Un homme d'affaire dans un musée [Réservé)

Invité

Il déambulait dans le grand musée, depuis plus d'une heure bientôt, ses assistants sur les talons. Il ne prenait pas garde aux chuchotements ancieux que sucitait son attitude si distante, si détachée. Son errance pouvait sembler irrationnelle pour beaucoup mais ses collaborateurs ne s'y trompaient jamais.

Obsidio Rakurai, grand organisateur de la prochaine exposition d'art contemporain observait toute l'installation dans le moindre détail. Et les assistants étaient dans leurs petits souliers... si la moindre chose lui déplaisait, le fautif s'en rappelerai comme le plus grand déshonneur de sa vie. Il donnait ses ordres sur un ton qui ne souffrait pas la moindre réplique, faisant déplacer les oeuvres au gré de ses caprices. Pourtant tout était calculé, il tenait à ce que cela soit une réussite.

Les peintures et sculptures exposées étaient réputées comme étant les plus belles du moments, et il était de notoriété publique qu'Obsidio appréciait les jolies choses. Après un long moment, il finit par congédier ses seconds, déclarant que le travail avait été correctement fait.

Trop heureux de s'en tirer à si bon compte, les trois collaborateurs s'éclipsèrent. Ils pourraient dormir sur leurs deux oreilles ce soir...

- Tout de même, murmura l'un, pensant ne pas se faire entendre de son patron. Ce gamin est effrayant, il me fait froid dans le dos...
- Je le trouve arrogant, les pires rumeurs courent sur lui, en raconte qu'il est très cruel avec ses amants d'un soir..
- Taisez-vous tous les deux, vous tenez tellement à perdre vos postes ?

La discussion prit fin aussi vite qu'elle avait commencée. Ils disparurent au coin d'une galerie, sans qu'Obsidio ne leur pr^éta plus d'attention.

Des rumeurs sur son compte, il y en avait tant... une de plus, même venant de ses assistants ne le tracassait plus. Puisqu'elles étaient toutes fausses.

A pas lents et mesurés, il quitta le musée, se rendant dans son bureau attenant. Il réfléchissait... Oui, il aimait les jolies choses, au point de s'être spécialisé dans l'art sous toutes ses formes... mais la plus belle et la désirable à ses yeux s'était noyée dans les eaux tumultueuses de l'orage de ses souvenirs, il y a 8 ans... Il s'en voulait toujours de ne pas avoir insister pour qu'on le cherche plus, jusque dans les pires bas-fonds de la ville, mais personne n'avait accepté cette folle requète.

Pourtant... s'il avait vraiment disparu, il était quasiment certain que les dieux, dans le grande malice, seraient venus le narguer...

Il s'enferma dans son bureau, un endroit sobre et impersonnel. La seule décoration, seulemennt visible de lui, une vieille photo d'il y a bien longtemps... deux petis garçons riant, heureux...

Invité

Kôhei guidait le petit Raiu à travers la ville. Il fallait avouer que le musée ce n'était pas la porte à côté. Et Kôhei aimait bien marcher. Donc tout naturellement, il faisait tout le trajet à pied. Est ce que cela était pénible pour le petit uke ? Il n'y pensait pas et au fond s'en contre fichait. L'uke n'avait pas le choix de toute manière. Et il ne dit rien durant le trajet. Kôhei faisait mal grès tout attention à ne pas marcher trop vite. Il était hors de question de perdre l'uke de vue ou celui-ci s'enfuirait sans demander son reste.

Ils atteignirent enfin le musée. Celui-ci étant grand, Kôhei n'avait pas envie de le chercher partout. Il n'était pas là pour une partie de cache-cache. Il s'avança donc vers l'une des guichetier et demanda à voir le directeur du muse. Lui saurait ou était l'homme. Mais évidemment le guichetier refusa. Il lui dit qu'il était un dieu et son teint blêmi. Et aussitôt il s'exécuta. Kôhei fut donc amené dans le bureau du directeur du musée.

"- J'aimerais voir Obsidio Rakurai.
- Il vient de quitter le musée il y a peu malheureusement."

Le directeur semblait très mal à l'aise. Pourquoi ces petits hommes bougeaient ? Ils auraient pas pu rester en place le temps que Kôhei s'occupe d'eux. Kôhei lança un regard mécontent et cela fit réagir le pauvre directeur.

"- Il est sans doute retourner à son bureau."

Kôhei quitta donc le directeur et sorti du musée pour se rendre au bureau du seme. Heureusement, l'ayant assez observé, il savait parfaitement où il se trouvait. Et heureusement pour le petit uke, il n'y avait plus beaucoup à marcher. Kôhei toqua à la porte. Non pas pour avoir la permission d'entré, mais juste pour prévenir, mais malheureusement la porte était fermé. Kôhei se dit que ce n'était peut être pas la peine de la casser et attendit donc qu'on lui ouvre.

Invité

Durant tout le trajet, Raiu avait marché derrière le Dieu, dans son ombre. Jamais ce dernier ne parla, pas un seul mot, pas une parole de réconfort ou d’enfoncement. Ce Dieu était il donc, à ce point, blasé de tout ? Désabusé ? Indifférent ? Pourquoi le forcer ainsi, lui qui n’avait jamais rien demandé à personne, qui voulait simplement être libre de vivre. Depuis son amnésie, il s’était toujours battu pour avoir, au sein de la société, une petite place parmi les autres, un post de mannequin lui avait été proposé et, malgré son dégoût pour se métier de foire, il avait pris son mal en patience et l’avait exercé au mieux de ses compétences, sans jamais se plaindre, sans jamais demander son reste ni même une augmentation à son patron. Depuis ses10 ans il vivait courageusement, comme il le pouvait, n’ennuyant personne, alors, pourquoi aujourd’hui tout cela devrait il changer ? Pourquoi les Dieux s’y mettaient ils de la sorte ? Par plaisir ? Pour gâcher leur liberté aux hommes ?

Au début, il avait eut du mal à marcher, le contre coup de sa chute forcée, son mal au coccyx (c’est un égyptien *sort*). Mais, vu que le Dieu n’émettait pas un mot, lui non plus le ferait pas, non, il ne lui laisserait pas le plaisir de le bombarder de questions car ; de un cela ennuierait le Dieu au possible, il l’avait déjà remarqué ; de deux, cela aurait, de la part du l’uke, un certain intérêt pour son seme, chose qui était totalement fausse. Existait il un Dieu de la liberté ? Si oui, peut-être pourrait il l’aider ?

La marche lui paru longue, très longue, il était comme un bagnard qu’on envoyait à la mort et qui faisait les cent pas da cellule en attendant son châtiment. A la différence que lui n’avait commis aucun crime, à point peut-être celui de vouloir être libre et vivre en paix, mais, était ce vraiment un crime ?

A chaque pas, son regard se renforçait, quoi qu’il advienne, jamais il ne cèderait, cela se lisait dans ses prunelles bleutées. Il fut étonné de voir qu’ils arrivaient au musé, mais, jamais il ne se posa la question du pourquoi ou qui était cet Obsidio, non son esprit était ailleurs.

Il se tint éloigné du guichet, lorsque le Dieu demanda à voir le directeur, sans regarder l’homme pâlir à l’annonce du titre divin de Kôhei, sans voir tous les regards posés sur lui, sans entendre déjà les ragots qui se propageaient autour d’eux.

Il se désadossa du mur sur lequel il s’était appuyé, sans jamais tenter de fuite qui, de toute manière, serait veine face à un Dieu. Il entra dans le musée, toujours derrière Kôhei, le regard fier et plein de volonté, certainement que des gens dans le musée devaient commencer leur messes basses, mais peut lui importait (je laisse cela au soin de la joueuse d’Obsidio).

Une fois dans le bureau du directeur, comme à l’entrée du musée, il se mit dans un coin, sans rien faire, juste attendre que ça bouge, se moquant de ce qui pouvait se dire ou faire, indifférent après avoir perdu la seule chose à laquelle il tenait : sa liberté.

Son cœur d’agita quand même, une fois le bureau du directeur fermé derrière eux, chaque pas vers le bureau de son seme était plus lourd que le précédent, cette fois c’était bon, la guillotine n’était plus très loin, mais il ne voulait pas le montrer, bien que son regard le trahissait : l’orgueil s’était transformer en hargne, preuve qu’il avait, au fond de lui, très peur de la suite, une bataille allait commencer, une guerre interminable qui était au dessus de ses forces, puisque les Dieux en étaient les commanditaires suprêmes.

La porte était fermée ? Allait on encore devoir reporter ce moment de torture longtemps ? Il était soupé d’attendre, prêt à affronter son destin et mener la guerre comme il l’entendait. Il était toujours derrière le Dieu pour éviter de croiser son regard, si le seme sortait ou ouvrait la porte, il ne le verrait pas tout de suite.

Invité

En plus du directeur du musée, Kohei et Raiu croisièrent trois personnes, tous vêtus de costumes élégants. A voir leurs visages crispés, ils venaient de passer un moment éprouvant. La chose se confirma lorsqu'ils se mirent à parler sur un ton débridé. Les mots " gamin effrayant", "cruel" et "amants d'un soir" percutèrent Raiu de plein fouet.

Cela augurait bon pour l'avenir.

Pas un seul instant, le trio n'avait prêté attention aux deux hommes, disparaissant dans une coursive du hall d'exposition.

L'homme qui les menait à présent vers le Bureau du dénommé Obsidio Rakurai semblait un rien tendu, si l'on devait tenir compte du fait que son "hôte" n'attendait plus personne à cette heure et que pire, il devait quitter les lieux sous peu.

Mais étant donnée l'importance de la chose, il décida de surmonter sa frayeur du moment pour frapper à la grande porte noire.

Un "oui" distinct et un rien tranchant se fit entendre de derrière le battant.

"-Monsieur Rakurai ? Excusez-moi de... de vous déranger." Le conservateur déglutit difficilement. "Il y a ici deux personnes qui désirent vous voir. C'est assez important."

De l'autre côté, Obsidio se serait passer de la derlière remarque. Que l'une des personnes qui collabore avec lui daigne se déplacer pouur l'informer d'un évènement imprévu au lieu d'utiliser l'un des nombreux moyens de communication mis à disposition était suffisamment éloquent pour lui.

D'un geste sec, il referma son ordinateur puis, non sans l'avoir regardée une dernière fois, il rangea la phhoto dans sa sacoche. Simple réflexe, il ne tenait pas à ce que ces mystérieux interlocuteurs n'aient de prise sur lui à cause de cette photo.

La passé luo-même le tenait corps âme. INutile d'en rajouter.

D'un pas décidé, ignorant de ce qui pouvait se trouver derrière, il se dirigea vers la porte, en ouvrant largement le battant. Ce qu'il vit le laissa perplexe et un rien dérouté. Il y avait là le directeur du musée et un homme dont il ignorait totalement l'identité. Et il ne voyait pas de troisième homme dans l'immédiat.

Délaissant le directeur, il préfèra s'adresser directement à l'inconnu avec qui il se montra poli, mais légitimement distant.

"-A qui ai-je l'honneur ?'

Invité

Après des minutes qui semblèrent interminable aux yeux de Kôhei, les humains étaient ils donc tous aussi lent ? Ils ne pouvaient donc pas se bouger le cul ? Surtout pour un dieu. Enfin non pas un dieu, pour Kôhei. Qu'ils se la coulent douce avec les autres, ce n'était pas son problème. C'était juste avec lui qui fallait que ça aille vite, même si il n'avait rien de pressé à faire. Il n'avait jamais rien de pressé à faire et pourtant tout devait aller vite. Sombre paradoxe de Kôhei mais ce n'était là qu'un détails insignifiant et de toute manière dont la seule personne au courant était Kôhei lui même et peut être Ai, mais Kôhei ne savait pas exactement jusqu'où Ai le connaissait. Mais dans tous les cas il le connaissait trop. Déjà parce qu'il l'avait rencontré avant. Avant qu'il soit ainsi. Quand il croyait encore en ses idéaux. Quand il essayait encore de faire régner la justice ici bas.

Le seme apparu enfin et eut l'audace de lui demander qui il était. L'autre niouf ne lui avait donc pas dit ?

"Je suis un dieu, c'est là tout ce qui importe. Et je viens vous ramener votre uke perdu."

Kôhei se décala pour que Raiu puisse être visible.

Invité

Raiu était resté derrière le Dieu, il voulait repousser jusqu’au dernier moment la rencontre forcée avec son seme. Il pouvait être n’importe qui l’uke le haïrait, car il était celui qui lui prenait sa liberté, qu’il en soit coupable ou non Raiu s’en moquait.

Son poing se serra lorsqu’il entendit la personne qui les accompagnait rentrer dans le bureau. Que pouvait il bien lui dire ? Bonjour, un Dieu tient à vous parler et il est accompagné d’une personne peu commode ? Et tout ces gens dans le couloirs qui avait parlé d’Obisidio de la sorte : gamin effrayant, cruel avec ses amants. Raiu serra les dents, ne voulant montrer ni peur ni haine, mais son poing serré le trahissait.

Il sursauta lorsque l’étranger sorti du bureau en fermant la porte. D’ailleurs, il resta derrière le Dieu, c’était un rêve et il allait se réveiller, ce n’était pas possible autrement ! Comment pouvait on lui changer radicalement son destin en si peu de temps, comment pouvait on le priver de liberté aussi vite ? Il n’avait rien demander d’autre qu’être tranquille et libre dans ce parc tout à l’heure.

Il sortit de ses pensées tandis que la porte du bureau s’ouvrait de nouveau, cette fois c’était la bonne, son seme imposé était là, derrière le corps du Dieu, comment était il ? Qu’allait il faire ? Et déjà son second poing se serra, il regarda derrière lui, là, derrière un coin, les 3 personnes qui avaient décrit Obsidio en grande ligne se cachaient. Qu’espéraient elles donc ?

Son cœur se serra, oui, il avait parlé, cet être qu’il haïssait avant même de connaître. Le ton de sa voix et ses mots confirmèrent rapidement à Raiu les ragots de couloir qu’il avait perçu, il ne voulait pas, il ferait tout pour s’échapper ! Il déglutit difficilement, il savait que le Dieu allait le livrer à cet homme aussi simplement qu’on livre un objet. C’était tout ce qu’il était pour les êtres divins, un amusement.

Il fixa haineusement le dos que lui présentait le Dieu à ses paroles, comment pouvait il dire cela avec tant de calme ? N’avait il donc pas une once de sentiment ? Trop tard pour y penser, il bougeait déjà…

Désormais c’était inévitable, Raiu releva la tête, les poings et dents serrés, il était là devant lui : cet homme aux cheveux de feu, au regard froid et passif, oui Raiu savait qu’il allait souffrir, mais il se relèverait encore plus fort ! Il s’en fit la promesse…

Invité

L'étonnement était clarement visible sur le visage de l'homme d'affaires.On lui avait parlé d'une personne importante et chez lui, c'était un argument qui ne portait pas. En effet, tous ceux qui avaient tentés de s'approcher de lui, pour affaires ou pour autre chose se disaient "importantes". Si bien Qu'Obsidio ne cherchait même plus à faire la différence, traitant ses hôtes sur un même oied d'égalité.

Alors celui qui avait "omis" de préciser que l'homme en face de lui était un Dieu allait souffrir, foi de Rakurai !

Mais pour l'heure, le jeune homme s'employait à se reconstituer une expression plus paisible. Il s'agissait de ne pas froisser cet individu plus qu'il ne pensait l'avoir fait.

- Veuillez excusez mon impolitesse, je... je...

Impossible de finir sa phrase... les mots que le Dieu venaient de prononcer le pétrifièrent sur place.

Ramener... son uke ?

Raiu ?

Il était prêt à ne pas croire à cette mauvaise plaisanterie. Les Dieux sont des plaisantins après tout et adorent jouer avec les hommes. Pourquoi un seme ayant perdu son uke faute d'avoir su le retenir ferait-il exception ?

Mais cette idée même n'eut pas le se faire jour dans son esprit. L'être divin s'était déja écarté, lui révèlant enfin la personne qui manquait au compte.

Et ce fut un long moment d'observation. Cet être à l'allure négligée, aux traits revèches et aux cheveux rebelles se tenant devant lui... était-ce vraiment lui ? Son Raiu ? Son ami d'enfance, que tous, sauf lui avaient déclaré mort au point qu'ils se demandaient si les dieux accorderaient un autre uke ?

Impossible. A un détail près.

Il lui ressemble totalement, jusqu'à ce collier pendu à son cou.

Alors que son regard était resté fixe et scrutateur, son exprit bouillait de mille pensées, très souvent heureuses. Il mit un long moment avant de prononcer les mots qui scelleraient leurs vie à eux deux, à nouveaux.

- C'est bien lui.

Et il aurait pu s'approcher, pour mieux le contempler encore et encore, si à cet instant il n'avait saisi le regard que lui jetait Raiu... rempli d'une haine implacable à son égard, d'une détermination furieuse à lui échapper, encore une fois...

Evidemment... c'était trop beau... la joie cèda rapidement la place à la tristesse puis à une sorte d'agacement. Ce regard plein de reproches le fit redescedre sur terre, bien trop rapidement à son goût.

Il fronça les sourcils, il soutint ce regard accusateur. Et dans un silence étrange, il reprit la parole :

- C'est bien Raiu. Mon uke.

Invité

En effet, l'autre abrutis n'avait pas averti le seme de son statut. Un coup dans les pattes ? Peut être mais là n'était pas le soucis de Kôhei. Au moins le seme eut la délicatesse de s'excuser, même s'il mit du temps à le faire. Toujours trop lent ces humains. Mais il ne finit même pas sa phrase, complètement sous le choc. Cela devait être à cause de son uke. Et vit vraiment trop lent. Il n'avait même pas percuté tout de suite.

Kôhei ne plaisantait pas, il avait oublié comment le faire s'il avait su un jour. Kôhei avait mal grès tout toujours été quelqu'un de sérieux. La seule chose qu'il faisait, c'était ironisé.

Kôhei se décala donc et attendit. Un peu, beaucoup, ... Vraiment pas croyable comme il perdait du temps avec ces humains. Il attendait quoi l'autre à regarder son uke avec des yeux de merlans frit ? Bien sur que c'était lui, il croyait quoi ? Que Kôhei allait se tromper ? Kôhei soupira.

Bon, vu qu'il l'avait bien reconnu, il n'avait plus besoin de resté ici. Il se retourna donc sans un mot et s'en alla. Il ne prévint pas que son uke était amnésique, il le découvrirait déjà.

=> [Tour de Kôhei]

Invité

Raiu attendait, son regard bleuté fixé sur cet homme qu’on lui avait imposé en tant que seme, il ne semblait pas encore l’avoir vu, d’ailleurs ce parfait inconnu était entrain de s’avancer, commençant à parler pour s’excuser. Du moins, il commença et s’interrompt bien vite en prenant conscience de que lui avait dit Kôhei. Ce dieu, d’ailleurs, qui commençait déjà à se préparer pour partir, il avait fait son office et pouvait en être fier, il venait de gâcher, à jamais, la vie de Raiu, le priver de sa liberté mais cela, il devait s’en moquer totalement.

Le jeune uke ne savait pas ce qui l’agaçait le plus : cet homme qui allait être son seme ou ce Dieu méprisable ? Tandis qu’Obsidio était plongé dans ses pensées, se demandant si Raiu était vraiment son uke, Raiu se tourna vers Kôhei, son regard était celui d’une personne dégoûtée, qui le dédaignait de ce qu’il lui avait fait, oui, l’uke était emprisonné désormais, et sa soif de liberté et de vengeance ne demandait qu’à faire surface. Malgré cela, il attendait quelque chose du Dieu, pourquoi ne pas lui annoncer la vérité ? Qu’il avait été amnésique ? Devrait il l’admettre lui-même à ce seme imposé ? Ce dernier le croirait il au moins ?

Le « c’est lui » d’Obsidio ramena Raiu à la réalité, il se tourna de nouveau vers le jeune homme, son air haineux renforcé et présent, ses poings serrés de dégoût. D’ailleurs, son enfer allait commencer, la 1e fois qu’il avait vu ce seme, il était froid, avait mauvaise réputation, et là, il commençait a froncer les sourcils en traitant Raiu d’uke, de SON uke… Ce qu’il pouvait détester ce mot.

Son regard bleuté fixé sur Obsidio, il tourna légèrement le visage, comme pour parler à une personne invisible à côté de lui…

« Ils peuvent être fiers maintenant là haut, ce Dieu a accomplit sa mission et moi me voilà dans de beaux draps… »

Il murmura cela, toujours en fixant l’homme d’affaire, se moquant totalement des sentiments que ce dernier pourrait avoir à son égard. Raiu ne voyait qu’une chose, et celle-ci aveuglait sa raison : on lui avait IMPOSE une personne, et cette personne serait son maître pratiquement, on venait de le priver se liberté.

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"Je ne suis pas certain qu'ils en retirent une quelconque satisfaction. Peut-être l'illusion rassurante d'avoir bien fait..."

Obsidio avait répondu cela sans éellement y songer, continuant de fixer le jeune homme face à lui avec une attention soutenue. Son agacement était toujours là, mais bien plus atténué qu'il y a encore quelques minutes, il affichait une expression presque apaisée.

Et peu lui importait de savoir si Raiu relèverait ses propos. Il n'avait qu'à le regarder pour savoir que son vis à vis ne le portait vraiment pas dans son coeur. Ce jeune homme à la dégaine débraillée... ces cheveux en bataille autour de son visage trop pâle ne faisaient que rehausser l'expression de ses yeux furieux.

Peu importait. Dans l'immédiat, il se contenterait de ça. Il n'était pas assez bête pour croire que Raiu lui tomberait dans les bras comme ça.

Son regard dévia. Il sentait une présence pas loin. Sûrement le personnel à l'affût. Décidément...

Dans un geste souple, il s'écarta de la porte du bureau, lui libérant un passage.

"Tu devrais entrer... c'est un simple conseil. Enfin prend le comme tu veux ) moins que..." Sa voix monta d'un cran, se faisant sensuellement tranchante. "A moins que tu apprécies de te faire dévorer du regard par une bande de mâles en rut incapables de contrôler leur curiosité et qui risquent de perdre bien des choses... en plus de leur virilité..."

Il n'y a pas de nruit, peut-être un léger froissement.... Raiu a le choix...

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La prise de parole d’Obsidio le surpris, mais il ne baissa pas pour autant sa garde, non, on ne savait jamais ce qui pourrait arriver.

Par contre, il fut épaté de la réponse : elle était réaliste et intelligente, cet homme serait il réaliste ? Désirait il endormir la méfiance de Raiu afin de mieux le torturer plus tard ? Quelle allait être les réactions d’Obsidio dans le futur ? Indifférent ? Frivole ? Cruel au possible ? Son expression était neutre pour l’instant, ce qui perturbait l’uke au plus haut point. Enfin, neutre était un grand mot, l’on aurait plutôt dit apaisée, mais il le fixait toujours, Raiu était il déjà considéré comme un objet pour cet homme ? Pour la première fois, l’uke regretta son amnésie, sinon il se souviendrait de ce seme et son caractère d’enfant. Il aurait probablement changé depuis, mais, après tout, l’on venait de le taper devant cet homme en lui imposant qu’il soit son seme…

Il fut sorti de ses pensées lorsqu’Obsidio se recula de la porte, lui demandant si il voulait entrer à moins que… La suite de la phrase lui arracha un vif frisson, il tourna la tête et vis, il est vrai, des ombres prendre rapidement la poudre d’escampette. Ce seme avait il tant d’influence que cela ? Qu’allait il lui arriver ? Il se sentait plutôt perdu, et sa méfiance ne fut que plus grandissante.

Il resta un long moment à contempler le mur d’où venait de partir les employés du musée, profitant de cet instant de répit où le seme ne pouvait croiser son regard pour réfléchir. Qu’allait il devoir faire à présent ? Fuir, dès maintenant, avec la certitude que ce Kôhei le ramènerait dans la seconde ? Dire merde à ce seme imposé et aller faire un tour dans le musée sans s’échapper ? Entrer et essayer de cibler cet homme, avec tous les risques qu’il encourait ? Les mots " gamin effrayant", "cruel" et "amans d'un soir" qu’avaient entendu Raiu lui trottait dans la tête, comme si ce seme n’existait qu’à travers eux… Le temps passait et l’uke ne se tournait toujours pas, ne donnant pas signe d’une quelconque réponse à son seme, il méditait à la proposition la meilleure pour l’instant...

Invité

Le jeune business-man n'avait pas bougé, ses yeux noirs posés sur son interlocuteur avec attention. Sans qu'il ne s'en soit rendu compte, un sourire - oh tout petit, pas de quoi sauter aun plafond, mais un sourire quand même- étirait légèrement ses lèvres pâles. Et l'ont pouvait dire sans trop se tromper qu'il s'agissait là d'un sourire plutôt réjoui.

Obsidio réfléchissait. On lui avait ramené son uke - son ami serait plus juste - mais celui-ci n'avait pas l'air d'apprécier la situation et pire, ne semblait pas se souvenir de lui. Alors quue faire ? Il percevait toute la méfiance de Raiu à son égard. Une méfiance largement légitimée si on écoutait les bruits de couloir à son sujet. Mais dans l'immédiat, il n'était pas enclin à s'en prendre à lui, il préfèrait de loin le mettre en confiance... la suite dépendrait entièrement de Raiu...

"Bien si tu ne veux pas entrer, que dirais-tu de sortir d'ici ? Cette galerie, ce bureau pompe mon énergie... j'ai besoin de prendre l'air. Si cela te dis..."

Il n'attendit pas de réponse, il avait déja pivoté, retournant dans son bureau pour rassembler ses affaires. Il partait de toute façon. Il serait déja parti sur le Dieu n'était pas arrivé.
Durant ce laps de temps où Obsidio s'esquiva, passant un dernier coup de fil, Rau se retrouva seul..

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