Tour de Mazoku

Alors que Kaitaru était sur le point de se lever pour rejoindre un canapé avec le drap, la Luxure le retint avec des gestes simple et pourtant d'une efficacité indiscutable. Ces paroles réconfortantes, il avait envie d'y croire mais c'était encore difficile, difficile mais pas impossible.
Il se calma et essuya d'un revert de manche qu'il n'avait pas, les traces laissé pas ses pleures. Peut être que si en fait, il avait envie d'y croire. Peut être qu'il c'était trompé sur la nature des être vivant,peut être qu'ils ne sont pas tous ussi mauvais qu'il le pensait. En fin de compte il avait trouver quelqu'un sur qui compter.

"D'accord...... je reste dormir avec toi...."

Même si tout était de sa faute et pas celle de Mazoku, même s'il tenait pas sa promesse, même s'il n'arriverait probablement pas à dormir, il avait envie de rester. Kaitaru lâcha la boule de drap qu'il serrait dans sa main, sans pour autant se détacher du blond. Etrangement il se sentait en sécurité dans ses bras. Tout ce qui savait pour le moment, c'est q'il laisserai pas partir comme ça.

"Est ce que..... est ce que ça ira même si tu sais......"

Qu'est ce qui irais? Il ne savais même pas pas but de sa question si ce n'est qu'il espérait une réponse positive. Il se décida à redevenir le Kaitaru de tous les jours pour ne pas perdre la face. Il le poussa gentilement quelques rougeurs sur le visage.

"Je t'interdit d'en parler à qui que se soit! Même de cette soirée! Ca doit rester entre nous..."

Il l'enlaça à nouveau avant de basculer en arrière. Les poumette toujours aussi écarlates, il regarda ailleur l'air géné. Ba oui, s'il avait décidé de redevenir le vrai Kaitaru, se qu'il disait et ce qu'il demandait c'était pas du dieux de la discorde tout craché. Il passa la couette autour d'eux sans trop regarder Mazoku qui devait être surpris.

"Il est rop, il faut dormir... ne bouge pas et dort... "

[désolée c'est court ^^' j'avais pas l'inspiration]

[C’est bon t’inquiète]

C’est un grand sourire qui étira les lèvres de la Luxure alors que Kaitaru abdiquait lui disant qu’il restait dormi avec lui. Tant mieux ! Mazoku détestait dormir tout seul et puis en sentant les bras de la Discorde autour de lui, le jeune dieu se dit qu’il risquait de particulièrement bien dormir cette nuit … même si les corps n’avaient pas été particulièrement sollicités auparavant.

D’ailleurs, Kaitaru essaya de lui poser une question. Elle ne fut pas entière, apparemment il était mal à l’aise. Mais Mazoku la comprit à sa façon. Si ça irait même s’ils n’avaient rien fait ?
D’accord il est vrai que la réputation de la luxure le précédait … mais ça lui était tout de même arrivé de s’endormir sans arrière avoir fait auparavant. Bon oui c’est vrai qu’il avait rarement dormi avec une personne sans avoir couché avec lui avant … d’accord très rarement.

« Ne t’inquiète pas (sourit) Je n’en mourrais pas ^^ ça va aller »

Son sourire s’agrandit lorsque quelques rougeurs élirent domicile sur les joues de la Discorde et Mazoku se mit à rire lorsque le dieu lui interdit de parler de leur soirée. Il se sentit sourire doucement lorsqu’il rajouta plus faiblement que ça devait rester entre eux … Et bien d’accord le jeune dieu ferait des efforts, il n’avait jamais eu l’intention de crier sur tout les toits les malheurs de la discorde … mais il fallait bien avouer que ça ne l’aurait pas déranger de le taquiner un peu en public en lui rappelant le joli caleçon rose qu’il avait du porter.

(fait légèrement la moue se laissant faire alors qu’il partait en arrière) « Je n’aurais même pas le droit de te papouiller en public ? »

Parce que là ça risquait d’être dur pour lui quand même. Mazoku ne savait pas vraiment quel genre de relation venait de se créer entre eux, mais il ne risquait de ne plus avoir le droit d’aller « profiter » de quelques Ukes.
Bon après qu’il évite d’avoir les mains particulièrement baladeuses en présence d’autres personnes … ça il pouvait encore le comprendre. Mais il allait bien avoir le droit de l’embrasser un peu … et les câlins ? Il risquait de ne pas y avoir le droit si Kaitaru restait le même qu’auparavant devant les autres.
Et si maintenant il redevait distant avec lui ?

Il fut néanmoins surpris lorsque la Discorde rabattit les couettes sur eux mais ce qui l’étonna le plus c’est la rougeur qui ne quittait pas les joues de son vis-à-vis. Mais surtout son regard qu’il imaginait gêné pour qu’il le détourne de cette façon.
Peut-être que le nouveau Kaitaru qu’il avait aperçu aujourd’hui allait rester comme ça avec lui…
Mazoku sourit aux paroles du dieu … même s’il avait tout de même un peu de mal à se faire à ce Kaitaru tout gentil … vraiment il n’y avait pas été habitué ! Mais il n’allait certainement pas sans plaindre !

Le jeune dieu se laissa donc aller tout contre le torse du Dieu de la Discorde posant sa tête sur son épaule une main perdue parmi les longues mèches noires l’autre s’étant posée sagement sur le ventre du dieu. Mazoku était à demi sur lui, l’une de ses jambes restant entre celle de Kaitaru. Se rendant compte d’un léger oubli, le jeune dieu releva brièvement la tête pour déposer un doux baiser sur les lèvres du dieu avant de reposer joyeusement sa joue sur son torse.
Il y avait cependant une certaine question qui le troublait depuis sa réflexion de tout à l’heure.

« On cache notre relation aux autres ? Enfin je veux dire … si tu acceptes de rester avec moi » (sourit légèrement quoi qu’un peu inquiet car il se sent étrangement attaché à la discorde)

Kaitaru se sentait soulagé malgré le fait que Mazoku savait ce qu'il cachait depuis très très longtemps. Bien sur il pensait qu'il ne dirait rien aux autres à propos de son passé, mais c'est surtout sa dérive de cette soirée qui l'inquiétait. Que tout le monde sache qu'il a des moment de faiblesse, qu'il avait porté de calçon rose trop court, paix à son âme, qu'il avait bu!!!! Enfin bon il surveillerai Kiyoshi et Mazoku.... et peut être Mathias aussi maintenant qu'il l'avait vu en plus que petite tenue. Et lui là il prnait ça à la rigolade! Mais il arrivait pas à lui en vouloir il était.... il était.... il était craqunt comme ça. Nan! Nan! Il a pas passer à ça! (menteur!)

Mais qu'est ce qu'il avait se soir à se sentir si faible?!? Il aurait jamais du accepter de venir faire cette soirée. C'est pour ça qu'il essaie de rester à l'écart des autres. C'est de sa faute! Avec un corp si beau et si peu habillé contre lui. Il pouvait sentir son ventre contre le sien. Et sa jambe entre les siennes. S'il la bougeait il toucherait son ... hou hou ... On va pener à autre chose.... Ouai mais non c'est de sa faute! En plus même avec son petit short en cuir qui le moulait parfaitement il pouvait sentir son sexe écraser entre leur deux corps... s'i bougeait alors il allait l'ex... hou hou.... On va penser à autre chose! A un baiser! Bien sur il fallait qu'il qu'il le perturbe encore un peu plus alors qu'il n'est pa capable de penser à autre chose que sont corp superbe et musclé qui était doux et surtout collé à lui!

"Notre relations ? ..... Si je veux rester avec toi? ...."

Ok là déjà qu'il avait du mal à se détourné d'autre chose maintenant il devait chercher le sens caché de la question et trouvé la bonne réponse qu lui convient. Relation.... relation.... amical ou celle sur le point de se terminer dans le lit? Nan nan c'est pas ça le plus important! Il a dit rester avec moi! En connaissant Mazoku, on peut enconclur que c'était sans doute la deuxième proposition qui était juste. Donc ensemble comme amant, mais le rester avec moi prend un autre sens alors! Est ce qu'il se rendait compte de se qu'il disait?! Il lui demandait de devenir son amant officiel là!

En arrivant à cette conclusion ses joues se tientèrent d'un beau rouge bordeau. Est ce qu'il ..... La Luxure pouvant s'enticher de quelqu'un?! ... Mais il lui aurait ri au nez si on lui avait dit ça! Cependant, est ce que cest bien ça.... Nan ça doit juste pour garder son titre et pas perdre la face de ne pas aoir pu aler jusqu'au bou des choses avec lui... Pourtant.... il vouait vraiment croire qu'il s'était attacher à lui.... Pourquoi il se sentait si heureux d'un coup? Enfin, bon il faut une réponse! Qu'est ce qu'il ressent pour lui? Il avait quoi là maintenant à part cette attirance physique et cette envie de rester avec lui au point de sentir son coeur se serrer s'il part? Il avait le coeur qui s'emballait lorsqu'il était pas très loin, mais il pensait que c'était parce qu'il était anxieu à l'idée de le voir. Et puis sa lui faisait mal quand le regardais furieux parce que ui il s'amuse à sa façon ... C'est ça ce mot qu'il a jamais utilise en parlant pour lui, se mot qu'il n'arrive pas à sortir en aucune circonstance mais qu'il entend assez souvent en regardant tous ces couples.

"Oui! Gardons ça pour nous pour le moment, je veux rester avec toi parce que je t'a... (bute sur le mot) je t'... je t'apprécie ...... j'arrive pas à dire ce mot..."

Déçu par sa propre faute. Peut être qu'il n'était pas encore près à le dire ou bien parce qu'il n'était tout simplement pas capable de le dire ou alors ce n'était pas ça... Non c'était ça,il le savait maintenant qu'il y repense, c'est juste qu'il ne voulait pas se l'avouer, et maintenant c'est ça langue qui ne veux pas l'avouer à la personne qu'il... qu'il... aime, parce qe c'est bien une quesion d'amour au fond. Mais s'il ne pensait pas à ça lui. C'est la Luxure après tout, il ne peut pas vraiment être amoureux non... Enfin, on peu bien aimer le sexe et ne le faire qu'avec un seul partenaire.... Oo il l'a même peut être fait avec plusieurs en même temps...

Mais c'est trop tard, il c'est mit le doute au corp. Est ce que c'est bien ce qu'il lui avait demandé? Il a beau reprendre ses phrases les décortiquer, les retourner dans tous les sens, il ne voit que ça mais peut être que ce n'est pas ça. Qu'il le veut juste come amant le temps de trouver une nouvelle proie, de trouver mieux, qu'il se lasse, qu'il ne veille plus de lui parce qu'il l'auras déjà eu une fois... La tête lui tournait avec toutes ses pensées affluantes.

"Est ce que c'est bien... ce que je pensai... tu veux rester avec moi parce que tu m'a.... tu m'ai.... tu m'..... apprécies ? "

Mais pourquoi se foutu mot ne veux pas sortir! Il arrive à le penser : Je t'aime, Tu m'aimes, On s'aimes, Nous nous aimons, Vous nous voyez nous aimer, Ils y croivent pas.... Mais c'est pourtant pas compliquer de le penser.... alors pourquoi sa bouche ne veux pas le sortir? Il se sentait désespéré. Mais pourquoi devait il y avoir tout d'un coup, il savait déjà qu'il ne serait plus le même après cette soirée, mais de là à être boulversé par autant d'émotions...

"Ce n'est toujours pas le bon mot...... pourquoi j'y arrive pas....."

Kaitaru se sentait mal à l'aise d'avoir déballer sa vie sentiment comme ça. Enfin, il n'avait pas dit grand chose aussi, et c'est pas avec des je t'apprécie qu'il allait réussir à le faire. Oui mais il arrivait pas à parler, et Mazoku allait sans doute se foutre de sa gueule pour ça. Nan en fait il allait se pavaner devant les autres en leur disant qu’il avait réussit à rendre le plus méchant et récalcitrant des dieux, aussi doux qu’un agneau. Nan mais c'était sure! Même s'il lui avait dit de ne rien dire, il savait que Mazoku ne pouvait pas tenir se langue et en plus le dieux de la luxure faire voeux de chasteté jusqu'à se que Kaitaru se sente pret... Vous vouyez pas le paradox?! En plus de ça il allait sans doute se vanter que lui seul àréussit à faire dire à la Discorde, ce qu'il lui est impossible à dire mais il essaye.

Bon au moins Mazoku lui avait répondu à demi à sa question. Bien oui, il voulait pas vraiment savoir s'il l'appréciait, il voulait svoir s'il lui aussi il l'aimait. Enfin bon, en sachant ça, il pouvait au moins se dire qu'il yrait peut être pas crier à tous les toits qu'il avait réussir à mettre mains bassent sur lui. Il se sentait stupide mais il ne pouvait pas en définir la cause.

"Comme si j'avais déjà été violent avec un de mes congénères!.... Bon d'accord, mais Shizuka est une exeption!.... Et mon père aussi ..."

Pas crédible du tout mais on peut pas lui en vouloir puisqu'il n'est pas capable de se retenir d'enmerder son monde. Au moment où Mazoku se redressa pour enlever son short, il cru qu'il était enfin sauvé par les pensés malveillantes qui l'habtait quand son corp presque nu était collé au sien. Mais le soulagement fut de courte duré, il dégluti difficilement lorsqu'il se réinstalla exactement au même endroit avec la même position. A croir qu'il le faisait exprès! Il hésita sur la ligne de conduite à tenir, mais finalement il referma ses bras autour de sa taille, l serrant doucement contre lui. Pas sur que c'est ce qu'il leur fallait mais bon.


"Je ne suis pas dur, je pense au bruit que ça va faire, s'ils savent que l'on est ... en relation.... ça va faire jaser plus d'un! Et je ne veux pas m'avancer dans quelque chose qui n'aboutira peut être à rien et que je serais la risé de tous ses dégénérés!"

Piou ça défoule! Il avait rien contre Mazoku mais le fait que soit avec lui, même si cette idée était tout de même encore un peu diffiil à accepter avec toutes ses années s'entêter pour ne jamais trouver quelqu'un pour sa vie sentimental. Bref, que Mazoku soit son.... amant? il c'était rien passé! Son .... euh... sa relation, ça pouvait encore passer avec quelques jours, mais que tous le monde se metten à ne plus le respecter sous pretexte que maintenant il est "gentil parce qu'il à un .... petit ami? nan c'est gamin ça. Bref qu'il a quelqu'un.

"C'est pas contre toi .... C'est toujours cette histoire de discorde intérieur..... Tu vois le truc habituel."

Il se bouina un peu plus dans le matelas tot en le gardant sérré contre lui. La lumière du jour qui pointait, n'était pas vraiment l'idéal pour dormir à cette heure-ci. L'ébène ferma tout simplement les yeux essayant de s remémorer tout ce qui c'était passé la journée.

"Il est temps de dormir. Demain il y a réunion à la tour, et tu as intérêt riendivuguer de la soiré..."

[Le Cabaret]

Yuuhiel s'installa derrière lui et ils quittèrent enfin la cité. Le jeune dieu de la Luxure vérifia brièvement que le jeune acteur était bien installé puis il tapota le cou de sa dragonne signe qu'ils étaient prêts.

Hiryuu se redressa donc sur ses pattes et déploya ses grandes ailes. Un bref frisson d'excitation parcourut Mazoku alors que la dragonne faisait deux trois pas avant que ses ailes ne se mettent soudainement en mouvement la faisant décoller du sol.
Il adorait cette sensation, sentir les muscles de sa dragonne se tendre sous ses épaisses écailles puis se sentir quitter terre.

Le « décollage » était un brusque pour ceux qui n’avaient pas l’habitude, ils devraient se fondre rapidement dans les nuages pour que les habitants de la cité n’aient pas le temps de les apercevoir au loin.

Ils traversèrent donc les nuages se retrouvant légèrement mouillés et émergèrent rapidement au-dessus d’eux. Il faisait nuit, ils ne furent donc pas accueillis par les rayons ardents du soleil mais ce fut la lune qui les accueilli illuminant de sa pâle lumière les Cieux. Les étoiles étaient nombreuses et petit Mazoku avait toujours eu l’impression qu’elles lui étaient accessibles de cet endroit.

De nombreuses tours parsemaient les nuages alors que la tour de vue se distinguait sans mal au loin. Ne risquant plus d’être vu par les habitants de la cité, Hiryuu battit plus mollement des ailes adoptant une vitesse de croisière qui permettait à Yuuhiel de découvrir les Cieux.
Mazoku se tourna vers son passager afin de détailler les premières impressions du jeune homme.

« Bienvenu aux Cieux »

Lorsque le dos de la dragonne ondula et sembla s'ébrouer sous le déploiement de ses ailes, le jeune dieu frissonna. Le décollage fit monter en lui une adrénaline brusque et intense qui sembla creuser son ventre de son acide excitant. Yuuhiel se cramponna fermement aux épaules de Mazoku, par pur réflexe de sauvegarde, quand il vit le sol s'éloigner sous eux.
Cette sensation d'envol fut unique, exaltante. Le vent lui battait les tempes à mesure qu'ils s'élevaient vers les cieux. En jetant un coup d'oeil en bas, Yuuhiel crut qu'il allait vaciller. Oanka devenait ridiculement petite, et il se rendit compte de la relativité de la valeur des lieux et des gens. Du point de vue des dieux, comme cette cité devait paraître minuscule et méprisable !

Ils s'enfonçèrent dans l'amas ouaté des nuages, et le jeune Dieu tendit la main pour essayer de les effleurer. Ses doigts ne captèrent qu'une douce humidité.
Une fois la couche blanche traversée avec quelques secousses dûes aux différentes zones de tourbillons venteux, ils accédèrent au dessus des nuages, où le temps semblait s'être arrêté à cause de l'absence de vent et l'immobilité intense des étoiles, semblables à des cristaux collés sur un grand drapé mauve. Au loin, Yuuhiel aperçut de grandes tours diverses, dont une qui paraissait plus imposante et dominait l'ensemble.

Le jeune dieu demeurait complètement stupéfait par ce paysage baigné de la lumière lunaire, cet endroit un peu fantomatique et à la fois très distinct.

-"C'est incroyable..." se contenta-t-il de laisser échapper.

Il était rare qu'il se laisse aller à ses émotions réelles, lui qui avait toujours mimé celles de personnages de théâtre. Mais là, comment feindre la béatitude, alors qu'elle le submergeait ?

-"Où habitez-vous ?" questionna-t-il en essayant de deviner laquelle de ces tours appartenait à son compagnon.

Car elles dégageaient toutes une aura particulière, elle paraissaient toutes personnalisées.

La dragonne obliqua brusquement vers une tour de taille moyenne, pendant que Mazoku expliquait un peu l'utilité de la plus haute des tours. Ainsi, ils se réunissaient pour discuter de l'avenir de la Cité ! Yuuhiel avait hâte d'en savoir davantage sur ces conversations... Que pouvaient-ils bien débattre au sujet des humains ?

Hiryuu se posa près d'une large piscine couverte, qui étonna fortement le jeun dieu. Cela faisait drôle de songer à de l'eau courante fonctionnant aux Cieux !
Il imita son aîné pour poser pied à terre... enfin, à nuage ^^ ! Il regarda autour de lui, prenant une profonde inspiration. Comme l'air était doux, léger ! Aucune odeur de pot d'échappement, aucune odeur de transpiration... Une atmosphère pure.

Il fit quelques pas, jaugeant la demeure de Mazoku d'un air incrédule.

-"Vivez-vous seul ?"

Sa question était tout à fait innocente. Il ne savait pas si chaque dieu possédait son propre logement ou s'il était obligé de le partager avec un autre, ou même plusieurs autres. Il entra dans la tour par la véranda ouverte, sans attendre la permission du propriétaire. La Tentation agissait toujours un peu comme elle voulait, ne doutant pas d'elle, songeant à l'impossibilité d'être repoussée de quelque part ou de se voir refuser quelque chose. Yuuhiel avança donc dans la vaste pièce en s'émerveillant devant les plantes luxuriantes [elles portent bien leur nom XP] qui éclaboussaient le regard de leur dégradé de vert, certaines brillant de la même couleur que les prunelles de Mazoku...

-"C'est beau... j'aime bien."

Il tentait de retenir ses impressions, mais il n'y parvenait pas vraiment. Tout était trop éclatant, trop impressionnant, trop irréel. Il se sentait comme absorbé dans une pièce de théâtre, surtout la plus récente qu'il aie jouée, "La Robe Déchirée du Dieu"... Comme il aurait fait une représentation suprême, s'il avait disposé de ce genre de décors !

Hiryuu survola brièvement la tour du Dieu de la Luxure laissant le temps à Yuuhiel d’apercevoir la piscine sur la terrasse qui recouvrait le toit. Puis la dragonne amorça véritablement sa descente jusqu’à se poser sur les nuages à l’entrée de la tour de Mazoku.

Ils descendirent rapidement et après une dernière caresse à sa dragonne, le jeune dieu la laissa partir sachant qu’elle restait toujours dans le coin au cas où il ait besoin d’elle. Regardant un instant sa dragonne s’éloigner rapidement, Maz reporta son attention sur le jeune acteur lorsqu’il lui demanda s’il vivait seul. Son esprit s’attarda sur un certain dieu avant qu’il réponde au jeune homme.

« Oui, les dieux ont chacun leur tour et je n’ai pas ni serviteurs ni loup-garou, le dernier que j’ai eu est mort il y a quelques mois et je n’ai pas eu envie d’aller en chercher un nouveau »

Après tout, s’il avait la flemme de faire la cuisine ou le ménage il pouvait très bien appeler un serviteur de la Tour de vue. Les loups-garous étaient trop longs à dresser, d’accord il faut dire que Mazoku était particulièrement exigeant et qu’il les considérait comme de vulgaires bêtes.
Pour ce qui était des serviteurs, il s’agissait un peu de la même chose … c’était long à dresser un humain.

Sans attendre une quelconque invitation de la part de Mazoku, la Tentation pénétra dans sa tour arrivant au rez-de-chaussée où était amené un grand jardin intérieur la Luxure ayant été jusqu’à faire installer une petite rivière qui naissait et mourrait dans les nuages. On passait par-dessus à l’aide d’un petit pont en bois, la Luxure s’arrêta au milieu de celui-ci ayant dépassé Yuuhiel dont le regard brillait intensément en découvrant l’endroit.

Mazoku n’était pas le dieu de la Luxure pour rien, il aimait impressionner dès le début histoire de mettre les gens en appétit. Il aimait en mettre plein les yeux et l’entrée de sa tour était faîte à mon image.
Il sortit donc à Yuuhiel lorsqu’il lui dit qu’il aimait bien.

« Merci (descend du pont et se dirige vers un grand escalier de verre) Suis-moi je vais te faire visiter le reste »

Il n’attendit pas le jeune homme sachant qu’il allait le suivre et grimpa lentement les marches transparentes. A cet étage, il n’y avait qu’une pièce unique, une grande salle/salon séparée de la cuisine par en grand bar. La décoration était sur les tons beiges et marron alors que la plupart des meubles étaient faits en bois.
Il n’y avait rien de vraiment extravagants dans cette pièce, mais le confort y prédominait. Mazoku aimait s’allonger de tout son long sur l’agréable canapé en coin ou tout simplement rester sur l’épais tapis qui portait une petite table basse en son centre.

Se tournant vers les escaliers, Mazoku attendit que la Tentation pointe le bout de son nez, ils auraient tout le temps qu’ils voulaient après la visite pour profiter des différentes pièces.

Yuuhiel s'aperçut de la légère hésitation de Mazoku pour répondre à sa question, mais il ne sut pas en définir la cause. Même en repérant certains gestes chez les gens, lui qui s'attachait à étudier minutieusement les choses pour mieux les mimer, les incarner ou les séduire, il ne les comprenait toujours pas. Cela était sans doute dû au fait de sa juvénilité... Il ne possédait pas encore une très grande expérience de la société et du monde !

Il suivit Mazoku sur le petit pont adorable enjambant les nuages. Comme cette décoration éblouissait, même de nuit ! Yuuhiel dut avouer que son compagnon avait bon goût...

Il monta avec lui les marches, mais d'un pas hésitant. Cette transparence destabilisait, donnait l'impression de vide... Il craignait de tomber !

La rondeur et la surface polie des meubles donnait envie de s'approcher, de palper, de s'asseoir, peut-être même de s'allonger... Mais la Tentation secoua la tête, réfrénant ces sentiments. Elle ne succombait pas comme les autres, elle !

La jeunesse de ce dieu faisait qu'il ne savait pas précisément quel élément il représentait, bien qu'il le ressente... Cette prise de conscience était juste toute nouvelle pour lui, il ne maîtrisait pas encore tout à fait son rôle de Tentation... Des choses pouvaient lui échapper... Il espérait apprendre vite à se renforcer.

Il rejoignit Mazoku tout en songeant à cela.

-"Dites... Vous avez oublié de me dire de quoi êtes-vous le dieu ?"

Cette question symbolisait son inexpérience dans ce domaine. Logiquement, les dieux sentaient tout de suite à qui ils avaient affaire. Mais l'impression que dégageait Mazoku était troublante et inconnue pour Yuuhiel.

La réponse de son aîné fit hocher la tête à Yuuhiel. Mazoku était si prévenant ! Il avait raison de le mettre à l'épreuve, cela constituait certainement un bon entraînement pour se perfectionner. Le jeune dieu sourit. Il commençait à avoir confiance en cette personne qui possédait une dragonne si noble, qui lui montrait des lieux si magnifiques et qui se comportait comme un éducateur. Yuuhiel respectait beaucoup les professeurs et enseignants en tout genre, intéressé par leurs capacités à transmettre leur science. En tant qu'acteur, le jeune dieu se sentait proche d'eux, étant obligé de faire passer des émotions au public par toutes sortes de moyens. Il regarda donc son aîné avec une légère pointe d'admiration.

Mazoku le conduisit dans d'autres pièces impressionnantes, notemment une vaste salle de bain où la vue d'un jaccuzzi faillit faire craquer le jeune dieu. Mais non, il devait retenir ses envies, enfin ! Que lui arrivait-il ? Tout était si nouveau, si extraordinaire... Il avait peine à arborer un visage impassible.

Il rejoignit Mazoku dans ce que ce dernier venait de nommer sa chambre. Elle était immense, comparée à la loge de Yuuhiel ! Ce qui lui plut davantage fut cette énorme penderie où de nombreux vêtements colorés attirèrent son attention. Sans demander la permission, il alla fouiller parmi eux, inspectant les paillettes et les drapés de riches tissus que possédait le dieu. Il était si occupé à découvrir quel genre d'habits aimait revêtir Mazoku qu'il ne prêtait pas attention aux différents tableaux dans un style caravagien [sorry pour l'initiative ;p] qui s'étalaient sur les murs.

Pour l'insant, Yuuhiel incarnait davantage un enfant en pleine découverte d'un endroit magique qu'un dieu de la Tentation. Insouciant, il visitait la chambre de Mazoku, étudiant les objets, ouvrant les tiroirs, soulevant des sourcils de surprise aux étranges tubes posés sur la table de nuit. Qu'est-ce que ceci pouvait bien être ?

En fouillant dans la penderie, Yuuhiel ne s'était pas formalisé des vêtements quelque peu légers qui s'y trouvaient. Ses costumes de scène avaient souvent été aguicheurs. Il appréciait ce genre d'habits, d'ailleurs. Cela faisait partie du domaine de la tentation !

Alors qu'il scrutait les tubes d'un air perplexe, Yuuhiel ne se rendait pas compte du sourire narquois de Mazoku derrière lui. Il tentait de déchiffrer l'étiquette, mais celle-ci était abîmée, comme si une main agitée l'avait attrapée. Il ne comprit que quelques mots tels que "lubrifiant", "détendre, "pénétrer" et se tourna vers son aîné, qui venait de lui poser une question.

-"Une crème pour apaiser les brûlures ?"

Cela n'était pas de la fausse innocence, Yuuhiel était non seulement jeune, mais aussi dieu de la Tentation. Et cette fonction le mettait naturellement à l'écart de tout ce qui concernait "l'acte" qu'entraînait la tentation. Son esprit n'avait jamais songé au sexe, s'arrêtant uniquement aux jeux de la séduction.

Il ne s'était pas posé la fameuse question, comme tous les enfants, sur la manière dont on faisait les bébés. Pour lui, c'était là comme des abres, des murs, il passait outre.

Quant à l'adolescence, période de découvertes, elle n'avait constitué pour Yuuhiel qu'un plaisir d'être convoité, rien de plus. Quoiqu'il se touchait parfois, mais simplement par admiration de son propre corps. Il s'étonnait de l'état frénétique qui s'était emparé de ses soupirants, et n'aimait les allumer qu'à distance. Dès qu'on le touchait, un dégoût profond montait en lui. Jusqu'ici, voilà ce qui s'était passé dans ce domaine. Il n'y pensait déjà plus.

Il reposa les tubes et ouvrit le tiroir de la table de nuit. Une nouvelle curiosité se présenta à lui : des menottes, des lacets de cuir, une cravache... Il les saisit pour les scruter de plus près, interloqué.

En voyant les différents accessoires dont était pourvue la simple table de nuit, Yuuhiel fit galoper son imagination, comme à son habitude. Il haussa un sourcil en entendant la question au ton narquois de Makozu. Le soumettait-il à une enigme destinée à lui faire développer ses capacités divines ?

Le jeune dieu scruta attentivement la paire de menottes argentées à fourrure. Il n’avait jamais vu ce genre d’objets auparavant. Les accessoires qui servaient aux représentations théâtrales n’étaient pas aussi modernes, ils récupéraient des outils ou des costumes d’époques lointaines.

Tiens, ça cliquetait, ce truc...
Sans s’apercevoir l’intensité de la concupiscence avec laquelle elle était observée, la Tentation réfléchissait activement à déterminer la fonction de l’objet qu’elle manipulait, ainsi que celle de Mazoku, par la même occasion, puisqu’apparement ils étaient liés.

Yuuhiel passa instinctivement son poignet dans une des menottes et la referma. Le mélange du froid métallique avec la douceur de la fourrure était drôle...
Une étrange force poussa le jeune dieu à s’asseoir sur le lit, à s’y étendre en jouant avec les menottes : entrelaçant ses doigts dans les gros maillons, glissant ses deux fins poignets dans le même anneau, attachant le deuxième au poignet de Mazoku qui se trouvait à côté de lui...
La Tentation incarnant à la fois l’innocence et le vice, et Yuuhiel agissait de cette manière ; il mimait des positions, des attitudes, sans savoir où cela le menait. Au bout du domaine de la Tentation, tout était flou. Ce qui se trouvait après, il ne saurait le définir.

Son esprit s’attardait sur les menottes.

-”Donnez-moi un indice, sempai...” murmura-t-il en souriant, fixant son aîné avec malice et interrogation fusionnées.

Il ne savait trop comment utiliser ses pouvoirs pour deviner la nature de Mazoku. Il regrettait son manque d’habileté. Mais après tout, il venait de prendre conscience de son essence divine, il était l’équivalent d’un enfant, pour le Royaume des Cieux.

Lorsque le geste de Mazoku obligea Yuuhiel à avancer son visage vers lui, ce dernier sentit un soudain malaise croître en lui, comme si on lui oppressait la poitrine. Le regard émeraude plongé dans le sien le perturbait, même jusqu'à l'effrayer. Un air de prédateur qui va bondir sur sa proie...

La voix calme et profonde de son aîné était accompagnée de son souffle chaud sur sa joue pâle. Yuuhiel fronça légèrement les sourcils. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre. Son corps entier, sa conscience, lui ordonnaient d'arrêter là, de couper court à cette conversation, de se détourner. Cette proximité avec le dieu lui donnait l'impression de suffoquer.

Il secoua la tête aux paroles de Mazoku. Non, il n'avait aucune envie, aucune honte. Le désir n'existait qu'en face, à l'extérieur de lui, au fond des yeux qui le scrutaient. Il ne pouvait pas désirer, il ne désirait pas et ne désirerait jamais. Il en était convaincu !

Personne ne l'avait touché, personne n'avait franchi ce périmètre glacé établi autour de lui. Le corps du jeune dieu ressemblait à une étendue de neige que rien ni personne n'avait foulée, que même aucun vent n'avait effleurée. La virginité parfaite.

Brusquement, Yuuhiel voulut se reculer, mais ses deux mains passées inconsciement dans le même anneau des menottes y restèrent enfermées. Assis sur le lit, le dos droit, l'expression fière, il toisa durement son aîné.

-"Je ne préfère rien savoir à propos de vous, en fait."

Comment expliquer cette pointe d'écoeurement dans son coeur ? Pourtant, un être aussi sympathique et agréable à voir que Mazoku ne devait pas normalement susciter ce genre de réaction ! Même Yuuhiel ne comprenait pas son état, mais il se doutait que cela avait un rapport avec leurs essences divines respectives. Il se savait Tentation, mais comme il ne parvenait pas à imaginer quelle était l'étape suivante, tout demeurait flou pour lui au sujet de son aîné. Il ne déterminait qu'une chose parfaitement claire : le danger d'aller plus loin.

Face à sa froideur, Yuuhiel avait eu l'habitude de voir les gens fondre en larmes, tomber à ses pieds, proférer des insultes, etc. Mais aucune de ces attitudes ne fut celle de Mazoku. Le visage calmement souriant, le vert profond de ses yeux plongeant dans son regard comme pour le capturer, sa voix douce prononçant ces mots si énigmatiques...

Lorsque la notion de "jeu" fut mentionnée, Yuuhiel se détendit et sourit de nouveau. Il ne doutait pas de ses capacités de comédie, et se montrait curieux de les confronter à quelqu'un d'autre, quelqu'un de différent que ces faibles humains.

Le jeune dieu s'allongea sur le dos, la tête calée sur un oreiller moelleux. Ses jambes repliées devant lui faisaient remonter sur ses cuisses blanches la tunique de fine soie. D'une main distraite qu'il parvint à extraire de l'anneau des menottes, il effila lentement ses longs cheveux argentés, sans quitter son aîné de ses prunelles cernées de poudre colorée et de cils élégants. Il aimait se pavaner à distance, il aimait qu'on le regarde, cela lui procurait un plaisir si vif, d'être contemplé ainsi ! Son corps était son oeuvre d'art, son meilleur moyen d'expression, et aussi son unique affection.

Yuuhiel ne niait cependant pas la beauté rayonnante de Mazoku. Mais elle l'effrayait légèrement, comme s'il incarnait une fragile poupée de cire qui risquerait de fondre à l'approche d'une flamme. Mazoku était aussi solaire que Yuuhiel était lunaire. Leur chassé-croisé pourrait être infini. La Tentation, désir jamais réalisé, et la Luxure, plaisir toujours contenté. Deux opposés que l'on ne soupçonne pas.

Yuuhiel ne songeait pas à tout cela, il agissait vraiment instinctivement. Dans son esprit, nul calcul pour arriver à ses fins, simplement du naturel, car il n'avait pas d'objectif à satisfaire. Il flottait dans l'essence de sa propre beauté.

Il s'étira nonchalament sur le vaste lit, ondulant de tout son corps, comme un félin.

-"Vous dites des choses étranges, sempai... Est-ce que tous les dieux sont aussi bizarres que vous ?"

Apparemment Mazoku adopta la bonne attitude face au repli de la Tentation.
Yuuhiel se détendit de nouveau, ses fines lèvres s’étirant en un léger sourire.
C’était bien plus agréable d’observer une telle expression sur son visage.

Mazoku était lui aussi dans un acteur dans son genre, il adaptait son attitude en fonction de la personne qui se trouvait en face de lui.
L’égoïste de la Luxure le poussait à faire tout son possible pour plaire à son interlocuteur … afin d’attendre son but.

Mais Yuuhiel était un bien meilleur acteur que lui, après tout c’était le métier qu’il avait exercé jusqu’à lors. Il savait bien mieux manipuler les autres et si le jeune dieu n’avait pas développé une bonne maîtrise de soi, il aurait certainement succombé à la Tentation.

Il faut dire qu’il savait très bien jouer avec lui … et ce sans savoir quel péché incarnait Mazoku.
Le voir s’étendre lascivement sur ses draps, l’un de ses fins poignets toujours lié au sein, ses cheveux légèrement éparpillé autour de son visage aux traits fins n’aidait pas Mazoku, ne faisait qu’accentuer le désir qui parcourait ses veines.

Et ce regard …
Ce regard intensifié par le maquillage dans lequel la Luxure se perdait empêchant ses yeux de dévier sur les cuisses blanches que la tunique dévoilait peu à peu.
C’était vraiment dangereux d’avoir une telle attitude et une telle position en sa présence. Les ondulations de son corps invitaient la Luxure à venir s’étendre à ses côtés.

Mais Mazoku parvint à se maîtriser sachant très bien que la Tentation ne s’offrait pas à lui.
Le jeu continuait…

« Chaque dieu est unique … Je vis avec la plupart d’entre eux depuis que je suis né, ils ne sont donc pas vraiment bizarres à mes yeux (marque une légère pause) Tu me trouves bizarre ? Personnellement je trouve que c’est toi qui es bizarre… »

Son ton était légèrement moqueur à l’énonce de ses dernières paroles … la Tentation s’opposait tellement à lui que Mazoku avait bien du mal à comprendre ce qui se passait dans sa tête ... ces pouvoirs se développaient peu à peu l’empêchant d’analyser clairement son esprit.

La Luxure ne bougeait pas, appuyant simplement ses mains de part et d’autre de son corps sur les draps pour se mettre à l’aise gardant ses jambes croisées. Mais cette impassibilité qui apparaissait sur son visage ne s’harmonisait pas avec son corps qui n’avait qu’une envie : se coller tout contre celui qui le narguait.
La Luxure commençait à avoir sérieusement faim.

La réponse de Mazoku fit hocher la tête de Yuuhiel. Il pencha la tête sur le côté en plissant les yeux, accentuant l'intensité de son regard fixé sur le visage jovial de son aîné. Il admirait une telle maîtrise de lui-même, un tel tact de la part de quelqu'un qui semblait pourtant également capable de s'imposer

-"Vous avez raison, je dois être le plus bizarre... Je ne connais pas le fonctionnement des Cieux... D'une certaine façon, je suis plus spécial que vous tous, hmm ?"

Un sourire sarcastique dévoila ses dents nacrées. Entre dérision et sérieux, il exprimait son narcissisme avec naturel avant tout, comme s'il allait de soi, une évidence suprême, quoi.

Voir son aîné résister à ses phéromones excitait sa curiosité à son propos. Il guettait la lueur d'admiration dans ses yeux, attendait des compliments, des signes d'adoration, comme il en avait l'habitude.

-"Comment trouvez-vous mon théâtre ?"

Fermant les yeux, il imita la dernière scène de "La Robe Déchirée du Dieu" : il mima l'agonie du héros étendu, l'air douloureux, les prunelles aussitôt humidifiées. Entre caresse et crispement, ses doigts parcoururent son propre corps, feignant le déchirement désespéré de sa tunique, tandis que la lueur de son regard s'éteignait peu à peu.

Il se souvenait du silence impressionné de la foule, les visages graves ou bouleversés par son jeu, au milieu des tumultueux applaudissements. Oui, toute sa passion était là, dans cet élan de la scène... Un sentiment unique.