Chateau de Vergil (parce qu'il le vaut bien)

Dante émit un long soupir, ouvrant les yeux pour regarder devant lui d'un air absent. Pourquoi son frère était-il donc si persistant? Il s'inquiètait, ou bien était-ce autre chose? Certes, cela lui faisait plaisir, mais il n'avait vraiment pas envie d'en parler, et ne comprenait pas lui-même. Et puis, pour Vergil, ce ne serait que des sentiments futiles et faibles, lui qui donnait l'impression d'être sans-coeur. Et puis tout ce qu'il demandait pour le moment, c'était un câlin, ce que le mercenaire ne se gêna pas de faire, passant ses bras autour de la taille de son reflet, nichant son visage dans son cou en inhalant son odeur.

"C'est seulement grâce à l'alcool que tu arrives à voir si je mens ou pas..."

Il fit la moue, avant de finalement se détacher de son jumeau. Enlevant ses rangers qu'il laissa traîner, il ramena ses jambes contre sa poitrine, posant son menton sur ses genoux, gardant les yeux fixés sur le sol, chechant ses mots, et ce qui n'allait pas chez lui. Une terrible fatigue semblait s'abattre sur lui, et il crut qu'il allait s'endormir s'il ne faisait pas quelque chose. Alors il parla.

"Le petit est mort... Yuki... Je l'aimais bien tu sais? Il était gentil, et puis, il cuisinait bien. Je crois qu'il m'aimait comme un dingue, même après ce que je lui avais fait... C'était bizarre et incompréhensible. Je me disais qu'il était fou. Il voulait un bébé... avec moi. Peut-être que ça aurait été bien d'être papa, avoir quelqu'un dépendant de soi... Lui l'était, mais un enfant, ce n'est pas le même chose."

En fait, malgré tout, il avait réussi à se faire une petite place dans son coeur, mais ce n'était plus rien maintenant. Dingue comme tout pouvait arriver, d'un jour à l'autre. C'était donc ça... Il venait de comprendre à présent pourquoi il était venu ici, tout particulièrement. Se rasseyant correctement, il regarda Vergil dans les yeux.

"En fait, je crois que j'ai capté... Ne meures pas s'il te plaît."

Tout en disant cela, Dante avait attrapé le haut de son frère, comme pour le retenir.

Vergil ne pouvait nier qu'il appréciait que son frère cherche tant à être auprès de lui et il se permit même de répondre légèrement à l'étreinte, passant l'un de ses bras autour des épaules de son frère. Mais il le laissa s'éloigner de lui sans regret. De toute manière, à chaque fois qu'il était avec Dante il avait l'impression de perdre tout ce qui faisait de lui le grand Sparda. Et pourtant l'idée même de se séparer de son frère lui était insupporable. Ils avaient certes vécu cinq ans sans se voir, mais Vergil savait à ce moment qu'il pourrait le voir quand il voulait. Il avait régulièrement de ses nouvelles. Et puis il était occupé. Et lorsqu'il avait su qu'il avait un uke, il avait accourut. Il ne voulait pas partager Dante.

Tiens d'ailleurs en pensant au gêneur. Comme ça il était mort. C'était une bonnen ouvelle et il était content. Surtout qu'ainsi il n'aurait pas à le faire lui. Pas qu'il aurait eu un seul remords à le faire. Mais quand il voyait le résultat sur son frère, il se disait qu'ainsi ce n'était pas lui le responsable de cette tristesse.

"Il n'y a pas de risque t'inquiète."

En fait si il y en avait un. Tout le monde finissait bien par mourir un jour ou l'autre. Mais il avait le temps encore. Il était au début de sa vie. Bon peut être pas mais il était plus prêt du début que de la fin. Et quand à mourir de mort non naturelle, ça il y travaillait depuis le décès de ses parents. Après tout s'il était maintenant stratège c'était justement pour ne pas mourir aussi bêtement qu'eux.

"Tu ferais mieux de te soucier de ta propre survie."

C'était que mercenaire ce n'était pas sans risque comme métier. Et Vergil n'aimerait pas du tout que son frère le quitte avant l'heure.

Dante eut un sourire et sans crier gare il sauta sur son frère pour l'entraîner dans une étreinte presque mortelle, mais très affective d'un certain point de vue. Sa propre survie, Vergil disait cela comme s'il parlait de la vie, et non de son métier. Lui laissant un baiser sonore sur la joue, il se leva, le regarda un instant, se dirigea vers la fenêtre, revint, prit ses chaussures et s'arrêta, ayant l'air d'un homme en pleine réflexion.

"Bon, je vais me coucher. Bonne nuit!"

L'embrassant de nouveau sur la joue, il sortit du salon, remarquant que la bonniche n'était plus là. N'y pensant pas plus, il parcourut les longs couloirs, après tout, c'était un vrai château ici, et stoppa net en voyant que la porte qu'il avait précédemment essayé d'ouvrir était... ouverte. Il y jeta un coup d'oeil, puis s'y aventura, voyant qu'il y avait de la lumière. Cela avait l'air d'être une cave, et ce devait certainement être la bonne qui était descendue pour chercher quelque chose. Et puis il trouve une porte, qu'il tenta d'ouvrir, mais qui était fermé à clé. Pourquoi toutes les portes qu'il essayait d'ouvrir étaient constamment fermées?

C'est alors que son oeil vit sur le côte une clé, qui semblait d'ailleurs lui parler même s'il ne comprenait absolument pas ce qu'elle disait. Quelque chose comme: Je peux ouvrir la porte. Alors il la prit, la fit entrer dans la serrure et miracle, elle se déverrouilla. Il l'ouvrit donc, ne sachant évidemment pas que le voleur de tout à l'heure était dans cette pièce. Après tout, son frère ne lui avait rien dit concernant l'incident de tout à l'heure et ce qu'il avait fait par la suite, et le mercenaire n'était même pas sûr de vouloir savoir.

Nagasaki était désespérait il voyait l’heure défilée toujours accroché a son mur attendant que la gentille et douce porte veuille bien lui laisser le passage en s’ouvrant gentiment, certes c’était un expert concernant le vol mai de la a rester une éternité c’était pas spider man non plus, même lui serait fatiguer de reste dans cette position durant des heures et des heures. Puis quand il vit une ombre s’approcher de cette si gentille détestable porte qui ne s’ouvrira sans doute jamais il repris espoir il ne voulait pas rester dans cette endroit qu’il ne connaissait et pourtant il t était venu quelque avant mais pas dans cette parti du fameux « châteaux ».

Il se fi plus petit et se tapissa dans l’hombre pour pas qu’avec la lumière qu’allait refléter la porte en s’ouvrant on puisse le voir. C’est alors qu’une personne entra à l’intérieur et pu donc prendre appuis sur le mur et se projeter bien vers le sol entre la personne et la porte. Mais manqua son cous, il se retrouva devant la personne mais avec agilité réussi a le contourner et s’aventura donc en dehors de la pièce.

« Merci de m’avoir libéré je vous revaudrait ça »

Dit-il en partant sans qu’il ne sache qui il était réellement, il espérait seulement que celui-ci ne réclamerait pas son du et ne fasse pas comme l’autre imbécile qu’il l’avait retrouver dans son appartement. Puis il marcha se cachant toujours en étant dans l’hombre faisant le moindre bruit et de gestes possibles.

Vergil fut un peu surpris de l'étreinte dans lequel il s'était fait embarqué. En plus c'est qu'il y allait son frère. Comme si Vergil allait s'échapper. Ce n'était pas parce qu'il n'était pas démonstratif pour un sous qu'il allait s'enfuir non plus. Quoique Dante ferait ça devant quelqu'un d'autre que sa bonne, il le rejetterati peut être. Il n'en savait rien, il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de tester à vrai dire. Et ce n'était pas tous les jours que Dante se montrait si calin non plus. Vergil se dit que l'alcool devait y être pour quelque chose et que c'était une bonne chose que de bourrer son frère. Et puis au moins ça lui éviterait les discussions interminables pour pouvoir le faire sien. Dante avait beau savoir que Vergil finissait toujours par obtenir ce qu'il voulait, il continuait à lui résister. Et Vergil n'était pas toujours d'humeur à le convaincre. Il était en fait rarement d'humeur.

Vergil resta encore un moment après que son frère soit partit se coucher dans le salon, faisant tourner le reste de liquide qu'il y avait dans son verre. Son glaçon était presque fondu et le liquide prenait une couleur de plus en plus clair, au fur et à mesure que l'eau augmentait en quantité. Puis notre seme but le reste de liquide cul sec et posa son verre sur la table, sa bonniche s'occuperait de ranger tout ça. Lui se dirigea vers sa chambre, se demandant dans laquelle Dante était allé. Quoi qu'il en soit, sa venue et la nouvelle de la mort de son uke l'avait mis dans de bonnes dispositions. Il laisserait cette nuit de répit à son frère. Et puis quoi de mieux pour commencer la journée qu'une partie de jambe en l'air avec son frère. En tout cas il pensait même à juste punir "légèrement" sa bonne pour avoir laissé deux intrus pénétrer chez lui. Mais il ne passerait pas à la casserole. Comme quoi Dante avait quand même quelques effets bénéfiques sur son frère.

Un truc tomba devant lui quand il ouvrit la porte, mais il ne put distinguer quoi. Un rat? Oui non mais les rats ne tombaient pas du plafond aux dernières nouvelles... Fronçant les sourcils, le truc l'évita et s'en alla alors qu'il se retournait pour voir que ce n'était qu'autre que le voleur de tout à l'heure. Bah, qu'est-ce qu'il foutait là? Son frère l'avait emprisonné? Noon, il n'avait tout de même pas osé? Bah si. Dante se gratta la tête un moment, confus, son cerveau marchant au ralenti avec tout l'alcool qu'il avait ingurgité.

"... De rien?"

Haussant les épaules, une petite voix dans sa tête lui dit qu'il devrait le rattraper et le ramener ou alors quelque chose de mauvais allait lui arriver, mais il l'ignora, entrant dans la pièce qu'il venait d'ouvrir. Allumant la lumière, il cligna des yeux, pas vraiment surpris. C'était typique de son frère, ce genre de pièce. Mais tout de même, c'était de mauvais goût. Et le gars de tout à l'heure ressortait de là? Mais qu'est-ce que Vergil avait donc fait? Il ne savait pas que c'était interdit par la loi ou un truc de ce genre, surtout si ce n'était pas son uke? Le jeune mercenaire referma la porte, à clé, et remonta à l'étage. Il se dit qu'il ferait mieux de dormir, et qu'il aurait les idées plus claires demain matin.

Se dirigeant donc à l'étage, il entra dans une pièce au hasard et tomba sur une chambre. Tant mieux. Posant ses bottes par terre, il retira ses vêtements, restant simplement en boxer et se glissa sous les draps froids, frissonnant légèrement. Oui, une bonne nuit de sommeil... Et Dante finit par s'endormir.

Vergil mit longtemps à s'endormir. Il avait toujours du mal à dormir. Le soir, dans son lit c'était le moment idéal pour réfléchir. Pas qu'il ne réfléchissait pas le reste de la journée. Juste que la journée il réfléchissait au pouvoir, à comment étendre sa suprématie sur les autres et le soir il réfléchissait aux conséquences de ses actes. C'était la nuit dans son lit que sa conscience qui avait été enfoncé si loin en lui qu'elle n'intervenait plus la journée faisait une apparition pour le torturer. Et vu ce qu'il faisait la journée, il y avait de quoi mal dormir la nuit tombée.

Vergil se leva tôt le lendemain comme toujours. Il n'était pas du genre à dormir beaucoup et s'y était habitué ainsi que son corps qui n'en réclamait pas plus. Il fit donc discrètement le tour des chambres jusqu'à tomber sur celle où s'était réfugié son frère. Cela fait il descendit, il allait s'occuper de son prisonnier avant de s'occuper de son frère. Mais en voyant la porte de la cave non fermé à clé, il fronça les sourcils. Dès le matin cette bonne le contrariait. Il se demandait s'il n'était pas trop gentil avec lui. Peut être qu'une petite remise au point dans sa salle spéciale l'aiderait à se remettre les idées en place. Lorsqu'il ouvrit la porte de la dîtes salle et qu'il alluma la lumière, il n'en cru pas ses yeux. Il fit le tour méthodiquement de la salle et ayant convenu que l'homme n'avait pu s'échapper que par la porte et que celle-ci avait été soigneusement refermé après son départ, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose, quelqu'un l'y avait aidé.

Fort de cette idée qui n'était pas du tout au goût du seme, il partit furieux à la recherche de sa bonniche et la trouvant lui assena une gifle retentissante qui l'envoya valsé par terre. Au départ Vergil se contenta de poursuivre son châtiment puis, avant que l'homme tombe dans l'inconscience, il le questionna. Quand il fut sur et certain que l'homme n'y était pour rien ou du moins qu'en partie, il l'assomma et le transporta dans la pièce ou l'autre s'était échappé. Il allait revoir son éducation histoire qu'il comprenne bien que Vergil n'acceptait pas les erreurs.

Puis le laissant seul et attaché dans le noir, il remonta voir l'autre coupable. Un grand seau d'eau glacé l'accompagnant, il le balança sur son frère. Au revoir partie de jambe en l'air entre personnes consentantes, il était d'humeur massacrante, et s'il avait quand même l'intention de se faire son frère ça serait par la force. Et d'ailleurs il avait profité du sommeil de son frère, juste avant de le réveiller pour l'attacher grâce à deux paires de menottes au lit. Il allait voir ce qui lui en coûtait de faire pareille idiotie.

Dante dormait profondément, encore plus profondément que la belle au bois dormant, ne se réveillant absolument pas quand ses poignets furent glissés dans des menottes. Ce fut l'eau glacée qui lui fit ouvrir soudainement les yeux, et il se redressa vivement sur le lit, avant de se faire tirer en arrière par les ornements sur ses poignets. Clignant des yeux, l'eau dégoulinant sur le visage, il frissonna. Qu'est-ce qu'il s'était passé? Où était-il? Il ne se rappelait de plus rien, et surtout, pourquoi était-il attaché à un lit, en boxer? Regardant autour de lui, il vit son frère, un seau d'eau entre les mains.

"... Qu'est-ce que je fiche là? Détache-moi!"

Tout ce dont il se rappelait des évènements d'hier soir, c'était être allé boire un verre avec Nero. Le reste, ce n'était qu'un trou noir sans fin. Perdu comme jamais, il tenta de tirer sur ses menottes, sans arriver à les briser ou quoi que ce soit, puis il reporta son regard sur son reflet, se demandant ce qu'il lui avait pris, et surtout pourquoi il avait l'air si énervé. Peut-être avait-il fait une bêtise hier soir? Oui, ce devait certainement être un truc comme ça, genre il l'avait trompé ou quoi. Mais tout de même, c'était un réveil bien trop brutal à son goût. Soupirant, il décida d'arrêter d'essayer de se détacher, voyant que cela ne menait nulle part.

"Alors? Qu'est-ce que j'ai fais encore dont je ne me souviens absolument pas? Rappelle-moi d'arrêter de boire..."

Le jeune mercenaire pouvait voir que son jumeau était extrêmement... hum, furieux? Et il allait certainement vouloir se venger d'il ne savait encore quoi, ce qui était assez dangereux en somme, surtout si sa colère retombait sur Dante. Gardant son calme pour le moment, il essaya de trouver une solution. Il pouvait... appeler à l'aide? Non... Réfléchissant à toute vitesse, du moins aussi vite que son cerveau le lui permettait à cette heure-ci et après s'être pris une belle cuite, il garda ses yeux bleus fixés dans ceux identiques de Vergil.

"Tu es venu hier soir chez moi pour dormir."

Quand à le détaché, il était bien entendu évidement qu'il ne fallait pas compter dessus. Dante connaissait un minimum son frère et dès qu'il serait réveillé complètement, s'en apercevrait bien, aussi le laissa il en attendant tirer sur les dites menottes. Cela servait à rien, Vergil n'avait pas pris un modèle de chochotte. Celles-là elles résisteraient.

Et voilà, maintenant c'était l'oubli. Ca avait le don d'énerver encore plus Vergil et pourtant il était déjà dans un colère monstre. Mais non Dante arrivait à encore mettre de l'huile sur le feu. Et maintenant l'interroger servirait à quoi ? Tant pis, il allait le lui faire se rappeler à coup de cravache qui apparut de derrière son dos. Non elles ne poussaient pas comme ça dans ses mains, juste qu'il avait tout prévu. Vergil n'était pas du genre à laisser quelque chose au hasard.

"Te mêler de tes affaires, ça ne te dis rien ?"

Et le premier coup s'abattit, la cravache claquant sur la peau tendue de Dante et y laissant une belle traînée rouge. Ce n'était pas encore du sang, mais peut être en y aurait il à la fin, tout dépendrait de son jumeau et de son comportement.

"Ne pas ouvrir les portes fermées, ça ne te dit rien ?"

Deuxième coup. Vergil laissa son frère respirer. Il voulait des réponses, il voulait des certitudes.

Pour dormir? Pourquoi serait-il allé chez ce type pour dormir alors qu'il avait un lit tout aussi douillé chez lui? Fronçant les sourcils, Dante essaya de se rappeler les évènements d'hier soir. Il s'était passé quelque chose, s'il était venu tout seul jusqu'ici... Mais quoi? Un truc super grave... Comme... Tiens? Où était son uke d'ailleurs? Mais bien sûr! Il s'était fait assassiné... Une vague de tristesse parcourut le mercenaire, alors qu'il repensait aux faits, mais il fut très vite interrompu de ses pensées en entendant son frère parler. Clignant des yeux, il le regarda, puis laissa échapper un cri de douleur et de surprise au premier coup. Mais d'où est-ce qu'elle sortait cette cravache?! Grimaçant de douleur, sentant l'endroit où Vergil l'avait frappé lui brûler, il lui lança un regard noir, alors que le second coup venait mais il retint le cri qui se formait dans sa gorge. Il n'allait tout de même pas lui donner ce plaisir-là non plus.

"Des portes fermées? C'est fait pour qu'on les ouvre, non? Et non, ça ne me dit rien, alors si tu pouvais arrêter de me cravacher!"

Serrant la mâchoire, il tira de nouveau sur les menottes, inspirant profondément pour détendre ses muscles et nerfs. Ca faisait hyper mal quand il le pensait, et il avait depuis longtemps oublié cette douleur. Voyant qu'il n'arriverait pas à se libérer, il commença à repenser à hier soir, et à ce qu'il aurait pu faire pour mettre son frère dans une telle colère. Une porte fermée... Fermée, fermée... Non, rien, le trou noir total. Surveillant du coin de l'oeil le moment où son frère le frapperait de nouveau, il regarda vers le bas les marques rouges apparaissant déjà sur son corps. C'était du joli dis donc...

"Je me souviens vraiment de rien Verg', donc franchement ça sert à rien de me frapper! J'étais saoul, ok? Et je regrette tout ce que j'ai pu faire hier, voilà!"

En plus, il était adulte maintenant, et Vergil n'avait certainement pas le droit de lui faire ça! Non mais franchement, après cinq ans sans lui, il croyait qu'il lui obéirait autant qu'avant? Même s'il était vrai qu'il n'avait jamais vraiment été obéissant, mais là, il le serait encore moins qu'avant si c'était possible!

"Et pis, t'as pas le droit de me traiter comme ça!"

Il lui tira la langue, tel le gamin qu'il était, sans penser que cela pourrait très certainement énerver encore plus Vergil Sparda.

Vergil ne fit pas grand cas du regard noir que son frère lui jetait. Il ne s'était pas attendu non plus à ce que Dante lui fasse un grand sourire et lui dise qu'il l'aimait alors qu'il l'avait réveillé de manière radicale, attaché et à présent le cravachait. Vergil était quand même un minimum réaliste. Et au fond il n'était pas sur du tout qu'un grand sourire l'aurait aidé à se calmer vu l'humeur dans laquelle il se trouvait.

Ah il voulait qu'il arrête de le frapper ? Et en plus il était effronté. C'était vraiment tout ce qu'il fallait pour Vergil qui fit tomber un autre coup sur son frère.

"A défaut de te rendre la mémoire, ça inscrira sans doute dans ce qui te reste de cervelle que la curiosité est un très vilain défaut."

Sauf quand c'était lui qui était curieux bien sur.

Oh il regrettait maintenant ? Et il croyait quoi ? Que Vergil allait le croire ? Voyons ils n'étaient pas jumeaux pour rien. Notre seme savait parfaitement à quoi s'attendre de la part de son frère. Et ces paroles, à son avis elles étaient prononcé pour que cesse la sentence; Ce qui évidemment n'allait pas avoir lieux. Notre militaire n'était pas du tout du genre à avoir pitié ou a être clément. Vergil aurait sans doute eu l'air complètement désabusé devant l'attitude puéril de son frère s'il n'avait pas été au bord de la colère noire.

"Le droit je le prends."

Et il recommença à frapper son frère. Les coups pleuvaient alors que son visage restait impassible. Il appliquait sa sentence comme on poste une lettre, sans aucun sentiment apparent. Puis enfin, il se stoppa. Pas que le châtiment soit terminé. Mais il en avait eu assez pour cette partie là. Le corps de son frère était couvert de zébrure rouge que ce soit le torse, les cuises ou les bras. Seul les pieds et le visage avaient été épargnés.

"Dante il faut que tu comprennes qu'il faut être sage et bien écouter ton grand frère."

Allant poser la cravache, sur un meuble, il prit le couteau qui se trouvait à côté.

"Sache que je fais cela pour toi. Il faut que tu deviennes raisonnable Dante."

Vergil croyait il vraiment à ce qu'il venait de dire ? C'était difficile à dire. Un peu oui un peu non. Si pour lui c'était une question de dresser son frère pour l'avoir toujours à lui, il n'en restait pas moins qu'au fond dans son âme torturé, il trouvait bien que Dante n'était pas raisonnable à le pousser à agir ainsi.

Tirant toujours sur les menottes, Dante fit une grimace de douleur. Cette dernière semblait s’imprégner dans sa peau, et ne voulait pas partir, laissant des marques rouges. C’était un peu comme se prendre une claque, mais plus violemment, et d’une manière plus sec également. Essayant de rassembler ses souvenirs et d’après ce que Vergil lui avait dit, il fronça les sourcils un instant. Bon, il était parti d’il ne savait où, était venu chez son frère vraisemblablement, avait ouvert une porte qu’il n’aurait pas dû ouvrir car il avait été trop curieux, comme à son habitude, et puis s’était réveillé attaché à un lit. Bien… Ca ne l’éclairait absolument pas, et Vergil était carrément furieux. Cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu dans un état pareil, et il pressentit qu’il n’allait pas s’en arrêter à la simple cravache. Ce n’était qu’un avant-goût des prochaines corrections qu’il allait recevoir.

Alors que son frère s’était mis en tête de lui donner des pluies de coups, il le fixa, émettant de temps à autre des gémissements étouffés. La douleur était trop cinglante. Il avait l’impression que sa peau avait été mise à vif. Comment Vergil pouvait-il donc rester tellement impassible face à sa souffrance ? Peut-être était-il bien un psychopathe, mais quel genre de personne pouvait juste battre sa propre chair et son propre sang de cette sorte ? Quand les coups de cravache s’arrêtèrent, Dante inspira profondément, sentant sa peau en feu. Il ne répondit rien aux paroles de son frère, le fixant simplement se mouvoir, s’inquiétant légèrement pour la suite. Voilà qu’il venait avec un couteau à présent. Qu’est-ce qu’il voulait faire avec ? Marquer son nom sur sa peau pour qu’il devienne sa propriété personnelle ? Dante s’agita de nouveau, étant resté presque immobile pendant la sentence.

"Va te faire foutre Vergil ! T’es complètement malade ! Détache-moi !"

Et cette idée de devenir raisonnable, ce n’était pas vraiment son rôle de lui apprendre à l’être. Il faisait ce qui lui plaisait, il était adulte à présent et n’avait très certainement plus besoin de ce genre de leçons. Déjà adolescent, il ne l’avait pas appris quand Vergil avait essayé, alors ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait le faire. Se sentant pris au piège et voyant la lame du couteau se rapprocher de lui quand son frère revenait vers lui, il ravala sa salive. Il n’allait tout de même pas le tuer, n’est-ce pas ? C’était un peu trop extrémiste de sa part… non ?

"Tu crois vraiment que c’est l’attitude digne d’un grand frère ? Tu te proclames l’être alors que tu ne l’as jamais été !"

Un frère prenait soin de l’autre, non ? Il ne se mettait pas à le menacer, à le frapper. Et surtout, deux frères ne couchaient probablement pas ensemble, et encore moins des jumeaux. Dante avait toujours cédé face à son frère, à sa colère. Petit, il l’admirait, et ce sentiment bien que moins fort à présent était toujours là. A vrai dire, il avait toujours recherché son affection et son amour, mais se retrouvait toujours face à un mur dressé. Et un jour, il avait arrêté d’essayer de le franchir.

"Cinq années sans se voir, et c’est tout ce que je récolte. Pourquoi es-tu revenu si c’était pour me traiter de cette manière ? Tu aurais mieux fait de rester là où tu étais."

Ah il était cinglé. Vergil ne s'était jamais sentit cinglé. Au contraire le fait de revenir ici semblait être la meilleur idée qu'il ai eu depuis bien longtemps et pourtant des bonnes idées il en avait à la pelle. Il n'aurait jamais du l'abandonner ainsi pendant cinq ans. Il n'aurait jamais du lui laisser autant de liberté. Vergil savait bien que Dante n'avait jamais été docile mais il était persuadé que s'il était resté à ses côtés il n'en n'arriverait pas aujourd'hui à de telles extrémités. Mais il n'avait pas le choix. Dante devait bien comprendre qu'il était à lui. Ce n'était pas pour rien qu'ils se ressemblaient autant. N'était ce pas là le signe qu'ils étaient l'un à l'autre ? Mais Dante ne le comprenait pas. Il semblait refuser l'idée en bloc. Et pourtant il revenait vers lui. Il se laissait faire. Pourquoi continuait il a lutter alors qu'il cédait toujours ? Vergil devait marquer ça au plus profond de son jumeau. Son frère finirait bien par comprendre un jour ou l'autre.

"Être grand frère ce n'est pas chouchouter l'autre et juste être simplement gentil."

Il était de son devoir justement de grand frère que de faire comprendre à Dante ce qu'était être un adulte responsable. La colère de Vergil semblait avoir prit une autre tournure au fur et à mesure qu'il parlait avec son frère. Ce n'était plus la colère vive comme un feu qui brûle tout sur son passage. C'était devenue une colère sourde, comme un vent glacé qui petit à petit détruit tout pour laisser place au silence et à un paysage blanc étincelant. Vergil s'était à présent assis tout près de son frère.

"Revenir est la meilleur chose qu'il y avait à faire. Je n'aurais pas du partir en fait."

Le couteau qui était resté dans sa main en retrait s'approcha de la peau encore rougie.

"Je te conseil de rester calme si tu ne veux pas avoir de cicatrice."

Car au fond il n'avait pas frappé son frère jusqu'au sang alors il ne resterait rien comme trace de ces coups après quelques semaines. Le conseil donné, il pensait bien son frère assez intelligent pour le suivre. Mais il avait préféré prévenir. Il n'aurait aucun remord à faire couler son sang ou à abîmer son corps. Et pourtant puisqu'ils étaient jumeaux, comme deux image d'un miroir, il préférait le laisser intact. Lentement alors, il passa la lame froide sur la peau de son frère, pour faire monter la tension. Et le rendre plus docile aussi.

Dante voulait s’éloigner le plus possible de son frère, ce qu’il tenta de faire, sans grand succès. Il semblait s’approcher inexorablement, jusqu’à s’asseoir sur le matelas, à côté de lui. Il pouvait sentir que sa colère avait changé, qu’il était redevenu le même Vergil froid et sans cœur, mais toujours aussi furieux. Ne pouvait-il donc pas être simplement gentil ? S’il était, Dante n’hésiterait certainement pas à rester auprès de lui toute sa vie, mais son attitude le repoussait, même si elle partait d’un sentiment de possessivité. Regardant son visage impassible, il se dit que cette scène était vraiment tordue, et elle ne semblait pas réelle. Qui pouvait imaginer que ce genre de choses pouvait arriver pour de vrai ?

Le couteau s’approcha de sa peau, et il bougea légèrement, rentrant le plus possible dans le matelas pour que la lame ne le touche pas. Il s’en fichait bien d’avoir une cicatrice ou pas, et il était dit qu’elles rendaient un homme plus beau encore, alors c’était bien le dernier de ses soucis. De toute manière, que comptait-il faire avec ce couteau ? Le menacer simplement ? Son jumeau ferait mieux de trouver quelque chose de mieux.

"Rester calme pour quoi ? Fais autant de cicatrices que tu veux, marques ce corps si tu le souhaites, mais je ne suis pas tien ! Je ne veux plus l’être et tu ferais mieux d’aller voir un psy!"

Puis la lame entra en contact avec sa peau brûlante, et il frémit, le froid lançant des décharges le long de sa colonne vertébrale. Certes, s’il se faisait entailler, cela ferait mal mais ce n’était pas comme si son frère allait lui enfoncer le couteau dans le ventre ou dans le cœur. Il n’irait pas jusqu’à le tuer. Il ne pouvait pas, car malgré ce qu’il lui faisait subir, ils étaient jumeaux, et Dante croyait avec force en leur lien unique.

"Je ne céderais pas…"

Pourquoi l’avait-il toujours fait auparavant ? Car il pensait pouvoir tout faire pour son frère, pour le dernier membre de sa famille, mais il ne savait pas s’il en avait vraiment la force ou le courage. Vergil était dérangé, mais il ne s’en rendait même pas compte. Ce n’était pas de son aide qu’il avait besoin, mais plutôt de celle d’un spécialiste. Et pourtant, Dante ne voulait pas l’avoir loin de lui. Il voulait le toucher, lui parler. Bon, pas en ce moment même, mais en temps normal, oui. Il ne savait même plus pourquoi il était attaché au lit. Parce qu’il avait fait un truc que Vergil n’aimait pas, voilà tout, et il faisait souvent des choses qu’il n’appréciait pas du tout, comme coucher de droite à gauche. Quand il avait été là, ça s’était calmé, car il ne voulait pas se prendre un savon, mais pendant son absence de cinq ans, il avait justement repris ses habitudes. Et voilà qu’il revenait pour tout chambouler de nouveau…

"Pourquoi n’aurais-tu pas dû partir ? Cela aurait peut-être était mieux, pour nous deux…"

Sa voix n’était qu’un murmure, et il baissa les yeux. Sa tête semblait lourde à présent. Il ne voulait plus penser, essayer. Il se rendait compte qu'en étant ensemble, ils ne faisaient que se blesser mutuellement.

Aller voir un psy, il n'était pas sien, il ne céderait pas... Combien de fois déjà son frère lui avait il dit ça ? Combien de fois déjà lui avait on lancé ces paroles ou des similaires ? Vergil ne comptait pas et n'avait jamais compté. Cela n'avait pas d'importances pour lui. Tout ces mots creux et vides. Car au fond, Dante restait tout de même calme quand même mal gré ces paroles rebelles. Il ne tenait pas à se faire taillader au fond combien même disait il ne pas s'en faire.

Vergil avait parfaitement entendu ses dernières paroles prononcé à voix basse. Pourquoi n'aurait il du pas partir ? Pour ne pas le perdre. Pour qu'il reste à jamais à lui. Vergil n'était pas stupide. Il voyait au combien le fossé c'était creusé entre eux deux. Cela datait de bien plus longtemps que son départ après tout mais tant qu'il avait été là, il avait pu garder un espèce d'équilibre qui faisait office d'illusion. Là l'illusion était rompue et le charme ne pourrait peut être jamais refonctionner. Et pourtant Vergil luttait et faisait tout pour. Il le fallait après tout. Car la raison de départ, ce qui avait éloigné tellement deux jumeaux, cette raison profonde, jamais Vergil ne l'admettrait ni même n'admettrait tous les dégâts qu'elle avait occasionné sur sa propre personne. Admettre tout cela au fond, c'était admettre qu'il était faible et ça c'était impensable tout bonnement. Mais évidemment même les raisons que lui même admettait, il ne pouvait accepter le révéler à son frère.

Pour clôturer le débat intérieur, il posa le couteau par terre ou plutôt l'y jeta et attrapant le menton de Dante pour lui faire relever la tête, il l'embrasa, presque tendrement. Presque... Mais au fond c'était là la seule manière acceptable pour lui de faire comprendre à son frère ce qu'il pouvait ressentir pour lui.

Dante fut tiré hors de ses pensées en entendant le bruit du métal tomber par terre. Il n’eut pas le temps de regarder ce que c’était, son frère ayant attrapé son menton comme pour l’obliger à le regarder dans les yeux. Il put simplement deviner que c’était le couteau qui était parti, la lame froide n’étant plus présente sur aucune partie de son corps. Il ferma les yeux, s’attendant à recevoir un coup, ou une baffe, un truc de ce genre mais fut surpris quand quelque chose d’humide et de chaud se posa sur ses lèvres.

C’était… bizarre. Il n’avait encore jamais partagé ce genre de baisers avec Vergil. D’habitude, ils étaient pressés, fougueux. Il n’y avait que du désir qui se transmettait, ainsi que du plaisir. Aucun autre sentiment ne passait entre eux et là… c’était comme, de la tendresse ? Encore plus surpris, Dante y répondit avec une certaine hésitation au début. Il fallait dire qu’il avait du mal à comprendre les agissements de son frère. Un coup il le cravachait et le menaçait avec un couteau, et un autre il l’embrassait comme jamais auparavant. C’en était à s’arracher les cheveux de la tête.

Le baiser se prolongea encore un moment, mais il finit par le rompre, regardant son frère, abasourdi. C’était tout ce qu’il désirait de lui, un peu d’affection. Il pouvait le suivre jusqu’au bout du monde s’il était plus souvent ainsi avec lui, mais pourquoi justement ? Lui-même n’avait jamais cherché à comprendre pourquoi il suivait toujours son jumeau. Car ils étaient frères ? Car ils étaient seuls au monde ? Dante était incertain quant à l’interprétation qu’il devait donner à ce baiser. Il avait peur de se tromper, et d’être blessé au final. S’il le pouvait, il toucherait Vergil, mais les menottes le rappelèrent bien vite à l’ordre.

"Pourquoi… ? Vergil, tu…"

Il n’arrivait pas à finir sa phrase. Peut-être que toutes ces années durant, il avait mal interprété les actions de son frère à son égard. Mais si c’était le cas, pourquoi ne pouvait-il donc pas agir normalement, comme n’importe quel être humain ? Tout cela devenait encore plus compliqué, et lui-même n’osait émettre ni admettre l’idée qu’il pouvait aimer Vergil plus que ce que deux frères devraient ressentir l’un pour l’autre.

Vergil s'y perdait un peu. Qu'est ce qui débloquait chez lui ? Pourquoi était il aussi doux avec son frère ? Qu'est ce que son frère avait fait pour mériter ça ? Rien il n'avait fait que le défier encore et toujours. Et au lieux de continuer à le punir il l'embrassait et comme ça... Notre seme n'osait même pas qualifier la manière dont il l'avait embrassé. Un blocage, encore un. Il n'y avait pas de doute, Dante le faisait sérieusement débloqué. Non mais c'est vrai, lui n'était JAMAIS gentil. Alors quoi ? C'était quoi ce pouvoir miraculeux que possédait son frère pour le rendre aussi mou, aussi pathétique ?

Vergil était passablement agacé de son propre comportement, de celui de son frère, de cette bonniche qui faisait rien comme il fallait. Être proche de son frère ne lui apportait vraiment que des ennuis. Insupporté par tant de choses, il se dit au diable la punition. S'il n'était même pas capable de la faire correctement sans que ça tombe dans le mélodrame, il allait passer directement à la phase supérieur. Celle qui consistait à refaire son frère sien. Et puis tant pis il l'avait quand même puni Dante. Et l'important c'était qu'il comprenne qu'il ne devait pas le contrarier et que Vergil ne partageait pas. Notre seme reprit donc le baiser; mais cette fois-ci il ressemblait à ses baiser habituel, rempli de désir, de besoin de possession. Et il se mit d'ailleurs dans une position plus pratique, totalement au dessus de son frère à quatre patte pour le moment. Se contentant d'explorer la bouche de son frère avec avidité.

Dante regarda son frère bouger, et surtout se placer au dessus de lui. Il avait l’air toujours aussi impassible, comme à son habitude et peut-être encore un peu agacé. Pour quoi ? Il n’eut pas vraiment le temps de réfléchir car les lèvres de Vergil vinrent se placer de nouveau sur les siennes dans un baiser plus fougueux, et lui se laissa y prendre, répondant avec autant de virulence. Et il reprit ses esprits. Ce n’était pas la même chose que tout à l’heure, et il savait ce que son reflet allait lui faire à présent. Mordant violemment dans cette langue qui l’explorait, il lui tira des gouttes de sang et finit par rompre le baiser, regardant Vergil dans les yeux avec une certaine indignation. Le truc de tout à l’heure, c’était juste pour le déstabiliser et le rendre plus docile. Il n’y avait certainement rien comme de la tendresse chez son frère.

"Détache-moi ! Tu espères avoir quoi comme ça ? Je ne t’appartiens pas et je suis pas ta propriété !"

Et s’il voulait simplement une partie de jambes en l’air, il pouvait très bien trouver autre part. Sa bonniche par exemple tiens ! Dante recommença à gesticuler, à tirer sur les menottes qui le retenaient. Et comme toujours, il se demandait pourquoi son jumeau lui faisait tout cela. Peut-être en fait qu’il le détestait, et trouvait n’importe quel prétexte pour lui faire du mal ? Ou peut-être qu’il aimait juste le voir souffrir. Ca ne l’étonnerait pas, avec son côté sadique et dérangé.

Le jeune mercenaire commençait à avoir mal aux poignets à tirer tant dessus. Ils étaient rouges, et même un peu enflés. Arrêtant de bouger, il tenta cette fois-ci de faire virer son frère, par n’importe quel moyen. Le renverser, le faire tomber par terre, mais il n’avait que des gestes très limités. C’était agaçant, rageant d’être impuissant de la sorte. Mais Dante n’allait pas se laisser faire si facilement, plus maintenant. Auparavant, il ne se serait pas débattu, au contraire. Mais maintenant, il se rendait compte de la situation, et à quel point tout était bizarre et malsain.

Vergil ne fut pas spécialement surpris que Dante le mordre. Ce n'était pour ainsi dire pas vraiment la première fois. Et puis il était toujours attaché, ça avait une vague tendance à lui donner des envies rebelles. Et pourtant il avait accepté son baiser avant. C'était quoi son problème ? Il voulait qu'il s'abaisse à devenir faible pour l'accepter entièrement ? C'était hors de question. Plus crever que devenir faible.

"Ca c'est ce que nous verrons."

Enfin surtout ce qu'il allait voir lui. Vergil savait que Dante lui appartenait. C'était d'une telle évidence. Ils étaient jumeaux, ils étaient l'un à l'autre. Mais comme notre seme était le plus fort, c'était lui qui dominait. Rien que de la logique pure et dure tout ça.

Son frère s'activait vainement sous lui, essayant encore d'écharper à l'évidence. Pourquoi mettait il tant d'acharnement à ne pas lui obéir ? Vergil pour l'empêcher qu'il réussisse vraiment à le déstabiliser, s'assit sur le haut de ses cuisses.

"Tu sais bien que ça ne sert à rien contre moi. Cesse donc de faire le gamin capricieux."

Vergil se pencha dangereusement près de lui, fixant son frère dans les yeux.

"Tu as le choix. Te laisser faire ou continuer ton vain combat. Ca ne changera rien qu'en à l'issue tu le sais très bien."

A la limite, plus Dante se débattait et plus Vergil voulait le faire siens et user de violence. Il fallait qu'il comprenne, qu'il sache. Jamais il ne le laisserait à quelqu'un d'autre.

Passant sa langue sur ses lèvres pour en retirer le goût métallique du sang, il lança simplement un regard froid et colérique à son frère. Vraisemblablement, il n’allait pas arrêter de sitôt, malgré ses protestations qui elles n’ont plus ne vont certainement pas s’arrêter. Il était frustré. Frustré d’être venu ici, de ne pas pouvoir se défendre, de s’être fait piégé de la sorte. C’était vraiment un coup bas ça, les menottes avant le réveil. Bon certes, peut-être aurait-il pu sentir Vergil arriver et se réveiller, mais il avait dû boire comme un trou hier soir, d’où l’absence de réaction avant le seau d’eau.

"Je ne suis plus un gamin capricieux. C’est toi qui l’es à vouloir forcer les choses sur les épaules des autres ! Tu es vraiment égoïste."

Quand il le vit se pencher, il s’activa de nouveau, bougeant comme il le pouvait et tirant en vain sur ses menottes dans l’espoir de les voir se casser. S’il essayait encore de l’embrasser, il le mordrait encore plus fort cette fois-ci, et c’était bien sa seule défense. Dante se sentit vulnérable, plus que jamais à vrai dire. La fissure dans son cœur avait l’air de s’élargir et il savait qu’il ne devait pas perdre contre son jumeau. Céder revenait à accepter et endurer tout ce que son psychopathe de frère voulait lui faire subir.

"L’issue ? Laquelle ? Tu peux bien faire ce que tu veux, je ne serais plus jamais tien !"

Il l’avait abandonné il y a cinq années, et il revenait comme une fleur avec ses discours à la noix. Son frère était vraiment stupide parfois. Le mercenaire avait été influençable dans le passé, mais il avait un tant soit peu changé. Il ne voulait plus se laisser faire, se faire mener en bateau par des illusions poignantes. Cela faisait trop mal à la fin. Il voulait rester avec son frère, bien qu’étant dans le déni de ses sentiments encore, et en même temps être le plus loin possible de sa source de malheurs.

"Laisse-moi partir ! Je ne veux plus de tout ça, ne comprends-tu pas ?"

En fait Vergil comprenait que trop bien. Son air impassible, ses yeux empli de désir sur le corps de son frère, tout ça n'était qu'une façade qui tenait plus par habitude qu'autre chose. Car à l'instant même il doutait. Oh bien sur Dante n'avait jamais été un frère modèle comme lui. Il avait toujours été capricieux, rebelle, agaçant, enfin bref les défauts s'accumulaient et la liste était longue à faire. Pourtant, il y avait toujours eu un moment ou son discours et ses gestes étaient dissonant. Il disait non et pensait oui. C'était ainsi, c'était Dante.

Mais là Vergil ressentait que c'était différent. Comme si pour la première fois, son jumeau, cette partie de lui même, la seule qu'il lui restait, s'écartait de lui et refusait de se soumettre. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Et pourquoi lui ? Pourquoi son frère voulait il ainsi s'éloigner de lui après tant de temps ? Après une si longue séparation, on aurait pu s'attendre à des retrouvailles plus émouvantes enfin dans la limite du raisonnable étant donné qu'il s'agissait des frères Sparda

Vergil sentait qu'il était sur une pente glissante. Et plus que tout il se refusait de se laisser aller, de perdre. Il dominerait Dante, que cela lui plaise ou non. Mais à cet instant précis il voulait surtout effacé cet éclat de lutte dans le regard de son jumeau.

"Puisque tu le prends comme ça."

Vergil se leva, quitta le lit et après un dernier regard noir à son frère il quitta la pièce.

Dante aurait sûrement tiré la langue en temps normal à son frère après le regard noir qu’il lui avait jeté, mais il n’en fit rien et le regarda tout simplement partir. Il abandonnait ? C’était plus qu’étrange. Après tout, Vergil prenait toujours ce qu’il voulait quand il voulait. Non pas que Dante n’était pas soulagé de son départ, mais il n’était pas sûr de la suite des évènements, et n’était pas non plus en mesure de s’échapper. Regardant autour de lui, il vit le couteau au loin, trop loin pour qu’il puisse y accéder sauf s’il avait soudain les dons de l’homme élastique et pouvait allonger ses pieds, et même s’il pouvait, il n’était même pas sûr d’arriver à l’attraper. Bref, rien à portée de main, dents, pieds pour sortir d’ici.

C’était la première fois qu’il repoussait son frère avec autant de conviction, mais que voulait-il lui ? Un Vergil plus affectueux ? Il pouvait toujours courir, autant adopter un chien, c’était mille fois plus chaleureux que son idiot de jumeau. Il ne voulait pas être considéré comme un objet ? Mais est-ce qu’il l’était, ou alors se faisait-il tout seul des idées ? Ils n’avaient jamais parlé de leurs sentiments envers l’un et l’autre, et lui-même ne savait pas ce qu’il ressentait. Il était peut-être tout simplement très narcissique. Oui mais non, ce devait être tout de même plus profond que cela, il était peut-être frivole et superficiel de temps à autre, tout de même… A vrai dire, il était triste. C’était bête. Il ne comprenait pas, ou alors il était bête. Vergil ne comprenait pas sa position, il ne voyait pas pourquoi tout était si compliqué chez Dante.

Il regarda alors son torse couvert de traces rouges. Il était peut-être tout simplement très maso ? Un jour, il faudrait qu’il aille voir un psychologue. Peut-être que cela l’aiderait à y voir plus clair mais en attendant, il ne pouvait rien faire, si ce n’est se rendormir. Sauf qu’il était parfaitement éveillé à présent. Alors il attendit que quelque chose arrive, n’importe quoi. On allait tout de même pas le laisser ainsi toute la matinée, journée et soir ?

Et si c’était comme ça, et bien, il allait commencer à compter les moutons.

"Un, deux, trois…"

Vergil était loin d'avoir abandonné le combat bien au contraire. Mais ce qu'il voulait par dessus tout à ce moment précis c'était que Dante se soumette volontairement. Et pour ça Vergil était prêt à truquer les dés. Il avait de l'expérience et savait parfaitement ce qu'il fallait pour que son jumeau apprécie enfin ses caresses et avances à leur juste valeur. Et là Dante ne pourrait plus nier l'état de fait : il lui appartenait. Enfin il l'avait déjà nié. Et même si Vergil espérait bien que cette fois-là serait décisive, il n'y croyait pas trop. Au fond son frère était le seul uke qu'il n'avait pas encore réussit à briser et rendre docile. Même si c'était un seme mais ça ce n'était qu'un détails technique aux yeux de notre militaire.

Vergil descendit donc à la cave et plus précisément dans sa pièce spéciale. Sa bonne qui y était toujours enfermée et bien attachée sur la croix. Il la vit trembler à son entrée mais ne lui accorda pas plus d'intérêt que ça. Il tremblait de peur ? Et bien tant mieux, il y avait de quoi. Cependant il avait quelqu'un d'autre dont il devait s'occuper pour l'heure. Prenant les produits dont il avait besoin ainsi que les accessoires, il laissa sa bonniche à nouveau seul dans le noir.

Arrivant dans la chambre où il avait laissé Dante, il l'entendit compter.

"Je t'apporte de quoi t'occuper de manière plus intéressante."

La voix froide contrastait avec les paroles, mais il était parfaitement clair que les intentions de Vergil n'était pas vraiment ce qu'il y avait de meilleur. Plantant la seringue dans un petit flacon, il en aspira le produit. Puis après avoir vérifié qu'il n'y avait aucune bulle d'air à l'intérieur il s'approcha du lit et donc de Dante.

"Je n'abandonne jamais Dante, tu devrais le savoir."

Et il lui planta subitement la seringue dans l'une des veines du cou.

"D'ici quelques instants tu devrais commencer à ressentir les premiers effets du produit."

Il s'agissait d'un mélange d'aphrodisiaque et de drogue qu'il avait récupéré d'une de ses connaissance.

Dante fut interrompu dans ses calculs quand une voix glaciale le sortit de ses pensées. Il releva la tête et la tourna pour voir son cher frère revenir dans la pièce, l’air impassible. Plissant les yeux, il le regarda alors prendre une seringue et la remplir d’un produit des plus suspects pour ensuite s’avancer vers lui. C’était perdu d’avance, il ne pouvait pas s’enfuir et ça ne servait à rien d’essayer. Tous les deux le savaient, et Dante grimaça légèrement de douleur quand l’aiguille s’enfonça dans son cou.

"Qu’est-ce que c’était ?"

Le produit avait des effets, et ce n’était certainement pas du poison. De la drogue probablement, et peut-être autre chose, mais le mercenaire ne préféra pas y penser pour le moment. Il lança un regard noir à Vergil. C’était vraiment un coup bas, utilisé des techniques si lâches pour obtenir ce qu’il voulait. Comme quoi, il était vraiment prêt à tout pour obtenir ce qu’il voulait…

Et Dante commença à avoir chaud. C’était une sensation familière, qu’il avait déjà connue ô combien de fois, mais cette fois-ci, elle ne venait pas de lui. Serrant les dents, il voulut combattre les effets du produit, même si cela ne servait strictement à rien. Tout ça était dans son sang maintenant, et circulait librement dans son corps sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit.

"Vergil… Tu es complètement dérangé, détache-moi et arrête tes conneries…"

Qu’il le détache maintenant pour qu’il aille se terrer dans un coin et ne pas avoir à subir une telle défaite. Sentant à présent son excitation monter, Dante s’affola et ferma les yeux, respirant à grandes bouffées d’air, tentant de se calmer comme il le pouvait en pensant à autre chose mais rien n’y faisait. Depuis le début déjà, il avait perdu, et ce n’était que maintenant qu’il s’en rendait compte.

A la question Vergil se contenta de répondre par un sourire. Le genre de sourire qui met vraiment très très mal à l'aise comme un peu tous les sourires du seme. A la limite, si vous le voyez sourire d'une autre manière, cela serait également effrayant rien qu'à imaginer la raison d'un tel changement sur ce visage si habitué à une expression de domination. Enfin bref, en résumé, il ne faisait pas bon être Dante à ce moment précis.

La même rengaine encore et toujours. Son frère devrait apprendre à diversifier son vocabulaire. Non mais sérieux, c'était toujours la même chose. Enfin c'était Dante quoi... Il aurait un peu plus lu à la place de glander ou faire n'importe quoi d'autre de totalement improductif et il aurait eu un vocabulaire digne de son jumeau.

"Voyons voyons ce ne sont pas des "conneries" comme tu le dis. Je ne fais que libérer tes pulsions."

Et comme pour souligner sa phrase il posa main sur l'entrejambe de son frère, la massant à travers le tissu. S'il se montrait si "attentionné" c'était bien entendu pour que son frère arrive au point de non retour le plus rapidement possible afin qu'il puisse en profiter correctement. Pas qu'il le martyriserait après mais Vergil n'était jamais vraiment très attentif des autres ou plutôt il ne les satisfaisait presque jamais. D'ailleurs pour poursuivre son but, il se mit lentement à lécher le torse nu de son frère, repassant sur les traces rouges qu'il avait laissé un peu plus tôt. Il frappait d'une main, caressait de l'autre. Voilà ce qu'était la nature même de notre homme.

» Vergil Sparda
» Le chateau courtois.
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