Family Again Acte 1: Yamamoto Kenzaki (en cours)

Les Riverain

Yuhi, 17 ans, fait calmement la cuisine, comme chaque soir, pour sa famille. Oui, c’est ce jeune adolescent qui fait le repas familial. Car alors qu’il n’avait que 13 ans, ses parents sont morts dans un tragique accident d’avion en partance pour le Japon, pays natale de leur mère. Ils ont ainsi laissé 5 enfants. Par bonheur, leur ainé, Kondô, à cette époque âgé de 17 ans, pris en main toute la petite famille. Yuhi, toujours à son ouvrage, ne voit pas arriver la jeune dernière, Ayashi, qui lui saute littéralement dessus. Avec le choc, Yuhi, préparant des frites, se fait une entaille.

« Ayashi, la maturité, ça commence à quel âge dis-moi?

- A mon âge, pourquoi?

- Parce que sauter sur son grand frère qu’on aime, alors qu’il fait son repas, à moins de vouloir sa mort, C’EST PAS DE LA MATURITE!!! »

Kondô rentre dans la cuisine, alerté par le vacarme, il comprend vite la situation. Il lance un regard sévère à Ayashi, qui fait la moue.

« C’est bon, arrête de faire tes yeux de chien battu! Et va chercher Saki, on mange bientôt. N’est-ce pas Yuhi?

- S’il n’y a pas d’autres incidents de ce genre, dans 6 secondes, on est à table. A moins qu’on ne m’agresse avant… »

Il regarde Ayashi monter les marches, se sentant visée, cette dernière se retourne et lui tire la langue.

« Petite mijaurée! Je vais te la couper ta langue! »

Ayashi s’enfuit, alors que Kondô vérifie si l’entaille n’est pas profonde.

« C’est bon, t’en fais pas. Je suis solide!

- Oui, mais il faut qu’elle fasse attention, à force de tous lui passer…

- C’est la petite dernière, et c’est la seule fille, normale qu’on soit aux petits soins pour elle. Papa aussi, c’était sa petite Raine. »

Kondô sourit, la petite Raine a bien grandit depuis le temps, et il serait temps qu’elle pense à son avenir, au lieu de s’enfermer dans son enfance.

« Riri! »

Ayashi pénètre en trombe dans la chambre. Une chambre commune pour les jumeaux. Elle, et Saki. Ayashi admirait son jumeau plus que tout. C’était un parfait élève, au look ravageur. Il avait tant bien que mal réussi à persuader Kondô de se laisser se faire percer les oreilles. Il portait souvent un gros blouson blanc, et des lunettes de soleil, avec ses cheveux toujours en pétard. Au collège, on l’appelait la rock star, et il faisait l’admiration de tous, spécialement des filles. Mais c’était un garçon calme, posé et taciturne. Ayashi ne l’avait jamais vu approcher une seule fille pour sortir avec. Mais Ayashi était fière de son jumeau. Il lisait paisiblement, avec ses écouteurs dans les oreilles, quand Ayashi lui sauta dessus. Malheureusement, la sentant venir, il évita et elle s’étala par terre.

« Tu sais, Raine, t’es pas obligé de sauter sur les gens pour leur parler.

- Oui, fréro, j’oublierais pas.

- On mange, je suppose?

- Oui, des frites!

- On est mercredi, des frites?

- Et vendredi, repas japonais! Ça fait longtemps!

- Longtemps? Ça fait…un an…oui, ça fait longtemps.

- Boule de riz! Nems! Riz cantonais! Boule de riz! Boule de riz!

- T’en fais une belle boule de riz! Et le riz cantonais, c’est chinois ma vieille!

- Non, c’est dans toute l’Asie! Papi!

- Je suis pas grand-père!

- Et j’ai ton âge!

- A taaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaable!!! »

Ils se précipitèrent en bas.

« Toujours les dernier! Alors que je me décarcasse! Ça va être froid! »

Toute la famille était réuni. Yuhi, Ayashi, Kondô, Saki et Aki. Aki était le seul blond de la famille. Le seul à ressembler à son père. Tous les autres étaient brun, Saki était même un peu bridé, mais Ayashi et Yuhi ressemblaient tous deux énormément à leur mère.

« Yu, t’as un copain qui s’appelle Yamamoto?

- Yamamoto? Yamamoto Kenzaki? Si, pourquoi?

- Pour rien.

- Raine, je t’interdis de sortir avec un ami de ton frère.

- Dodo, ça n’a rien à voir!

- Tu veux sortir avec Yama? D’où tu connais mon pote?

- Mais c’est pas ça!

- Il est plus…enfin, je veux dire…euh…il est plus vierge quoi! Et t’as 14 ans. Je dis pas que Yama est obsédé, loin de là, mais il va te demander de…

- Donc, tu ne sors pas avec les amis de ton frère parce qu’ils sont trop vieux pour toi.

- Mais, je posais juste une question! Et c’est pas pour moi! C’est pour une copine!

- Une copine?

- Oui, Dodo, une copine!

- Je peux savoir laquelle?

-…

- J’attends!

- Océane! »

Saki se préoccupa soudainement de la situation, il ne pouvait croire qu’Océane, la jeune élève modèle qui n’avait jamais effleuré un homme de sa vie, puisse tout à coup s’intéresser à un lycéen. Ayashi sentie le regard de son frère, et détourna les yeux. Kondô comprit qu’il se tramait quelque chose, mais préféra étouffer l’affaire.

Le lendemain, à la sortie des cours, Saki chercha désespérément sa sœur, avec l’aide de son ami Benjamin. Catherine, une amie commune de Saki et Ayashi, les rejoint.

« Je parie que vous cherchez Yashi.

- Arrête de l’appeler comme ça; son surnom c’est Raine, et, oui, on la cherche.

- Je l’appel comme je veux. Elle est partie au lycée, avec Océane, voir l’homme de ses rêves. Tu le connais peut-être, c’est un ami d’un de tes frères.

- La garce! »

Saki et Benjamin prirent la direction du lycée, alors que Catherine resta sur place pour attendre le bus.

Au lycée, Ayashi se préparait à aborder Yamamoto, mais elle attendait qu’il ne soit plus en compagnie de Yuhi. Elle vit son frère se rendre vers la gare et se précipita sur Yamamoto.

« Salut!

- Euh, bonjour. On se connaît?

- Non, mais je voudrais bien qu’on se connaisse.

- Pardon?

- Tu me plais bien, alors…

- Je t’ai jamais vu ici, t’as quel âge?

- Euh, 16 ans, je suis en première S.

- Ah. Ben, on peut se voir demain, après les cours, je suis pressé, là.

- Pas de problème.

- Alors à demain. »

Océane, après le départ de Yamamoto, rejoint Ayashi, pour connaître les détails.

Alors qu’à la gare, Yuhi est accosté par son jeune frère et son ami.

« Saki, pourquoi t’as pas pris le bus?

- Je fais comme Ayashi!

- Ayashi?

- Elle est venu voir ton copain, Yamamamoto!

- Yamamoto! Elle est où?

- Au lycée je suppose.

- Elle va s’en prendre une belle ce soir! »

Le Mensonge

Yuhi et Saki trouvèrent vite Ayashi devant le lycée. Cette dernière recevait une morale de la part d’Océane car elle avait mentie à Yamamoto sur son âge et tout le reste. Yuhi gifla violemment sa sœur, et lui demanda de le suivre sans broncher. Aki sortit du lycée, avec son ami Bruno, et fut surpris de voir ainsi ses frères et sa sœur. Yuhi le mit vite au courant de la situation. Il tenta de prendre la défense de sa petite sœur, mais c’était inutile, Yuhi était très énervé et il n’écoutait même pas son frère. Ils prirent le bus, où Ayashi alla vite s’asseoir près de Cathrine. Elle lui raconta toute l’histoire et cette dernière ne fit que rire aux éclats.

« Je vois pas ce qu’il y a de drôle!

- Toi, et tout le reste. Enfin, tu comptes le revoir?

- Bien sûr!

-…Et tes frères?

- Mais je compte sur mes fidèles amies pour me couvrir!

- Sans moi!

- Je ferais tout ce que tu veux!

- Demande à Saki de faire mon exercice de maths pour demain.

- D’accord. Donne-le moi, je lui dirais de le faire.

- Alors, c’est d’accord. Je te couvre, avec Océane et Magalie.

- Merci. »

Arrivé chez elle, contrairement à ce qu’elle pensait, ses frères ne dirent rien à Kondô, et la soirée se passa dans le calme.

Le lendemain, avec ses trois amies, elle organisa mieux sa rencontre du soir avec Yamamoto.

Ainsi, le soir venue, Ayashi partit au lycée avec Cathrine et Magalie, alors qu’Océane faisait la conversation à Saki en attendant le bus.

« Où est ma sœur?

- Elle attend le bus de l’autre côté avec des copains.

- Des copains? Quel genre de copains?

- Le genre sympas, à qui on peut faire confiance. Tu as réussi ton devoir de maths?

- Je crois que j’ai fait une ou deux fautes.

- C’est vrai? »

Océane était en extase, et Saki se souvint tout à coup qu’Océane rêvait de le battre dans cette matière. Saki, malgré son comportement froid et distant, opposé à sa jumelle, était le meilleur élève de sa classe, ainsi il s’attirait autant l’admiration que la jalousie de certains.

Au lycée, Cathrine alla parler avec Yuhi en prenant soin de l’éloigner du lycée.

« Qu’est-ce que tu veux? C’est sans doute la première fois que tu me parles?!

- Je veux un conseil.

- Un conseil?

- Oui, comment faire? J’aime un homme. Mais il aime ma meilleure amie.

- T’es amoureuse de Saki?

- Saki est amoureux de sa sœur?

- C’est Ayashi la meilleure amie?

- Oui.

- Alors, c’est pas Saki.

- Non.

- C’est qui?

- Donne-moi mon conseil!

- Je veux d’abord son nom! »

Magalie alla faire la conversation à Aki et son meilleur ami Bruno.

« Magalie, je te présente Bruno Tchad, mon meilleur ami. Et Bruno, je te présente Magalie Fougère, une amie de ma petite sœur, tu sais, Ayashi.

- Comment oublier une si belle fille?

- Oh! C’est ma sœur! Et ne dis pas ça devant Yuhi, il va te tuer! »

Ayashi alla voir Yamamoto.

« Salut! Tu te souviens de moi? Ayashi!

- La petite sœur de Yuhi? »

Ce fut un long silence.

« Comment…?

- Je suis pas si bête que ça. Je t’ai pas cru quand tu as dit que tu avais 16 ans. Et Yuhi m’a raconté ce matin. Il te connaît bien, il se doutait que tu allais revenir. Tu ferais mieux de rentrer chez toi. »

Il commença à partir, mais Ayashi ne voulait pas avoir fait tout ça pour rien.

« Mais je t’aime!

- Tu m’aimes? Ne dis pas de bêtises! On ne se connaît même pas.

- Mais laisse-moi une chance. Laisse-moi une chance de t’aimer!

- Et comment?

- Débrouille-toi pour que Yuhi t’invites à manger chez moi.

- T’es folle! Mais bon d’accord.

- C’est vrai?

- C’est promis.

- Merci. »

Yamamoto partit et Ayashi alla à la gare. Elle y fut rejoint par ses frères et ses amies. Malgré son interro de maths, la journée se terminait bien, en espérant que Yamamoto tienne sa promesse. Ce fut le cas, car le lendemain soir, Yuhi demanda à Kondô l’autorisation de faire venir un ami. Ce dernier posa quelques questions sur cet « ami », et finit par accepter, malgré ses réticences.

A 21 ans, Kondô était un chef de famille sévère. Mais c’était car il avait eu cette charge très tôt, et qu’il devait se faire respecter par ses cadets malgré sa jeunesse. Ce ne fut pas trop difficile, car de par leurs origines japonaises, leur mère leur avait inculqués le respect des aînés, quel que soit l’écart d’âge. De plus, Yuhi l’avait très vite aidé à cette tâche. Kondô dût soudainement arrêter ses études et trouver un travail. Il eut de la chance, car il en trouva un assez rapidement, mais avec des horaires parfois contraignantes. Yuhi devint alors son « second ». Il prenait soin de tout dans la maison, ménage, cuisine. De plus, avec son frère Aki, il travaillait dans un restaurant l’été. Et après son bac, il arrêterait ses études pour y travailler définitivement. Aki et Saki souhaitaient faire des études longues, car ils avaient l’ambition d’être de grands médecins. Leurs deux frères aînés économisaient alors durement pour leur payer ses longues études. Mais heureusement, ses enfants recevaient l’aide financière d’un ami de leur père, Mathieu Leford, un homme de 45 ans. Leur vie s’était organisé ainsi et elle était maintenant bien réglée. Ayashi était sans doute la seule a ne pas réaliser leur difficulté pour garder leur maison et pour rester ensemble. Elle s’endormait en pensant sagement à la soirée du lendemain, qu’elle passerait avec Yamamoto.

Une agréable soirée

Yamamoto arriva vers 19H00. Kondô semblait l'apprécier, il parla longuement avec lui, alors que Yuhi et Ayashi s'activaient en cuisine. C'était la première fois qu'Ayashi aidait son frère. Saki et Aki était à table avec Kondô et Yamamoto, ils parlaient sciences. Saki interrogeait son frère sur les études scientifiques, car il comptait bien suivre de telles études. Yuhi et Ayashi servirent le repas.

A la fin du repas, Yuhi tenta une petite demande qui lui faisait envie depuis un moment.

« Kondô, Yamamoto, Aki et moi, ont peut aller en boîte après? »

Les trois frères et la sœur s'attendaient à une tempête et ils furent agréablement surpris.

« On pourrait y aller tous ensemble, pour bien finir la soirée. »

Ainsi, ils se retrouvèrent tous en boîte de nuit. Yuhi était sur la piste de danse, Kondô, Aki et Saki au bar, et Yamamoto et Ayashi était assis à une table.

« Merci, grâce à toi, j'ai passé une bonne soirée, avec mon meilleur pote.

- De rien. Moi aussi je passe une bonne soirée.

- Alors, qu'est-ce que tu aimes dans la vie?

- Ben...La musique. Comme mon jumeau. Et toi?

- Le basket.

- Tu joues avec Yuhi?

- Oui. T'es déjà venu à un match?

- Euh...Non...Aki et Saki y vont tout le temps. Kondô est trop pris par son travail...et moi...je trouve toujours un truc à faire...

- Dommage...

- Je viendrais!

- Viens pas pour moi. Viens pour ton frère.

- Evidemment!

- Autrement, tu me connais d'où?

- J'ai vu une photo de toi dans l'agenda de Yuhi.

- Quoi? T'es une sacrée fille, toi! Juste ma photo, et hop! »

Kondô enchaînait verre sur verre.

« Vous dansez pas?

- On est bien là. Tu devrais moins boire. Personne n'a le permis, sauf toi...

- Je vais très bien! Je profite! Je bosse pas! Et puis comme il faut que je m'occupe de vous. »

Kondô pris Aki dans ses bras et frotta sa joue contre la sienne.

« Heureusement que c'est pas moi à côté de lui, il est toujours affectueux quand il est plein.

- Toi, si tu parles trop, tu prends ma place!

- Ok!Ok! Motus et bouche cousue! »

La soirée aurait put continuer éternellement, mais on entendit un fracas. Un homme tomba à terre et Yamamoto le martelait de coups. Yuhi l'arrêta.

« Qu'est-ce qui te prend?

- Il harcèle ta sœur! Ce gros pervers! »

Sur le coup, Yuhi lâcha Yamamoto, et frappa l'homme avec lui. Ce fut Aki qui les arrêta.

« Bon, on va rentrer.

- Je veux bien, mais regarde l'était de Kondô. »

Yuhi se tourna vers son frère aîné qui était couché sur le dos de Saki.

« Oh! Non! On rentre comment?

- J'ai ma moto.

- Yama, on va pas tous monter dessus.

- Un par un, je vous ramène.

- T'as un deuxième casque?

- Toujours, au cas où!

- Bon. Ramène d'abord Ayashi, je ne veux pas qu'elle reste plus longtemps ici.

- Ok, je ramène ta sœur. »

Sur la moto, Ayashi se cramponnait à Yamamoto. Elle avait sa tête sur son dos, et ses mains faisaient le tour de sa taille. Elle appréciait ce contact, même si elle aurait voulut que ce ne soit pas en moto. Ils arrivèrent vite, car la maison n'était pas loin de la boîte de nuit.

« Merci.

- De rien. Bon, je vais chercher les autres. N'oublie pas de te fermer.

- Oui. »

Il commença à partir, mais se retourna et s'approcha d'elle. Il posa ses lèvres sur les siennes. Juste un effleurement.

« On pourra se revoir?

- Bien sûr! »

Il lui sourit, et partit chercher les autres.