Oanka, la cité des hommes
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RPG yaoi, yuri, hétéro ~ NC-17 ~ MPREG ~ 15 lignes minimum
 
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 Indigo, une histoire de sensualité nocturne

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MessageSujet: Indigo, une histoire de sensualité nocturne   Indigo, une histoire de sensualité nocturne EmptyDim 15 Juil - 21:21

Titre : INDIGO
Date de création : 07/02/07
Manga d'inspiration : Samurai Champloo
Personnages : Jin et le samurai assassin
Genre : épique, yaoi, lemon

Indigo, une histoire de sensualité nocturne Jincombatbismr0

“Savez-vous pourquoi les lucioles brillent ?
En réalité, c’est afin que les mâles attirent les femelles.
Mais il arrive parfois que les mâles s’attirent entre eux...”


-----

Jin eut un sursaut qui dissipa la somnolence dont son corps était engourdi. S’essuyant les tempes avec sa manche, il leva les yeux vers l’énorme lune qui alourdissait le ciel d’été de son émanation rousse.
Mauvais présage, songea le jeune homme en se remettant debout, lissant de ses mains moites les plis de son hakama sombre.
En traversant dans le champ de thé vert où il s’était assoupi, Jin huma de la fraîcheur dans une certaine direction et la suivit, assoiffé. Bientôt, entre ses orteils une eau filtra doucement ; il remonta le mince ruisseau, qui s’élargissait en zizaguant parmi des bouquets d’ombres tordues que Jin reconnut être des maisons en paille.
- Demain, je demanderai à ces paysans de quoi manger en échange de couper du bois, décida-t-il rasséréné.
À force d’avancer, la tête tournée par la chaleur, le jeune homme arriva à un petit étang enfoncé dans de hautes herbes. Il s’assit sur une pierre et contempla longuement le reflet de la lune ocrée sur la surface. Une odeur étrange flottait, une odeur de rouille, que Jin associa avec amusement à cette lune qui ressemblait à une estampe, tant sa rougeur paraissait irréelle.
- Vraiment, quelle chaleur...
Quelques points lumineux venaient en vain concurrencer la lueur lunaire. Jin suivit leur lent et inégal vol, et se rappela de la dernière fois qu’il avait vu des lucioles: quelqu’un avait dit un jour quelque chose à leur propos... Tandis qu’il essayait de se souvenir, un groupe de lucioles glissa au ras de l’eau plate. Jin distingua en un éclair une immense tache rouge.
- La lune déteint..? murmura-t-il en inspectant l’étang de plus près.
Lorsque ses yeux se furent nettement plus habitués, la nuit claire lui révéla un enchevêtrement de cadavres émergés. Jin se recula vivement, courut aussi furtivemement que possible loin des lieux, avec dans les poumons cette forte odeur de sang que le rayonnement lunaire avait le pouvoir de masquer.
- Moi aussi je me suis attardé, rettentit une voix à quelques pas de lui, La lune est si envoûtante, ce soir...
Jin se figea, la main crispée autour de la poignée de son sabre, seul élément qui le ramenait toujours à la réalité. Des lucioles tournoyant dans le champ de thé dévoilaient maintenant une ombre humaine élancée ; le jeune homme y fixa son attention sans bouger, les sens aux aguets.
- Ceux que la lune rousse envoûte sont de la même essence, continua la voix rauque, Ils s’attirent alors entre eux sans le vouloir...
Son pas fit crisser des herbes sèches. Jin, dans un inhabituel excès de tension, sortit légèrement le sabre de son fourreau ; le cliquetis du fer arrêta net la silhouette inconnue.
- Ho ho, fit-elle, Vous venez de confirmer mes dires...
L’inconnu fit entendre un cliquetis semblable. Jin se mordit les lèvres.
- Faisons connaissance ! reprit l’homme en s’approchant lentement.
Où ai-je déjà entendu cette voix ? songea Jin.
- Vous êtes muet..? dit encore l’autre, Parfait... J’ai toujours préféré le langage corporel.
Jin aperçut l’individu foncer brutalement vers lui. Il bondit, brandissant son arme ; les deux lames entrechoquées renvoyèrent à la lune son reflet roux. Durant quelques instants les deux hommes échangèrent des coups, et les pointes sifflaient dans l’air en le fendant. Soudain, les sabres furent si collés l’un à l’autre que leurs poings clos se touchèrent. Les deux visages, mis ainsi face à face, laissèrent deviner leurs traits.
- Quelle coïncidence ! s’exclama l’homme, un sourire creusant son visage sec.
Effaré, Jin se rejeta en arrière. Il s’aperçut que ses doigts tremblaient et fronça les sourcils. L’un à distance de l’autre restèrent pourtant en garde.
- Je t’avais dit que nos chemins se croiseraient encore, poursuivit l’homme d’un ton exalté.
- Je ne me souviens plus, mentit Jin.
- Je peux aisément te rappeler ce qu’est frôler la défaite...
Ces yeux perçants qui avaient marqué Jin le scrutaient désormais avec bien plus d’ardeur ; il se sentait comme happé par eux.
- Faisons un pari, lança l’homme en levant le sabre à la hauteur de ses yeux félins, Gagneras-tu cette fois-ci ou pas..?
- Je vous tuerai, résolut Jin, Ne comptez pas sur moi pour vous laisser partir...
- Moi non plus, répondit l’homme en riant, Je ne te laisserai pas partir... J’ai été trop indulgent la dernière fois.”
Jin eut un frisson qu’il maudit aussitôt.
Avec Mugen on était à égalité, pensa-t-il, Mais cet homme est le premier devant qui j’ai connu une telle peur...
Il imita la posture de son adversaire. Tous deux maintinrent longuement leurs positions, les muscles tendus, le corps entier bandé comme un arc. Puis, un tressaillement, un rien, une microscopique faille dans l’invisible équilibre de verre, et tout éclata. Ils se ruèrent l’un contre l’autre. Un sabre vola pour aller se ficher dans la terre. Jin resta droit et immobile, les pupilles dilatées, puis le goût cru du sang lui envahit la bouche. Il tituba. Le métal qui lui traversait la chair devenait brûlant. Il porta ses mains à celles de l’homme serrées autour de la poignée du sabre.
C’est la première fois... que j’éprouve une telle intensité...
Il glissa en avant. L’homme le rattrapa par l’épaule et, d’un geste vif, retira le fer des côtes du jeune homme. Une écume rouge afflua aussitôt. Ce sourire tordu fut la dernière chose que vit Jin avant de sombrer dans l’inconscience.

Dans la nuit indigo, les lucioles brillent rouge...
Jin ouvrit les yeux. Un calme bruit de grillon se faisait entendre. Il esquissa un mouvement et grimaça sous la douleur lancinante de son ventre. Il y porta les doigts et sentit une bande de tissu serrée autour de son tronc.
“Tu as fais de jolis rêves ? demanda une voix près de lui dans la pénombre.
En relevant la tête, le jeune homme aperçut le samurai assis en tailleur sur le seuil de la cabane de paille qui les abritait. De très vagues lueurs d’aube ondulaient sur ses traits rugueux.
- Des lucioles, répondit Jin d’une voix fébrile, J’ai rêvé de lucioles pourpres...
L’homme se mit à rire.
- C’est très beau, vraiment... commenta-t-il.
Sa main s’avança pour lui caresser la joue. Lentement, elle descendit ensuite dans le cou fin noyé de cheveux noirs.
- Vous êtes ignoble, déclara Jin en levant les yeux vers lui, De ne pas m’avoir tué...
- Je n’ai jamais dit que je voulais te tuer. C’est mon métier, tu le sais bien. J’ai exterminé les paysans de ce village rien que pour l’argent... Mais toi... tu sais bien que je fais la différence entre travail et plaisir...
L’homme emmêlait doucement les longs, longs cheveux fluides. Jin sentait ces doigts fermes ramper sur sa peau et frissonna.
- Vous m’avez déjà tué... murmura-t-il, Vous m’avez enlevé mon âme...
- Pour les élèves de dôjô, ricana l’homme, Le sabre incarne l’absolu pour le samurai... S’il le perd, il perd sa raison de vivre. C’est stupide... C’est mignon...
Jin sentit sur ses lèvres le contact chaud de celles de l’homme. Il sursauta et voulut se dégager, mais de fermes mains lui emprisonnèrent les siennes.
C’est malsain, et pourtant... si suave.
L’autre écartait les pans du keikogi pour laisser apparaître le torse pâle et musclé.
- Vous déshabillez beaucoup d’élèves de dôjô ? questionna Jin en le repoussant faiblement.
- Pas tout le temps, répliqua le samurai d’un ton moqueur, Ils sont bien protégés par leurs maîtres, et puis... Je préfère les errants, les déchus...
Il embrassait avidement la poitrine de Jin tandis que ses mains défaisaient le noeud impeccable de la ceinture de coton, se glissaient sous les plis du large pantalon bleu.
- Tu te laisses faire ? remarqua-t-il ironique en saisissant le menton de Jin.
Ce dernier haussa les épaules.
- Ça m’est égal... Vous m’avez battu... plus rien n’a d’importance...
L’homme le fixa quelques instants ; les prunelles noires en amande qui fuyaient les siennes lui firent froncer ses épais sourcils.
- Ah c’est comme ça... grommela-t-il, Parfait...”
Il l’empoigna brutalement par les épaules et le plaqua à terre sur le ventre, lui faisant lâcher un gémissement tiré de sa fraîche blessure. L’homme s’allongea sur le dos nu barbouillé de longs cheveux noirs. Ses bras refermés sur ceux de Jin étaient chauds, et ses doigts experts enroulés autour de son membre le firent durcir. La peau froide du jeune homme fut bientôt parcourue de frissons. Lorsqu’il se sentit pénétré, il étouffa un cri en se mordant le poignet. Les hanches de l’homme s’agitaient derrière lui, son souffle haletait à son oreille. Jin ferma les yeux. Cette sensation était semblable à celle subie pendant le combat précédent. Il n’était alors plus qu’un morceau de chair transpercé par le fer incandescent, qui plongeait dans l’eau de ses entrailles pour en écorcher la dureté lunaire, pour y arracher une saveur nouvelle et inconnue. Jin l’avait goûtée sur les lèvres meurtrières du samurai, et elle l’envahissait désormais tout entier, le submergeait... Ce qu’il échappa, un instant après, fut un cri de plaisir.

La pluie creusait férocement le sol. Allongé sous le toit de paille, Jin contemplait les tumultes du vent dans les branches de thé vert, ainsi que les traces de pas laissées par quelqu’un dans la boue claire. Un quelqu’un dont il ne connaissait pas le nom. Un quelqu’un qui avait éraflé sa vie de son sabre et l’avait teintée du sang de la lune palpitante dans la nuit indigo. Un quelqu’un qui lui avait tranché sans pitié ce à quoi il croyait. Quelqu’un d’aussi insaisissable et chaud qu’une luciole d’été.
Le sabre de l’homme était déposé près de lui. Lentement, les joues de Jin s’humidifièrent. Il venait de prendre conscience de la beauté de l’aube. Il se leva avec difficulté, enfila ses vêtements bleu sombre et noua le vieux sabre à sa ceinture. Ses doigts en caressèrent la dure poignée ; un sourire un peu tordu éclaira son visage. En s’éloignant, les sandales du jeune samurai errèrent de traces en traces qui déjà s’effaçaient sous la pluie.

FIN
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MessageSujet: Re: Indigo, une histoire de sensualité nocturne   Indigo, une histoire de sensualité nocturne EmptyLun 16 Juil - 12:10

Toi tu es hanté par le rouge ou quoi ?

Non plus sérieusement c'est joli, très. J'aime beaucoup tes descriptions et cette ambiance que tu mets en place et qui au fond va très bien à Jin. Et euh... je trouve d'autres commentaires constructifs à faire donc je vais m'arrêter là.
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MessageSujet: Re: Indigo, une histoire de sensualité nocturne   Indigo, une histoire de sensualité nocturne EmptyLun 16 Juil - 12:49

Ooooh, merci de votre attention, divin Kôhei ^o^

Oui, j'aime les contrastes brutaux, alors le rouge... avec le bleu... bref, ça n'explique rien ça ! ^_^

Mais je te rassure quand même, je suis quelqu'un de très équilibré ! (dit-elle par la bouche d'un personnage complètement cinglé...) bounce
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