Promenade méritée (rectification, torture mentale! )

[Tour de Kôhei] =>

Kôhei n'observait pas tout le temps les humains, mais aujourd'hui par un hasard, il les observa et vu Raiu. C'était lui qui avait annoncé à Raiu son statut d'uke. C'était aussi lui qui l'avait amené à son seme. Il l'avait vu s'enfuir, encore et encore, mais le jour fatidique, alors qu'il voulait le ramené chez lui et s'il résistait trop, lui faire faire un petit tour par la case prison puis centre de redressement. Mais il avait perdu sa trace et pourtant le jeune homme était inconscient. Et aujourd'hui enfin il le retrouvait. Il avait beau avoir grandi, Kôhei le reconnaissait sans problème. Il était temps de le remettre à sa place. Kôhei partit donc avec hâtement de sa tour. Hors de question de le rater cette fois-ci. Il enfourcha son pégase et vola. Il laissa sa monture à mi chemin, il ne pouvait l'amener en bas, puis il fit le reste à pied, marchant assez vite. Pourtant il ne courra pas, il ne courait jamais. Kôhei traversa la ville, puis le parc au pas de course. Il ne ralenti son allure qu'en apercevant au loin la silhouette du jeune uke. Il s'approcha donc du banc où il était affalé.

"Enfin je te retrouve. Pensais tu pouvoir encore longtemps t'échapper ?"

Kôhei s'assit simplement à côté de lui comme s'il n'avait rien dit.

Le jeune uke resta un moment sans rien faire, comme si la phrase ne l'avait pas atteinte. Et un instant c'est ce que cru Kôhei. Peut être était il tellement plongé dans ses réflexions qu'il n'avait carrément pas entendu ce que Kôhei avait dit. Si ça se trouve il n'avait non plus pas remarqué la présence de Kôhei. Puis il regarda à sa droite, comme s'il cherchait quelque chose ou quelqu'un. Mais il n'y avait rien n'y personne. Il n'y avait que Kôhei et l'uke. Puis il tourna sa tête vers Kôhei et sursauta, se levant du banc. Il venait de voir un fantôme ou quoi ? Enfin il devait avoir reconnu Kôhei et avoir peur de sa réaction. après tout il était un dieu et il avait échappé à son seme depuis trop d'années. Il était normal qu'il est peur. Du moins cela aurait été logique. Mais ça phrase ne collait pas. Si c'était vraiment pour cela qu'il avait sursauté, il n'aurait pas dit cela, puisque c'était pas aux gens mais uniquement à lui. Et Kôhei savait qu'il ne feintait pas. Donc c'était autre chose. Mais quoi alors ? Bah peut être qu'il était vraiment dans les choux et qu'il n'avait pas vu ou entendu Kôhei s'asseoir à ses côtés et avait tout simplement été surpris.

"Je n'ai fait peur qu'à toi et vu que tu es censé craindre ma visite ou du moins ne pas l'apprécier, je ne vois pas le soucis."

L'uke ne mentait pas, Kôhei le savait. Mais cette perspective ne le réjouissait guère. Enfin au moins cela avait le don d'expliquer sa longue, très longue absence. Parce que mal grès tout, il n'avait pas été mal traité, son seme l'aimait d'ailleurs plutôt bien d'après les souvenirs de Kôhei. Et même si le petit ne tenait pas en place, il ne détestait pas son seme. Enfin ça c'était d'après les souvenirs de Kôhei. Et il y avait tellement d'humain et ceux depuis tellement longtemps qu'il pouvait se tromper. Enfin tomber sur un amnésique, qu'elle vaine.

"Assieds toi pour écouter. J'ai une historie à te raconter."

Son histoire... Kôhei prit machinalement une mèche de cheveux qui descendait devant et se mit à la triturer.

"Bien. Si tu ne te souviens de rien jusqu'à tes 10 ans, tu dois quand même savoir un certains nombre de chose sur ce monde. Enfin commençons par le commencement. Tu t'appelles Raiu Kodomo. Tu es un uke. Et comme le veux la coutume, un seme t'a été attribué. Le tiens tu l'as eu très jeune. Il s'appelle Obsidio Rakurai. Et en plus tu as de la chance, il t'aime et tu lui manques."

Kôhei fit une petite pause, histoire que l'uke assimile toutes les informations.

"Quand à moi et la raison pour laquelle tu devrais me craindre, elle est très simple. Tu connais les dieux je suppose, ou du moins leur existence. Et bien j'en suis un. Je suis celui qui a annoncé à tes parents que tu es un uke. Je suis celui qui t'a présenté à ton seme. Et je suis celui qui va te reconduire chez lui. Des remarques ou questions ?"

La dernière phrase avait été dit sur le ton de l'ironie. Comme si c'était important. De toute manière toute remarque serait inutile. Ce n'était pas comme si cela allait changé quelque chose pour l'uke.

Kôhei vu bien que le petit ne s'asseyait pas. Bah s'il voulait rester debout c'était son problème, pas celui du Dieu. Il raconta donc sa petite histoire. Il ne fit pas attention au petit uke. Il prêtait rarement attention aux gens. Seul la vérité comptait, les gens eux... Aucune utilité.

Kôhei regarda d'un air désabusé le pauvre petit uke qui semblait rejeté ces nouvelles informations en bloc. Génial, en plus il ne le croyait pas. Enfin vu son caractère, était ce si étrange ? Non, Kôhei le savait. Si le petit avait tant tenté de fuir, alors qu'on vienne lui apprendre qu'il n'était pas libre et devait obéissance, forcément ça dérangeait. Et l'être humain tellement fragile, préférait se voiler la face et accuser les autres plutôt que d'affronter la vérité en face. Mais il n'aurait pas le choix. Qu'il l'admette ou non n'y changerait rien, il reviendrait à son seme, c'était tout. Il n'y avait pas à discuter.

"Mais bien sûr je n'ai que ça à foutre dans la vie. Traquer les pauvres humains amnésique, leur racontés des salades et me faire passé pour un Dieu pour qu'ils me croient."

C'était absurde et Kôhei venait gentiment de le faire remarquer au jeune homme.

Kôhei croisa les jambes et s'accouda avec ses deux bras au banc. Puis il fixa sans ciller le petit uke. Il avait toujours son visage dur, son regard froid et sévère, mais au fond de lui il était complètement désabusé. Il avait pour une fois regardé en bas et maintenant qu'il l'avait enfin retrouvé, ses problèmes n'étaient pas fini. Sans parler que l'attendait chez lui le loup-garou qu'il venait gracieusement d'héberger. A croire que les ennuis il les accumulait ou plutôt allait carrément à leur rencontre. Enfin, ce n'était pas important, il avait vu pire. Et ces pauvres problèmes, l'occupait lui et ses journées vide d'intérêt. Etre immortel, c'est ennuyant. Mais Kôhei ne se tuait pas mal grès tout. Son rôle était trop important à ses yeux, même s'il ne croyait plus en la justice. Il vit la colère de l'uke, mais elle ne lui faisait pas peur. Complètement désabusé rien ne lui faisait peur. Il ne tenait à rien, même pas à sa propre vie, même s'il ne se donnerait pas la mort. Alors autant dire qu'une simple colère d'uke qui se voile la face ce n'était rien pour lui.

"En plus tu es complètement parano, génial. De toute manière, je ne te demande pas de me croire, mais de me suivre. Je vais t'amener à ton seme point barre. Et si tu t'échappes à nouveau t'aura droit à un séjour gratos en prison ainsi qu'un passage par la case centre de redressement. Cependant si tu tiens tellement que je te prouves que je suis un Dieu alors soit. Tant que ça me facilite le boulot... Dis moi ce que tu veux, une affirmation, un truc que tes sois disant ennemis ne savent pas, et je te dirais si tu mens ou pas."

Le petit uke n'était pas content et laissait toujours autant transparaître sa colère. En soit c'était parfaitement normal. Personne ne devrait ainsi être privé de son libre arbitre. La liberté une chose tellement précieuse. Mais Kôhei était tellement désabusé que cela ne le gênait plus de voir les humains ainsi asservit par les dieux en manque de jeux. Il était le Dieu de la justice. Il devait faire respectée la justice, mais puisqu'il n'y avait plus d'intérêt à ses yeux de faire respecter la vrai justice, celle qui découle du sens morale, de l'équité, il faisait respecté celle que les dieux avaient mise en place et puis c'était tout. Qu'importe après tout, les humains lui avaient parfaitement montré ce qu'il en pensaient de la vraie justice. Tant qu'ils en étaient bénéficiaire, cela les arrangeait, mais si cela devait leur nuire un peu pour en aider d'autres, alors la justice n'était plus qu'un mot sans intérêt et ils passaient sans aucun scrupule outre. C'était cette attitude égoïste qui avait amené Kôhei à être aussi indifférent.

Le petit uke céda finalement et répondit au défi lancé par le dieu. Aussi Kôhei écouta attentivement ses paroles. Vu le ton qu'il avait choisi, tout le monde devait croire qu'il aimait son boulot. Après tout les humains préféraient se voiler la face et se dire que tout le monde aimait son boulot plutôt que de penser que d'autres pouvaient être aussi malheureux ou peu satisfait de leur vie que soi même. Ils en revenaient toujours à ça, eux et leurs désirs égoïstes. Cependant le pouvoir de Kôhei indiquait bien qu'il avait dit la vérité.

"Ainsi donc tu n'aimes pas ton boulot."

Kôhei le regarda de haut en bas.

"Moui, je peux comprendre ce choix... Bref, tu as dit la vérité."

Le pauvre petit resta bouche bée, en voyant ses pires craintes se réaliser. Et oui, il avait bien à faire à un Dieu. Au moins, il s'arrêtait là pour la mauvaise foi et il ne tenta plus de discuter cet état de fait. Kôhei était un dieu, il ne pouvait y avoir de doute à ce sujet.

Le dieu le vit s'enfuir sans grand étonnement, c'était bien la le style du petit. Depuis sa plus tendre enfance il passait son temps à vouloir fuir. Seul soucis, Kôhei allait devoir courir et il n'aimait pas spécialement ça. Bon tant pis. Kôhei se leva gracieusement du banc puis piqua un sprint. Les capacités d'un dieu évidemment son au delà de celle des simples humains et Kôhei n'eut pas trop de mal à rattraper le fuyard. Il l'attrapa par le bras et le tira violemment en arrière, à tel point que celui-ci tomba sur les fesses au sol. A cette chute, Kôhei stoppa nette sa course et se planta devant le petit uke.

"La question n'est pas de savoir si tu veux ou non. Tu as un seme et je vais t'y ramener de grès ou de force."

Kôhei lui laissait une dernière chance. S'il essayait encore de s'enfuir, il l'assommerait pour l'amener à son uke. Il n'avait pas de temps à perdre.

Kôhei vit qu'il était toujours aussi furieux. Quoi de plus normal ? Après tout il avait essayé de s'enfuir et Kôhei l'en avait empêché sans difficulté. Il le toisa de son regard sévère. Ce qui au fond était son regard habituel. Kôhei n'était pas particulièrement sévère. Mais son regard lui était tout naturellement dur et froid. Et s'il ne faisait rien pour avoir un tel regard, il ne faisait non plus rien pour améliorer les choses. Après tout, cela le servait alors il n'allait pas changer. Mais au fond Kôhei n'était pas vraiment sévère, il était juste indifférent et désabusé. Mais c'était une apparence qu'il se donnait. C'était son rôle après tout, vu qu'il représentait la justice.

"Genre tu peux faire quelque chose contre moi. Je t'ai rattrapé le plus facilement du monde, que crois tu ?"

Et pourtant Kôhei n'était pas vraiment rapide pour un dieu. Sa musculature était peu développée. Mais face à un simple humain, cela ne posait aucun inconvénient.

"Tu as le choix, soit tu me suis sagement et on va voir ton seme, sois je t'assomme et t'emmène aussi le voir. Résultat des courses, tu le verra dans tous les cas. Alors utilise ce qui te sers de cerveau pour une fois et réfléchis. En évitant de mettre vingt ans, même si je sais que tu n'as pas l'habitude d'utiliser cette partie de ton corps. pas que ça à foutre non plus."

En parole, Kôhei paraissait toujours pressé. En vrai il n'en n'était rien. Après tout, qu'avait il à faire d'autre ? Mais Kôhei ne pouvait s'empêcher de dénigrer ainsi les autres. Fallait surtout pas qu'ils se croient important et ils ne l'étaient pas pour Kôhei.

Kôhei haussa quelque peu les épaules.

"Pas mon soucis ça. Je ne suis pas ton seme. Moi je dois juste t'amener à lui. Après le reste c'est lui que ça concerne."

Kôhei le savait déterminé, il n'avait pas menti, mais en effet, il s'en contre fichait. De l'uke comme du seme. Tout ce qui lui importait c'était son boulot, c'est à dire, l'amener à son seme. Après, bah s'il s'enfuyait et que son seme n'arrivait pas à le retrouver au bout d'un certains laps de temps, bah il le mettrait en prison et puis basta. Il n'avait aucune raison de se compliquerr la vie, ni de faire exception avec cet uke. La seule raison pour laquelle il ne l'avait pas mis en prison tout de suite c'était qu'il était amnésique. Donc il ne s'était pas échappé tout ce temps consciemment, bien que Kôhei ne douta pas qu'il aurait bien finit un jour par le faire sciemment. Kôhei s'il avait eu de la compassion aurait pleind le seme. Mais il n'en avait pas et il en avait que faire de la vie de cauchemard qu'allait devenir celle du seme. Sans un mot, Kôhei se retoruna et se mit à marhcer, entrainant dans son silalge le petit uke. Il faisait bien attention à rester à sa vitese et surtout à ce qu'il ne s'échappe pas. Il avait localisé le seme avant de quitter sa tour. Il n'y avait plus qu'à espèrer qu'il soit toujours au même endroit.

=> [musée]