Il faisait chaud aujourd'hui. Mais pas trop, en réalité c'était une température agréable. Une petite silhouette se promenait parmi les hommes, regardant chacun d'eux, chaque détails des maisons avec intérêt. Ce ne serait guère étonnant si la personne en question avait deux tresses argentées, une robe blanche bref : que c'était une fille. Mais pas n'importe quel genre de filles. Ses yeux violets scrutait chaque mouvement d'air comme s'il venait d'une autre dimension :
*Alors voici les fameuses cités d'hommes ? Le style n'est pas si différent mais les garçons... Je ne les imaginais pas comme ca.*
Samara, la jeune déesse saisonnière venait de faire son entrée et, perdue comme elle était, ne savait plus comment accéder au territoire des Dieux. Bien sûr, elle pouvait appeler son animal de compagnie, une vouivre nommée Stieg. Mais celle-ci aurait sûrement effrayée les hommes, elle l'avait donc laissée un peu plus tôt avec ses affaires personnelles, en attendant de trouver l'oasis des Dieux. Du moins, chez elle, c'était ce qui tenait de lieu au déesse, un oasis. Et ici à quoi ressemblait leur domaine ? Et puis, pourquoi se presser, c'était assez amusant de rester avec tout ces garçons et observer les différences. Elle alla même jusqu’à voir un marchand de glace et lui commander une deux boules chocolat-vanille comme si de rien était. L'homme était bien sûr bouche bée de voir une femme en ces lieux mais servit quand même Samara en tremblant comme une feuille. La jeune fille lui sourit et offrit même un pourboire avant de repartir en léchant à grand coup de langues sa glace. Hum, elle aimait tellement ce froid qui lui chatouillait la langue et glissait jusqu'au bout de ses doigts. Elle ressemblait à une touriste. Même si, en réalité, peu de choses était visuellement différente de Solea, sa cité natale. Le changement le plus radical était dû au climat plus que par le genre des habitants. Mais rien que ceci comblai d'un sorte de joie la déesse. Elle finit de croquer sa glace et pensa un peu à ce que dirait les Dieux. Il paraît qu'ils sont très protecteur de leur dignité, macho comme on dit. Comment réagira la jeune fille face à eux, elle qui n'a connu que le genre féminin ? Bof, comme faisait sa mère à ceux qu'y l'importunait : deux ou trois claques et c'est bon. Sa mère pouvait brûler gravement les gens, et n'hésitait pas à le rappeler. Au pire, Samy gèlerait donc les Dieux, même si ce n'était qu'une fine couche de glace facile à briser. Juste histoire de montrer qu'elle savait aussi faire des choses sympathiques. Pour l'instant, la fille sautillait comme une enfant, faisant sautiller ses tresses bouclées. Elle n'allait pas jusqu'à rire, mais elle souriait déjà comme jamais. Chaque découverte ou redécouverte confortait la déesse qu'elle se plaisait dans cette cité. Et puis, elle n'avait plus besoin de déguisement pour effrayer, il lui suffisait d'être elle même.