Oanka, la cité des hommes
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 Prophétie (en cours) (co-écrit)

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MessageSujet: Prophétie (en cours) (co-écrit)   Prophétie (en cours) (co-écrit) EmptyLun 19 Juin - 23:59

Chapitre 1 (qui n'est pas de moi)

Un jeune couple venait de s'installer dans un village perdu au pied d'une montagne. Ils avaient une petite fille de dix ans du nom de Yûga. Sa mère, Tori, attendait un second enfant et c'était pour cette raison que son compagnon, Taka, avait décidé de partir de la ville pour emménager dans un lieu paisible. Tori avait vraiment besoin de repos. Le village était effectivement très calme et les villageois n'avaient pas spécialement été accueillants. Une semaine avait passé depuis qu'ils s'étaient établis dans le village. Yûga s'était quasiment habituée quand un évènement vint perturber sa vie. Tori fut prise à part par le chef du village, et on lui annonça une coutume qu'il fallait à présent que sa famille respecte. En effet, pour éviter que le village ne se vide à cause de l'attrait de la ville, le chef avait établi que les jeunes filles seraient promises à des garçons de leur age, et ceci dès qu'elle aurait atteint les cinq ans. Ces filles étaient alors si jeunes qu'elles ne réalisaient pas ce que cela impliquait. Elles étaient comme conditionnées, et n'avaient plus aucune envi de fuite. Cette coutume leur semblait tout à fait normale et elles n'imaginaient pas qu'il pouvait en être autrement. Le soir venu, Yûga s'apprêtait à dormir quand sa mère vint la voir. Elle lui annonça qu'elle serait promise… mais ne pu en dire plus car déjà des larmes remplissaient ses yeux… Elle se rendait compte à quel point ils avaient fait une erreur en venant ici… Yûga comprit le trouble de sa mère, elle ne voulait pas que son avenir soit désigné ainsi, elle voulait se marier avec celui qu'elle aimerait et personne d'autre. Son esprit d'enfant s'affola quelque peu devant la réaction de sa mère et elles finirent par pleurer ensemble…

Les jours qui suivirent, Yûga rencontra le garçon auquel elle était promise... Il s'avérait qu'il était brutal et qu'il avait un très mauvais fond. Yûga semblait de plus en plus abattue… Elle était si jeune et avait déjà perdu toute joie de vivre… Un soir, elle s'était assise à la table de la cuisine et écoutait ses parents parler de choses et d'autres. Son père parut soudain inquiet et dit sa fille d'aller dormir.

_ Je ne veux pas y aller, dit-elle de cet air abattu qu'elle avait depuis une semaine.

Ses parents échangèrent un regard et finalement, Taka la prit dans ses bras et alla la mettre au lit. Yûga se débattit en disant qu'elle ne voulait plus jamais dormir, qu'elle voulait se laisser mourir de fatigue. Taka la borda et déposa un baiser sur son front. Il prit la main droite de Yûga, laquelle était recouverte d'un tatouage de couleur rouge sang qui dessinait des ronces. Elles semblaient s'emmêler autour de chaque doigt, et ce jusqu'au poignet. Taka possédait le même tatouage, et au contact de celui de sa fille, il se mit à briller et Yûga s'endormit profondément. Il lui lâcha la main et soupira. Il retourna dans la cuisine et enlaça tendrement Tori.

_ Il s'en est fallu de peu…

_ Pardonne-moi, répondit-elle, je n'avais pas vu l'heure…

_ Je préférerais que Yûga ne sache pas ce qu'elle est réellement avant longtemps.

_ C'est ce que je désire aussi, soit en sure.

Quelques minutes plus tard, comme tous les soirs à la même heure, ils retrouvèrent leur vraie nature. Alors qu'ils étaient enlacés, leur corps se mirent à briller d'une douce lumière blanche. Quand la lumière les enveloppa entièrement, ils se transformèrent en ce qu'ils avaient toujours été, de magnifiques créatures ailées, des griffons. Ils s'envolèrent ensemble dans la nuit étoilée, tout en restant discrets, ne voulant surtout pas que leur secret soit révélé. Profondément endormie, le corps de Yûga avait brillé lui aussi. La petite fille était à présent un griffon entièrement blanc. Elle était de petite taille comparée aux imposants griffons qu'étaient en réalité ses parents. Ses petites oreilles étaient rabattues contre sa tête fine, ses ailes duveteuses repliées dans son dos, et sa fourrure immaculée était douce. Yûga dormait sur le côté, les quatre pattes légèrement repliées, ses serres fines ressemblaient étrangement à des mains.





Depuis plusieurs jours, Tori se sentit de plus en plus mal. Le bébé n'allait pas tarder à arriver mais il était trop tôt. En effet, il devait être au environ de midi et elle savait très bien qu'elle devait attendre le soir… car elle devait se trouver sous sa véritable forme. Elle luttait donc pour repousser ce moment, souffrant en silence. Yûga s'approcha timidement de sa mère :

_ Maman… je vais avoir un petit frère ?

_ Je ne sais pas encore chérie, ce serait peut être une petite sœur… Que préfères-tu ?

_ Un frère ! Je veux un frère !

Ce vœu catégorique d'enfant fit rire Tori.

A la nuit tombée, Taka coucha Yûga plus tôt que d'habitude. Yûga protesta, mais déjà son père lui prenait la main, la plongeant dans un profond sommeil grâce au tatouage. Puis Tori et lui provoquèrent leur transformation et s'envolèrent. Ils atteignirent leur nid situé dans les falaises de la montagne. Taka poussa doucement de son bec sa compagne, lui montrant à quel point il était inquiet. Après des heures de travail, alors que l'aube se montrait, deux bébés griffons étaient nés. Taka et Tori s'occupaient de leurs bébés qui semblaient si fragile. Ils étaient tous deux recouverts de duvet blanc et gris argent, leur bec était fragile et leurs ailes encore si petites. Tori était complètement attendrie par les deux petites boules de poils qu'elle venait de mettre au monde. Elle se mit à leur lisser les plumes du cou, geste particulièrement affectif chez les griffons. Taka dû partir pour que Yûga ne sois pas seule, car en effet, Tori ne pourrait pas revenir avant une semaine au moins. Il revint cependant toute les nuits veiller sur ses deux fils : Fûga et Kôga. Taka dit à sa fille que sa mère était partie en ville pour un moment, mais Yûga ne le cru pas et lui en voulu beaucoup.

Durant une semaine, Tori et Taka attendirent que les bébés griffons deviennent plus forts et plus résistants. Il fallait surtout qu'ils comprennent qu'il était nécessaire de se transformer en humain pour continuer de vivre. Mais les petits n'écoutaient rien et Tori ne savait plus quoi faire. Quand Yûga était petite, elle avait mis une dizaine de jour à se transformer en humain alors Tori ne s'inquiétait pas trop non plus. Au bout du neuvième jour, Kôga se transforma. Taka dû attendre la nuit suivante pour l'emmener à la maison, ne pouvant pas transporter un bébé humain en volant. Mais Fûga, le plus jeune des jumeaux ne se transformait toujours pas. Tori attendit encore un mois, mais il n'y avait rien à faire, le petit ne voulait pas se transformer. Sachant Taka seul à la maison avec Yûga et Kôga, Tori ne pouvait plus attendre. Elle fut contrainte de laisser Fûga au nid… Tous les soirs, elle allait à la falaise pour s'occuper de son petit pendant que Taka prenait soin de Kôga. Mais vint un soir où elle ne trouva pas son petit… Elle rentra à la maison en pleurs.

Yûga se réveilla le lendemain matin et découvrit sa mère en train de pleurer, et son père complètement abattu, qui était accoudé contre le bord de la table… Dans leur chambre, Kôga pleurait… Yûga sentait une horrible tension dans l'air, elle ne savait plus quoi faire… Elle finit par se mettre à pleurer, sans savoir pourquoi. Taka s'en voulut et la prit dans ses bras pour la consoler.

_ Ce n'est rien ma chérie… Maman ne va pas bien, mais ça va passer…

_ Papa… dit moi ce qui se passe… dit-elle entre deux sanglots

_ Chut… chut … ce n'est rien je te dis… Arrête de pleurer s'il te plait.

Yûga sentit que l'attitude de ses parents changea au cours des semaines qui suivirent. Bien sûr, ils s'occupaient de Kôga, mais il y en avait toujours un de parti dans la journée. Le chef du village s'en rendit vite compte et leur interdit de sortir du village. Mais Tori refusait d'abandonner les recherches, espérant toujours revoir Fûga et lui apprendre à se transformer. Elle continua de sortir en cachette, n'écoutant même plus Taka qui lui disait que Fûga était certainement mort.

Comme ses parents étaient souvent absents, Yûga apprit à s'occuper de Kôga et ils devinrent très complice.

Cependant un jour, Tori et Taka ne revinrent pas au village. Yûga attendit encore en encore, mais l'absence se prolongea. Trois jours plus tard, des chasseurs vinrent en ville, traînant derrière eux deux cadavres imposants. Tenant Kôga dans ses bras, elle s'approcha comme tous les villageois. Elle découvrit les cadavres de deux griffons adultes. Alors que le silence c'était imposé dans l'assemblée, Kôga se mit à hurler. Yûga essaya de le calmer, mais elle sentit que tout le monde la regardait lourdement… Elle chercha parmi les regards, des yeux qui ne seraient pas remplis de haine, mais elle n'en trouva pas et finit par courir jusque chez elle, apeurée. Les pleurs de Kôga ne se tarissaient toujours pas. Comme tous les villageois, Kôga avait comprit que ces griffons étaient ses parents… Yûga était déboussolée, elle croyait que ses parents l'avaient abandonnée, elle se sentait si seule dans ce village si hostile… Elle serra Kôga un peu plus fort contre elle et laissa ses larmes couler…
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MessageSujet: Re: Prophétie (en cours) (co-écrit)   Prophétie (en cours) (co-écrit) EmptyMar 20 Juin - 21:13

Chapitre 2 (de moi)

Une femme tenait fermement son enfant contre elle, elle cachait ses yeux d’une main, le serrer contre son cœur d’une autre. Des soldats poursuivaient un jeune homme, vêtu de noir. Un long manteau noir de cuir, une casquette noir sur ses cheveux courts, tout aussi noir. Il ne cessait de faire des bonds impressionnants pour éviter les coups des soldats, et il retombait lourdement avec ses bottes noirs. La femme ne distinguait pas son visage, elle était pétrifié par ce spectacle, et n’avait même plus la force de rentrer chez elle. Le jeune acrobate s’arrêta soudain. Les soldats l’encerclaient. La femme cru voir du sang couler sur sa main, mais son manteau de cuir était indemne, alors elle avait dû rêver. Soudain, il n’y eut plus rien. Plus rien qu’une pluie de sang sous un ciel étoilé, puis une voix.
« Rentrez chez vous. »
Il se tenait face à elle. Elle ne bougea plus un cil. De la sueur coula sur son front. Il ouvrit son manteau. Il n’était pas très grand, et n’était pas aussi impressionnant de près. Il rangea son sabre, et referma son manteau, mais elle put voir qu’il portait une veste noir, avec des touches de rouge.
« Je suis désolée pour votre enfant. »
Il parti sans un mot de plus. Elle ne comprit pas et relâcha son enfant. Il était mort étouffé par sa mère…

Le soleil réveilla Yamadai. Après la poursuite de la veille, elle s’était éloigné autant qu’elle pouvait du village, et avait finit par s’assoupir sous un arbre. Mais désormais, les rayons du soleil traversaient sans peine le vert feuillage, et la chaleur qui en émanait la réveilla. Elle s’assit. Dans son dos, sur sa veste, un magnifique dragon rouge, soigneusement brodé. D’où son surnom de dragon rouge sur les champs de bataille. Lorsqu’elle avait fui, elle avait pensé à laisser cette veste au palais, car au vu de sa réputation, on la reconnaîtrai sans mal, mais cette veste était la première chose qu’elle s’était acheté. Tout ses biens, tout ses trésors, elle les avait sur elle, ses vêtements durement gagné, et son sabre. Elle le ramassa et le sortit du fourreau. Un dragon couleur or éteint peint sur le manche, manche qui était lui, noir. Elle caressa la lame, et sourit. C’était le premier et unique cadeau qu’ « il » lui avait fait. Quel homme offrirait un sabre à une femme? Un cadeau empoisonné. Mais elle y tenait à ce sabre, il avait donné un sens à sa vie. Pendant un temps en tout cas. Et à l’avenir, il allait sûrement lui être utile. Autour de sa taille, des couteaux, toujours près à l’usage, un dans sa chaussure aussi. Son pantalon était noir, en toile. Sous sa veste, un petit haut en bretelle, un peu de dentelle, et sur le côté droit deux fils, qui dépassaient, le tout noir. C’était tout ce qu’elle avait emporté. Elle aurait préféré un autre haut sous sa veste, mais elle était parti à la saison chaude, et la température devenait vite insupportable. En général, la population diminuait de moitié à cette époque de l’année. Surtout les enfants et les vieillards. A la saison froide aussi d’ailleurs. Il n’y avait qu’à la saison douce que tout le monde semblait un temps soit peu heureux.
Elle regarda l’horizon. Le prochain village ne devait pas être loin. Elle se leva, prit son manteau de cuir, sa casquette, son sabre, et remit le tout à sa place.

En effet, elle arriva vite dans un village. Une fois de plus, ce fut les regards curieux, mais qui s’arrêtaient vite une fois qu’ils voyaient son visage. Fin, de magnifique yeux noirs, mais une cicatrice. En diagonale. Du haut droit du front, au bas de la joue gauche. Elle entra dans une auberge. S’assit au bar et posa sa casquette sur le comptoir. Un rapide coup d’œil sur les occupants, et elle prit un petit déjeuner. Une fois finit, elle regarda le barman. Il nettoyé le comptoir, à l’autre bout. Elle prit sa casquette, et partit, précipitamment. Elle préférait vite quitter le village avant que le patron ne se rende compte qu’elle n’avait pas payé. C’était la seule chose qu’elle avait oublié lors de sa fuite, de l’argent. Et il lui faisait lourdement défaut. Mais elle n’y avait pas pensé, car l’argent, elle ne s’en était jamais servi. Autrefois, trois semaines déjà, tout lui était dû, car elle était le chef de l’armée du roi.

Elle marcha plusieurs jours, en ne croisant que des errants, comme elle. Elle arriva à un village plus important que ceux qu’elle avait déjà vu, presque une ville. A l’entrée, un griffon, mort, pendu par les pattes arrières. Elle le regarda longuement. Des griffons elle en avait tué. Elle se souvenait du premier, grand, noir (noir…décidément cette couleur lui collait à la peau…), il semblait ne pas vouloir mourir. Un regard fier. Quand elle avait enfin achevé, elle lui avait arraché le cœur, et le roi avait fait d’elle, son chef d’armée. Pauvre Griffon, il était mort pour une cause bien inutile. Et celui-là, il était mort pourquoi? Yamadai laissa-la les vagabondages de son esprit pour entrer dans le village. Apparemment c’était jour de marché. Des commerçants hurlaient, d’autres négociaient des prix. Elle fut attiré par une musique entraînante et se dirigea à sa source. Des danseuses se produisaient. Toutes plus belles et plus fines les unes que les autres. Elles sautaient, virevoltaient, retombaient, tournaient, s’agenouillaient et retournaient. Tout cela avec leurs robes longues aux couleurs vives qui s’envolaient selon leurs mouvements. Mais impossible de se rincer l’œil, malgré les multiples tentatives des vieux vicelards. Les demoiselles étaient habile, et on ne pouvait qu’entrevoir. La musique s’arrêta, et se fut un tonnerre d’applaudissements. Tous se préparaient à partir, mais une musique envoûtante, mystérieuse s’éleva. Une grande danseuse, toute vêtue de mauve pâle. Les hommes étaient subjugués. Yamadai était intriguée. Elle remarqua le cache-œil que portait l’élégante, la divine danseuse. Un cache-œil, certes sublime, où on avait brodé des perles qui formaient une fleur. Une fleur noir et blanche. Mais un cache-œil malgré tout. N’était-ce qu’une décoration ou lui manquait-il réellement un œil? Elle avait de longs cheveux blancs, soyeux, élégamment attaché en un chignon sophistiqué mais qui laissait voler quelques mèches au rythme des mouvements de la danseuse. La musique s’arrêta, et cette fois, avec les applaudissements, des pièces tombèrent de toute part. Plusieurs danseuses se penchèrent pour les ramasser, et Yamadai fit de même, voyant là une occasion inespérée d’avoir un peu d’argent.
« Eh! Qu’est-ce que tu fais, toi?! »
Yamadai se releva précipitamment, les mains encore pleines des pièces d’or qu’elle venait de ramasser. La jeune fille qui avait prononcé ces paroles était une jeune danseuse, vêtu d’une robe verte. Grand yeux noir, cheveux noir. Elle agrippa le bras de Yamadai.
« Tu ne danses pas que je sache? Tu ne fais pas partie de la troupe? Je me trompe?
- Non, mais…
- Arrête Leïla. »
« La danseuse au cache-oeil ». Elle n’avait pas encore retiré ses vêtements de scène. La dénommait Leïla lâcha Yamadai.
« Laisse ce jeune homme, il a sans doute grand besoin d’argent, et nous, nous en avons bien assez. »
Un sourire chaleureux, amical. Yamadai n’en avait pas vu beaucoup dans sa vie. Alors quand elle en voyait, son sang ne faisait qu’un tour, et le rouge lui montait aux joues. La danseuse s’approcha et lui retira sa casquette. Des « oh » s’élevèrent en provenance des danseuses. Leïla fit une mine dégoûté. Les danseuses se mirent à murmurer. La danseuse au cache-œil prit le fin visage de Yamadai entre ses grandes mains.
« Un si joli petit minois avec une telle cicatrice. Prends donc toutes les pièces que tu désires, beau brun. »
Les danseuses s’esclaffèrent. Mais leur joie fut stopper par l’arrivée des soldats du roi. L’un d’eux se détacha du régiment.
« Le roi recherche un homme de petite taille, brun. Signe distinctif: une cicatrice lui barre le visage. »
Les villageois murmurèrent. Les danseuses se tournèrent vers Yamadai. Cette dernière avait déjà la main à son sabre. Mais une autre main s’y posa: la main de « la danseuse au cache-oeil ».
« Evitons trop de bruit. »
Elle lui remit sa casquette.
« Les filles, on s’en va. »
Les danseuses rangèrent leurs affaires, et montèrent dans les charrettes, invitons Yamadai à faire de même. Elle ne se fit pas prier, et prit la main que lui tendait la « danseuse au cache-oeil ». Elle s’assit près d’elle, et la charrette se mit en route.
« Je suis Hourousei no hito.
- Yamadai. »
Elles se serrèrent la main. Yamadai regarda le village s’éloignait, et s’assoupit, sentant les larges épaules de Hourousei no hito près d’elle, comme une douce protection.
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MessageSujet: Re: Prophétie (en cours) (co-écrit)   Prophétie (en cours) (co-écrit) EmptyJeu 22 Juin - 15:34

Chapitre 3 (qui n'est pas de moi).

Yûga eut beaucoup de mal au début. Kôga était très turbulent, et quand il apprit à marcher, elle dût faire encore plus attention. Plus Kôga grandissait, plus ils étaient complices tous les deux. Cinq ans passèrent sans que le secret de leur véritable forme ne se révèle à eux. En effet, Yûga avait pris l'habitude de coucher Kôga très tôt, et l'heure fatidique arrivait donc quand ils dormaient tous deux à poing fermé. Mais quand Kôga eut six ans, il tomba très malade. Yûga était inquiète et décida de rester dormir avec lui. Le serrant fort dans ses bras, elle veillait sur lui tendrement. Tard dans la nuit, Yûga ne dormait toujours pas. Le corps de son frère se mit à briller, et le sien fit de même quelques secondes après. Sous ses yeux ébahis, son frère se transforma en griffon. Ce n'était plus tout à fait la boule de poil qu'il avait été à la naissance : ses plumes étaient devenues lisses et s'il gardait encore du duvet à la base des ailes, c'était à présent un jeune griffon blanc et argent tout à fait magnifique. Yûga regarda ses serres, remua légèrement ses ailes… Elle ne pouvait pas se voir mais elle sentait parfaitement qu'elle était elle aussi un griffon… D'un seul coup elle comprit beaucoup de choses… pourquoi ses parents la couchaient tôt… pourquoi elle avait cru qu'ils l'avaient abandonnée… Yûga se rappela les cadavres des griffons et les pleurs de son jeune frère il y six ans… Elle se blottit un peu plus contre son frère, fourrant son bec dans les plumes lisses et douces son cou. Quelques jours plus tard, quand Kôga fut rétabli de cette maladie violente qui l'avait affecté, Yûga le fit attendre tard le soir et lui révéla ainsi ce qu'ils étaient vraiment. Elle lui fit jurer de ne jamais le dire et de ne jamais se transformer devant des humains… Elle n'aurait pas supporté de voir son frère tué…elle tenait trop à lui.



Kôga et Yûga avaient à présent dix et vingt ans. Leur vie ensemble se révélait très agréable. Ils étaient de plus en plus complices, la nuit, Kôga dormait toujours fourré dans les bras de sa grande-sœur, et parfois, ils sortaient la nuit pour essayer de voler. Malheureusement, si tout semblait parfait, Yûga était de plus en plus mal à l'aise. Son promis se faisait plus insistant, il n'arrêtait pas de la harceler moralement mais aussi physiquement. A chaque fois qu'elle sortait de la maison, il l'entraînait dans une ruelle et l'empêchait de fuir en la plaquant contre le mur. Il l'embrassait alors brutalement, et de ses mains lui donnaient des coups, lui arrachant ses vêtements par la même occasion. Yûga luttait et arrivait toujours à s'enfuir. Elle revenait à la maison en pleurs… Kôga ne supportait plus de la voir dans un tel état… cela le rendait si triste. Il essayait de consoler sa sœur, la prenant dans ses bras comme elle le faisait toujours pour lui. Cependant la coutume du village disait qu'à l'age de vingt ans, les couples devaient s'installer ensemble… ce qui impliquait que l'homme pouvait « profiter » de sa femme… Yûga repoussait ce moment prétextant le jeune age de son frère. Alors son promis continuait son harcèlement, tout en sachant qu'il avait le droit de la prendre. Un jour, Yûga se fit à nouveau piéger dans la ruelle par son promis. Cette fois, il se fit encore plus brutal, ses baisers plus durs, et ses coups plus violents brisaient le corps fragile de Yûga… Elle ne put fuir, et il la viola brutalement… Le soir, elle rentra, son visage mouillé de larmes mais elle ne pleurait plus… elle n'en avait plus la force… Elle se laissa tomber sur son lit et ne se releva plus, même aux appels de Kôga. Son jeune frère vint s'allonger auprès d'elle et ce fut à son tour de la prendre dans ses bras, lui caressant doucement ses longs cheveux blonds platine… Il lui murmura à l'oreille :

_ Yûga, grande-sœur, il faut partir… Tu ne supporteras pas ça bien longtemps… s'il te plait…

_ Nous ne pouvons pas Kôga… nous sommes coincés ici…

_ Mais Yûga, nous sommes des griffons ! nous ne devrions pas avoir peur des humains…

Il se tut, voyant que sa sœur recommençait à pleurer…

_ Au fait … je ne t'ai pas dit… Je sens une présence familière depuis plus d'un mois…

Yûga releva légèrement la tête, plongeant son regard dans les yeux bleu de son frère.

_ Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Je croyais qu'on se disait tout Kôga…

_ Oui mais… tu étais trop mal pour que je t'en parle…

_… Ne fais pas attention à moi… je suis désolée de t'avoir inquiété… Alors cette présence ?

_ C'est une âme sœur, j'en suis sur ! Nos esprits sont liés… et elle m'appelle… Je vais aller la rejoindre, et tu viens avec moi ! Comme ça nous fuirons ce village et cet homme qui te rend si malheureuse ! D'accord grande-sœur ?

Yûga soupira… elle aurait tellement aimé que ça soit possible…

_ Non Kôga… nous ne pouvons pas fuir…

_ Yûga… Je vais tuer cet homme s'il n'y a que ça pour te faire partir !!

_ Kôga ! Tu n'as pas honte ! Tu ne dois même pas penser à tuer, c'est un crime ! Nous ne sommes pas comme ces gens qui ont tué nos parents !

Kôga partit et Yûga se mit à pleurer de plus belle…



Le lendemain matin, Kôga était déjà debout quand Yûga se réveilla. Il était accoudé contre le bord de la cuisine… comme son père dix ans plus tôt… Yûga regarda attentivement son frère. Elle n'avait pas remarqué qu'il avait autant grandi. Ses cheveux blonds foncés tombaient en fines mèches devant ses yeux bleu profond. Sur sa main droite, il portait le même tatouage que sa sœur, des ronces de couleur bleue. Yûga s'appuya contre la porte, encore fatiguée d'avoir tant pleurer.

_ Kôga…

Son visage fin d'enfant était sévère.

_ Grand-sœur, je ne rigolais pas hier soir… Je vais vraiment le faire.

Yûga prit ça pour un caprice d'enfant et ne fit pas plus attention. La semaine qui suivit, elle sentit la colère de son jeune frère. Elle continuait de subir le harcèlement de son promis, mais ne pleurait plus… Pour Kôga… Elle essaya de paraître joyeuse, de s'occuper plus de lui, mais celui-ci savait très bien que cette joie était feinte, et il était froid en présence de sa sœur. Yûga venait de perdre le pilier de sa vie, sa complicité avec son frère…Il devint encore plus dur de supporter la situation.

Cependant, un matin, Kôga n'était plus là… Yûga le chercha partout, demandant aux villageois s'ils l'avaient vu, mais ceux ci l'ignorèrent… Bientôt elle découvrit le corps de son promis, déchiqueté par des serres de griffon… Elle eut un haut de cœur… Il n'était presque plus reconnaissable tellement Kôga s'était acharné dessus. Pensant à l'état dans lequel devait se trouver son frère, elle se retenu de fondre en larme et prit la résolution de partir à sa recherche. Elle rentra chez elle pour la dernière fois, et s'habilla sachant qu'elle ne pourrait plus se changer après. Puis elle partit sur la place du village. La nuit était tombée et la place était éclairée par des flambeaux. Les gens la regardèrent, ne voyant qu'une jeune fille très belle, habillée d'un bustier rouge sang et d'une jupe longue rouge et blanche. Ses longs cheveux blonds platine étaient ramenés en une queue de cheval haute, autour de laquelle une sorte de turban était enroulée. Le turban était composé de perles de rocaille dans les tons roses, et des franges de perles tombaient de chaque côté de sa tête. Les villageois ne virent pas la fille déterminée qui avait décidé de changer son destin… Sans se soucier des conséquences, elle provoqua sa transformation, devenant un magnifique griffon blanc, et s'envola à tire d'aile, tel une étoile filante dans le ciel étoilé.
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