Promenade en état d'ivresse^^

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=> Scène précédente à "Cabaret"

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Jezabel marchait derrière Mitsukuni, les mains dans les poches et les sourcils froncés. Le silence de ses frères lui pesait, les effets de l'alcool avaient toujours autant d'ampleur en lui.

C'est alors que Mitsukuni se mit à ironiser au sujet de ses frères. Jezabel en fut surpris. Il était rare que son aîné plaisante avec lui, surtout d'une façon si... douce ? Il s'arrêta pour le scruter quelques instants, puis esquissa un sourire radieux.

-"Shiro-sempai... S'il arrivait malheur à mes frères, je deviendrais fou... Oui, fou..."

Sa tête était envahie de brumes. Le vent frais lui caressait le visage, les feuillages bruissaient autour d'eux, et un tel silence en lui... Un silence oppressant.

Où êtes-vous..? Revenez... Pardon, pardon, je ne vous abandonnerai jamais... Revenez...

Ne reçut aucune réponse, il agrippa la manche de Mitsukuni et plongea un regard gris désemparé dans le sien. Il avait agi par pur instinct, par besoin de ne pas soudain se retrouver brutalement.. seul ?

-"Shiro-sempai... Pardon, je..."

Le désir était là, pressant. Il avança le visage vers son aîné.

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Mitsukuni apprécia l'air frais sur son visage... Oui, il allait dégriser rapidement mais pour le moment, il commença à avancer pour entrer dans le parc en ironisant sur la solitude de Jezabel... Cet homme était simplement fou et ça n'est pas la perte de ses frères qui allait arranger les choses.... Le médecin ne trouvait pas avoir été doux mais de toute façon, il se fichait des sentiments de Jezabel... Il se contenta d'avancer encore et encore, appréciant le silence des lieux...

"Le silence est bien agréable...."

Marmonna le médeicn avant de s'arrêter surpris. Il arqua un sourcil quand Jezabel prit sa manche pour rapprocher son visage du sien en s'excusant. Mitsukunu se demandait ce qui pouvait bien lui arriver et vit une sorte d'angoisse dans les yeux du chirurgien... Le moment semblait figé... Ils se regardaient dans les yeux et Mitsukuni pouvait sentir le souffle de son collègue sur son visage.

"Qu'est ce qui vous arrive... Vous êtes îvres vos frères n'aiment peut-être pas ça..."

Dit-il d'un ton singlant, sans se préoccuper de blesser l'homme qui tenait toujours sa manche. Mitsu tenta de se dégager mais sans grande conviction... Il voulait voir jusqu'où irait Jezabel, ce qu'il allait faire et quelle serait sa réaction... Ho oui, il avait envie de voir tout ça...

"Que voulez vous faire...."

Un murmure froid comme un coup de vent glaciale...

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Si ses frères n'aimaient pas ce qu'il s'apprêtait à faire, ils se manifesteraient, et c'est cela qu'attendait Jezabel. Depuis des années, ils le rongeaient. Pourquoi laisseraient-ils brusquement le champ libre à ses désirs ? Ça n'avait pas de sens ! C'était même effrayant.
Le jeune chirurgien voulait les faire réagir, c'est pourquoi il continua son geste. Ses mains glissèrent derrière la nuque de son aîné, blotties sous la masse blonde ondulée, et ses lèvres vinrent se plaquer sur les siennes.

Il avait eu envie de goûter à la liberté, rien qu'une fois. Même si le remord le dévorait, même si la rancune se déchaînerait contre lui de la part des gens et de ses frères.

Et les lèvres de Mitsukuni, ces mêmes lèvres qui pronçaient des paroles si glaciales, étaient chaudes. Jezabel y goûta le plaisir personnel pour la première fois.

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Mitsukuni était un peu surpris du geste de Jezabel qui se plaça devant lui en tenant sa manche et s'excusant. Le blond arqua un sourcil avant de les froncer en sentant les mains du chirurgien se poser sur sa nuque, sous ses cheveux. Il allait encore remballer son collègue mais ce dernier posa ses lèvres sur les siennes pour un baiser un peu...spécial...

Figé, Mitsukuni ne bougea pas, les sourcils toujours froncé... Mais à quoi jouait-il bon sang... POurtant... Malgré la colère qui grondé en Mitsu, il ne se recula pas et ne brisa pas le baiser tout de suite... Il observa un instant et se prit même à répondre au baiser avant de se reculer d'un coup, sans rompre le contact des mains sur sa nuque.

"Vous pouvez m'expliquer ce que vous faites...."

C'était un murmure froid comme toujours mais cette fois... Jezabel avait peut-être dépassé les bornes... Mais n'était-ce pas Mitsukuni qui avait répondut au baiser? Oui, il était tout aussi fautif et la vision de Senjo fut douloureuse à son coeur... Il ne pouvait pas faire ça au jeune homme, ça serait comme le tromper et c'était une horreur...

"Je pensais que vous n'étiez attiré que par vos frères..."

C'était un peu méchant, mais Mitsu n'en avait que faire... Il ne comprenait pas ce qui avait pu pousser Jezabel à faire ça!

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Lorsqu'il sentit la langue de Mitsukuni toucher et caresser la sienne, Jezabel tressaillit. Il s'était attendu à être frappé, repoussé violement, insulté... Enfin, quelque chose d'évident de la part de quelqu'un comme Mitsukuni !

Son aîné ne fit que se reculer pour l'observer d'un air troublé, sans dégager les mains du jeune chirurgien contre lui.

-"Je ne peux vous expliquer, Shiro-sempai... Car je je comprend rien moi-même..."

En réalité, il avait plus craint la réaction de ses frères que du médecin. Et rien ne se passa. Le silence complet.

-"Il y a une différence entre aimer et désirer, Shiro-sempai... Mes frères, je les aime, je... Et là, ils se taisent... comme s'ils étaient... comme si..."

Il lâcha Mitsukuni pour se prendre la tête entre ses mains, les yeux humidifiés.

Revenez... sinon, je vais dire ça...

-"Comme s'ils n'existaient pas..."

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Oui, Mitsukuni avait répondut au baiser de Jezabel alors que sa conscience lui hurlait de frapper le chirurgien et de le virer... enfin, pour le moment il se contenta de se reculer un instant avant d'enlever les mains de son collègue qui lui avoua ne pas comprendre ce qui se passait. Mitsukuni arqua un sourcil comme à son habitude et passa une main sur son visage en s'éloignant pour regarder Jezabel en proie à un crainte subite...

"Mais parce qu'ils n'existent pas.... Vous ne vous êtes jamais dit que c'est vous qui vous invintiez ses voix..."

Cruel et méchant mais il était temps que Jezabel comprenne qu'il n'était qu'une seule personne et qu'il n'avait pas de frères en lui. Il avait peut-être péter un cable ou avait viré totalement fou mais ce n'était qu'une illusion! Il était temps que le chirurgien réagisse. Mitsukuni le regarda froidement, ses cheveux volant autour de son visage comme s'il était un ange.

"Vous êtes seul... Il n'y a que vous..."

Cruelle mais pourtant au combien réelle vérité... Cela ferait peut-être pleurer le jeune homme ou le rendre encore plus fou que d'habitude mais Mitsukuni savait que ce genre de chose était dangereux pour le travail de chirurgien de Jezabel... On ne devenait pas chirurgien en étant dingue!

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Jezabel ne savait pas ce qu'il attendait du médecin. Un mouvement négatif de tête suivi d'une parole comme "ce n'est rien, ils vont revenir" ?
Mais au contraire, Mitsukuni prononça cela. Ces choses affreuses.

-"Vous... Shiro-sempai, vous me décevez... Vous êtes comme eux..."

Oui, toutes ces tuniques noire du tribunal. Ceux qui ont dit aussi cela.

-"Je ne sais pas pourquoi, j'avais l'impression que vous étiez différent..." ajouta-t-il en souriant tristement.

Il s'était trompé. Ce serait toujours la même chose, toujours. Jezabel se mit à rire. Qu'on le prenne donc pour un fou ! Désormais, il se consacrerait entièrement à ses frères. Il ne s'autoriserait plus rien.

Tu n'es pas seul, petit frère...

Tu ne le seras jamais !

Jezabel se détourna de son aîné et fit quelques pas. Les eaux du lac brillaient doucement. Il s'accroupit sur le bord pour les contempler et poussa un soupir.

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Mitsukuni pensait Jezabel fou... Enfin, il ne s'était pas privé pour le dire une fois et le lui redit une nouvelle fois clairement alors que le chirurgien se mettait bientôt à pleurer parce que ses "frères" ne lui répondait pas... Le médecin n'allait quand même pas encourager ce genre de folie! Alors autant dire que les paroles de Jezabel ne le touchèrent pas, il se contenta de rabattre ses cheveux dans son dos et d'hausser les épaules pour s'assoir sur un banc prés du lac.

"Je ne suis comme personne... Ne me comparez pas à d'autres personnes...."

Non, Mitsukuni connaissait bien trop de choses, il n'avait jamais vécu comme les autres après tout, son passé n'était pas très glorieux et il n'aurait pas du juger le jeune homme. Pas qu'il s'en voulait mais bon, il avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin...

"Loin de moi l'idée de vous critiquez... Après tout, vous faites ce que vous voulez...."

Dit-il en regardant l'étendue noir du lac... Il faisait frais mais il s'en foutait, il se sentait juste bien comme ça, à l'air frais qui faisait descendre son taux d'alcoolémie et lui permettrait bientôt de rentrer.

"Avez vous désoulé?"

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Les mots que prononçait Mitsukuni glissaient sur Jezabel. Recroquevillé au bord de l'eau, comme sur lui-même, le jeune homme restait attentif aux voix de ses frères. Mais elles ne se manifestèrent pas.

Il sentit la présence de Mitsukuni debout à ses côtés et soupira profondément.

-"Vous pouvez rentrer chez vous, Shiro-sempai... Je vais bien. Juste besoin de marcher un peu."

Il se releva et regarda son aîné. Ce dernier paraissait suspicieux. Jezabel sourit vaguement.

-"Ne vous inquiétez pas, Shiro-sempai... J'ai deux chaperons toujours avec moi."

Oui... Je n'ai besoin de personne d'autre.

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Mitsukuni avait eut conscience d'aller sans doute un peu loin avec Jezabel. Lui qui ne jugeait jamais les gens venait de fâcher l'homme. Mais après tout à qui la faute? Ca n'était sans doute pas la sienne... Tant pis, maintenant c'était fait et le médecin ne voulait plus qu'une chose, rentrer chez lui et retrouver Senjo. Mais il ne pouvait pas laisser son collègue dans cet état non plus, ça serait de l'irresponsabilité...

Alors il vint se placer prés de lui debout et le regarda, les bras croisé sur le torse. Il avait beau lui dire qu'il allait bien, Mtsu n'en était pas vraiment convaincu et le lui fit comprendre... Mais Jezabel insista lourdement pour le laisser seul.

"Si vous avez un problèmes retournez à l'hôpital et faites moi appeler, je viendrais vous cherchez..."

Mitsu priait déjà les dieux pour que cette situation n'arrive pas mais enchaîna.

"Alors bonne nuit..."

Marmonna le seme pour se détourner. Il quitta le parc sans un regard en arrière, les mains dans les poches. C'était une bien étrange soirée... Oui, très étrange même, il espérait que ça ne se reproduirait plus...

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===> Scène suivante de Mitsukuni à "Appartement de Mitsukuni", scène suivante de Jezabel à "Host Club" !

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