Maison de Kioru et Taïra.

Kio accéda à toutes ses requêtes, plus exactement tous ses caprices. Ils iraient au parc, ils iraient à la piscine et dans tous les endroits qu’ils voudraient. Cela rendit Taïra encore plus fou que d’habitude. Il voulait tellement que son fils voit toutes les beautés de ce monde. Bien sûr il faudrait faire attention, il faudrait protéger Mika des éventuels Dieux et des humains qui n’aimaient pas les loups. Mais Taïra serait trois fois plus attentif. Il protégerait son bébé. Il le protégerait contre tout ce qui pourrait être dangereux pour lui. Et puis il serait sans doute dans les bras de Kio pendant la balade, comme d’habitude et Taïra savait que Kio aussi protégerait leur enfant contre tout.

Taïra sautait partout mais rapidement Kio le calma. Il ne fallait pas qu’ils énervent trop leur enfant, sinon ce dernier aurait du mal à dormir cette nuit. Taïra se calma un peu et revint dans les bras de son amour.

« Je vais essayer de rester calme. » promit le jeune loup. Pas sûr qu’il t arrive mais il ferait des efforts.

Il sourit à Kio et l’embrassa langoureusement quand ce dernier avoua que lui aussi avait hâte. Il le renversa sur la couverture et monta à califourchon sur lui en riant. « C’est normal. Toi aussi tu es un loup de plein air. »

Ah ce que le bonheur était quelque chose de merveilleux. Taïra rit comme un enfant lorsque son Seme avoua qu’il ne pourrait pas rester calme s’ils restaient ensembles dans cette position. Pour une fois il avait comprit l’allusion. Taïra se laissa embrasser et se laissa faire pour que Kio l’allonge sur lui.

« Non, ce soir. Pas maintenant, Pti loup ne dort pas. » précisa le jeune loup.

Le jeune loup tourna doucement la tête posée sur le torse de son Seme, et regarda son fils encore en chiot s’amuser comme un petit fou dans l’herbe. Il était tellement heureux. Il avait tellement de chance. Et Taïra était bien trop optimiste, bien trop naïf pour penser aux malheurs lorsqu’il était heureux. Non lui le bonheur qu’il voyait maintenant, il l’imaginait pour toujours. De toute façon cela ne pourrait pas être autrement. Il aimerait toujours Kio. Il aimerait et chérirait toujours leur bébé.

« C’est tellement bien d’être ici avec toi. Cela vaut toutes les étoiles du ciel et tous les soleils. » Et puis maintenant il n’avait plus besoin du ciel. Dans les galeries il se repérait aux odeurs et il savait presque lire l’heure, Kio lui avait apprit. Bon il avait encore du mal avec la grande aiguille, mais la petite aiguille il ne se trompait presque pas. Kio lui apprenait tellement de choses, même si parfois Taïra n’était pas très bon élève.

En tout cas le jeune loup évoluait et c’était très bien. D’ailleurs brusquement Taïra leva la tête et fixa Kio. « Mika il ira dans cet endroit dont tu m’as parlé ? Là où on apprend pleins de choses aux enfants. Une . . é . . .cole !! » Son fils serait très intelligent comme Kio. Ça aussi c’était important pour le jeune loup sans éducation qu’il était.

Mika irait à l’école. C’était un cadeau sans précédent pour Taïra. Son enfant ne serait pas un serviteur, déjà c’était énorme mais en plus il aurait une éducation et un enseignement. Tout cela peut-être banal pour un humain mais pour un loup c’était à peine croyable.

Il comprenait le fait que son enfant soit trop petit par contre. Taïra était une vraie mère poule. Il ne laisserait pas son bébé seul pour l’instant. Dans quelques années peut-être. Pour l’instant il était capable de le surveiller nuit et jour s’il sentait un danger.

« Oui, plus tard . . . Quand il sera grand. »

Mika apprendrait plein de choses et ce serait un grand et bon seme. Taïra se mit plus confortablement contre Kio. Il était si heureux.

« Kio ! Je voudrais que ce soit toujours comme ça. Ce sera toujours comme ça ? » Ce serait tellement bien. « Et puis si on a d’autres bébés. Je travaillerai. » Il était catégorique. « Je suis sûr que je pourrais trouver un travail que je pourrais faire. Tu auras juste à m’apprendre. »

Oui, Mika irait à l'école, il apprendrait comme tous les enfants et ferait un travail qui rendrait ses pères fier... Mais pas encore, pour le moment leur bébé était rien qu'à eux, il était leur petit bout, la merveille de leur vie... Il était la fierté de deux hommes que la vie n'avait pas toujours gaté... Mais Kio se faisait une promesse... Jamais son fils et son compagnon n'aurait des problèmes avec lui... Non plus jamais...

"Oui... Il ira à l'école et fera un métier qui nous rendra fier...."

Kio accueillit son compagnon contre lui doucement et caressa sa nuque. Il sourit et regarda leur enfant gambader dans le jardin, courir avec des minous de poussières et jouer avec le chat qui avait aussi bien grandit... Mais les paroles de Taïra le surprirent, il sourit et embrassa son front.

"Oui... Ca sera toujours comme ça... On sera toujours heureux... Mais...Je ne veux pas que tu trouve un travail ingrat... Je veux que tu soit juste heureux et que tu en profite... Je veux que tu sois heureux d'accord...."

Oui, il ferait d'autres travaux lui, il prendrait un autre emplois, accélérerait la publication de ses livres ou emprunterait de l'argent à son père. Il ne voulait pas que son loup devienne un serviteur, un esclave...

"Je ne veux pas que tu sois un serviteur... Je veux que tu es un bon travail.... Ou pas de travail du tout.... Comme tu veux... On se débrouillera mon coeur... Mais pour le moment... Je veux juste qu'on profite de tout ça ok...."

Il sourit doucement et posa un nouveau baiser sur le front de Taïra...

"Il est beau notre bébé...."

Taïra ne savait pas ce que c’était un métier qui les rendrait fier mais il était d’accord. Pour que leur fils fasse pleins d’études, de grandes études. Il deviendrait un . . . grand médecin comme dans la série à la télé qu’il regardait avec Kio. Ou un avocat qui gagnait pleins de sous et sauvait les innocents qu’ils avaient vu dans un film dont il ne se souvenait plus le nom. D’ailleurs trop compliqué le film, il n’avait quasiment rien comprit. Il faut dire aussi que la première demi-heure il avait trop fait le fou pour suivre et cela avait un peu énervé Kio qui voulait beaucoup voir le film.

Il était contre Kio et décida pour l’instant de rester calme dans ses bras. Il aimait que Kio le rassure et lui fasse des promesses comme maintenant. Il seraient toujours ensembles et toujours heureux. Ce serait si bien.

Par contre il ne savait pas ce qu’était un travail ingrat. En tant qu’esclave une bonne partie de sa vie, pour lui travailler et avoir de l’argent pour ça tout en gardant sa liberté était déjà un travail magnifique. « Mais je veux aider. Je suis sur que je peux trouver un travail." Si en plus il pouvait se défouler grâce à son travail ce serait bien.

A la télé l’autre jour il avait vu un film qui parlait des temps anciens. Il n’avait pas comprit que cette époque était révolue. Il croyait juste que dans certains endroits de la terre on vivait comme ça. « Je pourrais surveiller des troupeaux de moutons. Je ne les mangerais pas je te le promets. » ça c’était un métier dans ses cordes et il ferait mieux que le chien berger qu’il avait vu à la télé.

Un serviteur ? C’était quoi ? ah si il se rappelait. Au restaurant il y avait des serviteurs. Oh non c’était peut-être pas pour lui. Il casserait trop de vaisselle. Oh mais si il l’avait trouvé son travail. « Je veux faire comme travail laver la vaisselle. » C’était un travail super ça et rigolo en plus alors si on le payait pour ça c’était merveilleux.

Un petit boulot ? Bah oui c’était très bien ça un petit boulot. Taïra trouvait que c’était une bonne idée, même si dans l’absolu il ne connaissait pas vraiment la définition de petit boulot. En plus il n’avait aucune notion de travail ingrat. Alors quand Kio lui expliqua que faire des tonnes de vaisselle c’était sans doute moins amusant que faire la vaisselle à la maison. Taïra secoua doucement la tête.

« Oh mais c’est pas grave. J’aime bien quand même faire la vaisselle. Je vais vite et puis je casse presque plus maintenant. J’ai l’habitude. » C’est vrai qu’au début il cassait plus qu’il ne l’avait mais il avait apprit, petit à petit et maintenant il faisait attention et avait le coup de main. « Mais si après j’attends un autre bébé je pourrais pas continuer parce que cela fait mal au dos. » A moins qu’on puisse faire la vaisselle assis mais m’étonnerait. Allongé non plus ce n’était pas possible.

Kio dit qu’ils essaieraient de lui trouver un petit boulot pour voir s’il pouvait s’en sortir. Taïra fut tout content, il sera Kio contre lui. « Oh oui, merci. Je ferais de mon mieux. » et il ferait même mieux que son mieux. Il voulait que Kio soit fier de lui. Il voudrait garder son travail et ainsi aider Kio pour tous ce qui concernait la maison.

Brusquement Kio se redressa et cria. Ils avaient perdus Mika. Taïra se transforma de suite en loup et se mit à renifler partout. Mika n’était pas loin. Il sentait son odeur. Il plongea dans les fourrés et continua son exploration. Il retrouva leur bébé en boule redevenu humain, sur le point de faire sa sieste. Taïra le prit tendrement dans sa gueule et le ramena près de Kio.

Un autre bébé ! Voulait il un autre bébé ? Oh oui alors. Il ne rêvait que de ça. Il voulait pleins de bébés, des tas. Bon il savait que physiquement c’était impossible mais s’ils pouvaient en avoir d’autres ce serait merveilleux. Bien sûr quand même Taïra eut la gentillesse de penser à son pauvre Seme.

« Oui, je veux un autre bébé. Mais après . . . Plus tard. » Ils avaient tous les deux besoins de se reposer physiquement pour l’instant et ils étaient de toute façon débordés par leur premier enfant, leur petit Mika.

Taïra se laissa faire tranquillement, heureux d’être dans les bras de son homme. Jusqu’à ce que ce denier s’inquiète en n’ayant plus en vue leur fils. Taïra ne s’inquiéta pas trop en faite. Son odorat surdéveloppé, lui signalait que son bébé n’était pas loin. Il avait juste disparu dans un fourré sans doute et c’était le cas. Kio lui paniquait presque, mais Taïra le comprenait.

Il rechercha donc activement leur bébé et le ramena à la vue de Kio qui se calma de suite. Taïra fronça un peu les sourcils de l’eau à l’expression de Kio. Parfois son homme avait des expressions qu’il ne comprenait, comme maintenant. Qu’est ce que les Dieux avaient à faire dans cette histoire ?

Kio prit Mika et alla le langer pour ensuite le coucher afin qu’il dorme plus confortablement dans son lit que dans les fourrés. Une fois l’enfant bien installé, ils quittèrent la chambre sans faire de bruit et Taïra s’excusa d’avoir paniqué. C’était pas grave, cela arrivait à tout le monde. Et il comprenait parfaitement, lui aussi paniquait parfois à cause de Mika enfin surtout à cause des Dieux qui pourraient lui prendre des bras.

Kio se mit à son niveau et alors qu’il lui embrassait le front Taïra se remit en humain et lui sauta dans les bras. « C’est parce que tu l’aimes très, très fort notre bébé. »

Taïra était quelqu’un qui pouvait être tout le temps heureux, tout le temps foufou. Alors depuis qu’il avait Kio dans sa vie c’était encore pire, surtout que ce dernier n’hésitait jamais à lui dire qu’il l’aimait. Ils s’aimaient comme des fous et maintenant ils étaient une famille. Pour Taïra c’était ça son paradis. Ce que les hommes décrivaient comme le paradis, lui il y avait vécu et en comparaison à ici, il trouvait que là-bas c’était l’enfer.

Installé sur son homme ils s’embrassèrent passionnément, et Taïra serait bien resté ainsi un petit moment. Kio apparemment avait des projets plutôt. Taïra suivit donc sans faire d’histoire, ne lâchant pas la main de Kio. Ils arrivèrent dans la cuisine. Taïra ne su pas quoi faire. Il s’assit donc sur la table les jambes pendantes, les gigotant un peu. Kio lui donna un paquet de bonbons de Taïra piocha dedans avec gourmandise.

Il fit attention à chaque fois de remettre le papier de bonbon vide dans le paquet parce qu’avant il les laissait tomber sans faire attention et Kio ne supportait pas ça. Il lui avait donc dit de mettre les papier vides dans le sac et qu’après ils les videraient dans la poubelle. Tout en se goinfrant de bonbons, Taïra observa son homme câliner le petit chat et lui donner à manger.

Kio plaignait le petit chat. Ils l’avaient pas mal délaissé ces derniers temps avec tous ces évènements. « Je peux jouer avec lui. » proposa Taïra. Bien que là il avait plutôt envie de faire quelque chose de pas trop fatiguant. « Bientôt Mika jouera tout le temps avec lui. » Et le petit chat au contraire voudrait un peu de tranquillité.

Taïra sauta de la table en prenant le paquet de bonbon avec lui et quitta la cuisine. « Kio ! On joue aux bonhommes dans la télé ? » C’était bien entendu la façon de dire à Taïra pour jouer aux jeu vidéos avec son homme.

Le chaton n’était absolument pas malheureux chez eux. Au contraire, il était le plus heureux des animaux de compagnie. Kio était comme ça à toujours s’inquiéter pour les personnes qu’il aimait et le chat en faisait parti. Chat qui d’ailleurs une fois câliné fut très content d’être posé à terre pour pouvoir aller se nourrir et plus du tout intéressé par ses maîtres.

Taïra eut envie de jouer aux bonhommes dans la télé et le proposa donc à son homme. Kio le suivit dans le salon et Taïra alla s’asseoir sur le canapé mais en sauta vite quand il vit KIo aller trifouiller derrière. Kio le lui empêchait toujours, disant que cela pouvait être dangereux. Alors pourquoi lui le faisait ? Taïra vit Kio débranché et rebranché des fils sans rien comprendre. C’était souvent d’ailleurs qu’il ne comprenait pas les gestes de Kio. Mais soudain la musique du jeu raisonna et Taïra repartit devant la télé oubliant complètement le trifouillement de Kio. Il se mit à sautiller sur place au son de la musique qu’il trouvait rigolote, avant que Kio lui tende une manette pour qu’ils jouent.

Taïra prit la manette en se laissant embrasser et s’installa sur le canapé avec un air étrangement sérieux et mystérieux. « Je vais prendre Ken et il fera faire un 180 degré à ta tête. » (J’invente j’y connais rien en jeux de baston.) Bien sûr Taïra n’avait aucune idée de ce qu’il disait. Il l’avait entendu une fois dans le jeu. Kio lui avait expliqué que cela tuait le bonhomme en lui mettant la tête à l’envers et depuis Taïra répétait ça à chaque fois.

Il était vrai qu’avec sa façon de trifouiller lui, il risquait de finir griller de la tête au pied. Mais Taïra ignorait les risques qu’il courait. Et puis, Kio avait sécurisé la plupart des prises de la maison à cause de lui et pour leur bébé maintenant.

Taïra sur le canapé, se mit à rire, un rire franc et gaie quand son homme dit que ce serait lui qui tuerait son bonhomme. Kio n’était pas doué à ce jeu ou tout simplement Taïra était plus habile. Il battait toujours Kio à plate couture.

Et cette fois encore ce fut le cas. Au bout de trois fois de combats acharnés ou Taïra gagna, Kio abandonna, s’effondrant sur le canapé. Taïra lâcha la manette qui tomba sur le tapis et se mit sur son humain. « Oui, je suis trop fort, mais j’aime bien jouer avec toi. C’est plus rigolo que de jouer avec celui qui est dans la télé. »

Kio quand il n’avait pas le temps le faisait jouer seul. Taïra avait du mal à comprendre comment l’autre perso pouvait bouger sans que Kio joue, alors Kio avait un peu expliqué, parler dans ordinateur qui gérait l’autre personnage du jeu. Bien sûr Taïra avait comprit un peu de travers et croyais qu’il y avait quelqu’un s’appelant ordi qui était dans la télé et jouait avec lui.

« Il est pas drôle il parle jamais et il ne fait jamais des turcs bizarre avec les bonhommes. »

Taïra soudain se dressa un peu, une seconde plus tard il sautait à terre et couru jusqu’à la chambre de leur enfant. La sieste était finie, Mika était réveillé et pleurait dans son berceau, ayant sans doute faim et voulant qu’on le change.

Kio était peut-être un papa et un mari poule mais avec un compagnon comme Taïra et un fils comme Mika, malheureusement il fallait bien ça si Kio voulait éviter les catastrophes. Combien de fois l’humain l’avait sauvé in extremis d’une situation dangereuse dont il n’avait même pas conscience. Taïra était comme ça et Mika risquait fort d’être pareil.

Le jeune loup se lova dans les bras de son amour qui vint le serrer dans ses bras pour son grand plaisir. Taïra rie doucement à la réponse que fit Kio concernant l’ordinateur.

« Mais j’ai réussit à le battre quelques fois. » C’était plus dur qu’avec Kio quand même il l’avouait. Enfin il trouvait juste que c’était plus drôle de jouer avec Kio que de jouer avec ordi qui ne rigolait et ne grommelait jamais.

Kio et Taïra firent un léger câlin qui ne dura pas bien longtemps à cause . . . Les oreilles très sensibles de Taïra avait perçu un son et il savait parfaitement d’où il venait. Il quitta Kio, l’entendit l’appeler mais ne réagit pas, concentré sur l’autre son.

Leur fils était réveillé et chouinait de faim et peut-être d’autre chose. Kio arriva dans la chambre quelques secondes après lui. « Je vais le changer moi. » répondit Taïra en posant délicatement leur fils sur la table à langer. « Je vais essayer. »

Il fallait déjà le déshabiller. Tsss Taïra ne se ferait jamais à cette manie de Kio de toujours trop les habiller. Il retira le pyjama de leur enfant sans trop de difficulté ayant déjà observé Kio le faire mais . . . en dessous les vêtements . . . Il y avait encore des vêtements. Taïra poussa un petit soupir. Mais à quoi cela servait toutes ses couches de vêtements ?

Et puis Mika n’était pas très coopératif. Il continuait de chouiner, bougeait les bras et les jambes. Taïra ne désespéra pas et prit son courage à demain pour essayer de changer Mika.

Kio finissait toujours après une partie avec lui à grommeler et dire qu’il ne jouerait plus avec lui. Mais il ne tenait jamais très longtemps. Il suffisait que Taïra lui demande et si Kio n’était pas trop occupé, il cédait et jouait à nouveau avec lui.

Pour l’instant de toute façon ils devaient s’occuper de leur bébé. Mika n’avait pas vraiment pleuré. Il avait juste un peu chouiner, sans doute pas très confortable et Taïra l’avait entendu de suite. C’était parfois pratique d’avoir une bonne, très bonne ouïe.

Dans la chambre son bon odorat souffrit un peu. Il fronça le nez. Heureusement Kio arriva rapidement et aéra la pièce. C’était une bonne idée ça. Taïra voulu changer Mika. Il y eut d’abord la barrière des vêtements. Parce que changer Mika il savait faire, par contre Kio habillait toujours trop leur fils. Il s’habillait d’ailleurs lui-même toujours trop et essayait toujours d’habiller Taïra toujours trop. Le jeune loup se débattait la plupart du temps, il arrivait donc à porter juste le minimum.

Taïra changea Mika avec l’aide de Kio qui lui tendit les ustensiles indispensables. Taïra essaya de retirer entièrement les couches de vêtements que Kio avait passé mais il l’en empêcha. Taïra bougonna un peu, Mika fit tout pour qu’on le lâche. Mais lorsque son père lui tendit son biberon il arrêta de gigoter, Taïra donna donc Mika à Kio pour qu’il lui donne son biberon.

Si Kio cédait à tous ses caprices il y avait des moments où il pouvait être intraitable. Lorsque leur santé était en danger par exemple. Ce qui faisait que pour les vêtements c’était toujours une petite guerre qui se déroulait entre eux car Taïra n’aimait pas en porter et Kio avait peur qu’ils prennent froid, lui et le bébé. Même si Taïra n’aimait pas et ne comprenait pas le fait que Kio les habille trop, il savait au plus profond de lui-même que Kio le faisait pour leur bien.

Il fit donc juste un peu la moue mais laissa Kio rhabiller chaudement leur fils une fois sa couche changée. Mais un petit bisou de Kio et Taïra oublia de bouder. Comme c’était Kio avait le biberon, Taïra lui tendit Mika pour qu’il le fasse manger mais Kio ne voulait pas. Apparemment il préférait que ce soit Taïra qui fasse manger leur fils.

Le jeune loup se laissa pousser sur le rocking chair et s’installa confortablement avant de prendre Mika le mieux possible dans ses bras pour la téter. Mika savait ce qui allait arriver. Il avait arrêté de gigoter et semblait attendre avec impatience. D’ailleurs quand il aperçut le biberon il tendit les bras et se mit à gazouiller. Taïra approcha le biberon et Mika si accrocha comme il pu pour engouffrer la tétine et téter voracement.

« Il a faim. » sourit Taïra voyant l’appétit comme un signe de bonne santé. Quand on avait faim c’est que tout allait bien, vu de sa façon simpliste. Taïra sourit à Kio quand ce dernier qu’il serait gros mangeur comme lui. « Il faudra que j’aille chasser des poulets quand il commencera à manger de la viande. Cela rend fort de manger du poulet. »