant de la pincait avec rigueur. Il le détestait ! Il voyait ce dieu idiot abandonné devant tout, et lui... lui n'était qu'un poltron, incapable de mettre un autre loup-garou hors de son territoire et de faire la force de son dieu.

Aylan ne savait plus où il en était, mais alors ... plus du tout. Et ça avait tendance à l'agacé, sérieusement.

"Il y a des tas de loup-garou à la fourrière... Tu peux un trouver un fort et les autres dieux te craindront pour ça..."

Ce n'était qu'un murmure, qu'un tout petit murmure... car s'il choisisait de faire sa ... que lui arriverait il à lui ? Il se retrouverait là-bas ? Où un autre loup bien plus fort que lui se retrouverais ici, dans son territoire;.. et il devrait lui laissait la place et ne plus céder à ses instincts... Pire ! Si le dieu acheté un seme... Ce dernier essairait ... de le 'monter'... Non, il ne voulait pas de tout ça. Mais sous lui, ce dieu.. il était capable de faire tellement de chose... s'il le voulait. Ayman se refusait de condamnait des tas de gens juste par égoïsme... Alors le long de ses joues, vennant s'égouttait lentement sur l'épaule du Dieu.. des larmes coulaient.

Kôhei n'eut pas le temps d'aller très loin que le loup lui sautait desuss, le refaisant tombé à terrre. Décidement ça devenait une vraie manie chez lui. Et voilà qu'il se remettait à lui crier dessus et lui ressortir son barratin comme quoi le loup garou c'était la force des dieux et patati et patata, vraiment obsédé par ça. Kôhei se demandait qui avait pu lui inculquer ces idioties mais ça ne devait pas être un dieu ou un dieu très bête, ce qui en soit n'était malheureusement absolument pas incompatible. Parce que jamais un dieu avec un minimum de fierté en viendrait à dire si je suis fort c'est grâce à mon loup garou. En tout cas pour Kôhei c'était n'importe quoi. La morsure eut le don de remettre d'aplomb notre dieu et de le sortir de sa songerie.

Il fit basculer Aylan et se leva, mettant machinalement sa main là où il l'avait mordu. Ca devenait une vraie manie chez lui on dirait. Il avait interêt à l'enrayer en tout cas avant que ça en devienne vraiment une.

"Arrête avec tes stupidités. Je te le répete, la force des dieux n'a rien a voir avec les loups garous et tu ne m'appartiens pas, je t'hé ber gue. Par contre si tu continues à me mordre je vais effectivement t'envoyer à la fourrière. En fait j'aurais du le faire tout de suite. Je me demande encore pourquoi je me suis encombré d'un irrespectueux pareil."

Kôhei se dirigea vers la sortie mais se retourna au niveau de la porte.

"Une dernière chose, tu n'as pas à me dire ce que je dois faire. Et ne crois pas qu'un pauvre loup comme toi puisse comprendre tous les enjeux de ce que tu dis. Tu es idéaliste et ignorant."

Sur ceux Kôhei referma la porte et sorti. Même s'il était mécontent de s'être laissé ainsi faire par ce loup, au moins cela avait eu le mérite de le remettre d'aplomb. Il pensait bien que cette brèche dans son coeur n'allait pas se refermer ainsi mais il était sur la bonne voie. Il se noierait dans le travail et tout irait bien. Se décidant à faire un tour dehors, il n'avait plus envie de revoir Aylan pendant un petit bout temps, il descendit de sa tour. Mais en ouvrant la porte, il fut surpris de voir tombé à ses pieds Aï. Que faisait il ici ? Pourquoi était il adossé à sa porte ? Par un simple réflexe il s'éloigna du dieu en reculant et le fixa. Il se retenait de ne pas trembler, de ne pas bégayer. Il ne voulait pas lui montrer qu'il était faible, que cette simple vision détruisait ce que sa confrontation avec Aylan avait réussit à construire. Mais se contenir était tellement douloureux et difficile qu'il ne pouvait faire autre chose.

Aï, en sortant, était resté devant la porte, prostré. Il ne reverrait plus jamais Kôhei, ou en tout les cas, pas en privé, et il lui fallait le temps d'avaler ça. Il ne s'était jamais senti aussi seul de toute sa vie. C'est probablement pour cela, que de l'eau, venue d'il ne savait où, vint caresser son visage, comme pour lui signifier que elle, elle était là. Mais ce n'était pas d'une "mère" qu'il avait besoin, ce qu'il voulait c'était son amant, l'homme qu'il aimait, et il ne pourrait plus jamais le voir. Et c'était sa faute, bien évidemment, parce qu'il ne pouvait plus se contenter d'une relation amicale.
Il finit par se laisser tomber le long de la porte, et resta comme ça, le nez en l'air, l'eau ne cessant de le chatouiller, jusqu'à ce que la porte s'ouvre, et qu'il tombe, pour voir Kôhei, qui recula immédiatement. Comme un idiot, il n'avait pas vu le temps passé, et il était resté contre cette porte, à soupirer pour son Kôhei. Il se leva le plus vite possible, alors que l'eau disparaissait, comme elle était venu. Il ouvrit la bouche pour parler mais aucun son ne sortit, et il se contenta de baisser la tête. Que dire? Que faire? Il ne savait plus. Peut-être devrait-il tout simplement partir....

Aï se releva bien vite mais ne dit rien et se contenta de baisser la tête. Pourquoi il ne disait rien ? Qu'il fasse quelque chose pour débloquer cette situation. Kôhei ne s'en sentait pas capable. Il avait l'impresssion qu'une immense pression venait de s'abattre sur lui, de s'abattre en lui quelque part et que bientôt une barrirère éclaterait. Et il avait peur. Peur depuis bien longtemps. Il avait peur de ce qui se passerait une fois cette barrirère éclatée. Il ne le fallait. Il ne le voulait pas. Mais il avait l'impression de lutter en vain. Que quoi qu'il fasse, ses efforts resteraient inefficaces et inutiles. Il serra les poings et l'une de ses mains entama une remonté avant qu'il ne s'en rende compte et cesse aussitôt ce geste. Il allait porter sa main au niveau de sa poitrine, de son coeur. Pourquoi devait il subir ça ? Après tant d'année d'isolement, à rester dans sa coquille. Pourquoi Aï avait il se pouvoir sur lui ? Il ne lui avait jamais donné.

Par il ne savait trop quel miracle, il finit par parler. Il n'allait pas mieux, mais il avait réussit à amorcer quelque chose. Quoi il n'en savait rien. Mais il n'aurait pu tenir encore très longtemps ainsi.

"Qu'est ce que tu fais là ?"

Au son de la voix de Kôhei, Aï releva son visage, pour regarder, surpris, le dieu de la justice. Qu'est-ce qu'il faisait là? Il n'en savait rien lui-même. Il était sortit de la tour, puis il était resté là, à attendre il ne savait trop quoi. Ses jambes n'avaient pas voulu le porter où que ce soit. De toute façon, où pouvait-il aller? Dans sa tour, et se retrouvait seul, à ne cesser de penser à un homme qu'il ne reverrait jamais. Certes, assis contre cette porte, il avait aussi pensé à Kôhei. Mais c'était différent, c'était la porte de la tour de Kôhei. Il était là, derrière cette porte, et face à lui maintenant. Il pouvait le regarder, encore, même s'il ne pouvait combler l'espace entre eux.

"Je ne sais pas. Je crois que je n'ai pas pu partir."

Il était sincère pour une fois. C'est vrai, il n'avait pas pu partir. Il n'en avait pas la force. Ne plus revoir Kôhei? C'était inconcevable....

Il ne pouvait pas partir. Et Kôhei allait faire comment si à chaque fois qu'il ouvrait la porte c'était pour tombé sur lui ? Comment allait il s'en remettre ? Et pourtant il ne pouvait pas dire ça à Aï. C'était comme lui avoué sa déchéance. Certes le dieu de l'amour était loin d'être stupide et aveugle, il l'avait bien vu et entendu avant mais de là à avouer ce qu'il considérait comme une faiblesse de sa part et qui le couvrait littéralement de honte, il y avait un fossé qu'il n'était pas prêt de franchir et qu'à vrai dire il n'avait nullement l'intention de franchir.

Kôhei parvint à se ressaisir. C'était stupide. Aï était là et il se mettait dans des états pareil. Comment ferait lorsqu'il le croiserait dans les cieux, au conseil ? Ce n'était pas parce qu'il ne le verrait plus chez lui qu'il cesserait d'exister. Il devait dès à présent réussir à être indfférent en sa présence. Et s'il y était arrivé jusqu'à présent, c'était un peu parce qu'ils s'étaient voilé la face. Et maintenant le voile était déchiré. Mais Kôhei n'avait pas le choix. Il allait devoir recréer se voile. Il doutait malheureusement que ces foutus sentiments partent d'eux même.

"Et bien quand tu seras capable, fais le. Moi je vais me promener."

Il avait réussit à être froid. Certes il sauvait les apparences mais à quel prix ? Cela blesserait sans doute Aï et c'était tout ce dont il n'avait pas envie de faire. Il ne voulait pas voir son visage souffrir. Mais avait il le choix ? Pour reconstruire le voile il fallait passer par là. Et puis enfin, le dieu de l'amour pourra comprendre qu'il n'aurait jamais du s'attacher à lui, être au combien insensible, du moins en apparence. Kôhei s'avanca donc vers son ami, ou plutôt vers la sortie de sa tour, résolut à ne pas accorder un regard à Aï.

Il y eut un moment de silence. Aï se doutait bien que Kôhei devait être en pleine réflexion. La réponse le surpris, et s'il ne connaissait pas le dieu de la justice, sans nul doute qu'à ce moment, quelque chose se serait brisé en lui. Mais il le connaissait, et puis de toute façon, non, il avait décidé qu'il n'abandonnerait pas. Un jour ou l'autre, Kôhei serait à lui, et il ferait ce qu'il faut pour. Ainsi, lorsque le dieu de la justice passa à côté de lui, il attrapa son bras et plongea son regard décidé dans le sien, avec un léger sourire.

"Laisse-moi t'accompagner."

Après tout, une promenade, à quoi ça engage? A rien. Sauf que Kôhei pourrait peut-être enfin craquer, étant donné qu'Aï avait déjà légèrement fissuré sa carapace.

"Ma compagnie t'est agréable non?"

Cela, il ne pouvait le nier.

Kôhei sentit son coeur bondir dans sa poitrine lorsqu'Aï attrappa son bras et c'est avec une extrême difficulté qu'il garda ce masque d'indifférence en tournant son regard vers le dieu de l'amour.

Il voulait l'accompagner. Tout ce que Kôhei ne voulait pas. Ce n'était pas parce qu'il devait s'entrainer à être indifférent à ses côtés qu'il fallait tout de suite commencer par l'excercice le plus dur. Et pourtant comment pouvait il refuser ? Ou plutôt cela changerait il quelque chose ? Aï l'accompagnerait sans aucun doute. Et il ne voyait pas vraiment comment il pourrait l'en empêcher. Aï était libre de se promener ou bon lui semblait. Il n'avait donc pas vraiment le choix.

"Fais comme tu veux."

Il n'allait surement pas lui dire que sa compagnie lui était agréable. Pas avec ce qu'il essayait de faire. Et puis à vrai dire, c'était plus une torture pour lui en ce moment sa compagnie. Alors ce n'était pas si exact que ça. Kôhei referma donc la porte derrirère lui et se mit à marcher, ne doutant pas une seconde qu'Aï lui emboiterait le pas.

=> [Les nuages]

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Le trajet de retour ne dura guère longtemps. Après tout ils n'étaient pas allé très loin. Ainsi dons ils atterrirent sur l'une des terrasses. Son pégase retourna aussitôt à son occupation favorite, manger. Quand à Kôhei, lui il s'avança vers sa tour.

"Tu connais l'endroit. Installe toi, je viendrais te chercher quand j'en aurais finit."

Et Kôhei referma la porte derrière lui. Bon maintenant il était temps de mettre les choses au point avec Aylan. Il se mit donc à le chercher dans sa tour. D'après le Dieu de la justice, il était sûrement en train de dormir ou allongé quelque part vu son état. Donc inutile de l'appeler. De toute manière il n'était guère dans ses habitudes d'élever ainsi la voix. Il commença donc par se rendre dans la chambre qu'il lui avait confié. Il n'y était pas. Il chercha dans les quelques chambres annexes, peut être s'était il trompé, peut être ne voulait il plus de celle-là pour une raison quelconque. Il ne l'y trouva pas. Alors finit par monter faire un tour dans la sienne. On ne savait jamais. Le lycan avait très bien pu vouloir y retourner. Il avait réussit à dormir là-bas. Mais aucun signe de présence.

Commençant à être légèrement agacé, Kôhei décida de fouiller de fond en comble sa tour. Il fit chou blanc. Il ne restait à présent plus que la terrasse où se trouvait Aï. Il l'y aurait sans doute vu, mais il fallait essayer. Il rouvrit donc la porte et sorti dehors. Elle était grande certes, mais de là où il était, il ne voyait pas de loup-garou. Peut être s'était il allongé dans l'herbe haute ? Son pégase broutait toujours tranquillement et vu leur rapport, il y avait peu de chance qu'ils cohabitent si paisiblement. Mais Kôhei s'avança tout de même. Il fallait bien qu'il soit sur.

Une fois sur place, Aï sourit, en acquiesçant silencieusement aux paroles de Kôhei. Certes, il connaissait l'endroit, c'était quasiment comme sa seconde demeure. En tout les cas, il y était presque aussi souvent que chez lui.

Il alla donc s'asseoir sur l'un des transats, laissant Kôhei à ses occupations. Un problème de loup-garou a priori. Il regardait le pégase de Kôhei, broutait paisiblement. Pour le coup, lui aussi il avait faim, et soif. Il faudrait qu'il demande un petit quelque chose à Kôhei, une fois que ce dernier aurait terminé.

Il réapparut, et Aï se leva automatiquement, pour aller demander sa collation, surpris que ça a été si rapide. Mais au vu du visage de Kôhei, il ne dit mot. Le problème n'était semble t-il pas régler. Comme le dieu de la justice lui avait demandé de ne pas s'en mêler, il retourna s'asseoir. Si Kôhei avait besoin de lui, aucun doute qu'il viendrait le chercher, et Aï accourait. Mais en attendant, il ne voulait pas s'immiscer dans des affaires qui ne le concernaient pas, par respect pour celui qu'il aimait tant.

Kôhei finit quand même par remarqué Aï qui s'était levé en l'apercevant. Il lui fut reconnaissant de ne pas venir le voir. Effectivement il n'en n'avait pas finit. Kôhei parcourut donc assez lentement toute la longueur de la terrasse. Il le savait il n'était pas là. Donc Aylan état partit. En soit il lui avait dit qu'il pouvait aller se promener où il voulait même s'il lui avait quand même déconseillé de quitter la tour. Mais vu son état, il trouvait ça plus que déraisonnable. Enfin notre Dieu de la justice abandonna. S'il revenait qu'il ne compte pas sur lui pour le soigner même à l'article de la mort. Il l'avait trop de fois prévenu. S'il ne l'écoutait pas, alors il fallait qu'il en assume les conséquences. Et si jamais il avait décidé de le quitter définitivement et bien cela ferait des vacances à notre Dieu qui n'allait pas s'en plaindre bien au contraire. Surtout qu'il avait sûrement récolter d'un Aï encore plus sangsue qu'avant.

Ainsi donc notre Dieu revint vers son ami et s'assit sur un fauteuil à ses côtés. Il avait tout de même l'air un peu agacé mais rien de très prononcé et donc rien qui ne changeait vraiment à sa tête habituelle.

"Problème réglé."