Retrouvailles [pv]

Le froid agressait ses doigts qui n'était malheureusement pas protéger par les mitaines. Dante avait décidé d'aller se promener un peu, rester dans un appartement toute la journée finissant par être lassant. Surtout qu'il avait deux ukes à la maison à présent. Non pas que ces derniers ne soient pas sympathiques ou une agréable compagnie, juste qu'il ne savait pas vraiment quoi faire et comment se comporter avec eux. Il était habitué à vivre seul à présent, et depuis des années à présent.

Le mercenaire était sorti de chez lui, ayant remarqué que le temps était plutôt mauvais, mais n'aurait pas pensé que la pluie viendrait. Il avait une cigarette entre ses lèvres, à présent éteinte par l'eau qui tombait. Dante s'était assis sur un banc, les mains dans les poches, se laissant être trempé. Il était rarement malade, et ne le serait sûrement pas à cause de ça.

"Fait froid..."

La réaction d'une personne normale et ayant toute sa tête serait de courir pour se mettre à l'abri, mais l'homme restait là à rien faire, les yeux un peu dans le vide. Il ne pensait pas, et ne voyait pas vraiment ce qui se passait autour de lui. Il avait juste eu le sentiment qu'il devait venir ici, et y rester pour attendre quelque chose. Quoi exactement, il ne savait pas très bien. De toute manière, Dante était un peu bizarre et illogique dans sa tête. Répercussions de son passé sûrement.

Des gouttes glissaient sur son visage, et il releva un peu la tête. Il voyait une silhouette au loin et plissa les yeux. Non pas qu'il savait qui c'était de toute manière, mais bon. Il rejeta donc la tête en arrière et ferma les yeux, appréciant de sentir la pluie tomber avec force sur son visage. C'était comme s'il prenait une douche, et gratuite en plus. Pas besoin de payer une facture. Tout le monde devrait faire ça, ça leur économiserait de l'argent. Il poussa un léger soupir.

Vergil était récemment arrivé à Oanka. Il y était venu spécialement pour son frère. Il devait retrouver ce dernier. Il ne savait quoi, mais quelque chose le poussait à le faire. Peut être était-il temps pour eux de se retrouver? Enfin, quoiqu'il en sait, Vergil était finalement venu.

Il marchait tranquillement dans le Parc. Il ne s'était pas vraiment rendu compte qu'il y était. En fait, il se laissait guider. Une vois intérieur lui commandait de venir ici. Il sentait presque comme un appel. Alors, il s'était laissé guider. Il ne sortit de ses pensé que l'orsqu'il sentit la pluie commencer à tomber. Il releva la tête et regarda le ciel, avant de continuer son chemin.

Il regarda autour de lui pour voir qu'il était arrivé dans un Parc. Au loin, il vit une silhouette familière. Il eut un sourire sadique et contiua à s'approcher. Cette silhouette s'assit sur un banc et sembla le remarquer, mais ne fit pas attention. Il fit alors en sorte d'arriver dans son dos et s'approcha à pas de loup sans se faire remarquer.

La personne avait fermer les yeux et rejeter la tête en arrière, semblant apprécier la pluie. Vergil s'appuya alors sur le banc et se pencha sur ce visage si famillier. Ses cheveux tombèrent légèrement sur son visage, la pluie ayant détruite sa coiffure. Mais il s'en foutait. Vergil était trop occupé pour le moment.

Il se pencha de façon jusqu'a posé ses lèvres sur celles de son frère et l'embrassa avant de se reculer et de regarder son air supris avec un léger sourire de satisfaction. Il était content de son petit effet de surprise. Puis, sa voix s'élev presque comme un murmure, comme s'il allait dire un secret.

"Cela faisant longtemps Dante."

Dante sentit quelque chose de chaud se poser sur ses lèvres. Il ne savait pas que l'eau de la pluie pouvait être tiède... Oui mais ce n'était pas doux non plus, et normalement ça glissait. Il ouvrit donc un oeil paresseux pour voir son propre reflet, et resta un moment à rien faire. L'information commença à s'assimiler doucement dans son cerveau. Peut-être qu'il pleuvait tellement qu'il pouvait voir son reflet maintenant? Vraiment impressionnant... Mais depuis quand s'habillait-il en bleu? Et puis, depuis quand ça parlait, les reflets? Son miroir ne lui avait jamais fait ça auparavant...

Il se rendit compte alors que c'était son frère jumeau, et ouvrit grand les deux yeux, sursautant et se redressant immédiatement pour regarder Vergil. Le mercenaire cru avoir une crise cardiaque et le pointa du doigt, l'air totalement effaré et sans voix. D'une parce que cela faisait cinq ans qu'il ne l'avait pas vu, et de deux, parce qu'il n'était pas coiffé. Ce qui était normal car il pleuvait des trombes et les pubs pour gels extrême tenue étaient toute mensongères...

"Ver... Vergil! C'est toi?"

Ca ne pouvait être que lui, car il n'avait pas de troisième jumeau de toute manière, sauf si ses parents leur avaient caché cela... ce qui était probable en fait. Oui mais si c'était un autre jumeau, il ne l'aurait pas embrassé si nonchalamment. Et pourquoi l'avait-il embrassé comme ça, en public? Il était fou... Même s'il n'y avait personne, ce n'était pas une raison.

"Qu'est-ce que... Attends, je rêve c'est ça? Oui voilà, je suis en train de rêver, tout va bien..."

Dante eut l'air rassuré et poussa un soupir de soulagement. Car son frère ne pouvait pas être là, qu'est-ce qu'il ferait dans une ville comme Oanka? Lui était venu ici car il voulait être dans un endroit tranquille, normal vu son métier. Il passa une main sur son visage trempé et regarda son jumeau. Il n'avait pas changé. C'était une pensée stupide car si on y réfléchissait, il le voyait tout les jours le matin en se brossant les dents...

Vergil s'était approché à pas de loup derrière son frère. Il embrassa ce dernier avant de le regarder et de lui parler. Son frère le regarda un instant, semblant ne pas comprendre. Soudain, il se leva précitemment et le regarda sans comprendre.

Intérieurement, Vergil riait de la situation. Il ne se géna pas pour laisser échapper un rire à la question de son frère. On pouvait dire qu'il avait de l'imagination le petit!

"Non, le Pape, ça ce voit pas?"

Lui répartit son reflet avec tout l'humour dont il était capable. Ce que son frère pouvait être bête des fois. Vergil le regarda un moment tenter de se convaincre qu'il rêvait. Vergil ne bougea pas pendant un petit laps de temps avant de contourner le banc et de ce placer à nouveau devant son frère. Il prit son menton entre ses doigts fins et gracile et regarda son frère dans les yeux.

"Non Dante, tu ne rêves pas. Je suis bel et bien là."

Vergil laissa un nouveau rire lui échapper. Il approcha son visage de celui de son frère, frolant ses lèvres avant de venir déposer un baiser en apparence annodin sur son front. Toutes personne qui serait passée aurait vraiment cru qu'il s'agissait de tendre trouvailles. Sauf que cette personne n'avait qu'à bien regardé la réaction de Dante. Vergil rit à nouveau et continue de le regarder.

"Quoi, tu n'es donc pas heureux de revoir ton grand frère?"

Le coeur de Dante fit un bond dans sa poitrine quand son visage fut prit entre les doigts fins de son frère. Il le regarda dans les yeux, les même que les siens, et cligna plusieurs fois, l'air ahuri. Il sentit des lèvres les frôler, pour venir se déposer sur son front. Toujours choqué, il ne fit rien pour rejeter Vergil. S'il était heureux? C'était une bonne question. Il n'arrivait pas à peser le pour et le contre. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas vu une copie conforme de lui même. Il releva légèrement la tête.

"Qu'est-ce que tu fais là?"

Il avait décidé de ne pas répondre à la question pour le moment. Cela faisait toujours plaisir de retrouver un membre de sa famille, mais il était un peu déboussolé pour le moment, et un peu dans le cirage. Le mercenaire avait besoin d'une cigarette, mais c'était peine perdue d'essayer d'en prendre une sous cette pluie battante qui ne semblait pas vouloir se calmer d'ailleurs. Dante continua à regarder son frère. Son comportement semblait toujours être le même, mais il ne comprenait pas pourquoi il était à Oanka. C'était hallucinant.

Tiens, peut-être avait-il mangé des champignons hallucinogènes. Ca pouvait expliquer cela! Oui mais non, son reflet lui avait dit que c'était bien son très cher frère et que tout était réel. Et puis son rire, ça lui avait manqué ça aussi. C'était étrange, ce son, mais familier.

"Grand frère, oui j'allais oublier que j'en avais un... Et pas d'embrassades en public, tu te souviens? Je veux pas une bande de fanatiques de religion me courir après pour me brûler vif..."

Dire qu'il avait rencontré quelques jours auparavant un jeune homme du nom de Dante, et que justement il pensait à son frère jumeau à cause de cette rencontre. Ce devait être un mauvais tour du destin, qui semblait lui en vouloir ces temps-ci.

Vergil s'était approché de son frère et l'avait embrassé. Ce dernier vait été plus que surpris de le voir devant lui, croyant au départ à une illusion. Son frère l'avait vite fait désenchanter en lui disant qu'il était bel et bien là. Pour son plus grand malheur ou bonheur? Ca, seul le temps nous le dira.

Vergil observait la réaction de son frère avec interet. Ce dernier ne se dégagea pas lorsqu'il prit son menton entre ses doigts, encore sous la surprise apparement. Vergil riait litéralement intérieurement. Il laissa échapper un autre rire quant à la question de son frère. Sa remarque aussi le fit rire. Il passa sa main sur sa joue tout en lui répondant.

"Hé bien dis toi que je suis revenu pour te rappeller mon existence...petit frère."

Vergil sourit de façon assez sadique. Il regarda son frère de pas en haut et passa à nouveau derrière lui. Vergil passa alors ses bras autour des épaules de son frère et colla son corps au sien. Il déposa un baiser sur sa tempe.

"Tu n'a pas changé depuis ces cinq ans. Toujours aussi magnifique."

Vergil glissa ses lèvres dans le cou, frolant la peau et remonta jusqu'a l'oreille pour lui murmurer quelques paroles. Dans ces dernières, on pouvait dénoter un certain amusement. Ses bras descendirent également enserre la taille de son frère.

"Dis moi, j'ai appris que tu avais un Uke maintenant."

Dante haussa un sourcil. C'était quoi cette pause avant 'petit frère'? Et ce n'avait été que quelques minutes de différence entre sa naissance à lui et celle de Vergil. Et il se rappelait tout de même avoir un jumeau, ce n'était pas vraiment le genre de choses que l'on pouvait oublié facilement, comme le repas qu'on a avalé hier. Et pourquoi est-ce qu'il souriait comme cela? Ce n'était sûrement pas un bon présage.

Il sentit son jumeau passer derrière lui, alors qu'il voulait se rasseoir sur le banc, trop de choc d'un coup. Son corps frissonna. Il ne savait pas si c'était à cause de son frère, ou du froid qui commençait à pénétrer l'intérieur de ses vêtements. Dante roula des yeux en entendant le compliment. Normal qu'il soit magnifique, sauf si Vergil se considérait laid. Puis il lui parla de son uke. Le mercenaire se dégagea des bras qui l'encerclaient pour se tourner et lui faire face, l'air amusé.

"C'est pour ça que tu es venu? Tu veux qu'on se le partage ou bien... serais-tu jaloux?"

Les derniers mots furent soufflé sur les lèvres de son frère, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre. D'ailleurs, Vergil n'avait-il pas un uke lui même? S'il en avait un, il plaignait sérieusement l'élu, surtout avec les tendances SM que l'homme avait... Dante se recula et croisa les bras.

"Si tu veux savoir, on l'a déjà fait, même si je l'ai un peu beaucoup forcé. Mais il ne tombera pas enceinte, encore heureux."

Il regarda son reflet, ne pensant plus à la pluie, juste fixé sur lui. Le voir lui rappelait tellement de souvenirs, et puis il devait avouer que son jumeau était bien foutu lui aussi, même s'ils étaient les même, leurs comportements étaient totalement différents.

Vergil le laissa se dégager. Il reviendrait dans ses bras tôt ou tard et de grès ou de force. Bien qu'il préfère de grès. Quoi que...

Il ne répondit pas au petit jeu de son frère et ne franchit pas la distance qui séparait leurs deux lèvres. Il les capturerait déjà bien assez tôt. Lui jaloux ? Non !!! Si peu.... Bon d'accord il était jaloux. Ou plutôt posessif. Enfin cela revenait un peu au même. Dante était à lui et il n'allait pas laisser un simple uke de pacotille les séparer.

Ils l'avaient déjà fait, mais Dante y était allé violement apparement. Parfait l'uke ainsi ne s'attacherait pas trop à Dante. Il était à lui. Et quand bien même, il saurait s'en débarasser le plus simplement du monde. Ce n'était pas un uke qui allait lui poser problème lui qui metait à genoux tout ces soit disant rebel. Il aimait les faire devenir des vrais petit toutou qui remuent la queue une fois qu'ils ont accompli leur travail. Et puis dernière bonne nouvelle, son très cher frère n'avait pas la fibre paternel. Il n'irait donc pas voir un uke pour avoir une descendance. Bien donc même s'il y avait confirmation de quelques petits détails ennuyant cela restait son frère donc tout allait bien.

"Je te l'ai dit, c'est pour que tu ne m'oublies pas que je suis venu."

Il se raprocha du dis frère, un petit sourire sadique au lèvre. Il posa une main sur la joue de son double.

"Je t'ai sentit frissonné avant. Que dis tu de venir chez moi te réchauffer ?"

Si, si il s'inquiétait quand même pour son frère, mal grès tout ses mauvais côtés. C'était son frère, celui qu'il aimait. Car oui il était capable d'aimer. Enfin ça il n'allait pas le crier sur tous les toits et il ne le dirait même pas à Dante. C'était déjà bien qu'il se l'avoue à lui même.
Quand à la suggestion, oui il y avait anguille sous roche mais cela faisait cinq ans qu'il ne l'avait pas vu, enfin façon de parler, il le voyait chaque matin dans son miroir. Mais ce n'était pas la même chose.

Oui, ce sourire sadique ne présageait rien de bon. Du tout d'ailleurs. La main froide qui se posa sur sa joue le fit frémir de nouveau et il recula d'un pas, sentant le banc juste derrière. La proposition de son frère semblait louche, très louche. Le verbe "réchauffer" surtout. Oui, Dante savait reconnaître les sujets et les verbes, il n'était pas si stupide que ça. Et puis, il était déjà installé? Rapide dis donc, il fallait dire que Dante était paresseux, alors pour un déménagement...

"Pas sûr que ce soit une bonne idée. Peut-être que je vais rentrer chez moi... Et puis c'est pas très loin en plus. Enfin, je suppose que tu sais déjà où c'est, non?"

Car Vergil avait déjà dû faire une recherche approfondie sur lui, surtout s'il savait qu'il vivait avec un uke, alors que cela ne faisait que quelques jours seulement qu'on le lui avait présenté. Il essayait tant bien que mal de ne pas aller chez son jumeau. Il sentait qu'il valait mieux pour lui et sa santé mentale de ne pas rester près de Vergil, surtout après cinq ans de séparation. Qui sait quelles idées saugrenues pouvaient passer derrière la tête de l'homme franchement?

"Mais dis-moi, tu n'as pas d'uke toi? Remarque c'est peut-être mieux comme ça..."

Surtout que le uke n'aurait sûrement pas une vie heureuse avec son frère, à moins que soudainement Vergil soit éprit de lui ce qui était tout simplement... improbable. Déjà que Dante se demandait si c'était de l'amour ou de la haine qu'il ressentait envers lui, et après 21 ans de vie commune...

Il reculait. Mais il ne fallait pas avoir peur ainsi de son frère, de son jumeau qui plus ai. Enfin si peut être quand il s'agissait de Vergil. Mais Dante avait plus à craindre en refusant qu'autre chose.

S'il savait où c'était ? Bien sur qu'il savait. Il savait qu'il avait un uke alors où il habitait. Il savait tout de son frère. Enfin presque. Son frère. Son jumeau. Son autre moi. Comment pouvait il ignorer quelque chose de la personne la plus proche de soi même ?

"Je comprends. Tu préfères rentrer pour rassurer ton uke plutôt que de parler avec ton frère que tu n'as pas vu depuis cinq ans."

Il avait dit ça très calmement. Trop calmement. Ca sentait la fureur à plein nez. Il osait préféré son uke à lui ou il le fuyait. Dans les deux cas c'était totalement inadmissible et Vergil repartirait de ce parc avec son frère, qu'il le veuille ou non.

Lui un uke ? Non il n'en n'avait pas. Et franchement valait mieux pour le pauvre élu. Quand il en aurait un, il baverait le pauvre. Complètement dominé par cet homme sans coeur. Enfin presque sans coeur mais c'était tout comme. Dès fois on se demandait si ça n'aurait pas été mieux sans coeur vu ce que lui faisait faire cet organe.

"Non je n'ai pas d'uke. Pas encore."

La voix de son jumeau parut cinglante pour Dante. Le ton calme qu'il prenait était en fait effrayant quand on savait qu'il cachait une colère sans nom. La pluie s'était à présent arrêtée, et il sentait le froid l'envahir. Il ne voulait pas rentrer pour rassurer son uke, mais il fuyait oui. De toute manière, il voyait déjà où toute cette histoire allait aboutir. On ne disait jamais non à Vergil Sparda, ou on le regrettait très cher.

Le 'pas encore' le fit légèrement rire. Ce serait un réel enfer pour le futur uke. Et ce serait encore pire s'il était de caractère plutôt rebel. Enfin, ce n'était pas ses affaires, et ce n'était sûrement pas lui qui irait le sauver ou un truc du genre. Il soupira et se gratta la nuque. La situation était plutôt contraignante. Il pouvait essayer de s'enfuir à toutes jambes, mais son reflet viendrait le rattraper chez lui.

"C'est loin?"

Dante se résignait un peu. Et puis, il fallait avouer qu'il avait tout de même envie de passer du temps avec son frère, qu'il n'avait effectivement pas vu depuis cinq ans. C'était son autre moitié, une partie de lui dont il ne pouvait amputer. Mais il était également déterminé à rester au stade de la conversation, et rien de plus. Il sentait qu'il se jetait dans la gueule du loup, mais quoi qu'il en soit, Vergil l'aurait forcé à venir avec lui, et non avec douceur.

"Et puis je suis sûr que tu t'es pris une superbe baraque, non? Tu fais quoi comme travail d'ailleurs maintenant?"

C'était qu'il devenait même raisonnable. Dire que la toute première fois avait été justement pour lui montrer qu'il devait l'être. A croire qu'il avait compris la leçon.

"Ne me dis pas qu'un grand gaillard comme toi à peur de faire de la route."

Bien sur que c'était loin. Vergil avait préféré se prendre une maison en bordure de la ville. Déjà parce qu'elles étaient plus grande là bas et plus grande était sa maison plus il pouvait montrer son pouvoir. Pouvoir qu'il recherchait tant à avoir. Il en avait mais il en voulait toujours plus, même s'il n'était pas totalement obnubilé par ça. Enfin le problème du loin n'en n'était pas un, il avait sa voiture garé à l'entrée du parc, cependant il préféra ne pas le dire à Dante, pas tout de suite.

"Non je me suis pris un appartement miteux."

Bien sur qu'il c'était pris une superbe maison, il croyait quoi ? Il le valait bien, lui. Décidément son cher frère était bien ignorant. Lui savait parfaitement ce qu'il faisait, il suivait même ses contrats. Rien ne devait lui échapper. Et son frère qui ignorait ça. A croire qu'il ne s'interessait absolument pas à son frère. C'en était vraiment navrant.

"Et si tu essayais de deviner ?"

Histoire qu'il concentre son cerveau sur son frère et rien que sur lui.

Et voilà que son frère commençait à se moquer de lui déjà. Manquait plus que la bonne couche d'ironie. Il avait plutôt peur d'autre chose. Si c'était trop loin, comment allait-il faire pour rentrer si Vergil ne voulait pas qu'il rentre? Il marcherait pendant... longtemps? Quoi qu'il en soit, ce serait une grande baraque, alors il pourrait toujours se cacher. Sauf s'il y avait des caméras de surveillance, ce qui était tout à fait probable.

"Non pas vraiment. J'ai juste pas envie."

Et puis ça lui ferait peut-être une excuse pour ne pas y aller. Mais Vergil devait avoir une voiture, il ne serait pas venu à pied, au grand jamais. Et ce devait être une voiture luxueuse également, pour montrer à quel point il était riche et tout le baratin. Dante était assez aisé également, mais il s'en fichait pas mal. Rien ne l'intéressait dans la vie, alors à quoi bon être riche? Tant qu'il bouffait convenablement et qu'il avait un toit au-dessus de sa tête, tout allait pour le mieux.

Deviner? Il voulait le faire essayer de réfléchir alors qu'il n'avait que quatre neurones? Bon, il en avait plus que ça, bien évidemment, mais on lui sortait souvent qu'il en avait ce nombre exact. Un pour une action différente, mais lesquelles? Bref, il essaya tout de même de voir quel genre de métier son frère pouvait faire, et surtout ceux qui pouvaient rapporter du fric.

"Tu travailles dans un club SM?"

Ca gagnait bien, il avait sa petite collection perso pour lui en plus, et il pouvait contrôler les gens à sa guise avec ce pouvoir qu'il chérissait tant. Bah oui, ça devait être ça. Dante haussa les épaules. C'était son choix, pas le sien. S'il aimait enfiler des tenues en cuir et fouetter les gens, ce n'était pas son problème. Ou à y pense, ça l'était en fait... Et merde. Maintenant, il espérait juste qu'il s'était trompé.

Oh, il n'avait pas envie de marcher le pauvre petit Dantounet. C'est vrai il allait se fatiguer ainsi à mettre un pied devant l'autre et recommencer ça plusieurs fois. Sans parler que sa cervelle ne tiendrait pas le coup, il y aurait surchauffe avant qu'il n'arrive à destination... Bon arrêtons de se moquer de son très cher frère. Vergil n'allait pas lui laisser cette excuse pour qu'il ne l'accompagne pas chez lui, ça non.

"Alors tu seras ravi d'apprendre que tu n'auras à marcher que jusqu'à la sortie du parc."

Petit sourire satisfait qui signifiait et oui tu vas venir chez moi très cher frère que tu le veuilles ou non tu m'appartiens et je comtpe bien te le repprouver une nouvelle fois aujourd'hui.

Puis il décida de faire deviner à son double son métier actuel puisque cela semblait l'interesser. Et ce qu'il répondit aurait pu le faire sourire d'une joie sadique mais ce ne fut pas le cas. Cependant sa réponse lui plut quand même. Il s'avança à nouveau vers son frère et frôla de sa main l'une de ses joues.

"Voyons, je croyais que tu avais compris que ce n'était pas ça qui m'attirait le plus."

Non ce qui l'attirait le plus, c'était son frère. Bon après il ne disait pas non à un peu de SM pour pimenter la partie, mais en tout et pour tout les deux choses qu'il souhaitait c'était son frère et le pouvoir.

"Alors ? Une autre proposition ?"

Et voilà, une voiture. Evidemment. Dante se gratta légèrement la tête. Il ne semblait pas avoir d'échappatoire, ou bien il ne faisait pas fonctionner correctement ses méninges. Il fallait dire qu'il en avait légèrement assez de ces vêtements collants à la peau et de ses cheveux dégoulinants. Il était également sous le choc d'avoir retrouvé sa moitié. D'ailleurs, une main effleura sa joue mais il ne recula pas cette fois-ci.

Qu'est-ce qui ne l'attirait pas le plus? Le SM ou le pouvoir? Non, c'était sûrement le pouvoir. Et comment il allait deviner franchement? Bon, il avait réussi à le retrouver, ce qui voulait tout de même dire que Vergil occupait un poste important s'il pouvait avoir la localisation des mercenaires, et Dante n'était pas une crotte dans ce métier. Il se hissait parmi les meilleurs même si son caractère démontrait l'opposé.

"Un truc avec du pouvoir, beaucoup... Général, Colonel? Maréchal? Quelque chose du genre..."

Il décida de se rasseoir, les mains dans les poches de sa longue veste rouge. Fallait dire, rester debout, ça le fatiguait. Bon, pas vraiment mais en attendant que la conversation soit finie... Peut-être que rentrer à la maison même s'il y avait son uke toujours obsédé par l'idée d'avoir un bébé était mieux que d'aller avec son frère?

"Je crois que c'est l'heure du dîner, et mon uke a sûrement dû préparer un bon petit plat, donc je vais rentrer..."

Il bondit presque du banc et s'était mis en marche vers la sortie du parc, espérant juste que ce n'était pas celle qui conduisait justement à la voiture de son jumeau.

Et bien voilà, quand il voulait il y arrivait à réfléchir correctement. De toute manière c'était évident. On ne pouvait pas être un mercenaire si coté si on ne réfléchissait pas un minimum. Mais Dante semblait faire un usage plus que selectif de son cerveau ce qui en soit arrangeait quand même un peu Vergil. Pour dominer, il fallait le pouvoir certes, mais l'intelligence. On ne restait pas de trente six manières au pouvoir tout comme on n'y arrivait pas non plus n'importe comment. Et une des manières les plus sur était sans conteste l'intelligence. Et c'était ainsi qu'avait réussit Vergil à se hisser aussi haut. Et le fait que son frère n'use pas de sa boite cranienne lui permettait de pouvoir le manipuler. Même si sans aucun résistance cela devenait ennuyeux et là Dante ne le décevait pas. Il semblait tout faire pour échapper à son frère alors qu'il était aussi attiré par son fère que l'inverse. Vraiment pas logique le petit.

"Pas loin... Je suis stratège miltaire."

Stratège, ça montrait bien son intelligence ça. A peine Dante s'asseyait il qu'il se relevait prétextant rentrer chez lui pour manger, alors qu'il avait accepter de suivre son frère un peu plus tôt. Mais qu'importe. Vergil suivit tranquillement son jumeau, gardant une distance respectable et constante entre eux. Puis lorsqu'enfin le mercenaire arriva à la sortie du parc, Vergil accéléra le pas et en quelques enjambées il avait rejoint son frère et l'avait plaqué pas trop violement enfin quand même contre la voiture qui se trouvait garé là. Voiture qui était la sienne, raison pour laquelle entre autre il n'avait pas rattrapé plus tôt son frère.

"Il était inutile de te presser ainsi Dante. Nous serions de toute manière allé chez moi. Mais bon puisque tu sembles impatient, mettons nous en route."

Et tout gardant coincé son frère contre la voiture, il ouvrit la portière qui se trouvait à sa portée, invitant ainsi son frère à monté dans le véhicule.

Dante s'était en quelque sorte précipité vers la sortie, et fit une grave erreur, ne pas vérifier si son frère le suivait. Il avait presque peur de se retourner en fait, et resserra plus sa veste contre lui pour le tenir chaud, bien que c'était inutile car tous ses vêtements étaient trempés et lui collaient à la peau. En plus il se sentait fiévreux donc peut-être qu'il avait vraiment attrapé la crève. Manquait plus que ça. Le mercenaire arrivait donc à la sortie du parc et soupira de soulagement, se croyant sauvé, alors qu'il se faisait soudainement plaqué violemment contre une porte.

Grimaçant légèrement de douleur, il se baffa mentalement. Même s'il était brillant dans son travail, son reflet parvenait toujours par un moyen quelconque d'anesthésier son pressentiment du danger, car si cela avait été quelqu'un d'autre, il l'aurait sûrement vu venir. Quoi qu'il en soit, il était coincé entre la voiture, et son frère. Super. Il l'écouta, un peu éberlué par ses paroles.

Bon, il faisait quoi maintenant? Soit il écoutait docilement son très cher frère, soit il lui foutait son poing dans la gueule et s'en allait en courant, vite, et même très vite, aussi vite qu'il le pouvait. Pourtant, il choisit la première, bien que Dante ne voulait pas sonder son âme pour savoir pourquoi cédait-il toujours à la fin à son miroir. Il se laissait manipulé, parfois même en étant conscient.

Il regarda son jumeau dans les yeux pendant de longues minutes, avant de monter dans la voiture, le laissant claquer la portière. Les dents serrées, il garda ses yeux fixés devant lui. Pourquoi avait-il cédé? Il détestait ce sentiment d'être inférieur.

"J'espère qu'il y a de l'alcool..."

Sa voix n'était qu'un murmure, cette parole étant plus pour lui même que son frère qui venait de monter également. Il eut tout de même le réflexe de mettre sa ceinture de sécurité, on ne sait jamais avec Vergil...

[Maison/Manoir/Château de Vergil Sparda?]

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