Chroniques Des Anges Et Des Dieux (en cours)

Dieux



Cette histoire se passe au centre de tous les univers, dans un lieu entouré de lumière, il y a des millénaires. Au centre de tous les univers se trouvait ce qui ressemblait à une boule de feu. En réalité, ce n’était qu’une immense lumière, une énergie. A l’intérieur de cette boule vivait un peuple: Les Dieux.

Ils étaient gouvernés par le plus puissant de tous Tenrao, il avait 10 930 ans. Il avait l’apparence d’un homme de 50 ans. Des cheveux blonds, mi-longs, une barbe, des yeux bleu. Il était toujours accompagné de sa femme, Tenrima. Une femme de 915 ans, qui en paraissait 20. Elle était rousse, aux cheveux mi-longs et aux yeux gris. Leur peau à tout deux était jaune, symbole de leur grand âge. La cour de ce roi était en majorité composé de femmes. En réalité, il était un tyran, et il aimait que tout lui appartienne. Seul une femme de sa cour lui résistait, la belle Piline. Une femme aux longs cheveux blanc argenté et fin, aux yeux noir et à la peau mate. Beaucoup aurait voulut l’épouser, mais elle faisait partit de la cour de Tenrao, et elle était sa préféré, même si il n’avait pas encore réussit à pénétrer dans son lit.

Piline flânait dans les jardins, en compagnie de Liliade, une autre femme qui composait la cour de Tenrao mais qu’il n’avait également pas encore touché. Ses cheveux étaient longs et soyeux, de couleur mauve, comme ses yeux et sa peau blanche. Elles marchaient ainsi paisiblement, quand elles virent Tenrao, en compagnie de son chef d’armée, Abraham. Un homme aux longs cheveux fins de couleur noir comme ses yeux fins, et à la peau blanche. Il était apprécié des femmes, même si il ne semblait pas s’en préoccuper. Il quitta Tenrao pour se rendre dans une auberge, où se trouvait les hommes qui formaient sa meilleure unité. Une petite unité. Petite, car en effet, en comptant Abraham, ils n’étaient que quatre. Arrivé dans l’auberge, il les trouva vite, toujours à la même place, à cette table au fond de la salle, dans le coin. Vément, le plus jeune, longs cheveux soyeux bleu foncés, yeux bleu foncé et peau blanche. Déus, un homme grand, cheveux brun, yeux noirs, peau mate et Liana, cheveux roux, yeux rouges et peau blanche. Liana était très petite, elle se faisait passer pour un homme, afin d’être soldat. Abraham, Déus et Vément savaient qu’elle était une femme et il appelait Lian en présence d’autres personnes. Abraham s’assit avec eux.

« Alors quoi de neuf? Tu as vu Liliade?

- Vément, tu ne peux pas l’aimer, elle fait partie de la cour de Tenrao.

- Je sais…je sais…mais tu l’as vue?

- De loin…Elle était avec Piline…

- Ah! Piline! Celle qui fait battre ton cœur…!

- Déus, silence, j’aime boire dans le calme!

- Mouais….On me la fait pas à moi… »

Le lendemain était un jour ensoleillé, comme tous les autres. Mais ce jour était aussi celui qui allait scellé beaucoup de destin, au-delà des millénaires.

Piline et Liliade avaient fuit le palais, elles se promenaient en ville, tout en se cachant. Abraham et Liana remarquèrent leur manège et s’approchèrent.

« Il fait bien chaud pour se cacher sous des capes… »

Liliade s’agrippa à Piline. Abraham réalisa qu’elles étaient des femmes, mais il ne savait pas encore qui.

« Auriez-vous un problème, mesdames?

-….Oui…

- Nous pouvons vous aidez, nous sommes là pour votre sécurité.

- Nous aider…c’est désobéir à Tenrao. »

Piline montra son visage, et Abraham fut figé sur place, tout comme Liana. Quand Abraham vit des soldats arrivés, il prit Piline par le bras, et tous les quatre coururent jusqu’à une petite maison, où se trouvaient Vément et Déus.

« Qu’est-ce qui se passe? »

Liana montra les deux femmes à Déus. Vément cacha mal sa joie en affichant un radieux sourire, alors que Déus se leva brusquement.

« Qu’est-ce que…?

- Elles ont fuit le palais. Nous allons les héberger, en attendant de trouver une solution.

- Abraham, c’est pure folie, tu nous conduit la mort!

- Nous sommes déjà presque mort. Si jamais quelqu’un découvre que Liana est une femme…

- On a moins de chance d’être découvert!

- C’est toi qui le dit. »

Liana conduisit les deux femmes dans une chambre, afin qu’elles se mettent à l’aise.

Le lendemain, Abraham se rendit au palais, non pas pour voir Tenrao, mais pour voir Disis, un membre de la cour. Disis était assez vieux, il était brun, les yeux noirs, la peau blanche, il portait un bouc.

« Abraham, quelle rare visite!

- J’ai besoin de toi.

- Dans quel pétrin t’es-tu mis?

- Y a t-il un autre endroit habitable?

-…Tu veux dire…très…très très très très loin…n’est-ce pas?

- Le plus loin possible…

- ….Je vais voir… »

Abraham partit, sans se douter que les murs avaient des oreilles.

Abraham se rendait chaque jour au palais, mais Disis cherchait toujours. Piline et Liliade ne sortaient jamais mais elles étaient heureuse au près de leur unique amis. Liliade passait son temps avec Vément, Piline discutait souvent avec Abraham, alors que Déus et Liana continuaient leurs activités habituelles. Cela aurait put durer éternellement.

« J’ai trouvé. Un lieu inhabité, où se trouve plusieurs planètes, autour d’un astre de lumière. On pourrait vivre dans cet astre.

- On? Disis, tu veux partir aussi?

- Je n’aime pas les tyrans. »

Abraham, Déus et Disis préparaient dans une grande discrétion le jour du départ, ce qui n’était pas très évident.

Le jour tant attendu arriva, et alors qu’ils se rendaient sur le lieu de leur départ, ils furent accueillis par Tenrao et son armée.

« Alors, on veut partir loin, et bien vous serez loin, les uns des autres, pour l’éternité. »

Tenrao les fit se rendre, là où ils avaient prévu de se rendre. Mais une fois sur place, il les enferma chacun dans une planète différente. Liliade au centre de Mercure, Vément au centre d’Uranus, Déus au centre de Saturne, Liana au centre de la Lune Blanche, Disis au centre de la Lune Noire, Piline au centre de la Terre, et Abraham, au centre d’une étoile, le Soleil.

Enfermé pour l’éternité, simple spectateur d’une longue histoire, qui prend ses sources dans leur propre histoire.

Les Anges partie 1

Piline, enfermé au centre de la terre, avait donné la vie sur cette planète, sans le vouloir, sans s’en rendre compte. La végétation avait recouverte cette planète vierge. L’eau était apparut, comme par miracle. Mais la Terre n’avait pas encore le visage que nous lui connaissons aujourd’hui. Elle était formé de trois continents. Le premier était entouré de montagnes, et constitué uniquement d’une forêt épaisse. Ce continent était partagé en trois « territoires » séparés également par des montagnes. Le deuxième continent, situé au nord du précédent, était une terre aride, alors que le troisième continent, situé à l’ouest du premier avait un climat polaire. Les êtres qui naissèrent sur cette planète était de deux sortes: les anges et les démons. Les démons étaient de deux races: les premiers, nommaient démons guerriers, avaient une carrure imposante, des crocs à la place des dents, et une force inimaginable; les deuxièmes étaient nommés démons gueux, plus petit, se déplaçant presque comme des singes, en général, ils obéissaient aux démons guerriers. Quoiqu’il en soit, ces deux races avaient un aspect des plus répugnant, suintants sans cesse, ayant une haleine pestilentielle et une intelligence peu développé. Ils avaient été asservi par les anges, créatures ailés au physique bien plus avantageux, et à l’intelligence développé. Ils étaient eux-aussi composé de plusieurs races, qui constituaient une hiérarchie, tout comme les démons. Au-dessous de tous, l’ange aux ailes marron, unique. Sous lui, les anges aux ailes grises argentées, qui vivaient dans un immense palais avec l’ange aux ailes marrons, au plus à l’est de la forêt, près des montagnes qui entouraient le continent. Les démons leur obéissaient et constitué pour eux une armée. Sur le continent à l’épaisse forêt vivaient deux races d’anges: les anges aux ailes blanches et les anges aux ailes noires. Sur le continent aride, vivaient des anges aux ailes rouges, et sur le continent polaire, des anges aux ailes bleu. Les anges aux ailes grises argent appelaient ses quatre races d’anges: les gueux.

Les anges gris, à l’intelligence plus développé que n’importe quelle espèce, avait trouvé au centre de la Terre: Piline. Ils avaient tiré de sa chair un cristal à la forme triangulaire, qui tenait dans le creux de la main. Ils l’enfermèrent précieusement dans une pièce de leur palais où seul l’ange aux ailes marrons pouvaient se rendre. Ce cristal, qu’ils nommèrent « Eternelle paix », trôneraient pendant bien des millénaires dans un sablier géant où coulait un liquide bleu. Ils relièrent ce sablier géant au centre de la Terre, directement jusqu’à Piline. Ils construisirent autour d’elle une véritable forteresse. Mais cette histoire, l’histoire de leur création, fut perdu, et peu s’en souvenait…sauf Iris, et Zack.

Iris était une ange grise argent, vivant au palais. Son âge? Qui le savait. Même elle l’ignorait. Les anges avaient une vie si longue qu’il ne fallait pas se fier à leur apparence. Elle avait peut-être 20 ans, 90 ans ou un millier d’années…Elle était plus proche du millier d’années, car ses ailes atteignaient une taille très noble. Plus les anges vieillissaient, plus leurs ailes grandissaient. C’est ainsi qu’ils savaient en se rencontrant s’ils avaient à faire à un cadet ou à un aîné, un simple coup d’œil sur les ailes.

Elle lisait, assise confortablement dans une chaise à bascule, sur l’un des multiples balcon du palais. Ses yeux bleu, bleu clair comme le ciel et non d’un bleu profond comme l’océan, plongeaient dans un manuscrit. Ses cheveux bleu, atteignant facilement ses pieds, étaient attaché au niveau des chevilles, pour qu’il ne tombe pas complètement par terre. Elle était vêtu d’une tunique bleu, vêtement des hauts nobles aux fonctions importantes. Effectivement, Iris se chargeait des naissances, et élevait parfois des anges gris argent.

Elle se tourna vers Zack, sur le seuil, appuyé contre le mur, l’a fixant. Ses ailes étaient moins grande que celle d’Iris mais il devait avoir moins de 10 ans d’écart. En revanche, étant un mâle, ses ailes, à leur naissance, c’est à dire près des omoplates, étaient plus large. Ses cheveux étaient aussi long que ceux d’Iris, mais il les attachait. Ils étaient gris, mais d’un gris beaucoup plus foncé que ses ailes, presque noir. Ses yeux noir souriaient. Ils souriaient toujours.

« Pourquoi me regardes-tu? Surtout avec tes yeux rieurs.

- J’ai des yeux, je m’en sers. »

Iris soupira. Zack avait toujours eu des répliques imparables, qui détournaient les sujets. Elle se leva, et posa son manuscrit sur la table face à elle.

« Où est Kiris?

- Elle se promène.

- Où?

- Une promenade…Elle marche, donc elle se déplace. Le « où » ne se pose pas dans ce genre de cas. »

Iris soupira un peu plus fort et Zack sourit de son air d’éternel coquin. Qui la voyait soupirait à part lui? Iris était une ange grandement respecté, toujours calme, posée, sereine, souriante, une godiche en somme, très ennuyeuse….c’est ce qu’il aurait pensé s’il avait peu connu, mais c’était une femme très intelligente, et qui avait un certain caractère, malheureusement bien peu affirmé.

« Pousse-toi. »

Zack sortit de sa rêverie, et baissa la tête. Iris était face à lui, la tête levé, lui lançant un regard noir. Elle était très grande, et il a dépassé de peu. Une ange si grande c’était rare.

« Tu vas la chercher? »

Il se poussa.

« Evidemment. »

Iris pénétra à l’intérieur du palais, laissant Zack seul. Ce dernier se rendit jusqu’au rebord du balcon. Il balaya la forêt environnante de ses yeux noir, et soupira.

Kiris se promenait dans la forêt depuis déjà plusieurs heures. Mais des heures pour un ange, ce n’était rien. Surtout elle, qui était une jeune ange, elle n’avait pas encore cent ans. Ses cheveux noirs, fait rare chez un ange, surtout une femme, était court. Elle ne supportait pas les cheveux longs, et malgré les protestations d’Iris, elle finissait par les coupait, et par n’importe quel moyen que ce soit. Ses yeux étaient aussi noir que ceux de Zack, et aussi rieur. Elle leva soudain la tête vers le ciel, mais on ne voyait que la cime des arbres. Kiris eu l’envie de voler, mais c’était interdit. Iris lui rabâchait qu’avec les arbres, ses ailes s’abîmeraient. Elle baissa la tête vers le sol, puis la releva vers le ciel. Elle se sentit très frustré. Finalement, à quoi servaient-elles ses ailes?

« A une classification sociale. »

Kiris regarda droit devant elle. Une ange grise argent lui faisait face. Des cheveux blanc aux reflets gris, des yeux noirs, une peau mate. Et un pouvoir de télépathie. En théorie, tout les anges pouvaient avoir ce pouvoir mais ils étaient très peu à le développer.

« Qui es-tu?

- Cristaline. »

Elle gardait les bras croisés, et regardait sévèrement Kiris. Cette dernière se sentait perdu, sentant ce regard sur elle comme un terrible jugement.

« Qui t’élève? »

Kiris hésita avant de répondre, puis, dans un souffle:

« Iris.

- Tiens, quel hasard! Moi aussi elle m’a élevé! »

Le regard de Kiris s’illumina.

« Elle a dû t’élever juste avant moi, tes ailes ne sont pas beaucoup plus grande que les miennes. »

Cristaline observait toujours Kiris, silencieuse.

« Tu me sembles prête. »

Kiris eut un mouvement de surprise.

« Prête à quoi?

- A la vérité. »

Iris survolait la forêt, cherchant l’aura de Kiris. Elle devrait se poser un peu avant le lieu où cette dernière se trouvait. En effet, elle lui interdisait de voler, cela ferait mauvais effet qu’elle soit elle-même prise en flagrant délit par l’enfant qu’elle élevait. Elle sentit l’aura de Kiris, mais aussi une autre aura, près de son élève. Elle eut un haut le cœur, et se posa précipitamment. Elle s’appuya contre un arbre, pour ne pas s’écrouler. Cette aura, elle la connaissait. Pas de doute possible, c’était celle de Cristaline. Elle était donc bel et bien vivante. Elle pris une grande inspiration, et reprit son envol. Cette fois, elle se dirigeait vers le palais.

Kiris volait. Elle n’en croyait pas vraiment ses yeux. Ce n’était pas la première fois, mais c’était la première fois en dehors du palais. Cristaline lui tenait la main, la guidant. Kiris n’avait pas vraiment hésité à la suivre, elle se posait seulement beaucoup de questions. La vérité? Mais la vérité sur quoi?

Elle finirent par se poser près du palais. L’entrée était gardé par deux démons guerriers. Sans hésiter, Kiris avança vers eux, mais Cristaline lui attrapa le bras et la retint.

« Qu’y a t-il?

- Toi, tu peux peut-être entré, mais pas moi, je suis banni. Il faut voler, jusqu’à l’avant-dernier étage.

- C’est interdit… »

Cristaline lança un regard accusateur à Kiris et cette dernière baissa la tête. Oui, elle était stupide, pour connaître la vérité, il ne faisait aucun doute qu’il fallait oublier les interdictions.

Cristaline prit la main de Kiris et elles reprirent leur envol.

Iris pénétra avec grand fracas sur le balcon. Zack se retourna, quelque peu surpris même s’il n’en laissait rien paraître.

« Cristaline! »

Zack la regarda, incrédule.

« Où est-elle?

- Avec Kiris!

- Kiris? Elles se sont rencontrées dans la forêt?

- Je suppose!

- Et…?

- Et…et quoi?

- Ben…que se passe t-il? Que font-elles?

- Zack! On ne dit pas ben c’est un correct!

- Je sais, pardon, mais répond moi.

- Eh bien…je ne sais pas. »

Les yeux de Zack s’arrondirent et il éclata de rire. Les joues d’Iris s’empourprèrent.

« Tu arrives ici paniquée, alors que tu ne sais pas ce qu’il se passe! »

Zack s’assit par terre pour se calmer, appuyé contre la rambarde.

« Suffit!

- Pardon. »

Il se releva, des larmes de rire au bord des yeux.

« Bien, à ton avis…? »

Il s’arrêta. Il venait de sentir l’aura des deux jeunes anges. Elles étaient sans aucun doute, à l’avant-dernier étage du palais. Iris était déjà parti…

Cristaline s’arrêta devant un sol vitrée. Kiris se pencha pour voir en-dessous. Elle s’agenouilla pour mieux voir, ne croyant pas ce qu’elle avait sous les yeux. Plusieurs anges étaient dans la salle qui se trouvait en-dessous d’elle. Des mâles et des femelles nues. Les mâles sur les femelles, effectuant un éternel mouvement de va-et-vient. C’était des gueux. Des ailes blanches, noires, rouges, bleues, mais pas d’ailes grises argents, uniquement des gueux. Ils suaient. De l’eau coulait des yeux des femelles.

« Qu’est-ce que…?

- De la reproduction. C’est de cet acte que tu es née.

- Reproduction?

- Oui. Les anges gris argent font copuler des gueux pour la continuité de notre espèce. Ils gardent les enfants qui sont des gris, et amènent les autres de l’autre côté des montagnes, dans une autre forêt. Ensuite, ils sacrifient les couples, pour le cristal. Dans le sablier.

- Une autre forêt? De l’autre côté des montagnes? Le cristal? Le sablier?

- Les rouges et les bleu, ils les mènent même encore plus loin que la forêt, plus loin que l’océan, sûrement sur un autre continent.

- Un autre continent?

- Un continent, c’est un morceau de terre, entouré d’eau. Là tu es sur un continent. Et vu que dans l’autre forêt, il n’y ni rouge ni bleu, je pense qu’ils les emmènent sur un autre continent. Le cristal, c’est ce qu’ils ont pris du corps de Piline. Et le sablier, c’est là où se trouve le cristal.

- Piline?

- Une femme à la peau mate au centre de la Terre, notre planète. C’est un peu notre mère. La mère de tout sur cette terre.

- Comment sais-tu tout ça?

- Tout est écrit dans des manuscrits bien gardés. Bien gardés par Zack. Mais moi, je les ai trouvé, et je les ai lu.

- Kiris! »

Les deux jeunes anges se retournèrent. Iris et Zack se rapprochaient d’eux.

« Iris, elles s’occupent de ceux qui naissent. De dire qui est un gris, qui est un blanc, qui est un noir, etc…Mais je ne sais toujours pas comment elle fait pour savoir, je n’ai pas eu le temps de finir de lire les manuscrits car Zack m’a trouvé, et j’ai dû fuir, mais je sais que les anges naissent dépourvu d’ailes. Tu sais tout, alors? »

Cristaline avait tout dit sans reprendre son souffle, elle était prête à s’envoler et tendait sa main à Kiris. Cette dernière jeta un dernier regard à Iris et Zack, puis prit cette main, et s’envola…

Kiris vivait depuis trois mois de l’autre côté des montagnes, avec Cristaline et ses deux sœurs. En effet, Cristaline avait expliqué qu’on ne sacrifiait pas toujours tout de suite les couples, et il était possible que certains anges aient des liens du sang. Ils se reconnaissaient grâce à une ressemblance dans leur aura.

Cristaline était l’aînée des trois sœurs. Rose la seconde, était une ange aux ailes blanches. Des cheveux châtains, longs, très souvent attachés en queue de cheval, et des yeux marrons. La dernière, qui, vu la grandeur de ses ailes, devait à peine avoir 20 ans, était une ange aux ailes noires, aux cheveux noirs, longs, les laissant vagabonder librement selon le vent et aux yeux noirs.

Un jour, un jour qui semblait comme tout les autres, une armée de démons guerriers entra dans leur maison de bois, et les ligota toutes les quatre. Ils les jetèrent dehors, puis brûlèrent leur maison. Ce fut une bonne partie de la forêt qui prit feu, et aussi quelques anges des environs.

Ils les conduisirent jusqu’au palais, à l’avant dernier étage, où ils les mirent dans des cachots. Plusieurs jours, elles attendirent, avant que des démons gueux ne viennent pour les chercher et les mener au dernier étage, face à l’ange aux ailes marron, entouré par les nobles anges aux ailes grises.

L’ange marron était une femme, qui devait être de la génération de Cristaline. Assise sur une chaise installé en hauteur, afin qu’elle regarde toute l’assistance de haut. Des cheveux noirs, à première vu court, mais dans son dos, on devinait des cheveux longs, attaché. Des yeux noirs où se lisaient cruauté, et un terrible ennui.

« Quatre pécheresses. Vous savez qui je suis? Je suis Aube, votre roi.

- Reine » rectifia Cristaline dans un souffle.

« Votre sentence, vous la connaissez: la mort. A l’aube, en mon honneur. »

La reine termina sa phrase dans un rictus de plaisir sadique.

Les quatre anges ne dormirent pas cette nuit. Cristaline pensait à Aube. Elle n’éprouvait aucune haine envers elle. Elle avait lu l’ennui dans ses yeux et avait pitié d’elle.

A l’aube, les têtes tombèrent. Yacinte, puis Rose. Ce fut le tour de Cristaline. Kiris se tenait derrière elle. Elle regardait fixement Aube. Ce regard faisait vaciller Aube. Un regard de haine. Kiris s’envola, à l’entière surprise de l’insistance, alors que la tête de Cristaline était tranchée. Elle se jeta sur Aube et la poignarda. D’où venait ce couteau? Qui pouvait le dire. Elle s’envola, si haut, que tous la perdirent de vue. L’unique ange aux ailes marron était morte, il fallait espérer que les prochaines naissances donneraient un autre souverain.

Ce fut le premier acte du déclin des anges. Le second ne vint qu’après bien des années….

Les Anges partie 2

Les années avaient passé depuis la mort de Aube, et un nouveau roi était né. Il se nommait Octave, avait des cheveux gris, mi-long, attaché en queue de cheval, des yeux marrons, et portait de fines lunettes rondes. C’était un jeune roi, mais il était malgré tout plus vieux que Fujin, l’ange gris argent qu’Iris élevait. Fujin était un ange à la grande beauté, que tous destiné à être un grand noble. Ses cheveux étaient blond. Court sur le devant du visage, ils étaient attaché à l’arrière, et descendaient un peu plus bas que ses reins. La même coiffure que Aube; mais contrairement à ce qu’Iris avaient pensé, cela n’avait gêné personne, il avait donc pu garder cette coiffure. Ses yeux étaient bleu, clair comme son cœur.

Il posa les manuscrits sur la table du balcon. Iris était endormi dans la chaise à bascule. Il jeta un œil vers la forêt puis décida d’y faire un tour.

Il marcha pendant plusieurs heures, étudiants les plantes environnantes, il entendit le bruit d’une cascade. Il s’y avança mais s’arrêta brusquement.

Kiris appréciait l’eau froide sur sa peau. Ses vêtements étaient derrière les fourrés, attendant qu’elle est terminé sa toilette. Elle s’allongea, pour tremper ses ailes, afin que toute la poussière s’en retire. Elle s’asseya, et battit des ailes pour les sécher. Elle devait être prête à voler quoiqu’il arrive, en effet, les anges ne pouvaient voler quand leurs ailes étaient gorgés d’eau.

Fujin ne cessait de la regarder. Il détaillait chaque partie de son corps. C’était une ange grise argent mais il ne l’avait jamais vu. Elle était plus vieille que lui, mais avait encore du duvet. Le duvet était de petites ailes qui se trouvaient à la naissance des ailes, près des omoplates, en vieillissant les anges les perdaient mais ils les gardaient malgré tout très longtemps.

Kiris le regarda, surprise. Elle n’avait même pas sentie son aura. Elle cacha ses parties intimes avec ses mains et ses ailes.

Fujin rougit et se retourna vivement. Il balbutia un pardon alors que Kiris se rhabillait.

« Qui es-tu? Tu me regardes depuis longtemps? Tu sais que tu ne devrais pas, tu entres dans mon intimité. »

Fujin se retourna. Elle s’approcha de lui, attendant sa réponse.

« Je suis désolé. J’ai été surpris, je ne pensais pas rencontrer quelqu’un ici…

- Ton nom?

- Fujin.

- Qui t’élève?

- Iris. Et vous, qui êtes-vous?

- Il ne vaut mieux pas que tu le saches. »

Elle s’envola, le laissant seul avec ses questions.

Le lendemain, Fujin revint au même endroit. Le surlendemain également, et le lendemain, et plusieurs jours ainsi, il se rendit près de la petite cascade où il avait vu cette ange, et attendit pendant plusieurs heures mais jamais il ne la revue; si ce n’est un matin, alors qu’il avait repris sa promenade quotidienne et qu’il n’espérait plus la trouver.

« Tu me cherches? »

Fujin leva la tête. Elle était assise sur une branche d’arbre, ses ailes entourant ses épaules.

« Non. »

Il s’agenouilla pour observer une fleur près de lui. Kiris écarquilla les yeux, puis elle éclata de rire. Fujin se leva alors, et lui sourit.

« Tu es Kiris, l’ange qui a tué Aube? »

Le sourire de Kiris s’effaça, elle s’était levé, prête à s’envoler.

« Non, attends! J’ai juste fait des recherches, mais je ne te veux aucun mal. »

Elle s’envola et il crut qu’elle prenait la fuite, mais elle se posa face à lui.

« On dirait que tu es intelligent.

- Ah? Merci. »

Kiris rougit face au sourire des plus sincères de Fujin.

« Revient demain, nous parlerons. »

Il revint le lendemain, et les jours suivants. Kiris lui raconta tout ce que Cristaline lui avait appris et ce qui c’était passé plusieurs années auparavant. Fujin l’écouta chaque jour en silence, en ne posant aucune question, en ne la contredisant pas, il ne faisait que l’écouter. Un jour, alors qu’elle terminait son récit, lui expliquant qu’elle restait près du palais, cachant son aura pour apprendre plus de choses et notamment comment Iris savait à quelle race appartenait un nouveau-né, il prit la parole.

« Elle regarde leurs yeux.

- Quoi?

- Effectivement, comme tu me l’as dit, les anges naissent dépourvu d’ailes. Elles ne se développent que vers l’âge de cinq ans. On ne s’en souvient pas, mais c’est extrêmement douloureux. On passe une crème à base de plante sur les omoplates des nouveaux-nés, pour calmer la douleur. Il faut dire qu’elles transpercent la peau tout de même. Enfin, elle regarde donc les yeux. Vois-tu, à notre naissance, nous avons les yeux de la même couleur que nos futures ailes, nos yeux prennent leur couleur définitive au bout de trois jours.

- Comment sais-tu tout ça?

- Contrairement à ce que Cristaline t’a dit, on n’amène pas tout de suite les nouveaux-nés sur les autres continents ou dans l’autre forêt, on attend que leurs ailes soient entièrement développé et qu’elles aient une taille respectable. En attendant, on les garde dans une pouponnière, où des gens s’occupent d’eux. »

Elle se leva, avec le même regard de haine qu’elle avait eu pour Aube.

« Comment sais-tu tout ça?

- Je fais partie des gens qui s’occupent des nouveaux-nés. »

Il s’était relevé, et lui faisait face. Elle le gifla violemment, mais il l’attrapa sa main avant qu’elle ne s’envole, l’attirant vers lui pour capturer ses lèvres dans les siennes. Kiris voulut le repousser, mais elle savait pertinemment qu’elle appréciait ce contact et qu’elle attendait depuis longtemps, elle n’eut ni la force ni le courage de stopper son baiser. Fujin fit glisser ses vêtements. Elle sursauta. Il lui souffla dans le creux de l’oreille:

« N’aie pas peur. »

Il la coucha sur le sol, avant de retirer ses propres vêtements, puis il remplit son corps de baisers et de caresses. Kiris se laissa vite aller, et fit de même. Quand il la pénétra, elle ressentit une vive douleur. Fujin s’en rendit compte, il redoubla de douceurs et de caresses. Ils ressentirent le plaisir au même instant et s’embrassèrent fougueusement.

« Zack?

- Oui?

- Où part Fujin tout les jours, de si bonne humeur? »

Zack se détacha de sa lecture, pour regarder Iris, appuyer contre la rambarde du balcon. Il la dévisagea de la tête au pied, puis sourit.

« Je crois qu’il est dans le même état que moi. »

Iris se retourna, un air interrogateur sur le visage. Le sourire de Zack s’élargit. Il posa son manuscrit, et se leva pour s’approcher d’Iris. Il lui donna un baiser. Elle ne protesta pas, ne bougea pas, elle ne fit que savourer ce bref instant.

« Il est amoureux.

- De qui? »

Zack sourit de nouveau. Iris était vraiment une mère poule. Il venait de l’embrasser mais elle ne se souciait que de son élève.

« Je n’en ai aucune idée. »

Iris se dirigea vers la sortie, Zack la rattrapa et lui prit la main.

« Et si pour une fois tu t’occupais de moi? »

Iris eu le rouge aux joues, mais ne répondit rien.

Fujin et Kiris prenait un bain dans une source d’eau chaude, se donnant parfois un baiser. Kiris avait oublié son désir de changer le monde dans lequel elle vivait, et elle se sentait mélancolique dès que Fujin l’a quitté. Lui, il n’imaginait pas que quoi ce soit pourrait changer, et il se voyait mener cette vie éternellement, avec elle.

Un jour, alors qu’il venait à peine de quitter Kiris, Fujin arriva au palais quand il vit des démons guerriers, amenant avec eux Kiris. Elle, elle ne le regarda même pas, elle fixait le sol; alors que lui était figé.

La nouvelle se propagea très vite, et tous attendaient le jour de la sentence.

Kiris fut mené face au nouveau roi. Elle était seule avec lui, dans la salle du cristal. C’était la première fois qu’elle y mettait les pieds. Elle ne pouvait détacher son regard du sablier géant, où coulait cet étrange liquide bleu.

« Kiris, tu as tué mon prédécesseur. Mais si tu ne l’avais pas tué, je ne saurai pas là aujourd’hui. Pourquoi te ferais-je du mal? Je te dois tout. »

Il s’approcha d’elle et lui arracha ses vêtements. Du sang coula sur le visage de Kiris, du sang qui provenait de la bouche du roi. Elle avait poignardé, avec le même poignard que le jour où elle avait tué Aube.

« Comment..?

- Une dent de démon. Je l’avais trouvé par terre, il y a longtemps. C’est la meilleure des armes, vous devriez le savoir. »

Kiris le laissa agoniser pour s’approcher du sablier. Elle se demandait comment se rendre au centre de la Terre, pour voir Piline. Elle remarqua une porte au sol, près du corps du roi. Elle poussa son cadavre et ouvrit la porte. Un corridor. Un corridor qui semblait ne pas s’arrêter. Mais la vérité était sans nul doute au bout. Kiris s’y engouffra.

Iris attrapa le bras de Fujin. Ce dernier était parti en courant vers la salle du cristal, et Zack ainsi qu’Iris avaient vite comprit la situation. Elle le gifla. Il ne cilla pas.

« Elle est comme ta fille! Aide-moi ou va t-en! »

Il reprit sa route. Zack sourit, il prit la main d’Iris et suivit Fujin.

Quand ils arrivèrent dans la salle, ils virent tout de suite le cadavre et la porte. Sans un regard vers leur roi, ils s’engouffrèrent à l’intérieur.

Kiris avait l’impression d’avoir marché pendant cent ans, mais elle touchait au but. Face à elle, une immense porte en fer. Elle posa ses mains dessus et elle s’ouvrit. Elle entra…Un chemin de fer, des escaliers de fer, une plate forme en fer, et Piline, accrochait avec des fils qui entouraient ses jambes et ses bras. Autour rien, du vide. Derrière Piline, une véritable boule de feu. D’ailleurs Kiris étouffait à cause de la chaleur environnante, mais elle continua son chemin jusqu’à Piline.

Fujin ouvrit la porte et entra. Zack s’arrêta et lâcha la main d’Iris.

« Reste là. Il fait trop chaud à l’intérieur. Ce n’est pas bon pour le bébé. »

Il posa une main sur son ventre et lui baisa le front avant d’entrer à son tour. Une larme coula sur la joue d’Iris, mais elle ne bougea pas et attendit.

« Kiris! »

Elle allait toucher le visage de Piline, mais elle se retourna. Fujin se dirigeait vers elle. Elle regarda de nouveau Piline, puis caressa son visage. Elle promena ses yeux autour d’elle, puis les posa sur les fils. Bleu, ils étaient bleu.

« C’était donc ton sang. »

Des larmes coulaient sur le visage de Kiris.

Zack rattrapa Fujin.

« N’y va pas! Tu vas mourir, il fait bien trop chaud!

- Kiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiis! »

Kiris caressait le visage de Piline, alors que ses ailes brûlaient.

Zack tira Fujin jusqu’à la sortie. Ce dernier s’écroula devant Iris, et laissa libre court à ses larmes. Iris regarda Zack.

« C’est finit. »

Il se laissa glisser le long de la porte. Iris se mit entre eux-deux et posa une main sur le dos de Fujin, l’autre sur l’épaule de Zack.

« Il ne faut rien dire, à personne. Gardant Kiris dans notre cœur. N’est-ce pas Fujin? »

Il ne répondit pas, mais il ne dirait rien. Ce serait un trop beau scandale.

Après cet évènement, la vie des anges reprit un cours normal, si ce n’est qu’ils attendaient un nouveau souverain. Iris cacha sa grossesse tant bien que mal, et personne ne sut que c’était elle, qui avait donné naissance au roi, si ce n’est Zack et Fujin. Ils le nommèrent: Rizis.

Dieux: la fin d'un monde

Alors que les anges étaient né sur Terre, et que Kiris était morte auprès de Piline, au centre de l'univers, Tenrao continuait sa dictature, et de nouvelles femmes constituées son harem.

Cosmos, accoudée à une fenêtre, était l'une d'entre elles. Une peau très blanche, de long cheveux blanc qui tombaient jusqu'à ses pieds, et de somptueux yeux gris.

Méveline, sa compagne de chambre, entra avec un verre d'eau. Elles se ressemblaient énormément toutes les deux, si ce n'est que le visage de Méveline était rond, celui de Cosmos était ovale. Elle n'avait pourtant aucun lien de parenté. Malgré tout, il était impossible de les confondre. Méveline était plus petite que Cosmos. Méveline posa le verre d'eau sur la table au centre de la pièce, et rejoint Cosmos.

« Que regardes-tu?

- Rien. »

Méveline laissa ses yeux aller dans la même direction que ceux de Cosmos et ils tombèrent sur Orion, un chevalier très apprécié, promit à un brillant avenir auprès de Tenrao.

« Rien vraiment? »

Méveline retourna s'asseoir près de la table.

En effet, Orion n'était pas désagréable à regarder. Il avait de long cheveux jusqu'aux omoplates, bleu foncé mauve, et les yeux de la même couleur. Il était vêtu d'une tunique blanche et bavardait avec Chaos, un proche conseiller de Tenrao. Chaos avait des cheveux blanc, si long qu'ils touchaient le sol, ses yeux étaient jaune comme ceux d'un loup. Ils se sentirent tout d'eux observé et virent Cosmos, ils la saluèrent, elle leur répondit et rejoint Méveline à table.

Elle se laissa tomber sur une chaise, en soupirant.

« Je m'ennuie.

- Cosmos, tu t'ennuies tout le temps.

- Je voudrais pouvoir sortir! Si on sortait ce soir!

- Sortir? Où?

- En ville! »

Méveline ne put ni répondre, ni protester le soir venu. Elles firent le mur et se promenèrent en ville. La nuit, la ville était peu éclairé, et il ne s'y passé absolument rien.

Orion, qui faisait une ronde, les vit, et alla à leur rencontre.

« Mesdames. »

Elles se retournèrent.

« Cosmos! Méveline! Que faites-vous ici? »

Orion les reconduisit jusqu'à leur chambre, veillant à ce que personne ne les voit, afin de leur éviter la colère de Tenrao. Seulement, Orion avait longuement observé Cosmos, et il n'arrivait plus à oublier son visage. Tout les jours, il se rendait sous sa fenêtre, et ils se regardaient tout les deux. Méveline, confidente de Cosmos, lui conseillait d'oublier Orion, car elles faisaient toutes deux parties de la cour de Tenrao. Chaos, confident d'Orion, dit un jour ces paroles à son ami:

« Tu as entendu parler de Piline et Abraham, les amants maudits?

- Tu dis ça pour me dissuader?

- Absolument pas! Bien au contraire! Ecoute, l'idée qu'ils avaient eu de quitter cet endroit était loin d'être mauvaise, et j'ai retrouvé les plans de Disis, mais je les ai amélioré. Si tu me laisses faire, nous quitterons cet endroit. »

Une nuit, Tenrao pénétra dans la chambre de Cosmos, et entra dans son lit. Il l'attira contre lui ce qui la réveilla. Elle fut surprise, se débattit, mais d'une main, il lui tenait ses mains, et de l'autre, il souleva sa chemise de nuit, pour la pénétrer violemment. Cosmos laissa couler ses larmes alors que Tenrao se soulageait.

Le lendemain, à l'aube, Méveline apporta une lettre d'Orion à Cosmos. Elle a lut rapidement, et la tendit à son amie. Méveline la parcourut.

« C'est formidable. Cosmos ton calvaire est finit, tout ira bien désormais!

- Tu viendras?

- Evidemment. »

Cosmos s'effondra en pleurs.

« C'était ma première fois! »

Méveline la serra dans ses bras.

« Je sais, je sais. Mais nous deux, nous partirons, et tu ne connaîtras plus jamais ça. »

Avant de partir, Cosmos entra dans une pièce interdite, pour voler une épée. On disait que cette épée était ce qui permettait à ce monde de vivre. On l'appelait l'épée des ténèbres, car entre le manche et la lame, le créateur avait fait une tête de mort dans une matière inconnu. Le manche était mauve, et la lame, au bout, était en zigzag. Elle a prit et quitta le palais avec Méveline.

Orion et Chaos les attendait devant une immense forteresse. Les deux jeunes femmes se demandèrent comment leurs deux compagnons comptaient faire voler cette chose.

Orion et Chaos virent l'épée que tenait Cosmos. Ils se précipitèrent en même temps pour lui prendre, et l'épée se sépara en deux. Dans la main d'Orion, une épée en pierre, de couleur grise, une fleur entre le manche et la lame. L'épée qui était dans la main de Chaos était identique, mais elle était entièrement noir.

L'armée de Tenrao s'avançait vers eux, ils montèrent précipitamment et quittèrent ce monde qui avait été le leur.

L'épée quittant le monde des Dieux, les habitants furent plonger dans un sommeil profond. Ce monde s'éteignit. Le temps s'était arrêté dans le monde des Dieux.

Le début d'un long combat

Misis se posa sur une branche, bien caché par les feuillages, elle replia ses ailes sur ses épaules. Son physique était exactement le même que celui de Kiris, mais elle, c'était une ange noire, et elle ignorait tout de la vie de Kiris et de sa mort. Elle portait encore beaucoup de duvet. Ses vêtements étaient fait en peau de bête quelconque. Un haut blanc qui ne recouvrait que sa poitrine, et une jupe longue, aussi blanc que le haut. Elle regardait les démons, qui tuaient tout ce qui bougeait. Cela durait depuis plusieurs semaines. Certes, avant, les démons venaient et emmenaient des anges jusqu'au palais, et on ne les revoyait jamais. Mais désormais, ils tuaient tout les anges qu'ils croisaient. Misis s'appuya contre le tronc de l'arbre. Si haut, il y avait peu de chance qu'ils la trouvent, et puis en général, les démons n'aimaient pas grimper, sauf peut-être les gueux. Se sentant en sécurité, elle s'assoupit.

Cosmos, Orion, Chaos et Méveline arrivèrent dans l'univers qui est le nôtre, après plusieurs mois de voyage. Ils furent étonné de trouver de la vie sur une seule planète. Cosmos, qui, depuis son viol, était devenu à moitié folle, décida d'exterminer la race des anges, qu'elle considérait comme dangereuse. Pour ça, elle se servit des démons, qui devinrent de fidèles guerriers. Les trois autres dieux ne firent rien pour la dissuader, ils ne voulaient pas la blesser, ni la contredire, pour éviter qu'une de ses crises, où elle devenait enragé, ne se renouvelle.

Fujin sortit du palais en titubant. Le palais brûlait, complètement détruit. Autour de lui, des démons s'acharnaient sur des anges gris argent. Il se demandait si le roi était vivant, si Iris était vivante, si Zack était vivant. Il fit quelques pas. Du sang coulait sur son visage. Il était blessé à l'arcade. Quelques plaies saignaient aussi sur son torse. Ses vêtements avaient fini en lambeaux et il les avait arraché, il ne lui restait plus qu'une jupe de soie. Il se cacha derrière un arbre, soufflant un peu. Les démons avaient attaqué le palais. Mais pourquoi? Il frissonna en se remémorant les démons arrachant les ailes des anges, et au plaisir qu'ils semblaient y prendre. Ils arrachaient leurs ailes. Les démons étaient donc intelligent. Ils savaient que pour tuer un ange, lui arracher ses ailes suffisait. Malgré tout, ils s'acharnaient, et il était impossible de reconnaître les corps. Alors, Zack et Iris avaient-ils survécu? Et le roi?

Un démon guerrier prit le bras de Fujin. Ce dernier regarda le démon. Il ne se dit qu'une chose: « Je vais mourir. », mais le démon le ligota, et l'emmena.

On le jeta dans un cachot. Il ne se souvenait de rien. Il s'était évanouit, et les démons l'avaient porté. Il venait de se réveiller, juste avant de sentir les mains des démons le pousser dans ce cachot. Il était étalé par terre. Il tourna la tête sur le côté, et ses yeux s'arrondirent de surprise. Il se releva difficilement, en tremblant, et s'approcha de ce qu'il croyait être Zack. Il s'assit face à l'homme, c'était bien lui. Ses vêtements en lambeaux, ses longs cheveux gris détachaient, cachant son visage, du sang, mais aucune blessure, de la terre sur le visage, et des larmes qui ne voulaient pas s'arrêter. Fujin comprit. Iris était morte. Ce sang, c'était le sien. Il s'assit près de Zack, et s'endormit sur son épaule.

Misis s'éveilla. Au-dessous d'elle, des démons avaient ligoté une ange blanche. Misis la regarda longuement. Des cheveux noirs, courts, des yeux bleu foncé. Les mêmes vêtements qu'elle. Misis se leva, et se jeta sur les démons. Elle frappa autant qu'elle pouvait, mais pour les démons, ses coups n'étaient que des chatouilles. Elle s'arrêta. Ils l'entouraient, près à se jeter sur elle. Mais une épée découpa leur chef. Puis un par un, ils ne furent plus qu'un tas de chair. Misis et l'ange blanche regardaient ce guerrier charcutait les démons. Torse nu, une jupe longue de soie blanche. Des cheveux brun, court, des yeux bleu foncé qui attiraient et qui effrayaient par leur profondeur, tel un gouffre. Un corps musclé, longtemps entraîné aux armes, alors qu'aucun ange n'avait jamais su se battre. Et ses longues ailes marron. Aucun doute, c'était le roi. Que faisait-il, aussi loin du palais? Quand tout les démons furent déchiqueté, il arrêta son ballet mortel et se tourna vers les deux jeunes filles.

« Vous allez bien?

- Ou...Oui, » balbutia Misis.

« Je suis Rizis, et vous?

- Misis.

- Pisis, majesté. »

Pisis baissa la tête, et Misis fit de même.

« Arrêtez! Il n'y a plus de majesté! »

Il s'approcha de Pisis, et défit ses liens.

« Je suis heureux de trouver des survivants.

- Le palais?

- Il est détruit. »

Misis baissa la tête.

« Vous vous rendiez là-bas?

- Evidemment! Tout les anges se rendent là-bas dans ce genre de cas!

- Le palais fut le premier détruit, ça fait un mois déjà.

- Un mois?

- Oui, un mois que dure cette tuerie.

- Pourquoi?

- Je l'ignore. »

Une averse se déclara. Misis regarda l'épée que Rizis n'avait pas lâché. Un manche en or, une embrasse rouge qui pendait au pommeau, la lame, habituellement éblouissante sous la lumière du soleil, était nettoyé du sang des démons par la pluie.

« Qu'allons-nous faire? »

Misis détourna son regard de l'épée pour le poser sur Pisis.

« Allons, vers le nord, nous pourrons peut-être nous rendre sur l'autre continent.

- L'autre continent? »

Elle regarda le roi, intriguait.

« Quand la pluie s'arrêtera, faisons du feu, nous passerons la nuit ici. Demain matin, nous pourrons prendre la route, il vaut mieux rester ici. »

Comme ce fut dit, une fois que l'averse voulut bien s'arrêter, ils cherchèrent des morceaux de branches, ce qui ne fut pas très difficile, et firent un feu. Rizis demanda aux deux jeunes filles de s'asseoir à côté de lui, et il les entoura de ses ailes. Misis ne cessait de regarder son épée. C'était étrange, depuis que la nuit était tombé, elle semblait « éteinte ».

« C'est l'épée du Soleil. »

Misis leva la tête, pour voir le visage du roi. Un frisson lui parcourut l'échine quand elle plongea ses yeux dans les siens. En plus de leur profondeur, les flammes s'y reflétaient et dansaient dans ses yeux.

« Je l'ai faite moi-même. Pour la lame, j'ai pris de la chair de Piline, ce n'est pas exactement comme le cristal. Le cristal « Eternelle Paix » est le plus pur qui soit, mais cette lame, elle ne sera jamais comme les autres armes.

- Je ne comprend pas de quoi tu parles. »

Il sourit. Cette fille l'amusait, elle n'avait absolument aucun respect pour lui.

« Je t'expliquerai. »

Il enveloppa un peu plus de son aile pour qu'elle ne tremblote plus, et posa sa tête sur son épaule, pour s'endormir. Elle ne dit rien, ne bougea pas, et son sourire s'élargit.

Fujin se réveilla sur les genoux de Zack. Ce dernier lui caressait les cheveux. Il réalisa qu'ils avaient changé de place, ils étaient face aux barreaux du cachot. C'était sans doute Zack qui l'avait déplacé. Il vit que quelqu'un les observait. Il se releva et regarda cet homme aux longs cheveux blanc et aux yeux de loup.

« Il nous regarde depuis longtemps?

- Depuis presque toujours. Tu es tombé dans le coma Fujin, tu dors depuis presque un mois. Cet homme m'a donné de quoi te soigner et de l'eau pour me laver.

- Un mois? »

Fujin se tourna vers Zack. Effectivement, ce dernier n'avait plus de trace de terre sur le visage.

« Cet homme s'appelle Chaos, et il m'a expliqué pourquoi les démons s'étaient retourné contre nous. C'est à cause d'une femme, Cosmos.

- Mais...qui sont ces gens?

- Des Dieux, comme Piline. »

Fujin dût encaisser le choc. Des êtres qui appartenaient au peuple de Piline, leur « mère ».

« Nous allons rencontrer cette femme, Cosmos. Nous attendions que tu te réveilles. »

Quand Zack eut terminé ces brèves explications, Chaos partit.

Fujin posa sa tête sur l'épaule de Zack. Il pensait à Iris, à Rizis. Il savait, par déduction, qu'Iris était morte, mais Rizis? Il n'osait pas poser la question à Zack. Il releva la tête, et regarda son ami.

« Iris est morte. »

Il n'avait eu le temps de rien dire. Mais, ce n'est pas ce qu'il voulait savoir.

« Je sais, je me doutais que le sang était le sien. Je pensais plutôt à Rizis.

- Aucune idée. Mais son épée n'était plus là. »

L'épée du Soleil. L'épée que cet enfant avait fait. Il n'y avait que lui pour l'avoir prise, les anges ignoraient l'art des armes, et c'est ce qui avait causé leur perte, ils avaient trop compté sur les démons. Mais lui, il avait appris de lui-même, en observant les combats des démons. Un autodidacte cet enfant. Il ignorait tout de sa naissance, mais il avait été différent de tout les autres rois, il avait essayé de changer les choses, et il était vivant. Rizis était vivant, tout n'était peut-être pas perdu.