Il n'est plus là.

[appartement de NAoki et Sunao] =>

Le trajet n'avait pas été très long en moto. Naoki se gara à sa place habituelle et jetta un coup d'oeil à sa montre, il était à l'heure. Parfait. Il entra donc dans la maison de redressement. Dans le hall, comme toujours, fidèle à son post, Oliver était là. Il le regarda surpris quand il vit Sunao. C'est sur que ce n'était pas le genre de Naoki d'amener quelqu'un sur son lieu de travail. Certains seme s'amusaient à emêner leur uke, pour montrer l'exemple au réfractaire, ou pour faire queqlues parties à plusieurs. Mais ce n'était pas le genre de Naoki et Olivier le savait. Un des rare qui ne l'avait pas mal juger et avec qui il n'avait pas de relation conflictuelle au boulot, même si ce n'était pas une raison pour qu'il lui parle plus. Il alla donc le voir à la réception.

"Bonjour."

Naoki fit un simple signe de tête comme réponse. Il prit la tablette que lui tendait Olivier et commeça à la lire tout en marchant. C'était là la liste de personne dont il avait à s'occuper. Deux ukes étaient partis, sans doute réccupérer par leur seme. Mais ces départs ne surprirent pas Naoki. Il savait qu'il avait réussi à les rendre plus docile, ils seraient parti tôt ou tard. Il y avait encore un uke récalcitrant et deux nouveaux. Il se décida donc à aller voir les nouveaux. L'un d'eux devait être le loup. Il arriva devant une chambre, regarda par le hublot. Non, ce n'était pas lui. Il alla donc à l'autre chambre, regarda par le hublot, ce n'était non plus pas lui. Perplexe il alla voir Olivier et se planta devant lui.

"- Où est le loup ?
- Il est parti, quelqu'un est venu le réccupérer."

Le réccupérer ? Qui pouvait savoir sa présence ici ? Un autre dieu peut être? Bah qu'importe, cela ne regardait pas Naoki. Il se tourna donc vers Sunao. Celui-ci allait sûrement partir vu que le loup n'était plus là. Il n'avait plus aucune raison de rester dans cet endroit.

Sunao suivit bien sagement Naoki, même s'il n'aimait toujours pas cet endroit, et les regards auquel il avait droit. Il tenait fermement le livre, espérant que cela plairait au loup-garou. Il suivit donc Naoki, bien sagement, et, comme lui, jeta un coup d'oeil au hublot. Il se raidit au deuxième. Le visage ne lui était pas inconnu. Il continua à suivre Naoki, soudain démoralisé. C'était lui, cela ne faisait aucun doute. Il avait donc terminé ici? Il regarda Naoki. Qu'est-ce qu'il a à le fixer comme ça? le loup n'est pas là et...alors? Il veut qu'il s'en aille...Sunao regarda son livre. D'après ce qu'il se souvenait, lui aussi il aimait bien lire, cela pourrait le réconforter. Sunao se rapprocha de Naoki, et se mit sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.

"Le garçon, dans la deuxième chambre. Je le connais. Je peux le voir?"

Il ne l'avait pas vu depuis deux ans. Ce petit blond si joyeux qui croyait au prince charmant. Le prince charmant avait fini par l'enfermer...

Sunao restait planté. Bon il se décidait à partir ? Il fallait que Naoki le lui dise clairement pour qu'il le fasse ? Il n'allait pas le lui dire. Il était assez intelligent pour comprendre, non ? Puis Sunao vint lui murmurer quelque chose à l'oreille. Le voir ? Etait ce une bonne idée ? Au fond il avait autorisé Sunao à venir voir le loup parce qu'il l'avait aidé, alors il pouvait bien le laissé voir sa connaissance en tant que récompense puisque le loup n'était plus là. Sans parler qu'il pourrait peut être l'aider à l'amadouer et donc il aurait moins de problème pour le remettre sur le "droit" chemin.

"Ok"

Naoki avait même fait l'effort de ne pas dire hum comme à son habitude. Certes, ce n'était guère beaucoup plus évolué mais au moins il avait dit quelque chose. Il se dirigea donc vers son deuxième nouveau patient. il ouvrit la porte et laissa Sunao rentré en premier. Il la referma derrière eux, puis s'adossa contre le mur juste à côté de celle-ci. Il voulait laisser Sunao faire le premier pas, peut être même tout expliqué à sa place ce qui lui permettrait de ne pas parler ou moins. Bref ça serait tout bénef pour lui.

Sunao entra timidement. Tomi leva les yeux vers lui, puis les écarquilla. Certes, il y avait de quoi être surpris. Sunao lui fit un maigre sourire, ne sachant que dire. Cela faisait tout de même deux ans.

"Su...Sunao!"

Tomi se leva, mais apparement trop affaiblit, s'écroula. De justesse Sunao le rattrapa, et avec ses maigres forces, Tomi s'agrippa à lui, lui souriant, les yeux brillants et embués par les larmes.

"Sun...Tu...T'as pas changé. Tu fais toujours aussi jeune et maigrelet!"

"Hé!"

"Et t'as toujours mauvais caractère!"

Tomi laissa échapper un léger rire.

"Comment...as-tu atteri ici?"

Et dans cet état...Tomi regarda Sunao, un triste sourire accroché au visage.

"Ce n'était pas...le prince charmant. J'ai été stupide Sunao. Tu avais raison, j'aurais mieux fait de t'écouter!"

"Non. Dis-moi, pourquoi il t'a mis ici?"

"Il s'est lassé de moi."

Sunao écarquilla les yeux.

"Hein? Lassé? Comment ça? Mais..On m'est pas un uke en maison de redressement parce qu'on s'en lasse!"

"Il est ami avec le directeur."

Sunao soupira, soudainement énervé.

"Si tu es obéissant, ce que tu es, contrairement à moi, Naoki sera gentil avec toi."

"Naoki?"

"C'est mon seme, il travaille ici et..."

Tomi s'était soudainement écarté de Sunao pour s'aglutiner au mur, terrifié.

"Tu...Tu as un seme?!"

"Bah oui...Comme tout les uke."

"Tu avais dit que tu n'en aurais jamais! Que tu t'enfuirais!"

Sunao se rapprocha doucement de Tomi.

"J'avais 7 ans...Ecoute..."

Tomi se laissa tomber dans les bras de Sunao.

"J'ai un fils."

"Hein?"

"Il a un an. Il faut que tu t'en occupes Sunao."

"Quoi? Mais...Hein? Euh....Non, je...je peux pas...Ton seme..."

"Il va le maltraiter et le violer comme moi!"

Tomi hurlait, et pleurait. Sunao ne savait quoi faire, c'était pire que ce qu'il avait imaginé.

"Sunao aide-moi je t'en supplie!"

Sunao ne savait que faire. L'aider oui, mais comment?

"Les sous-sols. Il faut que...tu ailles dans les sous-sols, avec ton fils. Tu seras en sécurité là-bas."

"Tu viens avec moi?"

"Quoi? Non."

"Sunao, ton seme, il te fera du mal un jour, tu sais...Tu le sais pas vrai?"

Sunao le fixa, réfléchissant.

"Quand...Quand est-ce que ton seme a commencé à te battre et à abuser de toi?"

"Le premier jour."

Sunao sourit.

"Alors ne t'en fais pas pour moi."

Sunao aida Tomi à aller s'asseoir sur l'unique lit de la pièce. Tomi lui sourit.

"Sun...Qu'est-ce que tu es devenu quand je suis parti?"

"Bah, rien de spécial. J'ai continué à bosser au cabaret."

"T'as arrêté de faire ta couleur? Je te préfère en brun, ça fait ressortir tes yeux pourpres."

"C'est justement pour ça que je me teinds. J'en ai marre que tout le monde me harcèle avec mes yeux."

"C'est à vous ces beaux yeux?"

"Voilà, ce genre de choses."

Tomi sourit.

"Ton seme aime tes yeux non?"

"Euuuuh...J'en sais rien du tout."

Tomi écarquilla les siens.

"Tout le monde aime tes yeux Sun."

"Ouais...On peut changer de sujet?"

Tomi sourit, et caressa le visage de Sunao.

"Je te remercie Sun."

"Je vois pas pourquoi. Je me suis pas préoccupé de toi une seule fois en deux ans. Je ne m'inquiétais que de moi."

"Et tu as raison. On a déjà beaucoup à faire avec soi-même."

Il prit Sunao dans ses bras, ce que ce dernier n'apprécia pas, et il le repoussa gentiment, ce qui fit éclater de rire Tomi.

"T'aimes toujours pas les câlins!"

Sunao rougit, sachant pertinnement que Naoki était là et qu'il entendait tout.

"Oui, bon..."

Il se tourna vers son seme.

"Naoki..."

Bah quoi, on lui disait que ses yeux étaient joli et il appelait ça du harcèlement ? Vraiment pas logique le petit. Enfin Naoki ne dit rien, ce qui ne changea pas de ses habitudes en faite. Par contre oui en effet Naoki aimait les yeux de son uke. C'était vraiment joli comme couleur et plutôt rare, il fallait l'avouer. Mais bon vu qu'il semblait pas aimer les compliments sur ses yeux il ne dirait rien. Même s'il n'avait pas vraiment eu l'intention de le lui dire pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas envie de parler.

Son ami le prit dans ses bras et il le rejeta. Bizarre, lui qui aimait les câlins, il devrait être content. C'est alors que Tomi lui apprit qu'il ne les aimait pas. C'était quoi ce délire ? Pourquoi il y avait deux versions différentes ? Enfin puisque c'était comme ça il ne ferait plus de câlin. Et une chose en moins à faire.

Puis Sunao se tourna vers lui l'appela. Naoki se décolla donc du mur et s'approcha des deux ukes.

"Hum."

"C'est lui?"

Sunao acquiesça dans un sourire, alors que de nouveau Tomi le serrait dans ses bras, ce qui exaspérait réellement Sunao, qui de nouveau le repoussa. Tomi se mit de nouveau à rire.

"Je comprends pourquoi ton seme peut rien te faire. T'as vraiment un sale caractère, je suis sûr que c'est toi qui commande à la maison."

Sunao écarquilla les yeux, puis il sourit.

"En effet, j'ordonne, il exécute."

Il se tourna vers Naoki, tout sourire.

"Tiens, regarde."

Il se leva, et prit d'une impulsion soudaine, donna une tappe sur les fesses de son seme, se disant au passage qu'elles étaient bien fermes. Certes, il en profitait, mais c'était pour faire rire Tomi. Il prit ensuite une grosse voix, et s'adressa à Naoki, sous les éclats de rire de Tomi.

"Naoki, au lieu de rester planté là comme l'imbécile que tu es, fais ton travail!"

Il sentait vaguement qu'il allait payer chère ce petit jeu, mais tant pis....

Lui qui commande à la maison ? Bah oui et non si on analysait bien la chose. C'était surtout qu'il n'avait as envie de protester car souvent il n'avait pas d'avis, ni favorable, ni défavorable. Mais si quelque chose ne lui plaisait vraiment pas il le faisait savoir. Il l'avait déjà fait et le ferait sûrement.

Oula il lui prenait quoi au Sunao pour dire des choses pareilles ? En plus maintenant il se permettait de lui taper sur les fesses et de lui ordonner de faire son boulot. Certes c'était sans doute pour faire rire son ami et donc lui remonter le morale. Mais puisqu'il l'avait cherché, il devrait en assumer les conséquences. Il faut toujours assumer les conséquences de ses actes.

"Pas la peine, il a rien à faire là."

Il n'avait en effet aucun boulot à faire pour quelqu'un qui paraissait obéissant mais qui n'était juste plus au goût de son seme. Et donc sans plus un mot Naoki sorti de la pièce et pour que Sunao ne le retrouve pas facilement si jamais il lui prenait l'idée de le chercher, il alla voir l'uke qui était déjà là depuis un certain moment.

Sunao discuta encore quelques instants avec Tomi, jusqu'à ce que le jeune homme soit épuisé et souhaite se reposer. Sunao attendit alors qu'il soit endormit pour quitter la pièce. Son problème maintenant était de trouver Naoki. Il déambula dans les couloirs, quelque peu au hasard.

"Hé!"

Sunao se crispa, et se retourna vers la voix qui l'avait appelé. Voix qui n'était pas celle de Naoki.

"Qu'est-ce que tu fous là toi?"

"Je cherche Naoki Aogiri."

Un sourire s'était affiché sur les lèvres de l'homme, un sourire qui ne plut pas à Sunao.

"Suis-moi, je vais te conduire à lui."

Sunao ne souhaitait absolument pas suivre cet homme, mais avait-il le choix? Il s'exécuta donc, et déambula de nouveau dans les couloirs, cette fois-ci en suivant un collègue de travail de Naoki. Ils arrivèrent devant une chambre.

"Il est ici."

Sunao sourit à l'homme en pénétrant dans la pièce...vide. Il frissonna, sachant pertinnement ce qui l'attendait. L'homme avait déjà fermé la porte à clé et commençait à se déshabiller.

Sunao s'était débattu comme diable, tout en sachant parfaitement que c'était inutile. Le seme avait vite retiré le manteau du uke, et s'occupait déjà de déboutonner son pantalon. Il entendit bien des coups à la porte, mais était trop occupé à se débattre pour y prêter attention. Et le seme finit par l'abandonner, sans que Sunao ne comprenne tout de suite pourquoi, avant de voir Naoki. Une fois l'autre imbécile hors d'état de nuire, sachant pertinnement que Naoki était fâché, il alla malgré tout se réfugier dans ses bras, enserrant la taille du seme de ses maigres bras. Il enfouit son visage contre le torse de Naoki, et prit le temps de calmer sa respiration et son corps tout entier, encore victime de quelques tremblements. Sunao finit par jeter un coup d'oeil à la porte, détruite, et devint blanc comme un linge.

"T'as pulvérisé une porte et...une armoire à glace."

Il fesait évidemment référence au seme qui avait tenté d'abuser de lui. Il revint contre Naoki, se sentant en sécurité dans ses bras.

"Il vaut mieux être ton ami que ton ennemi...."

Il soupira.

"Il devait m'aider à te trouver...Pardon...Je paierais les dégâts, je ferais des heures supplémentaires au cabaret. Excuse-moi Naoki, ne m'en veux pas s'il te plaît. Je te promets que j'arrêterais de...de...Je sais même pas mais j'arrêterais! Ne sois pas en colère, s'il te plaît!"

Il leva son visage inquiet vers Naoki.

"Je te ferais un massage si tu veux ce soir. Tu as dû te faire mal...Ah! Ta main!"

Il prit la main de Naoki dans la sienne, sans la regarder, il ne fit que caresser la main de son seme avec la sienne.

Voilà qu'il se retrouvait enfermé. Au moins, Tomi dormait, alors il n'avait aucune explication à donner. Il s'assit sur une chaise, et attendit. Et plus il attendait, plus il stressait, ne sachant trop ce qui allait lui arriver ensuite. Surtout qu'être enfermé, c'était pas spécialement agréable. Alors il finit par se ronger nerveusement les ongles. Comme d'habitude, ces ongles finirent dans un état lamentable, il les rongea un par un, se disant que plus tard, s'il se cognait sur le bout des doigts, il allait souffrir le martyr. Mais il n'avait que dix doigts, alors il finit par ne plus rien avoir à ronger, et Tomi dormait toujours. Il se leva et fit les cents pas, de plus en plus énervé. Pourquoi Naoki était si énervé? Comme si Sunao avait demandé à être violé. Il aurait pu être un peu plus doux tout de même, beaucoup de uke était traumatisé après ce genre d'expériences. Il se stoppa quand la porte s'ouvrit, et se dirigea tout de suite vers Naoki, attendant avec inquiétude ce qui allait suivre...

Naoki était donc allé voir le directeur qui avait été plutôt mécontent que Naoki ai cassé une porte. Qui ne l'aurait pas été à sa place ? Mais comme Naoki faisait du bon boulot, il ne fut pas renvoyé. Par contre évidemment Sunao n'aurait plus le droit de revenir ici. C'était parfaitement normal. Naoki partit donc du bureau et alla chez le deuxième nouveau uke dont il devait s'occuper. Encore un qui avait été traumatisé par les semes. Mais au bout de dix minutes, voyant que Naoki ne semblait pas lui vouloir du mal, il se laissa approcher. Certes il n'avait toujours pas confiance, mais il avait déjà fait un pas. Naoki lui expliqua brièvement comment allait se passer le séjour dans cet endroit et il vu l'uke soulagé quand il lui appris que seul Naoki s'occuperait de lui. Il quitta donc l'uke pour rejoindre Sunao.

Lorsqu'il ouvrit la porte celui-ci vint le voir immédiatement. Comme il n'avait toujours pas envie de s'expliquer, il lui prit simplement la main et l'emmena dans les couloirs, direction la sortie. En effet, le directeur avait trouvé préférable que Sunao s'en aille directement et avait dit à Naoki qu'il pouvait s'arrêter de travailler pour la journée. Histoire de remettre en place l'uke certainement. Mais Naoki avait quand même préféré s'occuper du nouvau avant. Il n'aimait pas le boulot mal fait. Il travaillait avec des êtres humains, non des machines, alors il fallait qu'il s'en occupe un minimum. Lorsqu'il passa devant Olivier celui-ci le regarda bizarement. Il lui demanda s'il partait et Naoki répondit un simple hum.

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