Une promenade discrète

[sujet libre ^^]

Le soleil brillait haut dans le ciel en cette fin d'après midi, et c'est un Cépheus passablement fatigué qui traversa d'un pas rapide les rues du centre ville, avec en tête une seule idée : se reposer. La journée du jeune homme commençait à 5h30 du matin pour se finir à 19h00 le soir... et encore cette semaine il n'était pas de garde de nuit.

Son téléphone portable et son biper toujours allumés, qui sait ou pouvait l'appellé à n'importe quel moment du jour ou de la nuit... Mais Cepheus pria silencieusement qu'on lui fiche la paix, au moins pour ce soir. Avec quatre accouchements, deux opérations complexes dut à un accident entre deux voitures, et tout un tas de paperasses à signer et à rédiger, le jeune médecin se demandait comme il faisait pour tenir encore debout.

Soudain il s'arrêta interloqué... il avait le sentiment d'avoir oublié quelques choses. Baissant son regard à ses côtés, Cepheus s'attendait à voir le visage enfantin de son neveu Ales. Ce dernier âgé de 4 ans était, encore il y a quelques secondes, en train de le suivre sur son petit vélo à roulette. Et il n'était plus là. L'information mit quelques secondes avant d'arriver au cerveau du jeune homme qui pour la peine écarquilla les yeux éffrayé.

" Mais ou est passé ce petit morveux ?!"marmonna t-il alors que son regard se plissa à travers la maré humain qui l'entourait.

C'est alors que Cepheus se retourna pour apercevoir un petit garçon sur un vélo à roulettes de couleurs rouge et qui se dirigeait en plein sur la route. Le médecin resta un instant figé avant qu'il ne retrouve finalement ses capacités motrices.

" Sale mioche !"jura t-il en se mettant à lui courir après. "Malédiction ! Que quelqu'un arrête ce môme !"s'exclama Cepheus en désignant son neveu du doigt.

Les mains dans les poches, le nez en l'air en train de regarder les muages, Dante parcourait les rues avec paresse. Il n'avait pas envie de voir son appartement car il faudrait qu'il range tous les cartons. Et ça, il me le voulait surtout pas. Il faisait beau, quelques oiseaux chantaient et il y avait peu de personnes dans les rues. Il était venu ici en moto et avait décidé de marcher un peu. Le jeune homme soupira.

"Tout est si paisible dans cette ville."

C'est alors qu'il entendit quelqu'un crier et il se retourna. Il vit un petit garçon sur un vélo. La personne qui venait de crier semblait affolé et courait à toute vitesse après le gosse. C'est alors que Dante remarqua que le feu était rouge pour les passants, que le mioche allait justement traverser la route, et qu'il y avait pas mal de traffic. Et surtout une voiture à pleine vitesse.

"Je retire ce que je viens de dire..."

Il courut vers le petit pour l'empêcher de traverser mais il était déjà trop tard, la voiture était bien plus rapide aue ses jambes. Dante sauta sur le petit garçon et le plaqua sur le trottoir d'en face. La voiture percuta le vélo et le mit en pièces, roulant dessus. Il était impossible de le récupérer à présent. Le conducteur ne s'arréta même pas. L'homme aux cheveux blancs se releva et aida le petit également. Il proliféra quelques insultes, bien que le sujet de ses injures soit bien loin à présent.

"Un si beau vélo..., se tournant vers le petit, ça va toi? Tu sais pas que traverser la route c'est dangereux à ton âge?"

Accelerant sa course Cépheus eu juste le temps d'injurier le véhicule qui était passer à deux centimètre de son neveu. Pris dans son élan il traversa la route pour se précipiter vers le petit garçon qui se tenait de l'autre côté du trottoir et qui montrait le signe quatre avec ses doigts à un homme.

" Ales !"s'exclama t-il alors qu'il se baissait à ses côtés sans remarquer la présence de la personne qui venait, pourtant, de lui sauver la vie.

Son instinct de médecin refaisant surface, Cépheus entreprit de l'examiner sous toute les coutures. Cependant arrivé à la cheville droite du bambin ce dernier se mit à pousser un cri de douleur.

" Malédiction ! Tu t'es cassé la cheville ! Il manquait plus que ça ! Direction l'hopital !"déclara t-il d'une voix lasse et mécontent. " Tu peux me croire que tu ne mangeras plus aucunes glaces durant, au moins, trois mois ! "

Le prenant dans ses bras, Cépheus remarqua enfin l'homme qui se tenait toujours à terre.

" Je vous remercie pour votre aide... Vraiment, je ne sais pas ce qu'il lui a pris !"dit-il en lui tendant une main pour se relevé. " Je m'apelle Cepheus Négens et voici mon neveu Ales... et a qui ai je l'honneur ?"

Dante regarda toute la scène sans broncher. Il regarda l'homme de plus près. Cheveux noirs, yeux noirs, assez grand et mince. C'est durant sa contemplation qu'il entendit le petit crier et il tourna son regard vers lui. Il semblerait qu'il se soit cassé quelque chose. Dante vit alors une main devant lui et la prena pour se relever. Il semblait bien jeune pour être un docteur. C'est en se relevant que Dante remarqua que quelque chose clochait avec son épaule droite.

"Bah, les mioches c'est toujours plein de vie alors ils fonçent toujours dans le danger. Je suis Dante Sparda. Enchanté Monsieur Négens."

L'homme toucha son épaule qui semblait un peu douloureuse et masqua son geste en enlevant de la poussière. Après tout, il avait horreur des hôpital et ne comptait certainement pas y aller. Des souvenirs lui revenaient en mémoire, où lui-même était ce garçon, traversant la rue pour récupérer un ballon. La personne qui le sauva ce jour-là était son frère. Le ballon avait été écrasé comme une crêpe...

"Ne t'inquiète pas, je t'en rachèterais un." lui avait dit Vergil avec un sourire de réconfort.

L'oeil attentif, Cépheus en bon médecin remarqua immédiatement la forme en peu trop tendu de l'épaule de ce M. Sparda. Calant Ales contre sa hanche, il posa une main sur l'épaule de Dante avant d'analyser l'étendu des dégats... Il hocha la tête avant de soupirer.

" Vous avez l'épaule déplacer... Il semblerait que la capsulite rétractile de votre épaule se soit détacher. Pour l'instant vous ne ressentez qu'une vague douleur, mais croyez moi ce soir vous souffrirez le martyr !"déclara t-il avec un sourire un peu trop enthousiasme.

Discrétement, le médecin dévisagea Dante et ce qui le surpris le plus était surement les fin cheveux blancs qu'il possédait... Bah c'était pas tout les jours qu'il pouvait admirer cette couleur de cheveux sur un homme aussi jeune.

" Vous aussi direction l'hopital ! J'y suis le médecin en chef, ne vous occupez pas des frais d'hospitalisation, j'en fais mon affaire... Après tout je vous dois bien ça !"

Ales était tout ce qu'il lui restait de son jumeau... Et le jeune homme ne savait pas ce qu'il ferait s'il venait à perdre ce p'tit bonhomme... Il était devenu sa raison de vivre... Il 'avait pas pu protéger Marcus alors il protégerai son fils.

Dante paru horrifié. Il pensa un moment à s'échapper. Sa moto ne devait pas être bien loin et plus ce docteur ne pourrait pas le rattraper avec ce petit gars dans les bras. Ensuite il pourrait aller à son appartement et essayez de replacer son épaule? Mais il me savait pas vraiment comment faire cela et Cépheus avait l'air sérieux concernant la douleur qu'il allait ressentir plus tard. Et la douleur, c'était pire que l'hôpital. Il remarqua que Cépheus regardait ses cheveux.

"C'est ma vrai couleur de cheveux, je perd pas la couleur nan. Et euh, l'hôpital, je vais devoir rester là-bas ou je pourrais m'en aller après?"

Il était nerveux à l'idée d'y aller et de voir toutes ces personnes en blanc et l'odeur de désinfectant dans chaque pièce. Il en avait la chair de poule à chaque fois, de peur qu'un scientifique fou passe dans les couloirs et décide de prendre Dante comme cobaye vivant. Le jeune homme ravala sa salive et regarda Cépheus d'un air inquiet. Ça ne pouvait pas être si terrible que ça, non? Dire qu'il était mercenaire et qu'il avait peur des hôpitals, c'était plus ou moins pathétique et marrant dans un certain sens.

Cepheus arqua un sourcil devant l'attitude de Dante... avant qu'un sourire amusé n'apparaise sur ses lèvres.

" Malédiction ! Suis je vraiment éffrayant ? Ou est ce la simple mention du mot 'hopital' qui fait fuir tout le monde ?"questionna t-il avec un rire vraiment amusé. " Figurez vous que vous êtes la deuxième personne à vouloir s'enfuir en sachant que je suis médecin !"

Le jeune homme détailla un instant l'homme qui avait sauvé la vie à Ales.

" Et puis vous avez peur des hopitaux... un grand garçon comme vous !"déclara t-il avec un sourire en coin. " Ne vous inquiétez pas, je vous remet l'épaule en place et vous la banderais... et ce sera fini vous pourrez rentrer chez vous !"

Cépheus sentit la tête du petit garçon se poser sur son épaule, tournant un regard dans sa direction Cépheus s'aperçut qu'il venait de s'endormir... Tant mieux, ce sera plus facile de lui poser le platre.

" Et puis ne vous inquiétez pas, je vous promet de ne pas faire d'horribles expériences sur vous ! Je ne vous montrerais pas mon musée des horreurs !"plaisanta t-il avec un sourire en repportant son attention sur Dante.

Dante recula d'un pas. Musée des horreurs? Il était donc finalement tombé sur un de ses scientifiques fous. Peut-être mentait-il pour l'amadouer et ensuite l'enfermer? L'homme recula encore d'un pas, de plus en plus horrifié au fur et à mesure que son imagination l'entrainait. Et si ce docteur lui ouvrait le ventre sans lui faire une anésthésie? Quelle horreur! Dante était à présent loin d'environ deux mètres du médecin.

"N.. non, balbutia-t-il, je.. je n'ai pas peur des hôpitaux... Tout d'un coup, je viens de me souvenir que j'avais un truc à faire, dit-t-il avec un rire nerveux."

Là s'en était trop pour Cépheus qui éclata de rire. Il mit plusieurs minutes avant de se calmer, tandis que des passants curieux lui lançaient des regards plus ou moins outrés. Les ignorant totalement, le jeune homme se tourna vers Dante qui à présent était à deux mètres de lui.

" Je plaisantais voyons ! Je n'ai pas de musée des horreurs et je fais encore moins des expériences sur les êtres humains !"déclara t-il avec un sourire amusé.

Il s'avança de quelques pas dans sa direction.

" Ne faîtes pas l'enfant, quand votre épaule vous fera véritablement souffrir vous pleurerez de ne pas m'avoir accompagner ! Et puis vous êtes plus robuste que je ne le suis, il vous serait facile de me mettre K.O et de vous enfuir à toutes jambes !"

Il replaça délicatement son neveu contre sa hanche... c'est qu'il commençait à peser lui.

" Allons l'hopital n'est à quelques, malheureux, mètres d'ici ! Je vous soigne et vous n'entendrez plus jamais parler de l'affreux médecin que je suis et de son horrible hopital !"

Dante fut surpris d'entendre le docteur rire. Il interpréta le rire comme celui d'un sadique. Quand Cépheus s'approcha de lui, il était toujours inquiet mais son esprit torturé finissa par admettre la défaite. Il pria à présent pour que le passage à l'hôpital soit vraiment court et rapide. Il regarda autour de lui pour voir s'il arrivait à voir le bâtiment maudit.

"D'accord, mais vous me donnerez des bonbons? Vous savez comme quand vous faites des piqures aux enfants, vous leur donnez des sucettes ou des trucs comme ça non? Parce que les hôpitaux, c'est vraiment affreux..."

Le médecin hocha la tête comme pour rassuré son patient. Quand ce dernier fit référence aux sucreries, Ales qui dormait se réveilla subitement et déclara d'une voix pleine d'espoir.

" Tonton Ceph' moi auzzi ze veux des bonbons."

Tournant un regard severe dans sa direction, le médecin ne put s'empecher de sourire.

" Pas de bonbons à cette heure ci ! Je te fais à manger et au lit"il se tourna vers Dante " Pas de bonbons, mais si vous voulez vous pouvez dîner avec nous."proposa t-il avec un sourire encourageant.

" Vous savez les hopitaux ne sont pas si terribles ! Je ne comprend pas pourquoi tout le monde en a peur !"déclara en fronçant les sourcils tout en traversant une rue adjacente.

L'hopital se dressait juste au bout de la rue et Cépheus tourna un regard vers Dante pour être sur qu'il le suivait bien.

[ suite hopital => Arrivé d'urgence ^^]

Dante fit une mine dépitée quand il apprit qu'il n'y aurait pas de bonbons mais son visage s'éclaircit imméditament quand le médecin lui proposa de venir dîner avec eux. Il souria et commença à suivre le docteur, toutes ses peurs s'en allèrent. Eh oui, l'appel de la nourriture restera toujours le plus fort.

"Avec plaisir!"

[Hôpital]