Chateau de Vergil (parce qu'il le vaut bien)

Dante foudroya du regard son frère. Si seulement le regard pouvait tuer… Vergil serait déjà mort une vingtaine de fois, ressuscitant à chaque fois juste pour le plaisir de le voir tomber à terre. Non, il ne le pensait pas vraiment, mais en ce moment, dans ce contexte précis, oui. Retenant un gémissement, il se mordit l’intérieur de la joue violemment quand son reflet posa une main sur l’un de ses organes les plus sensibles. Il perdait déjà rapidement le contrôle, et Dante n’était pas vraiment connu pour sa résistance à la tentation, surtout si cette partie de son corps était déjà bien éveillée et prête à entrer en action. Vraiment, il était faible… Trop occupé donc à se mettre la bouche en sang en se mordant, il ne répondit pas à son jumeau qui avait déjà entreprit de passer sa langue sur les marques rouges sur son torse.

"Ah ! Arrête ça et laisse mes pulsions là où elles sont !"

Quelle réponse mordante ! N’arrivait-il donc pas à trouver quelque chose de mieux à redire ? Enfin, dans son état actuel, pas vraiment. Son cerveau déjà non existant s’était mis en mode veille alors que son deuxième cerveau, se situant plus bas, avait appuyé sur le bouton on. Ses hanches bougeaient toutes seules contre la main de son double alors que sa peau frissonnait sous l’humidité de la langue de Vergil. Et puis cela faisait tellement longtemps depuis la dernière fois. Pourquoi avait-il résisté ? Il ne savait plus, les réponses à sa question s’envolaient à chaque fois qu’il tentait de les attraper. C’était stupide, une telle réaction. Après tout, il cédait toujours, non ? Ou plutôt, on le faisait céder.

Dante ne savait rapidement plus où il en était, et tout ce qui comptait pour le moment était de se noyer dans les plaisirs charnels. Il était plus facile de se laisser aller, et n’était-il pas plus courageux d’admettre la défaite plutôt que de se battre jusqu’au bout ? Les yeux brûlants de désir, il se sentait durcir rapidement. Les effets de la drogue, et la mise en marche de sa libido. Il avait déjà baissé les armes. Oui, cela ne servait vraiment à rien de se battre contre son frère, il obtenait toujours ce qu’il voulait…

"Ce n'est pas ce que semble penser ton corps."

L'air vainqueur, Vergil augmenta la pression de sa main pour appuyer ses dire. Enfin quand bien même Dante n'aurait pas été dans cet état là, notre seme ne se serait pas arrêté. Il le voulait, c'était tout. Et ce que Vergil veut, Dieu le veut... En tout cas c'était tout comme. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait plu eu le corps de son frère. Il se demandait encore pourquoi il ne l'avait pas pris plus tôt. Parce qu'il était partit. Pourquoi avait il fait une chose pareille ? Ah oui pour asseoir son pouvoir. Un sourire de contentement à l'idée qu'il y était parfaitement parvenu lui vint aux lèvres.

Mais il ne se laissa pas distraire très longtemps, il aurait eu du mal, son corps était presque dans le même état que son jumeau et ça sans drogue. Il fallait qu'il s'assouvisse. Dante ne devait plus pouvoir résister à présent, il était temps de passer à la phase supérieur. Se remettant à califourchon, il aimait cette pose de domination, il embrassa violemment son jumeau. Ses mains s'étaient saisies brutalement de ses épaules. Elles y restèrent peu, à peine le temps de s'accrocher. Voilà déjà qu'elle caressaient le torse maltraité aussi avidement que la langue de Vergil fouillait la bouche de son frère. Il avait envie, il avait besoin, il voulait...

Dante se laissa faire, comme une poupée qu’un marionnettiste manipulait. Cela avait toujours été comme ça de toute manière. Son frère tirait les ficelles, et lui… finissait par obéir. Aujourd’hui était encore une preuve concluante. Certes il était drogué, mais il ne pouvait nier que quelque part, au fond, lui aussi désirait Vergil, et cette partie-là de lui était bien contente de ce qui arrivait. En fait, c’était juste un viol déguisé, et le mercenaire s’indignerait sûrement de cela quand il aurait retrouvé sa lucidité, et il en voudrait à son frère, comme il lui en voulait toujours d’être parti, de l’avoir délaissé pour une quelconque raison x qu’il ne pourrait jamais accepter, même si cela en était une valable.

Les frottements sur son entrejambe s’arrêtèrent, et il plongea dans le regard bleu de son reflet, sans vraiment le regarder tant il était perdu. Il le vit se mouvoir, mais n’enregistra pas cette action, son corps réclamant toujours plus, et une mini voix dans sa conscience exprimant du dégoût quant à cette situation. Le débat fut coupé court quand les lèvres de Vergil se posèrent sur les siennes. Ce n’était très certainement pas comme les livres à l’eau de rose, où les lèvres de l’autre sont douces et gentilles. C’était plus brutal, carnassier. Même à travers ses baisers, son jumeau cherchait à le dominer, et il se soumit allégrement à sa volonté, émettant un léger gémissement alors qu’il sentait des mains parcourir son corps précédemment maltraité.

A bout de souffle, il finit par rompre le baiser. Il était à sa merci, il n’y avait aucune échappatoire maintenant. Si c’était comme ça et pas autrement, autant en profiter. Mais s’il faisait cela, il ne pourrait pas l’accuser de l’avoir abusé, car on ne peut abuser quelqu’un qui est consentant après tout… Envoyant valser ces pensées stupides et futiles, Dante plaqua sa bouche contre celle de son frère, l’embrassant avec plus de violence si cela était possible, mordillant sa lèvre inférieure. Il remonta une de ses jambes et frotta son genou contre le désir déjà bien présent de son frère, n’étant aucunement surpris de le trouver dans cet état-là. Il avait fermé les yeux à présent, et tout comme Vergil, en voulait plus, désirait plus. Il s’adonnait à son plaisir, et à sa satisfaction personnelle. Après tout, si la situation n’avait pas tourné comme ça, avec cet incident, ils auraient tout de même fini au lit.

Vergil eut la preuve de son que son esprit tordu s'imaginait depuis longtemps, c'est à dire que Dante le désirait quand celui-ci, non content de se laisser embrasser et même de gémir, répondit à ce dit baiser avec autant de passion que son jumeau. Quelque part dans les ténèbres du cerveau de notre psychopathe, cela venait d'allumer comme une bougie d'espoir, de confiance, une bougie salvatrice peut être, enfin pour l'instant ce n'était qu'une lueur dans les tréfonds de son esprit et ce n'était ni le moment, ni le lieu pour y penser et même s'en rendre compte.

A cet instant précis, Vergil ne pensait qu'à assouvir son besoin le plus pressant, celui qui semblait le rendre fou, qui l'énervait au plus haut point et en même temps occupait la majeur partie de son temps de réflexion. (ou en tout cas une grande partie) Stoppant à son tour le baiser, légèrement à bout de souffle, son regard se porta sur les menottes qui entravaient encore son jumeau. Il aurait pu les enlever, il le savait. Dante ne s'enfuirait plus bien au contraire. Libéré, il pourrait participer plus activement. Mais Vergil aimait la soumission et s'il ne doutait pas un seul instant que son frère se plierait à ses volontés, il préférait mal gré tout le voir ainsi, encore plus offert et passif. Son côté dominateur sans aucun doute.

Reprenant le baiser, il l'interrompit très vite pour descendre dans le cou de sa victime, mordillant la peau, parfois même un peu plus fort que raisonnable, laissant de belles traces rouge. Alors qu'il s'acharnait ainsi sur cette partie, ses mains se remirent à caresser les flancs de Dante, avec plus ou moins d'insistance, comme s'il réfrénait son envie ainsi. Ce n'était pas tout a fait faux. Pas qu'il n'aimait pas les préliminaires, mais ceux-ci au final ne servaient qu'à l'amener à l'instant ultime, et on ne pouvait nier qu'il avait déjà parcourut une grande partie du chemin. Et comme si le fait de l'écrire y aidait, Vergil fit descendre ses mains encore plus bas, jusqu'à passer sous le tissu cette fois-ci pour caresser le membre dur. Cela ne dura pas longtemps, cela n'avait été qu'un simple arrêt avant d'enlever ce fameux morceau de tissu pour pouvoir prendre le pénis de Dante totalement, l'entourant le plus possible avec une main.

Dante laissa échapper un grognement de frustration, tirant sur les menottes, celles-ci s’enfonçant dans la chair de ses poignets cruellement. Il devrait arrêter avant de se faire plus mal que cela, mais sa lucidité perdue, déjà qu’il n’en avait pas beaucoup habituellement, il ne réfléchissait plus, et ne ressentait pas la douleur. Elle n’était qu’un léger picotement, se mélangeant avec le plaisir que lui procurait son frère. De toute manière, il était un peu masochiste sur les bords. Il fallait bien l’être avec notre cher stratège militaire, sinon comment aurait-il pu survivre durant toutes ces années ? La tête rejetée en arrière, il gigotait sous le poids de Vergil, haletait doucement. Il ne pouvait pas tenir davantage, il en avait besoin.

"Ver... Vergil !"

Il hoqueta de plaisir en sentant cette main le toucher, le caresser, laissant une sensation brûlante sur sa peau, agréable mais pas suffisante. Un soupir de frustration. Bougeant légèrement les hanches contre cette main, il geignit de nouveau quand elle le quitta. Quand donc allait-il avoir sa délivrance ? A présent nu, un frissonnement le prit. Etait-ce dû au froid, ou bien à ce regard de prédateur qu’il pouvait lire dans les yeux de son reflet ? Nouveau gémissement de plaisir. Oui, il savait exactement où le toucher et comment pour le faire réagir au quart de tour, et déjà son bassin s’activait, se frottant avec allégresse contre Vergil. Ils étaient fous, l’un comme l’autre, pour commettre un tel acte. Mais qui était là pour les regarder de toute manière ? Les Dieux qui jouaient à des jeux sadiques et malsains avec leurs petites poupées humaines ? Ce n’était très certainement pas eux qui allaient les arrêter…

Qu’il bouge sa main, finalement ! Qu’il lui procure l’extase que seul lui pouvait lui donner ! Dante se foutait des préliminaires pour le moment, il ne voulait que ressentir plus, le sentir en lui, l’accueillir en lui… Cela faisait déjà si longtemps, trop longtemps, et sa précédente réticente semblait horriblement futile à présent. C’était tout ce qu’il avait toujours voulu. Que son frère s’occupe de lui, qu’il le regarde, qu’il ne l’abandonne pas.

» Vergil Sparda
» Le chateau courtois.
» Fan d'Harry Potter ? De Yaoi ? De Yuri ? C'est parce ici !!!